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❄️🌱❄️
Il est des calendriers de l'avent comme des sapins de Noël, les débuter en retard fait partie de la tradition familiale.
Je vous propose donc un petit calendrier de l'avent dédié aux plantes de montagne.

Croitre et survivre aux conditions extrêmes de haute altitude ! 🔽
5 décembre - Silene acaulis
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De 2200 à plus de 3000m d'altitude, la Silène acaule est caractéristique des parois de haute montagne. La forme en "coussin" qu'elle affecte lui sert d'isolant thermique, à des alt où les T° extérieures peuvent tomber en dessous de -10°C.
La densité et la forme de ces coussins permet aux plantes d'éviter les pertes de chaleur. Pour la Silène, le différentiel entre la surface du coussin et l'air ambiant peut aller de 5 à 15°C !
Et c'est au cœur du coussin que la chaleur sera préservée le plus longtemps.
De +, les vents glaciaux incessants, le froid, l'absence de sol et le fort rayonnement solaire créent des condition de sécheresse intense. Le port en coussin permet de créer en son cœur des conditions particulières, microclimat isolé du vent, limitant la déshydratation.
Cette stratégie adoptée par la Silène acaule se retrouve chez bien d'autres familles végétales, qui sont nombreuses à compter des espèces qui affectent un port en coussin sans pour autant être apparentées (+ de 1 000 sp. différentes).
On parle de convergence évolutive.
📷 : @Alexdre_R - Silene acaulis sur les pentes du @PicduMidi

Pour aller plus loin :
📚 : C. Dentant, Flora verticalis.
📰 : S. Aubert, Les plantes alpines - Une vie en milieu extrême
ujfvalencebio110.files.wordpress.com/2010/10/aubert…
6 décembre - Gentiana occidentalis
❄️🌱❄️

De 800 à plus de 2800m d'alt. cette sp. des pelouses calcaire est endémique des #Pyrénées. Elle fleurit dès la fonte des neiges, de mai à juillet. Sa couleur exubérante est le résultat d’une stratégie bien huilée. 🔽
#missionbotanique
Notre Gentiane occidentale doit sa superbe couleur bleutée aux anthocyanes, pigments floraux synthétisés en grand nombre, qui jouent un rôle protecteur vis-à-vis des UV du soleil (dont la morsure est très forte en altitude, du fait de la moindre épaisseur de l’atm en montagne).
La couleur bleue joue un rôle attractif vis-à-vis des pollinisateurs, moins nombreux en altitude qu'en plaine. #racolage

Cette faible densité des pollinisateurs explique la longue durée de floraison des espèces de montagne qui arborent souvent des couleurs exubérantes.
L'importante concentration en sucres (issus de la photosynthèse) de ses feuilles lui confère une protection contre le froid, en abaissant le point de gel. C’est particulièrement utile au printemps, lorsque la neige a disparu mais que sévissent tj des T° négatives durant la nuit.
L’hiver, la Gentiane occidentale profite du pouvoir isolant d’une épaisse couche de neige pour rester à des températures proches de 0°C mais positives. Elle survit grâce aux sucres qu’elle aura stockés à la belle saison au niveau de ses racines.

De la à dire qu’elles hibernent…
📷 : @Alexdre_R - Gentiana occidentalis sur les estives du Lhéris.

Pour aller plus loin :
📚 : M. Saule, La nouvelle flore illustrée des Pyrénées.
📰 : C.Dabonneville, Les plantes face au froid alpin, Espèces n°30, l'excellente @Especes_revue
7 décembre - Trifolium alpinum
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De 1 000 à près de 3000m d'altitude, le trèfle alpin est une plante emblématique des estives et pâtures de haute montagne. On le retrouve dans les alpes comme dans les Pyrénées et fleurit de juin à août. 🔽
#missionbotanique
Ses fleurs sont peu nombreuses et particulièrement grandes (visibles donc) en comparaison aux autres sp. de trèfles. C'est un moyen d'attirer les pollinisateurs, peu nombreux aux hautes alt.

