#Sarkozy #Bismuth : Hello ! C'est le dernier jour au procès de l'affaire dite « des écoutes Paul Bismuth ». Last but not least... Comme d'habitude, on est en place, devant la 32e, pour live-tweeter tout ça. RDV à 13h30.
#Sarkozy #Bismuth : Le programme est simple. Nous allons d'abord assister à la fin des plaidoiries de la défense :
- Me Dominique Allegrini pour Gilbert Azibert.
- Le bâtonnier Paul-Albert Iweins pour Thierry Herzog.
- Me Hervé Témime pour Thierry Herzog.
#Sarkozy #Bismuth : Comme il est d'usage, la parole sera ensuite donnée une dernière fois aux trois prévenus et la présidente devrait annoncer que le jugement sera mis en délibéré et la date à laquelle il sera rendu.
#Sarkozy #Bismuth : Avec une double-question au sujet de ce délibéré :
- Sera-t-il rendu avant ou après le procès "Bygmalion" prévu du 17 mars au 15 avril ?
- Donnera-t-il le ton / la couleur de ce que sera ce second procès pour Nicolas Sarkozy ?
#Sarkozy #Bismuth : Et en attendant la reprise de l'audience, deux petits rappels et lectures.
Hier, Jacqueline Laffont, l'avocate de Nicolas Sarkozy a réclamé sa relaxe.
20minutes.fr/justice/292813…
#Sarkozy #Bismuth : La veille, le parquet national financier avait, à l'inverse, requis de lourdes peines. Quatre ans de prison dont deux avec sursis à l'encontre des trois prévenus.
#TarifDeGroupe
20minutes.fr/justice/292696…
#Sarkozy #Bismuth : Je profite d'un petit moment avant la reprise pour revenir sur un point qui a suscité beaucoup de remarques. Pourquoi le tribunal n'a pas rejeté directement les constitutions de parties civiles de FK Canoy et consorts ?
#Sarkozy #Bismuth : Le tribunal a joint au fond son jugement sur la recevabilité des parties civiles. Il aurait pu trancher dès le début. Mais il aurait alors pris le risque que ces parties civiles rejetées fassent appel de la décision, entraînant le renvoi du procès en cours.
#Sarkozy #Bismuth : A ce propos, je vois que Frédérik-Karel Canoy est en pleine discussion avec Me Pierre Cornut-Gentille (avocat de Penelope Fillon, présent en tant qu'observateur). Il a l'air d'avoir du mal à s'en dépêtrer...
#Sarkozy #Bismuth : L'audience reprend. L'huissier fait l'appel. Tout le monde est en place.
#Sarkozy #Bismuth : Dominique Allegrini prend la parole. Il va plaider pour Gilbert Azibert.
#Sarkozy #Bismuth : « J’ai la chance d’intervenir à la suite de Jacqueline Laffont-Haïk qui vous a décrit le travail de bénédictins par nos cabinets et notamment le sien. Hommage à Me François Artuphel qui a permis de découvrir les chausses-trappe de ce dossier. »
#Sarkozy #Bismuth : « C’est aussi grâce à l’opiniâtreté du jeune barreau que nous allons pouvoir combattre ce dossier comme il faut. »
#Sarkozy #Bismuth : « Mission difficile puisque cet OVNI judiciaire qu’on vous a demandé de piloter est un appareil curieux. Je vois que le parquet a envoyé ces deux meilleurs pilotes pour le faire arriver à destination. Une mission difficile. Une mission impossible. »
#Sarkozy #Bismuth : « J’ai l’honneur de représenter Gilbert Azibert. C’est celui qui m’a accompagné depuis la faculté avec les commentaires qu’il faisait dans mes codes de procédure pénale. C’est un peu de notre histoire dont il est question. »
#Sarkozy #Bismuth : « Mon propos sera la critique sans réserve, la critique absolue dans ce dossier qui est tout ce qu’il ne faut pas faire dans un dossier pénal. »
#Sarkozy #Bismuth : Debout, derrière le pupitre, l'avocat commence par balayer l'intervention qu'a effectuée JEan François Bohnert, le procureur de la République financier. Il regrette son absence aujourd'hui.
#Sarkozy #Bismuth : Selon lui, le parquet a requis trois peines de mort :
- Une peine de mort sociale pour Gilbert Azibert
- Une peine de mort professionnelle pour Thierry Herzog
- Une peine de mort politique pour Nicolas Sarkozy
#Sarkozy #Bismuth : « Je ne connais pas le président Nicolas Sarkozy, j’ignore tout des autres procédures qui le concernent. Mais dans ce dossier, j’ai découvert des bizarreries que je n’avais jamais rencontrées... »
#Sarkozy #Bismuth : L'avocat ne force pas sa voix. Au contraire, il parle assez bas. Et il ponctue son propos d'expressions ou de mots biens sentis.
