Thread by @_Nat_Ali

Je suis tombé sur la vidéo de squeezie qui raconte 3 témoignage assez flippant qui sont arrivé à des gens et j'aimerai rebondir sur la première, celle d’Inès qui est tombé sur un gars qui refusait les "non" et sur les réaction de squeezie qui disent parano

Pour résumé l'histoire déjà, Inès sur une app de rencontre trouve un mec qui lui plait bien mais il lui dit qu'ils vivent pas au même endroits et qu'il se verrons jamais.
Sauf que plus tard le gars à un rdv pro dans sa ville et lui propose de se voir

au bar il insiste pour qu'elle boive, puis il insiste pour qu'elle vienne chez lui, finit par la ramener chez elle en voiture mais change d'avis en route et lui dit qu'il l'amène chez lui malgré ces nombreux non, elle finira par descendre de la voiture a un stop pour se sauver.

Pendant tout le temps ou squeezie raconte cette histoire et lis sont témoignage y'a un mot qui reviens un peu c'est "paranoïaque".
Quand Inès croise une connaissance et se dit "il faut qu'elle me voit avec ce gars" Le youtuber se fend "ça me rend fou qu'elle est continué après ça

"Si t'es dans une parano pareille arrête tout rentre chez toi"
Et là je me suis rendu compte d'a quel point ce genre de remarque est vraiment un privilège
Si on devait tout arrêter à chaque fois qu'ont à des "coup de parano" c'est simple, on ne fréquenterai plus de mecs cis.

Qu'on ai déjà vécu un traumatisme ou non, rencontrer des nouveaux mecs, même avec qui le courant passe très bien, c'est FORCEMENT avoir une toute petite voix au fond de nos têtes qui nous mettent en garde et nous font resté un tout petit peu en alerte, on les écoute ou pas

Cette petite voix elle viens pas de la paranoia, cette petite voix elle vient des règles que nous impose nos darons sur le fait de pas faire confiance aux garçons, qu'on doit pas sortir comme ça, qu'on doit pas dire des trucs trop sexuel de peur d'attirer l'attention.

Cette petite voix elle vient de toutes nos potes, connaissances, amies, cousines, collègues qui connaissent un violeurs.
De tous les procès pour viol classé sans suite, de tous ces flics qui refusent des plaintes, de toutes ces femmes qui meurent chaque années de leurs conjoints

C'est pas de la paranoïa, c'est de la survie. Un effet secondaire de la culture du viol et de notre société patriarcale que TOUTES les femmes cis et trans, ONT.
On a toute cette voix + ou - forte dans un coin et on choisis de l'écouter ou pas.

Et c'est douloureux d'entendre que c'est reclassé en paranoïa alors que c'est littéralement CE QUI A SAUVÉ CETTE MEUF.
C'est pas hurler au loup pour rien, c'est sauver des vies. C'est un fait, on ne pourra jamais être dans la tête des mecs qu'on fréquente

Rappel que la majorité des viols sont commis par UN PROCHE ou une connaissance de la victime et ça en dit très très très long sur comment nous, les femmes, ont doit se protéger.
SAUF QUE comme je l'ai dit, si on le faisait tout le temps on ne vous fréquenterai même plus.

Donc ce qu'a fait Inès c'est qu'elle s'est battus avec sa petite voix parce qu'elle voulait juste vivre sa vie, donc oui elle a accepté d'aller au bar avec ce mec, il lui plaisait, y'avait aussi des chances pour qu'il se passe rien du tout, il avait pas mal partager avant !

Ce vieux double standard pourrit ou les meufs doivent pas être parano et en même temps c'est de leurs fautes si elle tombent dans le panneau me rend complètement dingue, on est toujours perdantes avec les mecs cis en fait.

Donc quand le gars à insister pour qu'Inès boive et elle a accepté parce que y'avait aussi des chances pour qu'elle passe juste une super soirée avec un mec qui lui plaisait.
MAIS
y'avait quand même des petits soucis louches alors elle a trouvé des petites techniques de survie.

Et ça c'est juste pendant un rencart avec un mecs cis mais le même schéma se passe quand on rentre seule la nuit et qu'on voit des mecs marcher vers nous, on peut se dire bah osef les mecs marchent, ou changer de trottoirs parce qu'ils nous ont regardé avec insistance.

Ça m'est littéralement arriver le mois dernier, j'attendais un bus à 23h, je vois un mec ivre mort marcher dans la direction, je sort mon tel et fait genre d'être occupé, 3 sec plus tard il s'approche de moi et se met à me suivre alors que je pars.

J'ai du appeler un ami pour qu'il vienne me cherché en voiture parce que j'avais peur de croiser d'autres mecs du genre. Ça vous parait paranoïaque ? La seule fois ou j'ai pas écouter cette petite voix j'ai faillit me faire agressé physiquement par un groupe de mecs.

