Tout le monde a passé un bon week-end ?
Pour lancer cette semaine, nous vous proposons un petit retour sur la 1ère réunion publique, le 27/10 à #Dieppe, du débat sur la construction de nouveaux réacteurs nucléaires.
Sous l'angle du fact-checking. 🧵⤵️ @CNDPDebatPublic@DebatPenly
Pourquoi sous cet angle assez restreint ?
Parce que la Commission particulière du débat public (CPDP) qui supervise ces événements a décidé que, le #nucléaire étant un sujet clivant, tous les points de vue doivent pouvoir s'exprimer sans vérification sur des bases factuelles.
Et donc il n'y aura pas de fact-checking qui viendrait à déprécier un point de vue au profit d'autres.
Et bien nous, l'idée que tous les points de vue se valent, nous n'y adhérons pas. Nous considérons qu'un bon débat doit s'appuyer sur de bonnes informations.
Nous vous proposons donc quelques exemples entendus lors de cette réunion publique qui ne peuvent décemment pas être appelés « points de vue » et qui ne contribuent pas à un débat éclairé et bien informé.
L'opinion doit être libre tant qu'elle est légale, mais n'est pas un fait.
Premièrement, « le mythe d'une énergie bas-carbone, c'est occulter toute la chaîne industrielle de cette filière, de l'extraction à la gestion des déchets, en passant par la construction des centrales », d'après @VBeregovoy76, d'EELV.
Nous vous laissons prendre connaissance de la décomposition du bilan carbone du nucléaire français, selon une étude d'EDF suivant une méthode normalisée, parue cette année.
Et vous laissons juge de la nature de ce « point de vue ».
En fait, si l'on prend uniquement la production d'électricité nucléaire, les émissions de CO2 par kilowattheure, c'est quasiment zéro.
Idem pour l'éolien ou l'hydraulique. Mais on doit toujours regarder au-delà de la production, en effet.
On mène donc une analyse en cycle de vie. Une étude qui prend en compte toute la filière industrielle, de la mine au stockage des déchets. On fait toujours ça. Et c'est là-dessus que s'appuie, donc, le « mythe » du nucléaire bas-carbone…
On continue avec Dominique Boutin, de @FNEasso, qui clame que « le développement de l'exposition dosimétrique demandée par les sous-traitants, c'est inqualifiable, ce n'est pas pensable ».
Et pourtant, la dosimétrie, ça se qualifie, et ça se quantifie !
Dominique Boutin fait allusion à une actualité récente, dont parle par exemple cet article. zonebourse.com/actualite-bour…
Et l'explication tient en une image. La sous-traitance s'est alignée sur les limites de dose en vigueur chez EDF. Soit bien en-dessous de la réglementation. Et nettement en-dessous de la dose à laquelle on commence à redouter un risque pour la santé.
Monsieur Boutin continue (bien au-delà du temps de parole qui lui était accordé) : « il y a trente-trois milliards de mètres cubes d'eau prélevés dans l'environnement par an, on en restitue 40% mais dans des conditions de dégradation impossibles. »
Il s'appuie sur le rapport environnemental 2020 publié par EDF et, visiblement, a lu ce document : l'information se trouve page 28, mais cette quantité représente l'ensemble des prélèvements du pays, tous secteurs confondus !
Lu, mais mal lu. edf.fr/sites/groupe/f…
Pour les conditions de rejet, elles sont fixées par les autorités compétentes.
EDF effectue un suivi régulier qui est publié. Le suivi est contrôlé par les autorités qui réalisent elles-mêmes des prélèvements et vérifient la cohérence entre les rejets déclarés et leur mesures.
Des associations dites indépendantes comme la CRIIRAD ou l'ACRO sont également agréées pour faire des mesures, et alertent les médias au moindre écart, après quoi des enquêtes sont généralement réalisées par les autorités et les résultats publiés. irsn.fr/FR/Actualites_…
Et on termine cette sélection avec @Pauline_Boyer_, de Greenpeace, qui « rappelle » « qu'on importe tout notre uranium et, en ce moment, aussi de la Russie ».
Nous avons choisi ce seul élément, il y en a d'autres.