#Sarkozy #Bismuth : Au sujet de Jean-François Bohnert par exemple ? « Son discours ressemblait un ‘’Que-Sais-je’’ réservé à un étudiant de 2e année alors qu’il s’adressait au tribunal. »
#Sarkozy #Bismuth : Il s'en prend maintenant à l'enquête préliminaire sur les fadettes... « 86 réquisitions prises en urgence et réalisées en urgence puis plongées dans le coma artificiel de trois années avant qu'on en connaisse le résultat »
#Sarkozy #Bismuth : Pour l'instant, l'avocat s'attache à critiquer l'enquête préliminaire. On n'est pas du tout sur le fond du dossier.
#Sarkozy #Bismuth : « Alors, on a eu des ‘faux intellectuels’. Le langage du droit est parfois rude. Eliane Houlette nous a dit que la défense devait se satisfaire qu’on lui communique l’enquête préliminaire alors que rien ne l’y obligeait... »
#Sarkozy #Bismuth : L'avocat dit qu'en réalité l'article 77-2 du Code de procédure pénale l'y oblige depuis 2016. J'avoue ne pas avoir le temps de le lire en entier.
legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGIA….
#Sarkozy #Bismuth : Le chef du PNF, Jean-François Bohnert, en prend pour son grade : « On ne peut pas venir un jour à l'audience balancer deux / trois contre-vérités et repartir comme ça », balance Me Allegrini.
#Sarkozy #Bismuth : « Il y a un moment où on aurait pu stopper la machine ! »
#Sarkozy #Bismuth : « C'est un laboratoire qui a accouché de ce Frankenstein judiciaire. La tête, c’est le juge Tournaire. Le bras gauche, les juges Thépaut et Simon. Le cœur, c’est l’Occlif. Et le bras droit, c’est le PNF. Mais ce n’est plus un dossier. C’est une matriochka ! »
#Sarkozy #Bismuth : Dominique Allegrini en vient maintenant au cœur du dossier : les "prétendues" accusations de corruption active et de trafic d'influence.
#Sarkozy #Bismuth : L'avocat rappelle maintenant les stages où les avocats côtoient les juges et inversément. « On m'avait dit : 'Faut pas être trop long. Faut pas répéter' [dans sa plaidoirie] J'ai retenu. »

Spoiler : Il ment.
#Sarkozy #Bismuth : Dominique Allegrini est corse. Et c'est avec une pointe d'accent méditerranéen qu'il vient de lâcher : « On m’a toujours appris que le poisson, ça pourrit pas la tête. »

Il a un petit côté "Ocatarinetabellatchitchix" pour les connaisseurs.
#Sarkozy #Bismuth : Ca pourrit par la tête*
#Sarkozy #Bismuth : Il vient de faire une analogie avec le coronavirus et le professeur Raoult pour défendre son client.
#Sarkozy #Bismuth : Il explique qu'aucun des conseillers de la Chambre criminelle n'a été approché par Gilbert Azibert pour avoir des infos sur le fameux pourvoi Sarkozy / Bettencourt.
#Sarkozy #Bismuth : Si, il en a discuté avec un. « A qui il a dit : ‘’Tu vas avoir un beau dossier’’, comme on dit ça avec gourmandise. Mais c’est tout ! »
#Sarkozy #Bismuth : « Gilbert Azibert. On ne peut pas dire que ce soit un geek 2.0... » Mais l'avocat s'insurge que son avocat a été détruit après avoir été analysé.
#Sarkozy #Bismuth : Dominique Allegrini en vient maintenant au poste de magistrat à Monaco que son client est accusé d'avoir lorgné, en donnant des informations sur Bettencourt.
#Sarkozy #Bismuth : « Il n’a pas candidaté. Donc, il n’attendait rien de personne. Et puis celui qui ne devait pas rendre service, il ne l’attendait pas. Mais il ne l’a pas rendu. Trois semaines qu’on est là. Trois semaines. On a perdu une semaine, c’est de ma faute. »
#Sarkozy #Bismuth : « Vous excuserez ce propos excessif. Mais je ne comprends pas », lâche-t-il en regardant les deux procureurs du PNF.
#Sarkozy #Azibert : « Gilbert Azibert n’a même pas répondu aux sollicitations de ses amis de Monaco.
Gilbert Azibert n’a pas candidaté à Monaco !
On n’a pas les éléments intentionnels, on n’a pas les éléments matériels, on n’a pas de candidature. »
#Sarkozy #Bismuth : L'avocat est plutôt bon. Mais très très ironique. Sur les bancs de la défense, on rigole beaucoup. Thierry Herzog. Gare à ne pas paraître suffisant. Le tribunal reste impassible, lui. (Heureusement d'ailleurs)
#Sarkozy #Bismuth : « Dans le cadre de la pluie qui s’abat sur lui, NS a besoin d’un traducteur juridique en la personne de TH. Mais le traducteur a besoin lui aussi d’un traducteur spécialiste de la Cour de cassation en la personne de GA. Une contamination auriculaire... »
#Sarkozy #Bismuth : « Alors dire que ce sont des ‘’délinquants chevronnés’’ et puis les prendre pour les pieds nickelés de la corruption ! Va falloir être cohérent. »
#Sarkozy #Bismuth : Dans son réquisitoire, le parquet national financier avait comparé les méthodes de Nicolas Sarkozy avec celles d'un "délinquant chevronné".
