Pour ceux qui suivent ce # vous savez que l'un des sujets qui m'intéresse en neuro est le démembrement à coup de pelles non aiguisées des pathologies neurodégénératives, avec une mise au rebut de la clinique par la biologie (c'est moche).
Un peu de contexte pour ceux qui découvrent le sujet et un bref rappel pour les autres.
Depuis toujours on décrit en neurologie des pathologies distinctes en fonction de critères cliniques à la précision floue mais gravée dans le marbre.
Ces pathologies, comme par exemple la maladie de Parkinson, la maladie d'Alzheimer, la Démence lobaire fronto temporale, la chorée de Huntington ou la Sclérose Latérale Amyotrophique sont regroupées sous le terme de pathologies neurodégénératives.
Comme d'habitude, pour comprendre il faut un peu de contexte.
Prenons les États-Unis par exemple. En 2014 178 millions d'adultes se plaignaient de douleurs, dont 100 millions avec une douleur chronique ayant des conséquences sur leurs activités sociales et professionnelles.
La conséquence, toujours aux États-Unis, et que de plus en plus d'adultes prennent des opiacés avec les risques de dépendance et d'overdose. On estime que chaque jour 90 personnes meurent d'overdose aux USA où on parle de véritable épidémie.
C'est parfois difficile d'expliquer (en tout cas j'ai longtemps eu du mal à comprendre) la différence entre hérédité et corrélation génétique.
Ça a l'air intéressant mais ça permet de comprendre la phrase "c'est génétique" quand on parle de maladies qui ne semblent pas l'être
Et un article du dernier Lancet Neuro sur la schizophrénie permet d'illustrer cette différence entre cause (étiologie) génétique et corrélation génétique.
Mais pour cela un peu de contexte est nécessaire :
La schizophrénie touche moins de 1% de la population générale.
La schizophrénie en elle-même n'est pas une maladie génétique. Il n'y a pas un ou deux ou cinq gènes qui rendent schizophrène.
Pas de lapin mais #UnLapinUnThread quand même avec des trucs sur la SEP (parce que ce matin je fais de la biblio).
On va parler effet placebo et emballement administratif / enzyme avec un nom curieux et nouvelle approche thérapeutique / clonage de molécules.
On commence par une belle histoire.
Depuis toujours (1860) on a tenté de traiter la sclérose en plaque avec des traitements souvent inefficaces mais systématiquement novateurs et hors de prix.
Ça peut faire rire de le dire en 2020 parce que la cortisone ou les immunosuppresseurs de première génération coûtent 1€ les dix millions de tonnes mais il fut un temps où ces traitements valaient leur poids en or.
-> quand le neurologue regarde la clinique, il ne voit pas la lune.
-> Et accessoirement, la biologie c'est sympa mais c'est guère mieux.
Petit rappel des faits. La neurologie regroupe plusieurs disciplines plus ou moins pures.
Certaines ne sont pas réellement de la neurologie.
Les AVC par exemple c'est de la cardio/angiologie/rééducation crânienne.
D'autres sont mixtes comme la SEP où il y'a de l'immunologie et de la circuiterie neruonale.
D'autres sont purement neurologiques comme les épilepsies et certaines formes de Parkinson qui sont liées, entre autre, à des troubles de la communication entre neurones.
Ça faisait longtemps, alors voilà un #UnLapinUnThread avec une étude de @OCDE_fr et de @EU_Commission sur la santé et les soins en France par rapport aux autres pays européens.
-> Est-ce qu'on est bien soignés et qu'on en a pour notre argent ?
Vous allez voir c'est nuancé.
Première question : est-on bien soignés en France ?
Nan parce qu'on peut parler autant qu'on veut de pognon ou de ratios de soignants, le plus important reste les résultats.
Et rien que la réponse à cette question est complexe.
Si on prend l'espérance de vie, elle est de 82,7 ans en France.
C'est pas mal mais l'Espagne et l'Italie font mieux.