⬜️⬜️⬜️ 🏔️⬜️⬜️⬜️ ➡️🐝
⬜️⬜️🏔️🏔️🏔️ ⬜️⬜️ ➡️🐝🐝
⬜️🏔️🏔️🏔️🏔️🏔️ ⬜️ ➡️🐝🐝🐝
Tiges et feuilles st rampantes, plaquées au sol à l'abri du vent, profitant de la chaleur restituée la nuit. En hiver le trèfle alpin est à l'abri des vents glaciaux, protégé par une épaisse couche de neige qui sert d'isolant thermique.

🌬️🌡️-10°C

❄️❄️❄️❄️❄️
⬜️⬜️🌱⬜️⬜️➡️🌡️+0,5°C
Comble du luxe les tiges du trèfle alpin sont en partie souterraines, ressemblant à des racines, elles restent au chaud et lui servent d'organe de réserve.
Comme nbre de sp. d'altitude, il s'agit d'une plante vivace, qui repoussera à partir de la même souche la saison suivante.
Ces tiges/racines, plutôt épaisses pour un trèfle, sont de véritables réserves de sucres. Ce faisant, elles font le bonheur des randonneurs avertis, mais aussi des bergers car, une fois leur écorce enlevée, elles ont un délicat et léger goût de bâton de réglisse.
Le Trèfle alpin est aussi une des égéries d'Ecovars, programme de restauration écologique en montagne.

Objectif : après des travaux, semer des graines issues de la biodiversité pyrénéenne, plutôt que des semences commerciales exogènes peu adaptées aux conditions de hte montagne.
📷 : @Alexdre_R - Trifolium alpinum (hauts de Cauterets et pentes du Pic-du-Midi de Bigorre)

Pour aller plus loin :
📚 : M. Saule, La nouvelle flore illustrée des Pyrénées.
@ : ecovars.fr
8 décembre - Ranunculus pyrenaeus
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De 1500 à 2800m d'altitude, la Renoncule des Pyrénées, est, comme son nom l'indique, une plante endémique de la chaîne Pyrénéenne. C'est une petite "vernale" qui fleurit à la fonte des neiges, et aux abords des névés.
🔽#missionbotanique
La Renoncule des Pyrénées fleurit de mai à juillet, sortant de sa phase végétative à la fonte des neiges. C'est un moment où la concurrence est encore faible, la végétation est encore « brulée » par la neige, et où l’humidité est en abondance, du fait de la récente fonte.
On la trouve aux basses altitudes dès le moi de mai, mais ds les faits, la Renoncule des Pyrénées est une sp. de combes à neige, se développant au gré des fontes de névés et des glaciers.

Elle n'est d'ailleurs pas la seule, au cœur de l'été, à rechercher fraicheur et humidité...
📷 : @Alexdre_R - Ranunculus pyrenaeus et brebis, névés du Tuc d'Arrouy, été 2018.

Pour aller plus loin :
📚 : B. Fischesser, La vie de la Montagne.
📚 : M. Saule, La nouvelle flore illustrée des Pyrénées.
9 décembre - Sedum album
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Le Sedum blanc doit son nom à la couleur de sa fleur. Ses feuilles crassulescentes forment d'épais tapis sur les rocailles d'altitude (jusque 2000m). Elles sont parfaitement adaptées à l'extrême variabilité des T° en montagne.🔽
#missionbotanique
En montagne, la température des parois et rocailles où le Sedum album élit généralement domicile peut varier de 50°C lorsque le soleil est à son zénith à -10°C une fois la nuit tombée. Et ce, hiver comme été.

🏔️☀️ ➡️ 🌡️ 50°C
🏔️🌜 ➡️ 🌡️ -10°C
Résister à de telles variations de T° demande des adaptations très spécifiques que l'on retrouve chez les plantes grasses d'altitude comme chez les plantes de falaises bretonne ou dans des milieux secs.

