J'ai relayé des documents d'EDF, dont la publication est imposée par le Code de l'environnement, pour répondre à une question sur les rejets chimiques des centrales, sur le réseau social administré par @greenpeacefr.
Ban.
Information is not allowed.
Vu que c'est leur réseau, leur territoire, je me suis imposé d'apporter les réponses les plus cordiales possibles. J'ai juste répondu à quelques questions d'autres personnes, de la manière la plus posée possible, zéro accusation, insinuation, l'élève modèle.
Et sur la question des conflits d'intérêts, dès mon inscription, dans ma bio, j'avais précisé « Ingénieur sûreté nucléaire » dans « Industrie ». Pas l'employeur précisément, mais je pense que c'était suffisamment déclaratif.
Et ça faisait depuis une semaine que j'y étais, avec plusieurs interventions et échanges.
Donc je pense que c'est juste le fait d'avoir partagé des documents d'EDF qui a déclenché le ban. J'ai osé montrer que l'information était accessible.
Entre ça, la censure abusive que j'ai constatée sur leur live « le procès du nucléaire » dimanche, et les pétitions censurées si elles ne correspondaient pas à leurs valeurs ou si elles défendaient leurs valeurs avec de mauvais arguments à leurs yeux...
Disons que je commence à avoir une idée de plus en plus explicite et noire d'une société qu'on leur confierait. De leur conception du débat public, voire de la démocratie.
Pour vous donner une idée, j'avais screené ma première contribution sur leur réseau, pour m'en resservir ensuite dans un autre contexte. Je l'ai encore, et ça montre le ton que j'ai choisi d'adopter sur ce réseau (même si pas de sources dans ce post là).
Dans le live de dimanche, je les ai vu censurer (à juste titre, AMHA) ce commentaire.
Et pourtant... Je le trouve tellement à propos. Beaucoup plus proche des valeurs de Greenpeace qu'ils n'ont voulu le laisser paraître.
Voilà.
C'est une plateforme « respectueuse de la liberté de s'exprimer et d’échanger, sans craindre insultes et intimidations. »
Sauf si vous partagez des informations désapprouvées par Greenpeace, évidemment.
Et du coup, pourquoi ne m'avoir jamais bloqué sur Facebook, Twitter ?
Pourquoi avoir répondu, dans votre live Youtube de dimanche, à quelqu'un qui voulait me voir kick, que vous ne censuriez personne ?
En vrai je suis persuadé que les modos attendaient un pas de travers, une phrase un peu agressive, calomnieuse, pour me ban.
Et vu que je ne leur donnais aucune occasion mais que je commençais à partager des sources contradictoires, ils ont paniqué, fallait faire quelque chose.
Sinon, on m'a gentiment relayé des screenshots de ce qui se dit sur moi sur ce réseau, après mon partage des documents d'EDF.
Mario m'y qualifie de « Naïf, pathétique », François de « troll insidieux ».
En vrai, si les insultes et le dénigrement sont leur conception de la liberté d'échanger, ça explique :
- Qu'ils ne m'aient jamais bloqué sur Twitter ou je suis pour le moins véhément à leur égard
- Qu'ils m'aient banni de cette plateforme où j'ai été trop courtois.
Autrement dit, je pense très sérieusement que Greenpeace accepte beaucoup mieux les insultes ou le dénigrement que les arguments et les sources.
En préparant un cours sur le facteur organisationnel et humain dans la maîtrise du risque, j'apprends quelque chose de passionnant que j'ai bien envie de vous partager.
Une opposition d'ordre sociologique entre deux approches : Charles Perrow contre le Groupe de Berkeley.
Selon Charles Perrow (1984), d'après le retour d'expérience de l'accident nucléaire de Three Mile Island, de l'industrie pétrochimique, et de l'aviation civil, l'accident est « normal », une sorte de fatalité.
Pour lui, les systèmes dynamiques complexes dont il est ici question sont tels qu'il est illusoire de penser envisager l'exhaustivité des scénarios accidentels possibles, et d'anticiper le comportement du système en temps réel. La fiabilité totale serait hors d'atteinte.
Et c'est fait ! Au mépris de 2500 signatures, c'est la censure qui a été décidée par @greenpeacefr. J'espère que vous vous sentez honteux ? Misérables ? Lâches ? Malhonnêtes ?
L'AIE, l'Agence Internationale de l'Énergie, a publié son rapport phare annuel, le World Energy Outlook.
Il va s'en dire des tas de choses, sur les ressources en pétroles, sur le marché du gaz naturel, etc.
"Faites vos recherches", si ça vous intéresse, si j'ose dire 😋
Dans le domaine de la production électrique, les nouvelles énergies renouvelables sont évidemment à l'honneur, car elles continuent de se développer toujours plus vite que les estimations de l'AIE. Et, à l'échelle mondiale, c'est une raison de se réjouir.
Quant au nucléaire, le lien ci-dessous résume ce qu'en dit le WEO. En bref, ça ne va pas fort, à fortiori dans le contexte (post-)covid, à part en Chine.
Or, pour limiter la casse climatique, il y a de fortes ambitions sur le nucléaire aussi.
Je ne peux croire que la Ministre de @Ecologie_Gouv ne connaisse pas les principes du projet Cigeo et plus largement du stockage géologique qui justement de ne pas léguer aux générations futures la responsabilité de gérer nos déchets nucléaires.
Je ne peux croire que @barbarapompili ignore tout de la Directive 2011/70/Euratom du 19 Juillet 2011 qui établit le cadre européen pour permettre une gestion « responsable et sûre » des déchets radioactifs et fixe les exigences de sûreté applicables.
Je ne peux croire que @barbarapompili n'aie pas connaissance de la directive 2009/71 Euratom et ce qu'elle implique, notamment une revue périodique par les pairs des programmes de gestion des déchets radioactifs.
Stockage géologique : cadres réglementaires et politiques nationales en vigueur.
Bien qu'un solide appui scientifique à la sûreté du stockage géologique soit un élément fondamental et absolument nécessaire dans l'établissement d'un programme de stockage, ce n'est pas le seul élément nécessaire pour pouvoir avancer.
Un programme de stockage géologique induit des problématiques scientifiques, techniques, organisationnelles et sociétales pluridisciplinaires et des questions de gouvernance.
Avec 1 kg de CO2 par kWh pour le lignite, on parle donc de 4200 tonnes de CO2/h.
@RegisGod D'après Eurostat, le trafic aérien français en 2018, c'est 5,3 millions de tonnes d'équivalent CO2 pour l'aviation domestique et 18 millions pour l'aviation internationale.