Un « espace aérien » désigne une zone, définie sur trois dimensions, dans laquelle tout appareil volant doit se soumettre à des règles ou procédures établies par l'Autorité de l'Aviation Civile compétente, ou fixées par l'Organisation de l'Aviation Civile Internationale (OACI).
De la nécessité de séparer les appareils volants les uns des autres et de fournir les services requis aux aéronefs sur base de leur classification, est née une série de divisions, latérales et verticales, de l'espace aérien, du moins restrictif (non-contrôlé), au plus restrictif.
⚠️Il est important de ne pas confondre « espace aérien » avec « Région d'Information de Vol (FIR), » définie comme l'espace aérien sur lequel un état exerce sa souveraineté et domine sur son territoire et sa mer territoriale.
Bien que l'OACI reconnaisse la souveraineté des états sur leur FIR, la fourniture de services à la navigation aérienne suit plutôt des critères d'efficacité.
L'espace aérien d'un pays peut être divisé en une ou plusieurs FIR, de même qu'une FIR peut couvrir plusieurs pays.
Par conséquent, dans de nombreux cas, et à la suite d'accords internationaux, un état peut être attitré à fournir des services dans l'espace géographique d'un état voisin, sans que cela n'empiète de quelque manière sur la souveraineté nationale de cet état.
Prenant l'exemple de la Rép. Dém. du Congo, l'on peut voir que le Nord-Est de l'Angola est, au delà d'une certaine altitude, sous la supervision de Kinshasa FIR (FZZA), afin, notamment, d'accommoder le traffic Kinshasa - Lubumbashi, plus abondant dans cette espace particulier. 😌
💡Vous voulez, vous aussi, parler comme un « Geek »
la prochaine fois qu'une discussion sur l'aviation s'invitera devant la machine à café?
Découvrez « ☕️Cool Beans: An Avgeek Cafe by EriquariuM... » sur ma chaîne Youtube, et abonnez-vous!! 👨🏾✈️🤙🏾
En effet, le Porte-Parole du @RwandaGov est clair: Il parle bien de violation de son « espace aérien. »
Doit-on croire qu'il n'était pas au fait de la nuance entre frontières terrestres et espace aérien lorsqu'il a émis le communiqué ci-bas? ⬇️
Pour rappel, sur cette trajectoire, et à ces altitudes, l'espace aérien est bel et bien sous le contrôle de « Kinshasa FIR (FZZA), » comme l'attestent toutes les publications d'aide à la navigation disponibles.
Il est très tentant de croire que le Sukhoï #Su25 des @FARDC_off, en opérations contre le #M23 ce Mardi aurait, de facto, violé l'espace aérien rwandais en s'alignant pour sa phase finale d'aterrissage en piste 35 de l'Aéroport International de #Goma...
Rien n'est moins vrai! 🙃
Mais pour le comprendre, il faut prendre de la hauteur!⬆️
Bien que l'axe final de la piste 35 de l'Aéroport de #Goma se trouve bel et bien au dessus des frontières territoriales du #Rwanda, cet espace reste sous la surveillance de la #RDC, selon les conventions internationales.
#Sukhoi25: Je reçois beaucoup de questions au sujet de la "possibilité", qu'un avion de chasse se soit posé à Rubavu plutôt qu'à Goma, "par erreur." Je n'en sais évidemment rien, toutes fois il y a lieu de remarquer... 🧵
1/ Les avions de chasse de la génération du Su-25 ne sont pas équipés de série avec des instruments de guidage GPS (GPRS) qui est actuellement la seule aide à la navigation en état de fonctionnement à Goma. On peut donc supposer que l'avion opérait selon une procédure visuelle.
2/ Les deux pistes de Gyisenyi et Goma, parallèles, sont en effet parmi les plus proches du monde pour deux aéroports distincts.
En 2004 déjà, un Caravelle SE-210, cargo, s'était abîmé sans faire de victimes sur la piste de gisenyi, notablement plus courte, que celle de Goma.