[Thread fleuve Cata & opinion perso, épisode 2] ⬇️
Au vu de la forte majorité de « go thread fleuve cata » (95% actuellement, susceptible de changer) en réponse à ce sondage, me voilà partie a vous faire (encore) subir ma logorrhée twitterale.
0 obligation de lire ni d’adhérer.
Pour autant, pour les feignasses qui n’auraient pas lu le 1er, et que je comprends pour en être moi-même une dans ce genre de cas, voici un petit résumé :
[musique de générique]
Previously on « thread fleuve Cata » :
- c’est de la putain de médecine de catastrophe (« Cata » pour les intimes)
- une pandémie virale respiratoire, en Cata, c’est de loin le pire du pire des pires scénarios
- je n’ai pas la science infuse
- wear a mask.
[générique]
NDLR : Ceux qui ne me connaissent pas pourraient imaginer que mon rêve c’est l’instauration de la dictature absolue et mondiale, au vu de certains éléments que je vais développer.
Euh non les gars, vraiment pas.
Si c’était le cas je ne croirais pas en essayant modestement d’y contribuer à la diffusion libre des connaissances.
Dans une dictature on veut surtout pas ça.
Il est intéressant de noter qu’en médecine de catastrophe, l’organisation du « commandement » et des ses voies hiérarchiques pour faire face au merdier (allant du carambolage à la pandémie en passant par les tsunamis etc) est sensiblement similaire, partout.
Que ce soit dans les pires régimes totalitaires, qu’ils soient politiques ou militaires comme dans les démocraties diverses et variées, c’est grosso merdo pareil.
Ce qui explique d’ailleurs pourquoi les professionnels de la médecine de catastrophe puissent intervenir et
s’intégrer dans le dispositif de réponse à la catastrophe à peu près partout, car l’organisation générale ils la connaissent et ils la respectent.
Pourquoi y’a t’il « un » modèle d’organisation (avec des variantes minimes sur le détail mais pas sur le fond), everywhere ?
Parce qu’il marche.
Et que c’est le seul qui marche, dans une situation correspondant à de la médecine de catastrophe.
Et c’est quoi, du coup, une situation de médecine de catastrophe ?
C’est par définition quand tes moyens sanitaires habituels locaux (là où ça se passe) du quotidien sont insuffisants pour encaisser pepouze « l’évènement » ou l’accident en question.
L’échelle du « local » peut varier et correspondre à une commune, un département, une région, un état ou plusieurs états.
Mais en gros c’est quand si tu te contentes du « on fait comme d’hab », ça va mal se passer. Très mal.
Par exemple si un carambolage avec 15 victimes dont
- 3 urgences absolues
- 5 urgences relatives
- le reste d’impliqués
se produit en Lozère, ben si on active pas le mode « médecine de catastrophe » permettant notamment de disposer d’équipes de secours affluant d’hors Lozère,
ça va très mal se passer.
Idem dans mon département, la Haute-Garonne, car si j’envoie les moyens appropriés (dont je dispose numériquement, contrairement à la Lozère), je ne serai plus en mesure d’envoyer des secours pour l’activité « habituelle » (les infarctus etc).
C’est très très très organisé, la médecine de catastrophe.
Parce qu’il y a que ça qui marche.
Et ça ressemble plus à de la loi martiale qu’à de la démocratie participative.
Sinon les dégâts sont encore plus terribles qu’ils ne le seraient en faisant au mieux.
Dans la hiérarchie du commandement en cata, y’a des hauts-gradés du secours (par exemple sur le carambolage en France, un gradé pompier) et des grands chefs des soins en cata (par exemple le carambolage dans mon département, mon chef de service).
Et qui c’est le Big boss ?
Le chef, en médecine de catastrophe, tous pays et régimes confondus, c’est le politique.
Un représentant plus ou moins haut placé de l’état, selon l’échelle de la catastrophe elle même.
Toujours.
Hein, pourquoi un type qui ne pipe rien à la prise en charge des hémorragies massives, et veut potentiellement faire plaisir à son électorat, vient m’expliquer ce que moi, chaînon hiérarchique du secours médical, je dois faire ?
Ça vous paraît totalement weird et WTF ?
It’s not
Bon dans les régimes totalitaires ça tombe sous le sens.
T’obéis au chef sinon tu dégages, dans un état de décomposition +/- avancé.