Point commun à ces biotopes : la rareté de l'eau et le risque d'évaporation.
Ce sont ses feuilles grasses, à la cuticule épaisse, qui permettent au Sedum album d'éviter la dessication lors des fortes chaleurs. Propriété physique qui, associée à une forte C° en sucres (abaissant le point de gel), les protège aussi des T° négatives.
📷 : @Alexdre_R - Sedum album sur les crêtes de la Réserve du Pibeste (#Pyrenees )

Pour aller plus loin :
📚 : C. Dentant, Flora verticalis.
📰 : S. Aubert, Les plantes alpines - Une vie en milieu extrême
ujfvalencebio110.files.wordpress.com/2010/10/aubert…
10 décembre - Leontopodium nivale subsp. alpinum (Partie I)
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Ahhhh l’Edelweiss ! Archétype de la plante des hauts sommets, Jupiter de la flore Alpine, le premier de cordée de… ah ? ah bon ? Ah ?!
🔽 #missionbotanique #botanique
Contrairement à la légende, l’Edelweiss est une plante qui affectionne plutôt les pelouses de l’étage montagnard à subalpin, entre 1600 et 2400m, que les corniches des hautes altitudes.

Ci-dessous la distribution altitudinale dans les Pyrénées (Source ➡️atlasflorapyrenaea.org/florapyrenaea/…)
Relativement commune, mais discrète, on la trouve dans les Alpes comme dans les #Pyrénées où on l’appelle plus volontiers « immortèla » : l’immortelle.

Là aussi, contrairement à la croyance populaire, en France, l’Edelweiss n’est pas une plante protégée.
(Aparté : Je suis sincèrement désolé pour la piètre qualité de ce photoshop, ainsi que pour le très faible niveau de cette plaisanterie. Je le suis plus encore pour ceux qui ont vu ce film.)
L’Edelweiss présente des adaptations typiques des climats d’altitude. Duveuteuse à l’excès, laineuse même, c’est un caractère fréquent chez les sp. soumises à de forts rayonnements et à des conditions où le risque de dessiccation est important et les gelées plus que courantes.
Son duvet, banchâtre et velu, lui permet de conserver l’humidité et limite la perte d’eau du fait de l’évaporation ou des vents incessants.

Il reflète aussi les rayons du soleil, une protection très efficace contre les UV particulièrement forts en montagne. ☀️🕶️
Armée pour lutter contre le froid, et pour survivre à des altitudes loin d’être ridicules, l’Edelweiss reste une plante qui ne monte que rarement à plus de 2 400m . De fait, il est des plantes inféodées à des altitudes plus hautes et des conditions plus rugueuses qu’elle.
Alors comment se fait-il que l’Edelweiss soit ancrée dans notre imaginaire collectif comme LA plante emblématique de la très haute montagne ?

Allez je vous donne un indice, et je reviens vers vous demain pour résoudre cet insondable mystère. 😘
📷 : @Alexdre_R - Leontopodium nivale subsp. alpinum en vallée d'Ossoue (#Pyrénées)

Pour aller plus loin :
📚 : C. Dentant, Flora verticalis.
@ : Atlas floristique des Pyrénées atlasflorapyrenaea.org/florapyrenaea/…
11 décembre - Leontopodium nivale subsp. alpinum (Partie II)
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Pourquoi l’Edelweiss est-il perçu, ds l'imaginaire collectif, comme une plante rare et difficile d'accès, poussant ds les glacier et sur les rochers escarpés de la haute montagne ? 🔽#missionbotanique #botanique
Symbole des montagnes suisses et du tourisme alpin du XIXème, l’Edelweiss était une plante que le touriste pouvait ramener en souvenir, sur pied ou sous la forme d’herbiers... qu’il achetait à prix fort aux montagnards du coin.

Une mode qui s'est rapidement étendue aux Pyrénées.
Il faut dire que l'Edelweiss s'y prête à la perfection:
C'est une plante qui supporte très bien la dessication, et donc qui se conserve longtemps.
Sa couleur blanche et son aspect duveteux évoquent, bien plus qu'une androsace, neiges éternelles et hautes altitudes.

💰💰💰
C’est d’ailleurs suite à cette mode (mercantile ?), venue des Alpes, que l’Immortelle pyrénéenne, s’est vue affublée du nom d’Edelweiss.
Nom que lui donnaient les touristes en premiers lieu, bien vite adopté par les gens des vallées.
Dans les Pyrénées, c’est le tourisme, venu de la chaine alpine, qui l’a érigé en symbole. Jusque là l'Immortelle était surtout un présent que les bergers offraient à leur promise en gage d'amour.
Bon ceci dit, il ne vous a pas échappé que la mode n'est plus vraiment aux herbiers.

