Durant l’épidémie de grippe en 1918, le rhum est reconnu par les médecins comme remède de prévention et de traitement. Le 29 octobre, un communiqué annonce la cession, par le ministère du Ravitaillement, de 500 hectolitres de rhum à la ville de Paris pour lutter contre la grippe
Si la question de son efficacité contre le #coronavirus est anecdotique, la distribution du stock de rhum aux populations et aux professionnels de santé ainsi que l’encadrement des ventes en 1918 posent des questions qui sont toujours d’actualité...
Flambée des prix, raréfaction, spéculation sur les produits pharmaceutiques, monopole d'État... Comme le gel hydroalcoolique, qui manque aux soignants mais était promis pour les #Municipales2020 aujourd'hui, la distribution du rhum interroge quant aux priorités gouvernementales
Les moyens mis à disposition du personnel médical en première ligne sont insuffisants, alors que des stocks et des solutions existent. En 1918, les médecins peinent à rejoindre le chevet de leurs patients car aucun véhicule ne leur est spécialement réservé… sinon à leurs frais.
La situation n'est donc pas inédite. En 1918 comme en 2020, les soignants sont appelés à "faire des sacrifices" pour faire face à des hôpitaux pleins et au manque de matériel. La gestion des stocks est opaque, les mesures prises tardivement. #irresponsable
En conclusion, je ne sais pas si boire du rhum est utile contre le #coronavirus, mais je ne vous recommande pas de boire du gel hydroalcoolique. C'est devenu une denrée trop rare...
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En cette journée internationale de lutte contre les #ViolencesFaitesAuxFemmes, voici le prospectus du "Courrier de l'hymen" (1791), un journal qui proposait aux femmes victimes de #violencesconjugales un espace pour témoigner anonymement. À découvrir sur @GallicaBnF #NousToutes
Si ce titre de presse éphémère, qui est une sorte d'ancêtre de Tinder, se spécialise surtout dans la mise en relation de célibataires grâce à ses petites annonces, il démontre par sa proposition que la problématique des violences subies par les femmes n'est pas ignorée.
En 1791, les textes révolutionnaires prévoient même des peines plus lourdes en cas de "conjuguicides" et de violences commises sur les femmes mais le XIXe siècle inscrira les « dissensions conjugales » dans la sphère du privé, malgré certains efforts juridiques pour les réprimer.
Bien lire la presse, c'est aussi savoir à qui elle appartient.
Pour cela, voici 4 outils/ressources: 1. La carte "médias français, qui possède quoi ?" (MàJ 2020) par @mdiplo où l'on peut notamment constater les dernières acquisitions de Bolloré et Arnault depuis la version 2019.
Il est également possible de consulter la base de données sur @github pour explorer en détails les liens capitalistiques qu'entretiennent les médias et leurs actionnaires github.com/mdiplo/Medias_…
cc @mdiplo
2. Ce plugin conçu par @GeoffreyDorne (graphism.fr/plugin-qui-pos…), très utile pour savoir qui est l’actionnaire majoritaire du média que nous sommes en train de consulter. Fonctionne avec Firefox et Chrome
Au début du XXe siècle, rares sont les femmes qui fument. Globalement associées aux tâches domestiques et à la sphère du quotidien, elles sont souvent mal vues si elles adoptent des comportements masculins. Les midinettes, qui fument beaucoup, restent discrètes en public.
Dans les années 20, la « garçonne » qui rejette la vision traditionnelle de la féminité et revendique l'égalité des sexes, devient synonyme de femme émancipée. Silhouette androgyne,cheveux courts et fume-cigarette font alors partie de la panoplie de ces femmes aux mœurs libérées
Depuis plusieurs mois, l'épidémie de #coronavirus met au jour et accentue considérablement les crises qui menacent le journalisme. La liberté de la presse est ébranlée, de même que la liberté d'expression et le droit à l'information, en particulier dans les régimes autoritaires.
L'#Observatoire_19, lancé par @RSF_inter le 31 mars 2020, répertorie les atteintes à la liberté liées au #COVID19. Censure étatique, désinformation, harcèlement et détention des journalistes : les entraves sont nombreuses et inquiétantes.
(thread) Samedi #16mai 1953 paraissait le premier numéro du magazine @LEXPRESS fondé par Françoise Giroud et Jean-Jacques Servan-Schreiber ⬇️⬇️📰
À sa création, le titre paraît tous les samedis et se présente comme un supplément hebdomadaire au journal "Les Échos". Dès le premier numéro, il affiche son soutien à la politique menée par Pierre Mendès-France (PMF) et relaie ses idées sur la guerre d'Indochine.
Le journal, qui est parmi les premiers à dévoiler et à condamner les tortures pratiquées en Indochine et en Algérie, soutient des positions anti-coloniales qui lui valent la collaboration d'écrivains célèbres (Sagan, Camus, Sartre Mauriac...) mais aussi des saisies et censures.
(Thread) le #15mai 1940, il y a 80 ans, le gouvernement français organisait la rafle de « femmes indésirables » appelées dans la presse « les femmes de mai ». Elle conduira à l’internement au camp de Gurs de ressortissantes allemandes (mais pas seulement), jusqu’à l’été 1940 📰⬇️
Le 14 mai, une ordonnance du général Héring prescrit à tous les ressortissants de souche germanique de 17 à 55 ans de se présenter, le jour même au stade Buffalo pour les hommes et le lendemain au Vélodrome d’hiver pour les femmes, afin d’y être internés.
Ces étrangers, souvent réfugiés politiques ou confessionnels, sont suspectés d’appartenir à la « cinquième colonne » c’est à dire de se livrer à des actes procédant de l’espionnage.