Peu importe ta légitimité ou la sienne face au problème.
Pourquoi dans les démocraties c’est le politique qui décide en médecine de cata ?
Pour plein de raisons là aussi. En voici quelques unes.
Les gens qui dirigent les opérations de secours et les secours médicaux, par exemple sur un séisme, sont très bons pour, respectivement, savoir comment sécuriser les megatonnes de décombres afin d’accéder aux victimes,
le tout sans tuer les effectifs de secours y intervenant, et pour prendre en charge les blessés tant individuellement que collectivement.
Mais déjà pas de façon interchangeable. Perso j’ai aucune idée de comment on manipule une grue.
A travers leurs lucarnes.
J’ai été formée à la médecine de catastrophe, cela me rend apte à diriger les secours médicaux engagés sur un séisme ou whatever, à décider de la stratégie d’organisation sur le plan médical, ... Et c’est tout.
Je ne suis pas compétente pour décider au dessus de ça.
I’m so badass quand je prends la tête du versant médical d’une opération de secours, mais si on me confiait le commandement ultime, celui dévolu au représentant de l’état, je serais, comme tous les « experts » (et ceux qui le sont encore moins que moi), un danger public.
Déjà j’t’aurais fermé tout établissement scolaire pour 5 ans renouvelables, sacrifiant l’éducation de toute une génération (y compris de ceux qui adultes porteraient secours). Pas de masque => 135 000 € d’amende.
Le 1er qui dit « hydroxychloroquine » => prison.
Maybe not good.
Le représentant de l’état, lui, a des comptes à rendre.
A l’échelon au dessus de lui, et quand il est chef de l’état, à son peuple = les électeurs.
Cela l’oblige à tenir compte d’éléments bien plus larges que ceux de ma lucarne, par conséquent a être bien plus fin.
Tant mieux.
Cela ne l’empêche pas de tenir +/- compte de mon avis (enfin pas le mien perso, ici, mais vous suivez), ni de celui des autres représentants hiérarchiques des services de secours et d’état, ainsi que des citoyens.
Et c’est très difficile car ils ont globalement tous raison,
mais également tort, à l’intérieur de leurs lucarnes comme vis à vis de la lucarne tout aussi légitime que la leur des autres.
Or il faut décider, en considérant le tout comme un ensemble, et en oubliant pas un point essentiel qui pourtant tient en quelques mots :
Le mieux est l’ennemi du bien.
Il y a une différence entre idéal et optimal.
Énorme.
Dans l’exemple sus-cité des 3 mesures phares que j’aurais prises si j’avais été le big boss, on serait très rapidement arrivé, du fait de leur caractère extrême et inacceptable, à une guerre civile.
Si une réunion de 50 personnes c’est pas très Covid, je vous pose la question : est ce qu’une guerre civile, ou même en deçà, le rassemblement incontrôlable de centaines de manifestants, c’est Covid ou pas Covid ?
Tu le vois le cluster géant et ses conséquences sanitaires ?
Je suis médecin urgentiste formée à la médecine de catastrophe.
J’ai intubé des patients Covid.
J’ai monté la cellule de crise Covid du SAMU 31.
Et je sais que mes compétences sont limitées.
Que ma lucarne est étroite.
Que I know nothing Jon Snow.
De ma lucarne étriquée, ça pourrait paraître dangereux, sur le plan sanitaire, de maintenir les écoles ouvertes, de conserver les transports collectifs dont scolaires, de garder accessibles les rayons des supermarchés alors que bordayl les drive ça existe.
Mais je know nothing.
Alors je tache de fermer ma gueule et si je l’ouvre de le faire sans émettre d’avis péremptoire genre « moi je sais. Everything. »
Parce que j’ai strictement aucune compétence pour me permettre de le faire. Je n’ai pas idée des conséquences que ça aurait.
Du précipice éducatif scolaire et universitaire que ça serait de fermer les établissements. Non, tous les élèves et étudiants n’ont pas d’ordinateur.
Du désastre écologique si on arrêtait les transports collectifs. On avait pas un petit souci de réchauffement climatique ?
Du sacrifice économique qu’induirait ma fabuleuse idée du drive obligatoire. Adieu les petits commerces.
J’ai même pas idée des conséquences qu’auraient l’isolement social induit par des mesures drastiques qui me rassureraient, moi medecin.
