Thread by @Fables_21e

"le moment où un homme voit sa fille pour la 1ère fois et qu'il réalise que les femmes sont des personnes"

Je me marre MAIS une étude en sciences politiques suggère qu'avoir une fille comme premier enfant rend les hommes plus susceptibles de devenir des alliés du féminisme
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https://twitter.com/ohnoNOTFEMINISM/status/919823188607062016

Dans leur recherche, les chercheurs ont trouvé qu'un des facteurs déterminants des pères à soutenir les mesures politiques d'égalité des genres est le fait que la *première* enfant soit une fille

C'est le "first daughter effect"

washingtonpost.com/news/monkey-ca…

Avoir une fille ou même avoir plus de filles que de garçons sans que l'aînée soit une fille ne permettraient pas aux pères d'autant se sensibiliser aux inégalités sociétales (offres sportives, salaires, harcèlement au travail).

L'hypothèse avancée est qu'au travers des transitions de la première paternité, les hommes s'identifieraient plus à leur premier enfant et si c'est une fille aux inégalités auxquelles elle est et sera confrontée.

En soi cette étude est encourageante. Mais il est important de souligner que les chercheurs s'intéressent à l'égalité d'un point de vue *masculin*:

- que les filles aient la même offre sportive que les garçons
- que les femmes aient un salaire égal à travail égal qu'un homme

Je trouverais intéressant d'étudier si ce comportement plus égalitaire des pères ayant une fille aînée se répercute aussi dans la sphère privée.

S'identifient-ils aussi aux inégalités que leur fille subira au sein du foyer lorsqu'elle deviendra mère à son tour?

Et par extension, partagent-ils le travail domestique et la #ChargeMentale avec leur compagne de manière plus égalitaire?

A leur décharge, les chercheurs étudient la "socialisation politique" qui s'intéresse entre autres à l'influence des parents sur les choix politiques,

et plus récemment à l'influence des enfants sur les choix politiques des parents. Non seulement leur méthodologie (questionnaire) ne permet pas de se pencher sur la sphère privée mais leur recherche se focalise sur le comportement *politique* (public) où l'égalité est masculine.

Par égalité masculine, j'entends une égalité qui permet aux femmes d'avoir les mêmes droits que les hommes dans le domaine public et laisse à la sphère privée le soin de gérer les inégalités du domaine privé.

Un bon exemple est la #Suisse, cancre de l'égalité en Europe.

En Suisse, les politicien-ne-s parlent d'augmenter l'âge de la retraite des femmes (qu'elles n'ont pas choisi) pour être égal à celui des hommes (domaine public).

MAIS le congé paternité n'est toujours que de *1 jour* (sphère privée).

#OnVeutLégalitéPasLesNormesMasculines

Paradoxalement, les hommes suisses ne voient pas ça comme une injustice ou une discrimination et sont beaucoup à penser que non seulement l'égalité est déjà atteinte mais qu'en plus, les femmes ont *plus* de droits que les hommes.

#Patriarcat

Si les pères ayant une fille aînée ne sont pas forcément plus sensibilisés aux inégalités de la sphère privée, ils sont potentiellement plus susceptibles d'être des alliés du féminisme. Et en soi, avoir plus d'hommes contre le harcèlement au travail, c'est une évolution positive.

Ici encore un disclaimer pour éviter les #NotAllMen:

https://twitter.com/Fables_21e/status/1168241490864115712?s=19

On m'a fait la remarque que l'article que je cite est payant. Le Washington Post permet de lire plusieurs articles gratuits par mois (Free --> Browse now)

Et si l'étude vous intéresse, tapez "The First Daughter Effect: The Impact of Fathering Daughters on Men's Preferences for Gender Equality Policies" dans votre moteur de recherche ou cliquez sur le lien ci-dessous qui vous permettra de télécharger le PDF:

researchgate.net/publication/32…

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