Thread by @LiberteRuralite

Les #honneurs au #gibier : derrière une #tradition, de la #symbolique et du sens.
Un thread 🧶 ⤵️

Un extrait du passage de Charles-Henri Bachelier face à Pierre Rigaux sur BFM il y a quelques jours à beaucoup fait parler les anti-chasse.

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Principalement pour moquer les égards qu’il réservait au chevreuil après l’avoir tué. Les antis y ont vu une manière de se voiler la face de la violence de la chasse, ou pire, une excuse en carton, comme si remercier le gibier valait aux yeux du chasseur excuse de l’avoir tué.
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C’est faire un contresens majeur sur la signification de tous les rites d’honneurs et d’hommage au gibier. LES rites, car ces rites diffèrent, et parfois sont absents, dépendant du gibier chassé, de la manière de le chasser, et des régions ou la chasse est pratiquée.
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Cette multiplicité de rites mérite un thread à elle seule – mais on peut citer dans le cas de la #ChasseàCourre toute la cérémonie de la #curée, et les honneurs qui y sont remis,
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...les traditions germaniques et d'ailleurs de brisées et dernières bouchées au grand gibier chassé à tir,

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ou encore les tableaux de petits gibiers, parfois sobres et parfois spectaculaires.
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On ne rappellera jamais assez que l’#éthique, la symbolique et tout ce qui touche au spirituel et au culturel ont une dimension relative, et en dégager une stricte universalité relève de la gageure. Ceci-dit, toutes ces pratiques partagent plusieurs fonctions :
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La première est celle de jamais laisser l’acte de prélever un animal, quel qu’il soit, devenir anodin. En prenant la peine et le temps d’honorer le gibier prélevé par des gestes, une disposition avantageuse, une musique, ...

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... le chasseur marque un temps pour peser le poids et le sens de son action, une fois passée l’exaltation de l’action de chasse. C’est, par là, l’inverse de la gestion des espèces administrative, froide, clinique, que les antis appellent si souvent de leurs vœux.

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La seconde est celle de forger un lien puissant entre l’acte naturel qu’est la chasse, et sa composante civilisationnelle. Car si tous les prédateurs naturels chassent, seul l’humain est capable de ces rites.
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En somme, c’est l’essence même de la #ruralité : assumer pleinement sa #nature, et totalement sa #culture.
Au fond, c’est peut-être même l’essence de l’#humanité.
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Les antis moquent le fait que Charles-Henri remercie le chevreuil mort – il se prendrait pour Neytiri dans Avatar.
C’est oublier que ce n’est pas Charles-Henri qui calque son comportement sur celui de Neytiri...
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... mais bien le réalisateur qui s’inspire des comportements immémoriaux des hommes pour forger celui des Na’vi.
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Or, parmi les millions de spectateurs du film, tous émus par le combat des Na’vi face à la puissance destructrice de l’homme moderne, il s’en trouve pour critiquer et tourner en ridicule ces hommes qui, dans le réel, n’ont pas renoncé aux valeurs humaines incarnées par les Na’vi.

Certains y voient un comportement encore acceptable pour la tribu du bout du monde, mais ridicule pour un français, intégré dans la vie moderne. Sans s'en rendre compte, leur message est "Chez nous les Na'vi ont perdu il y a longtemps, tu es ridicule de t'accrocher à ça"
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En réalité, la persistance de ces pratiques sont un caillou dans la chaussure des antis, car ils ont besoin dans leur récit de faire passer celui qui chasse pour un "psychopathe", un "taré", un "sans empathie", bref, quelqu’un qui manquerait cruellement d’humanité.
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Or ces pratiques sont la preuve sans cesse renouvelée, quand bien même les pratiques cynégétiques évoluent avec le temps, qu’il n’y a pas plus humain que de chasser.
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#IlsSachentNouschassons
#LibertéRuralité