1/Aujourd'hui, grosse démonstration de force pour la candidature de @JLMelenchon. A partir de maintenant, il ne va faire que monter car le tiers de votants indécis se décide et parmi eux une surreprésentation de jeunes, d'ouvriers et de chômeurs, électorat plus favorable à JLM.
2/Il est donc possible que pour la première fois depuis plusieurs années nous sortions, grâce à un second tour Macron-JLM, du duel annoncé entre néolibéraux et néofascistes. Cela veut dire qu'on parlera santé, logement, travail et pas islam, "laïcité", immigration.
3/Qui peut faire la différence pour l'accès à ce second tour ? Les abstentionnistes qui se disent pour l'instant que JLM est un politique comme les autres, qu'il trahira comme les autres. À cela je réponds que tout ne repose pas sur lui : autour de JLM c'est tout un écosystème.
4/De gens qui ont construit un programme et ses conditions de possibilité. Tout n'est peut être pas parfait ni pensé mais jamais un programme de changement n'a été aussi bien ficelé depuis des décennies. Ça fait une petite différence.
5/Ensuite il y a la question du rapport de force qu'il faudra pour mener toutes ces réformes de fond (fiscale, agricole, écologique etc.). Là oui il y a du flou : il faudra une mobilisation sociale pour y parvenir. Tout reste à inventer pour ne pas reproduire les erreurs passées.
6/Pour ma part je préfère ce flou, cette part d'inconnu que la certitude de l'éternel jeu néolibéraux-néofacho dont on connaît l'issue : l'appauvrissement continue de la majorité, la stigmatisation des minorités, l'enrichissement de la bourgeoisie. Là il y a de la certitude.
7/L'autre déterminant sera l'attitude des électorats des petits candidats de gauche sociale démocrate : Hidalgo, Roussel, Jadot. Face à la possibilité de changer le cours de choses avec JLM au second tour, que vont-ils choisir ?
8/Assurer 5% à leurs candidats pour assurer avant tout le maintien financier et symbolique de leurs organisations et de son personnel ? En actant par avance la victoire de Macron, du coup ? Ou bien prendre acte de leur responsabilité historique face au vote vital pour Mélenchon ?
9/Car il s'agit bien de ça : Pas un vote "utile" pour jouer la discipline de gauche comme au temps de l'UMP-PS mais un vote vital pour se libérer du poids mortifère de l'alternative néolibéraux-néofachos qui nous mettra à terre. Vos candidats à 2%,5% ne nous serons d'aucune aide!
10/Bref, un second tour JLM-Macron c'est l'assurance de polariser le pays autour des questions qui comptent : survie écologique, justice sociale et fiscale, démocratie... JLM président c'est de l'air pour toutes et tous (sauf pour les bourgeois). Et beaucoup de travail. On y va ?
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1. Les bourgeois qui votent pour leurs intérêts, les seniors qui se mobilisent en masse et aiment la stabilité, l’électorat de droite séduit par ce nouveau Sarkozy... à eux seuls, ces groupes n’expliquent pas Macron à 30% des intentions et 20% de la population totale.
2. Les experts d’instituts de sondage parlent « d’effet drapeau ». Dans une période d’instabilité géopolitique, sur fond de guerre en Ukraine, les « Français » feraient corps derrière leur président. La communication de l’Elysée aurait donc fonctionné.
3. A l’heure où mon père a commandé des pastilles d’iodes sur Amazon "juste au cas où les choses dégénèrent", on se sent moins d’attaque à vouloir une révolution politique et sociale… Et ce, indépendamment des qualités réelles de diplomates ou de "chef de guerre" du président.
1. Vers une élection volée ? Après plusieurs mois de matraquage sondagier plaçant Macron en tête, la petite musique qui circule actuellement est celle d'un chef d'Etat indispensable, "père de la Nation" particulièrement précieux en ces temps de crise internationale
2. Le président et ses proches nourrissent cette narration, reprise par des médias complaisants : Macron ne serait pas un candidat comme les autres, il n'aurait pas besoin de débattre et il va faire sa déclaration de candidature dans une "lettre aux Français".
3. Bref, la course électorale, c'est pour les autres, Macron est au dessus de la mêlée. D'ailleurs, il n'a aucun programme. Rien.
Clairement, cette rhétorique nous vole une élection présidentielle.
1 - "Le cynisme de la classe politique n’ayant visiblement aucune limite, un phénomène inquiétant se développe à quelques semaines de l’élection présidentielle : la guerre en Ukraine se voit instrumentalisée pour tenter de gagner quelques points dans les sondages."
2. "Ainsi Jadot, Hidalgo, Taubira, Glucksmann et BHL s’en donnent à cœur joie, en prenant la posture viriliste du “chef de guerre”. La palme revenant à Enthoven, et à son homophobie latente, à deux doigts de traiter de “tafioles” ceux qui ne voudraient pas faire la guerre.
3. "Mais j’ai une bonne nouvelle pour vous les gars : le président de l’Ukraine, Zelensky, appelle les européens volontaires à se joindre à l’armée ukrainienne. Puisque vous êtes si chauds, surtout n’hésitez pas à y aller. Passez devant, on regarde comment ça se passe pour vous"
1. Pourquoi les bourgeois adorent-ils Fabien Roussel ? Le candidat du PCF, a une hype incroyable dans les dîners mondains. En quelques jours, il a reçu les hommages de Finkielkraut Castaner, Blanquer, Quatremer, Onfray et même Darmanin. Papacito est venu lui aussi le complimenter
2. Mais que s’est-il donc passé pour que le grand parti des travailleurs, celui qui faisait trembler la classe dominante française pendant des décennies, ait engendré en 2022 un candidat qui reçoit tous ses honneurs ?
3.Sur le papier, le programme du PCF n’est pas révolutionnaire mais il porte sérieusement atteinte à la marche néolibérale. il contient une hausse du SMIC, la retraite à 60 ans, plusieurs nationalisations... Pourquoi les bourgeois n'ont-ils pas + peur de ce terrifiant programme ?
1. "On ne pourra pas rester durablement dans un système où l’enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants". Ce que cette phrase de Macron, datée du 15 janvier, dit du fantasme bourgeois de remplacement de la politique par la technique :
2.Macron est lancé, dans le rôle du père fouettard du peuple, qui dit à ces gaulois réfractaires que leur modèle social ne tient pas la route et qu’il "va falloir" en finir. Et pourquoi "on ne pourra pas" continuer à avoir un système qui n’a "aucun prix" pour les étudiants ?
3.Parce que, "1/3 des étudiants sont boursiers et où, pourtant, nous avons tant de précarité étudiante et une difficulté à financer un modèle qui est beaucoup plus financé sur l’argent public que partout dans le monde pour répondre à la compétition internationale"
1. Primaire populaire : mais pourquoi sont-ils si agaçants ? Quelques hypothèses.
2. J'ai beaucoup vu tourner cette vidéo de Samuel Grzybowski, un des leaders du mouvement politique startuppisé "Primaire Populaire". Du coup, je l'ai regardé. J'ai mieux compris à qui on avait à faire et qu'au delà de la blague on avait affaire à un phénomène inquiétant.
3. La forme : lorsque j'ai débattu sur @_alairlibre avec Grzybowski, j'ai eu une "alerte macroniste" vu le ton général de positive attitude néolibérale qui se dégageait de la moindre phrase : "l'espoir", "le changement", "l'envie", "tous ensemble" :