Il est fort à parier que la renommée actuelle de l’Edelweiss soit imputable à Uderzo qui participa à populariser l’image d’une sp. à la fois rare et inaccessible dans Astérix chez les Helvètes.
Mais il s'agit là d'une erreur d'Uderzo. L’Edelweiss n’étant pas une espèce des hauts sommets, rien ne sert de regarder vers les escarpements enneigées, laissez tomber cordes et baudriers, c'est sur les estives, à la belle saison, que vous aurez plus de chance de la rencontrer.
📷 : @Alexdre_R - Leontopodium nivale subsp. alpinum en vallée d'Ossoue (#Pyrénées)

Pour aller plus loin :
📚 : Conservatoire botanique national des Pyrénées. Flors.
🍂 : Herbier : Costes, CBNPMP.
📖 : Goscinny et Uderzo, Astérix chez les Helvètes.
Erratum :
C'est bel et bien Goscinny qu'il fallait lire, vue qu'il était au scénario, et non Uderzo, qui était lui au dessin.
12 décembre - Iberis spathulata
❄️🌱❄️

Espèce endémique des #Pyrénées, l’Iberis spatulé est, contrairement à l'autre imposture duveteuse, une véritable petite alpine. Elle occupe les éboulis des étages subalpins et alpins, de 2000 à 3 000m d’altitude !
🔽#missionbotanique
Son port est typique des plantes qui poussent à ces altitudes. Plaquée au sol, elle profite de la chaleur qu’il emmagasine durant la journée (et restitue durant la nuit), et limite au maximum sa prise au vent (ennemi redoutable : dégâts physiques + dessication + gel).
Autre classique des plantes d’altitude : de petites feuilles crassulescentes (pour lutter vs la dessiccation) et une débauche d’énergie dédiée à la production pléthorique de fleurs.
Véritable luxure dont le but est d’attirer les rares pollinisateurs à se balader à cette altitude.
Cette espèce « naine » de haute montagne est une cousine de la « Corbeille d’argent », l’Iberis vert, très prisée en tant que plante ornementale.

Perso, c'est une de mes préf', du coup je vous en remets une photo pour la forme.
Mesdames, messieurs, l'Iberis spatulé !
📷 : @Alexdre_R - Iberis spathulata sur les pentes du @PicduMidi

Pour aller plus loin :
📚 : M. Saule, Nouvelle flore illustrée des Pyrénées.
📚 : F. Couplan, Étonnantes plantes de montagne.
13 décembre - Gentiana verna et Gentiana nivalis
❄️🌱❄️

La Gentiane de printemps (photos 1-2) et la Gentiane des neiges (photos 3-4) sont difficiles à distinguer. Petites mais vaillantes, ont les retrouve jusqu'à des altitudes qui tutoient les 3 000m ! 🔽#missionbotanique
Comme la Gentiane occidentale, elles arborent une intense couleur bleue, qu’elles doivent aux anthocyanes contenues dans leurs pétales. Une habile protection contre les forts UV du soleil en altitude, et un excellent moyen d’attirer les pollinisateurs.
Emmagasinant de la chaleur, même sous la neige, elles fleuriront du printemps jusqu’à la fin de l’été, pour G. verna, ou à partir du mois de juin pour nivalis. ☀️❄️

Gentiana verna est une plante vivace, capable de refleurir à partir de la même souche d’une année sur l’autre.
G. nivalis, elle, est une plante annuelle.📅

Sa durée de vie n’est que d’une année. Chaque individu est issu de la germination d’une nvelle graine. Elle est une des rares annuelles à ces alt., où la plupart des sp. sont vivaces, utilisant leurs racines comme organe de réserve.
Les graines de Gentiana nivalis germent grâce à l’explosion de leur enveloppe, suite à l’alternance de périodes de gel et de dégel au printemps.
Bien qu'elles se ressemblent beaucoup, il ne s'agit pas de la même espèces. L'une annuelle et l'autre vivace, leurs stratégies ne sont pas du tout les mêmes mais s'avèrent tout aussi efficaces.

Allez, je vous redonne un peu de G. nivalis pour la peine... où est-ce G. verna ? 🤔
📷 : @Alexdre_R - Gentiana verna sur les estives du Lhéris ; Gentiana nivalis en vallée d'Ossoue.

