le voici
Nouveau cours d’Herstory
Criminalité et justice au prisme du genre
«Femmes, présumées coupables »
On ne leur pose pas les mêmes questions.
On n’attend pas d’elles le même comportement.
On n’accepte pas d’elles les mêmes choses.
On notera toutefois qu’au 19e sc il y avait bcp plus de femmes en prison que de nos jours
Silence, travail et religion étaient la règle
Elles montraient que de nombreuses femmes emprisonnées sont avant tout victimes d’un ordre social et juridique injuste car patriarcal
(désolée pour le gif, mais j'adore cette série!)
La sorcière est cannibale, infanticide, elle urine dans les bénitiers, déchire les hosties avec ses dents, dévore les nouveaux nés et surtout fornique avec le diable lors du sabbat
(je vous mets un peu de biblio en image)
La veuve, la célibataire, la jeune fille séductrice, souvent des marginales, pauvres, socialement fragilisées.
Lors de la recherche de la « marque du diable », la femme était déshabillée, entièrement rasée, inspectée totalement : La peau, mais aussi les parties intimes, l’intérieur du nez, des oreilles, la face interne des paupières
Le feu du bucher doit servir de purification de l’ensemble du corps social
Nul ne peut hériter des biens d’une sorcière, récupérés par l’état
Le plus fort moment de cette chasse aux sorcières n’étant pas le MA comme on le croit souvent mais fin XV jusqu’au milieu 16e sc
Mi 17e sc des voix s’élèvent contre les traitements infligés aux sorcières. Dans l’Europe qui sort des grandes guerres de religion, la démonologie décline, avec elle la peur du Mal et l’idée que des sorcières puissent le répandre.
Le cartésianisme s’impose
Le nombre de procès diminuent, de condamnation aussi
je reprends mon fil d'histoire des "Présumées coupables"
aujourd'hui
Les empoisonneuses
D’abord dans les imaginaires
En témoignent les nombreuses figures d’empoisonneuses dans la littérature, la mythologie. Circée, Médée, Agrippine...
Ce qui s’explique parce que la culture des armes est en elle même genrée, que les femmes sont moins formées aux armes que les hommes, y ont moins accès.
On pourra citer celui de Violette Nozière. En 1933 on découvre les parents de V. Nozière inanimés à leur domicile.
Le père décède. La mère survit. Ils ont été asphyxiés
L’enquête révèle deux choses :
1- les parents ont été drogués pour dormir et ne pas réagir à l'asphyxie
2 – Leur fille a une vie sexuelle assez libre.
Et là voilà coupable idéale !
Si le procès retient surtout le nombre d’amant de Violette Nozière, les soupçons de prostitution.
Mais Violette révèle que son père était incestueux, que sa mère fermait les yeux. L’opinion publique se divise : qui est le/la plus victime des parents ou de Violette Nozière ?
Si la femme qui empoisonne son mari ou la fille qui empoisonne son père est monstrueuse, imaginez la mère qui tue son enfant....
suite du fil à venir
Les infanticides
Celles et ceux qui ont étudié les cas d’infanticides montrent que dans la maj des cas il s’agit de fille-mères, pauvres, abandonnées. Des grossesses de la honte, de la solitude et de la misère que l’on cache et dont on élimine le fruit.
mais aussi, nb étant domestique, pour éviter de se faire virer
L’enfant est alors tué à la naissance et souvent de façon violente dans une situation de panique et de détresse.
Puis dissimulé pour échapper aux poursuites
(ce livre m'avait marqué qd je l'avais lu)
la pétroleuse!!!! criminalisation des militantes, des insurgées, des révoltées
... Mais pas tout à fait comme les hommes
La violence politique des femmes est doublement illégitime pour le pouvoir, du pdv de la transgression de l’ordre public et des normes de genre
Les stéréotypes qui écartent les femmes des urnes conduisent à la juger plus durement qd elle rejoint l'émeute