#Iran 🇮🇷: Zahra Sediqi Hamedani et Elham Chubdar, deux militantes #lesbiennes viennent d'être condamnées à mort en raison de leur orientation sexuelle & de leurs déclarations sur les réseaux sociaux.
Dans la vidéo diffusée par le Réseau iranien lesbien et transgenre (@6rangiran) le 7 décembre 2021, Sareh disait: « Je veux que vous sachiez à quel point nous, les personnes #LGBT 🇮🇷, subissons des pressions. Nous risquons notre vie pour nos émotions [...] 6rang.org/english/3240/
[...] mais nous trouverons notre vraie identité [...] J’espère qu’un jour viendra où nous pourrons toutes et tous vivre en liberté dans notre pays [...] Maintenant, je suis en route vers la liberté. J’espère arriver sans encombre.
Sareh a été détenue arbitrairement et victime d’actes de torture et de mauvais traitements (électrocution / isolement)
Elle a notamment été accusée de:
_ Promotion de l’homosexualité
_ Communication avec des médias hostiles à la République islamique
_ Promotion du christianisme
Les premières accusations sont liées aux positions qu’elles a prises publiquement en faveur des droits #LGBTI+ sur les réseaux sociaux et lors dans un documentaire de la @BBC (mai 2021), consacré aux violences subies par les personnes LGBTI dans la région du Kurdistan irakien.
Par ailleurs, elle est accusée de « promotion du christianisme » pour avoir porté un collier avec une croix et fréquenté une église de maison en #Iran 🇮🇷 il y a plusieurs années.
Le 6 nov. 2021, les autorités 🇮🇷 ont annoncé avoir capturé « le chef d’un réseau de trafic illicite de filles & de femmes iraniennes vers des pays voisins à des fins de corruption et de soutien aux groupes LGBT opérant sous la protection d’agences de renseignement étrangères »
.@amnesty pense que cette déclaration officielle vise Sareh, étant donné les accusations portées contre elle lors de ses interrogatoires.
(Au passage, on estime que les allégations de trafic illicite de personnes sont fallacieuses et sans fondement)
La République islamique a procédé à davantage d’exécutions ces derniers mois, notamment depuis la prise de pouvoir du président Ebrahim Raïssi en août 2021. @hrw_fr@AssoECPM
Et que dit la loi concernant les personnes #LGBTI+ en #Iran? ⬇️
En #Iran 🇮🇷, les personnes qui ne se conforment pas aux normes en matière de #genre risquent des poursuites pénales, à moins de demander un changement juridique de la mention du sexe, ce qui suppose une opération chirurgicale de réassignation sexuelle et une stérilisation.
Les personnes qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas modifier le sexe qui leur a été assigné à la naissance, ni choisir entre les catégories de genre binaires femme/homme, subissent de fortes discriminations en raison de la ségrégation de genre dans l'espace public
Le régime de la République islamique d'Iran 🇮🇷 impose des codes vestimentaires de genre stricts
Le Code pénal islamique iranien 🇮🇷 de 2013 contient également de nombreuses dispositions qui pénalisent l'#homosexualité, prévoyant des peines allant de la flagellation (torture) à la peine de #mort.
Les relations sexuelles entre deux #femmes sont réprimées pénalement sous le nom de "mosahegheh":
« Placer son organe sexuel sur l’organe sexuel d’une autre femme » est passible de 100 coups de fouet ou de la peine de mort (à la troisième récidive)
L'#Iran 🇮🇷 punit également la "lavat" (« pénétration anale entre homme») de la flagellation à la peine capitale.
En l’absence de pénétration, les accusés sont condamnés pour "tafkhiz" (« fait de placer l’organe sexuel d’un homme entre les cuisses ou les fesses d’un autre homme »
(même peine qu'en cas de mosahegheh pour les femmes #lesbiennes : 100 coups de fouet et peine de mort à la troisième récidive)
L'article 237 du Code prévoit également une peine de 31 à 74 coups de fouet pour « l’homosexualité de l’être humain mâle [manifestée par] un comportement sexuel en deçà de la lavat et du tafkhiz, comme des baisers ou des attouchements lubriques ».