Pour aller plus loin :
📚 : F. Couplan, Etonnantes plantes de montagne
📰 : C.Dabonneville, Les plantes face au froid alpin, Espèces n°30, @Especes_revue
14 décembre - Hubertia tomentosa
❄️🌱❄️

On change de latitude, mais pas l'altitude. Direction la #Reunion et son point culminant, le Piton des Neiges (3069m). On peut y rencontrer l'Ambaville blanc, endémique buissonnante à 1 600m, bien plus timide à 3000m.
🔽#missionbotanique
Balayé par les vents, soumis à d’importantes amplitudes thermiques et offrant un sol rocheux fort pauvre, le Piton des neiges ne rassemble pas les conditions idéales à l’établissement d’un jardin créole.

🏔️ 3069m
☀️ 30°C 🌡️
🌜 -3°C 🌡️
De fait, on rencontre peu de végétation sur le toit de l’océan Indien.
Mais si vous osez gravir les 1 700m de d+ qui le séparent de Cilaos, vous pourrez y observer notre endémique réunionnaise : l’Ambaville blanc.

Piton des neiges en #googlestreetview 👇
google.com/maps/@-21.0981…
Ses feuilles charnues et leur duvet blanchâtre offrent à l'Ambaville une bonne résistance face aux effets desséchants du vent, lui permettant de coloniser les milieux de haute altitude.
Deux stratégies qui, à ces altitudes, sont partagées quelque soit la latitude.
Bernard Fischesser parle "d'universalité du milieu montagnard", caractérisé par des contraintes communes liées à l'altitude, au relief, au rayonnement solaire etc. quelle que soit la région du globe.
A noter :
Le piton des neiges se situe au cœur du Parc national de La Réunion. La cueillette y est formellement interdite. Si vous souhaitez ramener un souvenir, optez plutôt pour une photo, vous pourrez même en profiter pour la poster sur @PlantNetProject

📸🌱
📷 : @Alexdre_R - Ambaville blanc au Piton des neiges - Massif du Piton des neiges.

Pour aller plu loin :
📚: B. Fischesser, La vie de la montagne.
📚: F. Hallé, La condition tropicale
@ : @CBN_Mascarin
15 décembre - Saxifraga bryoïdes
❄️🌱❄️

La Saxifrage « mousse » doit son nom à la forte ressemblance de ses feuilles avec celles des bryophytes, les mousses. Elle forme de petits coussinets dans les fentes des rochers, entre 1600 et 3000m d’altitude.
🔽#missionbotanique
Elle ne fleurit que de juillet à août, à la belle saison. Résiliente, ses coussins de feuilles grasses lui permettent de résister à d'importantes amplitudes thermiques : dans le massif des écrins, on a enregistré des T° proche de 0°C la nuit, et dépassant 50°C la journée.
C'est une cousine de Saxifraga umbrosa, surnommée désespoir du peintre en raison de ses pétales constellés de petites taches colorées, très difficiles à reproduire.

A mes yeux, notre Saxifraga bryoïdes pourrait elle aussi prétendre à un tel surnom (cf. photo)
🖌️🎨
📷 : @Alexdre_R - Saxifraga bryoïdes, vallée d'ossoue (Gavarnie #Pyrénées)

Pour aller plus loin :
📚 : M. Saule, La nouvelle flore illustrée des Pyrénées.
📚 : C.Dentant, Flora verticalis.
16 décembre - Thymus nervosus
❄️🌱❄️

Aromatique lui aussi, ce cousin du Thym que nous utilisons en cuisine, est un véritable montagnard. On le trouve fréquemment entre 2 000 et 3 000m d'altitude, alors que le Thym vulgaire ne dépasse que rarement les 1 500m.
🔽#missionbotanique
Il s'ancre dans les fissures des parois, profitant de la chaleur accumulée par la pierre pour se développer. Il y forme généralement des coussins, mais peut laisser courir une branches sur la roche pour bénéficier des rayons du soleil.
📷 : @Alexdre_R - Thymus nervosus, vallée d'ossoue (#Pyrénées)