Pour autant ce que je vois au travers de ma lucarne étroite d’urgentiste formée à la médecine de catastrophe, ce ne sont pas que des idioties.
C’est pour ça qu’un chef doit consulter les avis des différentes lucarnes.
Faire ce qui est optimal pour tous et non idéal pour chacun.
C’est vraiment pas simple, chef dans une pandémie virale respiratoire.
Parce qu’en plus de ces décisions relevant de l’impossible, il faut parvenir à tenir dans la durée, dans une situation qui évolue, et dont l’évolution n’obéit à aucune fucking certitude.
Je lui laisse, à Macron.
Non vraiment c’est gentil, mais malgré mon ego surdimensionné de toubib, je lui laisse et je préfère continuer à suivre les directives et intuber des malades, tout en ayant le cœur léger de pouvoir me répandre sur Twitter.
Quand je vois tous les Jean-Michel DSM (Directeur des Secours Médicaux, aka le plus haut de la lucarne des toubibs, en cata, et donc en dessous du représentant de l’état) pérorer continuellement sans jamais préciser qu’ils n’ont pas le bagage pour le faire, oui, ça m’agace, et
ce d’autant qu’ils ignorent ou font semblant d’ignorer que les décisions ne sont ni faciles à prendre ni faciles à faire appliquer, qu’elles ne concernent pas que leurs lucarnes, et que le mieux est l’ennemi du bien.
Soyons humbles.
Je vais vous faire une confidence : ça m’agace d’autant plus que ça émane souvent de gens intelligents, d’ordinaire bien plus modestes, dont je ne doute pas que l’objectif soit le bien de tous, et qui de surcroît sont pour beaucoup mes potes.
Alors, au moins à ces derniers, je vais dans un total contre-exemple puisque depuis tout à l’heure je ne fais qu’asséner mon opinion, dire ceci : « les amis, parfois, fermez juste vos gueules. A minima usez du conditionnel au lieu de l’impératif. »
Parce que je les respecte.
Ça, c’est fait.
Se mettre à dos ceux qui sont mes amis chers. C’est un putain de crève-coeur. Mais je vous aime trop pour vous mentir ou pour vous laisser opter et vous enfoncer dans une posture ridicule.
Aucun de nous n’a la vérité. Ni vous ni moi.
Allez je laisse à ceux qui cherchaient quelqu’un d’intelligent ou la source de toute vérité le temps d’unfollow, meanwhile je mets le bulldozer à bouclettes dans le bain.
La suite de mon épanchement verbal concernera la désinformation au pays du melon. #Teasing
🎼Promenons nous, sur Twitter, tant que le bulldozer est au bain 🎶
Tu sais quel est le pire ennemi, en médecine de catastrophe ?
Le truc le plus dangereux ?
Loin devant le manque de ressources sanitaires et économiques ?
Loin devant les décisions inappropriées du chef ?
Quel est LE truc qui aggrave considérablement les choses, et tue ?
Le bordel.
Champion toutes catégories des facteurs pouvant faire un désastre dans une situation elle-même deja catastrophique (par définition), notre winner en nombre de morts et faillite totale (sanitaire, économique, et même in fine démocratique par ce que donnent ses effets).
Ça me fait extrêmement mal au cul.
Le bordel est ma façon de vivre (& de m’exprimer, comme vous avez pu le constater).
Je ne reçois pas mes amis à diner. Ils viennent. Quand ça leur chante & le temps qu’ils veulent.
Si vous regardez jusqu’à ma discothèque, vous le constaterez.
A votre avis pourquoi ai-je choisi la médecine d’urgence ???
Pour mille raisons mais notamment, pour beaucoup, par goût immodéré du bordel, du dawa, et au contraire aversion pour les rythmes de vie réguliers etc.
Le bordel conduit les victimes à se mettre en danger et aggraver leur péril (genre les blessés qui se font amener inconsidérément dans la direction opposée à celle de l’hôpital disposant du plateau technique adapté), il entrave considérablement l’action des secours soit
physiquement (regardez comment se positionnent les badauds dans leurs voitures à côté d’un carambolage, et songez à comment on va pouvoir accéder ou évacuer les blessés) soit en rendant inaudible la communication entre eux ou à destination du public, de 1000 façons en somme.