(La note 1 de l’article 237 dispose que l’article s’applique également à « l’être humain femelle »)
/FIN (24/24).
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Non. Le terme "#TravailDuSexe" est issu de l'anglais "sex work" dont l'origine remonte à la fin des années 70 par la militante californienne Carol Leigh.
Cette expression a ensuite été largement adoptée par les personnes concernées ds la lutte c/ le VIH dans les années 80 🧵👇
Cette expression n'est évidement pas utilisée pour « banaliser et invisibiliser les méfaits de la prostitution » mais au contraire pour prévenir au mieux les violations des #droitshumains dont sont victimes les travailleurs et travailleuses du sexe (#TDS) ☂️
Amnesty International utilise également la terminologie employée par les personnes concernées et par celles et ceux qui revendiquent leurs droits. amnesty.org/fr/latest/news…
La résolution des député·es 🇫🇷 demandant le démantèlement du système d'apartheid en #Israël 🇮🇱 et dans les territoires palestiniens occupées 🇵🇸 suscite de nombreuses réactions.
Le mot "#apartheid" évoque immédiatement l'#AfriqueDuSud 🇿🇦 mais c'est aussi un crime contre l'humanité, défini dans plusieurs textes de droit international, qui peut se produire ailleurs dans le monde.
L'#apartheid est un système d'oppression et de domination d'un groupe racial sur un autre, institutionnalisé à travers des lois, des politiques et des pratiques discriminatoires.
L'apartheid suppose la commission d'actes inhumains dans l'intention de maintenir cette domination
Dites-vous que la déclaration universelle des droits de l'homme aurait peu de chances d'être adoptée aujourd'hui.
La réticence grandissante vis-à-vis des #droitshumains est terrifiante.
On pourrait en dire de même pour la Convention européenne des droits de l'homme ou pour la Convention de Genève relative au statut des réfugié•es.
Certains pays contestent explicitement l'application des droits fondamentaux. Mais cette érosion des droits humains est aussi présent sous une forme plus atténuée dans la plupart des démocraties européennes et trouve même un écho dans l'opinion publique.
Soyons clairs @Fabien_Roussel : une dépénalisation du travail du sexe n’impliquerait pas l’abrogation des sanctions pénales visant la traite des personnes.
En revanche, le fait de considérer le travail du sexe comme une infraction peut entraver la lutte contre la traite (1/6) ⬇️
Par exemple : les #TDS ☂️ sont aujourd'hui exclus des protections liées au droit du travail susceptibles de renforcer les contrôles et de faciliter la détection et la prévention de la traite d’êtres humains.
+ les victimes hésitent fortement à saisir les autorités (2/6)
Au passage : plusieurs organisations luttant contre la traite des personnes estiment que la dépénalisation du travail du sexe aurait des effets positifs sur la lutte contre la traite (3/6) 👇
[#Thread] Malak al Kashef est une femme #transgenre défenseure des droits humains. Elle est détenue arbitrairement dans une prison pour hommes en #Egypte 🇪🇬 en raison de ses appels en faveur de manifestations pacifiques publiés sur les réseaux sociaux. ⬇️ #ActionUrgente 🚨
📅 Le 6 mars 2019, des agents de l’Agence de sécurité nationale ont effectué une descente au domicile familiale et l’ont enlevée, en raison de ses appels à #manifester après un accident de train ayant tué au moins 25 personnes au Caire le 27 février. amnesty.org/fr/latest/news…
Les autorités l’ont ensuite conduite dans un lieu non déclaré et, le 7 mars, elle a comparu en l’absence d’#avocat devant un procureur de la sûreté de l’État, qui a ordonné son placement en détention pour 15 jours.