Qui ont lancé une barre en fer dans ma direction qui m'a raté de peu et à fait un trou dans le mur derrière moi, je la prenait dans la tête c'était hosto si j'avais la chance de pas y resté.
Tout ça parce que j'avais des bottes à talons.

Pour relancer parce que tous le témoignages est malheureusement parsemé de remarques maladroite et malvenue de squeezie:
Inès raconte que le mec commence à insister pour qu'elle vienne chez lui, elle dit non, il insiste donc elle finit par dire "ramène moi chez moi limite"

Notre squeezie national se fend d'un "MAIS QU'ELLE ERREUR ENFIN !!"
Alors encore une fois hein
BEAU PRIVILÈGE.
Les mecs cis vous avez peut-être la chance d'être respecté quand vous dites non et avez l'habitude de pas devoir négocier pour vous faire écouter, nous moins.

Combien de fois dans des discutions lambda jai eu l’impression de devoir faire des ronds de jambes pour qu'un mecs m'écoute, me coupe pas la parole, répète pas exactement ce que je viens de dire en n'en prenant le crédit et me respecte comme égale
Combien de fois ? je compte plus

Encore une fois la petite voix qui nous dit de se barrer on est en constante bataille avec elle pour pas sombrer dans la paranoïa, tout le temps, et certains mecs usent de technique de manipulation bien crasse pour nous faire changer d'avis.

Et quand t'es "seule" avec un mec qui insiste en plaisantant "mais aller viens" tu peux pas être ferme ou violente, sinon tu passe de parano à hystérique, pour garder la face c'est à toi de devenir intelligente et détourné le truc, ce qu'a fait Inès comme une reine

On a pas les détails de la conversation mais j'imagine si bien la scène basé sur ma propre expérience que je comprend parfaitement comment dans une situation aussi stressante, Inès est pu finir par craquer et lui dire "bon bah au moins ramène moi chez moi ?"

Imaginez elle lui aurait dit un non un peu trop cash le mec l'aurait assommé traîner dans la voiture de force ? On sait très bien qu'il faut pas les énervés ces machins alors on négocie, on prend sur nous, on sauve les apparence parce que si ça se trouve il est vraiment gentil

Et on passerait pour quoi si on pété un câble pour rien ? pour une fausse idée ? Bah on resterait célib pour rien, C'est vraiment un jeu dangereux de merde ou on marche sur des oeufs en permanence.
Donc non pas "grave érreur" mais "ok merde solution temporaire"

Dans la voiture, le mec dit à Inès qu'elle peut acheter des affaires pour être bien chez lui, premier réflexe d'Inès apparemment, se demander si c’est sa faute et qu'elle s'est mal exprimé et que le mec à mal compris.
Elle lui a dit non on sait pas combien de fois mais trop poli

Alors elle se demande si c’est sa fautes, parce qu'elle a du dire non 20 fois mais elle se demande encore si c'est elle qui se fait pas comprendre, et vous vous demandez pourquoi elle fait des "erreur" JPP

Quand Inès invente le coup des médicaments à prendre tous les jours qui sont chez elle squeezie se fend d'un "faut être très courageux" juste ptdr c'est pas du courage, c'était absolument nécessaire, c'était de la survie.

Mais si elle était resté pétrifié de peur elle aurait pas été moins courageuse, le courage à rien à venir faire là, les victimes d’agression sont pas moins courageuse et je sais pas bien que c'est du tout ce qu'il a voulu dire malheureusement ces phrases maladroite font penser

qu'il comprend pas le problème de fond. Et c'est dommage parce que cette histoire aurait pu être un bon moyen supplémentaire de sensibiliser les gens sur le sexisme et les mécanisme d'opréssion dans un truc aussi l'ambda qu'un rencart

Mais c'est fail parce que c'est que des réactions à chaud d'un sujet sur lequel je pense qu'il a de bonnes positions sur la forme mais une compréhension du fond encore confuse.
Il finit le témoignage en disant "moi je n'aurais jamais relancé l'appli"
Ptdr

Inès ça lui a pas fait peur elle a rencontrer son fiancé sur cette même app, belle image de fin, l'exemple parfait de pourquoi on se bat avec notre petite voix, on peut rencontrer le meilleur comme le pire au même endroits, les mecs qui nous agressent sont pas des malades a part.

J'en conclus que si les mecs cis vivaient un quart de ce que vivent les meufs ils seraient célib trauma de fou et les app de rencontre auraient surement encore plus de sécurité renforcé pour ce soucis B)
Je vous le souhaite pas, jamais, c'est juste un constat.