Et ça, c’est la énième raison pour laquelle mes enseignants de médecine de catastrophe m’avaient prévenu que oui, le pire du pire du pire, c’est une pandémie virale respiratoire.
Le bordel on apprend aussi à y faire face, quand on apprend la cata.
Mais, nous avaient préparé nos enseignants, le bordel dans le scénario de la fucking pandémie virale respiratoire, il est considérablement plus important et plus dévastateur que dans les autres cas.
« Vous verrez, les gens se rueront vers des ressources banales, au risque de se contaminer / se battre / perdre toute humanité. »
On en parle des comportements vis à vis du PQ ou des pâtes ?
« Vous verrez, il y en aura, y compris parmi les soignants, pour prendre la situation comme une occasion de flatter leur ego. Et vous verrez que même si ils préconisent de se jeter d’une falaise, ils seront écoutés. A cause de la peur et ce qu’elle génère de bordel »
« Vous verrez, les conséquences économiques sur le moyen et long terme seront tellement effrayantes que beaucoup préféreront mettre des œillères qu’un masque, parce qu’ils sont humains, y compris si ça aggrave le pan économique. »
Vraiment le pire des ennemis c’est le bordel, le pire des scénarios c’est la pandémie virale respiratoire, et c’est vertigineux d’en avoir été prévenue et de le vivre.
Bon sang j’aurais préféré continuer avec mes accidents de bus d’hémophiles.
Je crois que l’humanité aussi
Alors oui, les gens qui font de l’argent sur l’aggravation de la situation en foutant le bordel, je les exècre.
Encore plus lorsqu’il s’agit de confrères & consœurs ayant comme moi prêté serment.
(Dédicace à ceux qui me sortent le « serment d’hippocrite » à tort et à travers)
Hein que ça fait trop longtemps que j’ai pas fait une métaphore pourrie ?
Pas vrai que ça manque à ceux qui ont eu le courage de lire jusqu´ici ?
Go.
JE NE PENSE PAS QUE LE PEUPLE FRANCAIS SOIT CONSTITUÉ D´ENFANTS.
C´est juste pour la métaphore.
On est tous d’accord qu’une alimentation variée avec 5 fruits & légumes est préférable pour la santé à un regime alimentaire composé exclusivement de bonbecs ?
Si non, il est largement temps d’unfollow.
Prenez une classe de grande section de maternelle.
Proposez aux enfants le choix entre salsifis et bonbons.
Il est plus que prévisible et en rien anormal que vous gardiez vos salsifis sur les bras.
Guess what : ça marche aussi avec des adultes, parfaitement intelligents, y compris ayant un minimum de notion en nutrition.
C’est pour ça que je ne remercierai jamais assez mon conjoint de me faire manger autre chose que des frites et du fromage.
L’humain choisit la facilité, et dans énormément de cas, il a raison de le faire.
Il faut noter que l’humain, lorsqu’il a peur, perd beaucoup dans ses capacités à réfléchir.
Moi la première.
Que fait Raoult ?
Il dit à des humains assez légitiment apeurés « ça fera moins de victimes que les accidents de trottinette », « la transmission est surtout manuportée » (autrement dit pas la peine de mettre un masque) ;
« C’est l’infection respiratoire la plus facile à traiter » (exposez vous, je vous soignerai avec mon cocktail qui n’a pas le moindre niveau de preuve).
C’est un danger public.
Parce qu’il ment et parce qu’il met le dawa, or cela tue des gens.
Authentiquement.
A quiconque critique son propos (pour ne pas dire délire) il oppose « je suis l’élite ».
Spoil alert : ce type d’argument est en soi dangereux.
Spoil alert °2 : il n’est pas l’elite en santé publique, en médecine de catastrophe, ni même en recherche clinique.
Là où on pouvait croire initialement qu’il n’était victime lui même que du biais cognitif humain consistant à préférer croire en la qualité nutritionnelle des bonbons plutôt que de voir la difficile réalité, rapidement quelque chose de bien plus hideux s’est démasqué.
Ce type a vendu des livres.
Dont les bénéfices ne sont pas reversés à la prise en charge des malades ou au soutien de l’économie.
Non.
Il profite de la peur légitime d’une population pour s’enrichir personnellement.
En mettant un dawa qui tue authentiquement des gens.
Encore une fois, heureusement que ne me sont pas confiés les pleins pouvoirs.