Pour aller plus loin :
📚 : Escalade au naturel dans les Hautes-Pyrénées (topo escalade et naturaliste)
@ : Atlas floristique des Pyrénées atlasflorapyrenaea.org/florapyrenaea/…
17 décembre - Salix herbacea
❄️🌱❄️

Le Saule herbacé est une plante chionophile, capable de se développer ds des endroits où l’enneigement est très long. Plante des hautes altitudes, ce petit « arbre » se trouve entre 2 400 et 3 200m d’altitude.
🔽#missionbotanique
Cousin du Saule blanc (Salix alba) ou du Saule pleureur (Grand-mère feuillage), il s’agit du plus petit « arbre » du monde. Certains rameaux sont souterrains, d’autres rampants. On le retrouve aux hautes altitudes et dans les régions boréales, inféodé à des milieux extrêmes.
C’est une plante « des combes à neige », des zones creusées d’altitude recouverte par la neige pendant 9 à 10 mois par ans. La végétation qui s’y développe est forcément très spécifique. Rares sont les espèces capable de supporter de telles conditions.
Les sp. des combes à neiges sont ultra spécialistes : elles doivent réaliser leur cycle complet en un temps très court : faire ses feuilles, ses fleurs, ses fruits, perdre ses feuilles. Ordinairement étalé sur une année, le Saule herbacé le fait en l’espace de quelques semaines.
Le Cons. botanique national des Pyrénées organise le suivi de la végétation des combes à neiges du @PicduMidi dans le cadre de FloraPyr, @opcc_ctp .
Une étude des effets des changements climatiques sur les végétations de haute altitude.

Mon reportread 👇
📷 : @Alexdre_R - Salix herbacea, combe à neige du @PicduMidi (#Pyrénées)

Pour aller plus loin :
📚 : B. Fischesser, La vie de la montagne
📺: Étudier l'évolution des végétations en alt. vimeo.com/242159387
@ : Flore et chgmt clim, site de l'OPCC opcc-ctp.org/fr/sector/flore
18 décembre - Sempervivum montanum
❄️🌱❄️

La Joubarbe des montagnes se développe dans les fissures des rochers, à des altitudes situées entre 1 400 et 3 000m. Elle fleurit généralement entre juillet et août. C'est une plante d'une résilience extrême !
🔽#missionbotanique
C'est une plante qui illustre à merveille le terme "crassulescent". Ses rosettes de feuilles, particulièrement grasses, permettent de survivre aux rayons brûlant du soleil comme aux vents glaçant des hautes altitudes.

A noter que la tige et les feuilles sont grasses aussi.
Le nom Sempervivum signifie "Toujours vivant".

Il illustre sont incroyable capacité à survivre sans eau ni substrat, en puisant dans ses réserves.
C'est un véritable Highlander végétal. Détachée, une rosette pourra produire de nouvelles racines et donner un nouvel individu.
📷 : @Alexdre_R - Sempervivum montanum, vallée d'Ossoue (#Pyrénées)

Pour aller plus loin :
📚 : M. Saule, Nouvelle flore illustrée des Pyrénées
@ : Atlas de la flore des Pyrénées atlasflorapyrenaea.org/florapyrenaea/…
Erratum :
Il illustre son* incroyable capacité.

Putain je foire mon seul Tweet avec un Gif de Highlander... la loose.
19 décembre - Globularia repens
❄️🌱❄️

De 400 à 2 700m d'altitude, la Globulaire rampante est un petit sous-arbrisseau rampant et orophyte des Alpes et des #Pyrénées qui affectionne les rochers calcaires, exposés au soleil.
🔽#missionbotanique
Cette plante porte bien son nom : rampante, elle peut occuper de vastes surfaces tout en ne disposant que d'un unique point d'accroche, d'une unique racine fixée au creux des rochers qu'elle tapisse. Elle arbore un port en coussin, adaptation au froid des hautes altitudes.
Port en coussin, petites feuilles charnues à surface réduite, vous commencez à être habitués, on est ici sur des formes particulièrement bien adaptées aux rudes conditions de la montagne, permettant de survivre aux forts rayonnements solaires et aux vents glaciaux et desséchants.
📷 : @Alexdre_R - Globularia repens - vallée d'Ossoue (#Pyrénées)

