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Doléances de 1789:

« Il serait aussi bien à propos que les députés du Tiers état fussent choisis parmi les habitants de la campagne plutôt que parmi ces bourgeois des villes sans connaissance du peuple »
« Un égal d’impôts qui seront réglés lors des États généraux » (impôt proportionnel)

« Que tous y compris les prêtres et les nobles soient imposés de l’impôt général »
« Qu’il y ait des abus et des abus sans nombre dans notre administration, personne n’en saurait disconvenir.
L’administration dans son principe est arbitraire.
Dans sa forme elle est illégale.
Dans son effet, elle est injuste, pernicieuse,attaque la liberté et les propriétés »
« Que le Tiers état ait un nombre de représentants égal aux deux autres ordres réunis, et qu’il vote surtout par tête et non par ordre. »
« Il y a déjà trop de nobles… Nous voulons bien voir au-dessus 1 noblesse, mais une mâle et généreuse qui ait été acquise et se perpétue par le mérite, non pas 1 noblesse sauvageonne et ridicule qui n’ait pris naissance que dans 1 bourse et n’ait d’autres mérites que l’opulence»
« Sire, ce n’est qu’avec la plus vive douleur que nous voyons de grosses pensions accordées à des courtisans vils et intrigants, qui se parent aux yeux de Votre Majesté des dehors du mérite ; des émoluments considérables sont attachés à des charges sans fonctions. »
« Nous, pauvres habitants, c’est nous qui complétons les armées, qui payons la nourriture et l’entretien de nos enfants, qui servent le roi et la patrie ; nous qui payons les canons, les mortiers, les bombes, les fusils et tout l’attirail militaire ; les constructions et routes »
« Nos paysans, pour la plupart, sont misérables cent fois plus que les Caraïbes, les Groenlendais et les Esquimaux. »
« Pour 7 classe paysanne, si utile, si recommandable par ses talents et son travail, la propriété devient nulle, les richesses foncières sont dévorées par le fisc, tandis que l’opulent financier, le riche capitaliste traînent à leur suite le pompeux attirail d’un luxe insultant »
« Lesdits habitants sont si pauvres… que tous les ans ils sont obligés d’acheter un nouveau pot de fer pour faire un peu de mauvaise soupe, en ce que l’huissier leur enlève pour impôt celui qui leur a servi toute l’année, et le vend avec le reste de leurs pauvres guenilles »
« La police est sans vigueur dans les campagnes… Les mauvais sujets qui ont été molestés par la justice ou la police des villes se réfugient dans les campagnes, les pillent impunément, réduisent la + saine partie des habitants au + profond silence par la crainte et les menaces »
"Tous les habitants sont extraordinairement endettés par les marchands de denrées des villes voisines, qui, à la récolte, accaparent tout le nécessaire à la nourriture du peuple, et le leur revendent en hiver au-delà de trente pour cent d'intérêts."
« Accablés de tant de maux, en proie à la misère, les habitants des campagnes sont tombés dans l’apathie, le plus dangereux de tous les maux et le plus funeste à la prospérité d’un État. La population en souffre. Ils craignent de se marier, parce que le mariage ne leur laisse
entrevoir qu’un état de peines ; ils seront aussitôt chargés d’impôts, de corvées, de services et de contributions en tout genre ; ils craignent cet état parce que leur famille leur serait à charge ; parce qu’ils prévoient que leurs enfants ne peuvent être que très malheureux. »
« Au milieu d’eux cependant, vous trouverez quelques heureux ; ceux-ci paraissent d’une nature différente ; ce sont en effet des hommes privilégiés comme vous, nourris de la substance des peuples ; ils vivent dans l’abondance et tous les jours sont purs et sereins pour eux. »
« Les habitants voient avec doléance une infinité de malheureux se livrer aux charités publiques et absorber le revenu des vrais pauvres et souvent s’enrichir,
couverts du manteau de la pauvreté. Ils meurent opulents et laissent à leurs enfants élevés dans l’oisiveté et mendicité, de petites fortunes… »
« Les spéculateurs sont la cause d'une grand misère, par les exportations continuelles des grains de toute espèce, hors la province ce qui est cause que depuis 1760 et 1780, nous payons les grains d’un prix excessif…
En 1760 et 1761, on ne payait la mesure de seigle du poids de 120 livres que 3 livres et 3 livres 10 sols [en 1788, 5 livres] »
Le prix du chauffage flambe:

« Deuxièmement, que la bûche de 26 pouces, en 1781, valait 13 livres la corde, le cotret 3 livres le cent et la bourrée autant ; aujourd’hui le cotret et la bourrée sont à 10 livres, et la bûche de 26 pouces à 21 livres la corde »
La privatisation des services publics:

« Autrefois presque toutes les paroisses avaient une certaine étendue de terrains que les habitants possédaient en commun et qui pour cette raison portaient le nom de communes (...)
« Cet avantage public a été enlevé au petit peuple par les seigneurs qui font valoir ces communes à leur profit »
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