Ça me fout dans une colère telle que j’aurais été capable d’un déni de justice et l’aurais envoyé illico en taule.
[spatout mais c’est l’heure de dîner, on parlera des autres cinglés ensuite.
Y’a même pas de frites. #Remboursay]
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Bon. Je suis restée plutôt discrète concernant mon opinion personnelle dans cette crise. À part pour dire que les pioupious d’amour renfort du SAMU 31 sont formidables.
Mais ça, c’est pas une opinion, c’est un fait. #EvidenceBasedLoveUSoMuch
Y a tout un tas de choses que j’ai jusque ici plus ou moins gardé pour moi ou pour mes proches (désolée @__oG___, @inge_cata, @IdiosyncrasiK, @Nessajel, et @OliviaMooreTwee de vous avoir saoulé).
Néanmoins ce soir j’ai suivi ce bingo, et par conséquent je suis ivre.
Alors jusqu’à ce que je tombe de sommeil je vais m’épancher.
Je vous conseille vivement de mute ou d’unfollow.
On est sur Twitter alors tout ce que je dirai pourra être retenu contre moi et sachez le, au vu de l’enfer qui m’attend au boulot, je m’en carre. #GrosFouilliIncoming
Salut à toi, +/- jeune futur patient des urgences.
Est ce que tu préfères être soigné par un jeune médecin correctement encadré par un médecin expérimenté, comme prévu par la réforme ? Ou par ce « docteur junior » lâché sans parachute, comme décidé par de nombreux hostos ?
⬇️
Moi je crois que la question est vite répondue.
Pour les patients et pour ces jeunes médecins.
Pour tout le monde en fait.
Pourtant, ce n’est pas ce qui va se produire.
La médecine d’urgence étant une spécialité depuis peu, nous allons avoir dans moins de 15 jours les premiers « docteurs juniors » que la réforme de la formation amène.
C’est quoi le concept du « virage ambulatoire » ?
Bah au lieu d’être hospitalisés, on va renvoyer les malades chez eux encore plus tôt que plus tôt, comme ça on économise le salaire du personnel hospitalier et on enchaine les « actes » à l’hosto.
Ça fait belle lurette que des gouvernances comptables successives trouvent l’idée géniale, d’autant plus que pour fabriquer des pneus ou des yaourts, on sait depuis Taylor que le travail à la chaîne c’est bien plus rentable.
Se casser le cul dans l’intérêt des patients, de l’organisation générale des soins non programmés dans le département, et des étudiants hospitaliers.
Voir tout ce travail balayé d’un revers par l’administration. #LaDéception [A thread]
Il y a quelques semaines, en pleine crise Covid, l’un des chefs a eu une idée lumineuse : créer une équipe mobile de médecine générale sous l’égide du SAMU.
Nous l’appelons la VLMG.
À vrai dire il n’a fallu que quelques jours pour que nous réalisions tous qu’il était bien dommage que l’idée n’ait pas germé avant.
La VLMG du SAMU 31 a très vite fait l’unanimité.
#AvisÀLaPopulation
À tous ceux qui demandent gentiment comment, en tant que citoyens, ils peuvent aider le système de santé qui fait front contre le #COVIDー19.
Voici une liste de suggestions :
[A thread]
1) RESTEZ CHEZ VOUS.
Pour endiguer l’épidémie.
Si nous sommes acteurs du système de soins, c’est parce que nous voulons préserver votre santé. #FlattenTheCurve
2) Appliquez aussi les autres mesures barrière :
Hygiène des mains, tousser dans son coude, rester à + d’un mètre de quiquonque, porter si besoin un masque, etc.
Samedi 14 mars 2020, 2h30 du matin, ma journée touche à sa fin. Elle a commencé par ma garde au #SAMU jeudi 12 à 8h du matin. #JourLePlusLong#Covid_19
[A thread]
Je tiens à signaler que personne ne m’a obligée à bosser autant après ma garde de 24h.
Mais il y avait à faire, dans l’organisation inhérente aux renforts volontaires, et j’ai travaillé à cela. Parmi tant d’autres.
Parce que c’est le job.
Mercredi j’ai envoyé par l’intermédiaire de leurs représentants élus une demande de renfort aux étudiants en médecine de Toulouse.
Sur la base du volontariat.
Hors de question de forcer qui que ce soit.