Ici la vérification est assez simple, Libération a répondu à ces affirmations le 5 juillet 2022. liberation.fr/checknews/lura…
Et puis France Info au mois d'octobre.
La fin de l'intervention de Pauline Boyer est aussi à mettre en perspective venant d'une représentante d'un lobby qui milite depuis 40 ans pour se passer de la principale source d'électricité bas-carbone du pays. francetvinfo.fr/societe/nuclea…
Manifestement avoir été mis en tort par des vérifications factuelles ne dissuade pas de répéter les mêmes affirmations trompeuses dans un autre cadre où, c'est assumé, il n'y aura pas de fact-checking.
Nous sommes au moins d'accord sur le fait qu'il faut s'ancrer dans la réalité.
.@DebatPenly soutenez-vous que ces différents éléments peuvent être qualifiés de points de vue, et pensez-vous qu'ils contribuent à informer correctement le public qui en débat ?
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L'occasion de passer quelques messages importants.
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Devant un public d’industriels, sur le sujet de l’#énergie, et dans une intervention qui suivait deux tables rondes dithyrambiques sur l’hydrogène, @MyrtoTripathi en a appelé "au collectif, à la responsabilité, et à l'ambition".
Avec les principaux messages suivants :
- Ne pas confondre ce qui constitue une réponse aux enjeux présents, l’#industrie, et ce qui est nécessaire pour l’avenir, la #recherche.
- S'appuyer sur ce qui fonctionne et dont nous disposons déjà.
▶ Avons-nous besoin d'un nouveau programme #nucléaire ?
C'est le thème de la 2ème session du débat public sur les nouveaux réacteurs nucléaires & le projet #Penly organisé par la Commission Nationale du Débat Public, qui se tiendra à Paris mardi 8 novembre.
Spoiler : oui 🙂
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Crédit photo : Didier Marc
Le projet soumis au débat consiste en la construction de 3 paires de réacteurs #EPR2, dont le premier sur le site de Penly en Normandie, qui comporte déjà deux réacteurs de 1300 MW. #Climat#SortirDesFossiles#BâtirlAvenirNetZero
Les résultats de ce débat public alimenteront le travail parlementaire.
Il faut garder à l'esprit que la #CNDP indique clairement que l’une des alternatives à ce projet est simplement de ne pas construire de nouveaux réacteurs nucléaires en France.
L'enjeu est donc majeur.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a finalement demandé la modification de la loi pour permettre le maintien en fonctionnement des trois dernières centrales nucléaires 🇩🇪 cet hiver : non plus seulement #Isar2 et #Neckarwestheim2, mais aussi #Emsland. 🧵⤵️ latribune.fr/entreprises-fi…
Ce n'était donc pas si impossible, pas si compliqué, et manifestement pas si inutile que cela, contrairement aux éléments de langage répétés par les antinucléaires et relayés à maintes reprises cette année y compris par des médias français : sudouest.fr/environnement/…
Ça ne l'a jamais été en réalité, et les opérateurs de ces centrales ont dit qu'ils étaient prêts à continuer en 2023, pour peu qu'on leur en donne la consigne suffisamment tôt.
"Il faut que cette victoire se traduise en réalité pour la filière #nucléaire qui a besoin de reconstruire ses capacités industrielles, retrouver confiance en elle"
"La #taxonomie va rajouter des contraintes aux exigences déjà les + fortes de toutes les industries" @MyrtoTripathi
"Nous sommes évidemment déçus que le #gaz ait été le passager clandestin de cette #taxonomie. On ne l'a jamais voulu. Ceux qui voulaient pénaliser le #nucléaire par association, oui."
"Cette taxonomie va aider le nucléaire et créer une vraie concurrence énergétique au gaz"
"On a eu la chance hier de montrer aux parlementaires sortant des débats qu'il y avait une présence citoyenne pronucléaire, qui attendait d'eux que l'opinion publique favorable à l'usage du nucléaire soit prise en compte, et la reconnaissance des faits scientifiquement établis"
Jour du Vote Final, suite du LT de notre présence devant le parlement européen pour soutenir l’inclusion du nucléaire dans la taxonomie #NuclearBelongsIn#GoGreenGoNuclear#FinalVote 💪