Pour aller plus loin :
📚 : C. Dentant, Flora verticalis
@ : Atlas de la flore des Pyrénées atlasflorapyrenaea.org/florapyrenaea/…
20 décembre - Abies alba
❄️🌱❄️

Le Sapin, de 700 à 1800m d’alt. dans les Pyrénées et les Alpes, 1000 à 1700m en Corse et 400 à 1200 dans les Vosges, il pousse à des altitudes où les angiospermes font de piètres compétiteurs, en raison des basses Températures
🔽#missionbotanique
Alors, je sais, vous allez demander pourquoi je n’attends pas le 24 pour traiter cet arbre emblématique de Noël, le Neptune des forêts montagnardes, le roi des forêts qu'on aime sa verdure.
C’est que, bien qu’emblématique et parfaitement adapté aux conditions hivernales de la montagne, avec ses 2 200m d'altitude maximale, le sapin fait office de petite frappe en comparaison à notre dernier sujet (le Pin à crochets).
Les dernières forêts d’altitude délimitent le passage de l’étage altitudinal « montagnard » à l’étage « subalpin » au-delà duquel on ne trouve que quelques arbres torturés par le froid et les vent givrants.

Source illustration : biologie-enligne.univ-lille1.fr/montagnes/co/c…
Ds les Pyrénées les forêts de sapin sont indigènes. Elles furent largement exploitées pour la marine.
Au XIXeme siècle furent creusés à même la paroi (barre à mine et explosifs ! 🧨) des passages dans lesquels des attelages à bœufs tiraient des tronc de 30m de long.

📷:Wikipédia
Il faut se rendre compte de ce que représentait la création du chemin de la mâture en Vallée d'Aspe au XVIIIème siècle... surplombant les gorges de l'Enfer, celui-ci fait aujourd'hui le bonheur des randonneurs.

Pour aller plus loin : fr.wikipedia.org/wiki/Chemin_de…
📷 : Wikipédia
📷 : @Alexdre_R - Abies alba (divers #Pyrénées) / Wiki - Chemin de la mâture (vallée d'Aspe)

Pour aller plus loin :
@ : fr.wikipedia.org/wiki/Chemin_de…
Le tweet précédent s'était perdu en route : les raisons pour lesquelles le Sapin n'est pas traité le 24 :

21 décembre - Saxifraga longifolia
❄️🌱❄️

De 600 à 2 600m d'altitude, la Saxifrage à longues feuilles (ou Saxifrage des Pyrénées) est une endémique des Pyrénées. Elle se fixe sur les parois calcaires des falaises pyrénéennes où elle forme des colonies denses.
🔽#missionbotanique
Ses longues feuilles vert bleuté sont disposées en une large rosette (30cm). Elles se développent 6 à 7 ans, accumulant des réserves ds les organes souterrains, avant leur unique floraison (1 hampe de 80cm), puis dépérissent.

Les feuilles excrètent le calcaire de la parois, (📷)
📷 : @Alexdre_R - Saxifraga longifolia, vallée d'Ossoue (#Pyrénées)

Pour aller plus loin :
📚 : M. Saule, Nouvelle flore illustrée des Pyrénées
@ : Atlas de la flore des Pyrénées atlasflorapyrenaea.org/florapyrenaea/…
22 décembre - Saxifraga paniculata
❄️🌱❄️

De 800 à 2 800m d'alt., les feuilles dentées de la Saxifrage paniculée forment de petites rosettes coriaces recroquevillées contre les rochers, lui permettant de se prémunir du vent. Elle fleurit de juin à août.
🔽#missionbotanique
Encore une saxifrage.
Avec près de 400 espèces de part le monde, dont 50 en France, elles st 30 dans les seules Pyrénées où elles occupent essentiellement les milieux d'altitude, inféodées aux parois rocheuses.
Elles st nombreuses dans les zones boréales.

Saxifraga everywhere 👌
📷 : @Alexdre_R - Saxifraga paniculata, vallée d'Ossoue (#Pyrénées)

Pour aller plus loin :
📚 : M. Saule, Nouvelle flore illustrée des Pyrénées
📕 : F. Couplan, Étonnantes pantes de montagne
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