Il y a donc une « étude » qui prétend que je n'ai posté que 9 tweets à propos des violences d'Alexandre Benalla et de leurs suites. Remontant le fil de mes publications, j'en compte au moins 20. C'est intéressant...
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Comment ont-ils compté ? Je veux dire, quels sont les critères qui font qu'un tweet est pris en compte ? La réponse est dans les résultats publiés. Les données ont été récupérés, nous dit-on, en utilisant les mots-clés suivants : 
C'est plutôt maigre, non ? Je ne vois pas « 1er mai » ni « manifestants », si bien que le tweet ci-dessous n'est pas pris en compte.
Cette une a beaucoup été retwittée. À chaque fois qu'elle l'a été sans les mots clés attendus (et en l'occurrence redondants), elle n'a pas été prise en compte. On peut dire la même chose de bien des images sur l'affaire.
Si je comprends bien, pour être pris en compte, le Tweet ci-dessous aurait dû comprendre non seulement cette désormais fameuse citation mais aussi le mot Macron. Et tant pis pour les milliers de tweets qui ont repris la citation sans rappeler son auteur...
Bref, on nous dit doctement que 1% des acteurs ont publié 47% des 4,5 millions de tweets échangés sur l'affaire Benalla entre le 19 juillet et le 3 août. Sauf qu'il y a certainement eu beaucoup plus de tweets échangés sur cette affaire. Bien malin qui peut vraiment les compter.
Ma conclusion (puisqu'ici chacun peut publier les résultats de ses « études ») : les robots qui comptent détectent d'abord les robots qui publient, parce qu'ils ont la même conception de l'information. L'action humaine est minimisée parce qu'elle est plus difficile à compter.
Et une suggestion pour finir : plutôt que de compter le nombre de tweets publiés, il faudrait travailler sur le nombre de tweets lus. Ce serait bien plus intéressant pour tenter de mesurer un phénomène médiatique.
Et l'on verrait peut-être que personne ne lit les robots.
Et l'on verrait peut-être que personne ne lit les robots.