#Sarkozy #Bismuth : Ne reste plus qu'à déterminer qui est Filochard, qui est Ribouldingue, qui est Croquignol...
#Sarkozy #Bismuth : « Mais pourquoi on n’a pas arrêté ce dossier là, plus tôt ? Pourquoi ? »

Cela fait au moins dix fois qu'il pose la question.
#Sarkozy #Bismuth : Toujours drôle Dominique Allegrini se sert maintenant du niveau de connaissance juridique de son client pour établir son innocence. « Il est simplement excellent quand il n’est pas exceptionnel. »
#Sarkozy #Bismuth : « Il n’a pas besoin de quiconque pour postuler à Monaco. Comment ils y arrivent les autres ? C’est Barack Obama et Vladimir Poutine qui les aide ? Comment ça se passe ? »
#Sarkozy #Bismuth : « Un doute + un doute + un doute, ça fait pas un gros doute, ça fait un faisceau d’indices, pour vous. Alors, entre ça et les bateaux mouche, je suis content d’être venu à Paris ! »
#Sarkozy #Bismuth : Dominique Allegrini vient de comparer son client au professeur Tournesol, pour son intelligence.
#Sarkozy #Bismuth : Autant Thierry Herzog et Nicolas Sarkozy se marrent sur leurs chaises, autant Gilbert Azibert reste impassible.
#Sarkozy #Bismuth : Il en termine en demande la relaxe de son client. Mais pas seulement. « Je vous demande aussi de fustiger les comportements ahurissants que nous avons constatés. »
#Sarkozy #Bismuth : Suspension d'audience. On va reprendre vers 15h30 a priori.
NB : C'est l'heure d'aller prendre un petit café.
#Sarkozy #Bismuth : Et bien, sachez que les gobelets font leur révolution. C'est à dire qu'ils tournent en permanence et que nous voilà privés de l'excellent café-machine...
#Sarkozy #Bismuth : L'audience est reprise. La parole est au bâtonnier Paul-Albert Iweins, avocat de Thierry Herzog.
#Sarkozy #Bismuth : « J’ai beaucoup apprécié le ton ironique de mon confrère Allegrini. Pour ma part, je serai plus grave. J’ai encore en tête les réquisitions qui nous ont stupéfait. »
#Sarkozy #Bismuth : « J’ai l’honneur de défendre mon confrère Thierry Herzog dont il a été dit qu’il a trahi son serment avant de requérir sa mort professionnelle. »
#Sarkozy #Bismuth : Et de rappeler qu'il n'aurait jamais dû faire l'objet d'écoutes et qu'il n'a jamais fait l'objet de poursuites déontologiques comme Olivier Cousi, le bâtonnier actuel, l'a précisé lors de son témoignage à la barre.
#Sarkozy #Bismuth : « C’est l’un des rares avocats de son niveau qui s’est investi au service des autres. Vous savez, les activités au conseil de l’ordre sont très chronophages. Et bénévoles. » Et de dire que ni G Kiejman ni R Badinter ne se sont investis à l'ordre, par exemple.
#Sarkozy #Bismuth : « Sous un aspect parfois rugueux, il est incroyablement généreux pour ses amis, ses confrères et ses clients. Il se présente aujourd’hui devant vous dans une position que l’on pourrait considérer inconfortable »
#Sarkozy #Bismuth : L'avocat rappelle que la position de Thierry Herzog (et donc la sienne), c'est de ne pas s'expliquer sur les écoutes, dont il conteste toujours la légalité.
#Sarkozy #Bismuth : Avec un très beau lapsus, en prime...
« Thierry Herzog refuse de s’excuser, euh... de s’exprimer sur ces écoutes. Et c’est à son détriment. »
#Sarkozy #Bismuth : Et Paul-Albert Iweins de révéler qu'il a eu une « rude discussion » avec son client hier soir. Il voulait se servir d'une écoute, selon lui, à leur avantage. Thierry Herzog lui a dit « Non. On n'évoque pas les écoutes »...
#Sarkozy #Bismuth : Autant, nous avons eu une prononciation parfaite de « l'arrêt Versini-Campichi » par Paul-Albert Iweins, autant il vient de parler de téléphone « Somsung ». Sans doute un nouvel entrant sur le marché de la téléphonie...
#Sarkozy #Bismuth : « J’ai eu la certitude d’avoir été écouté à plusieurs reprises. Cela s’accompagne de cambriolages, de vols, etc... Les journalistes savent ça très bien », dit encore Paul-Albert Iweins
#Sarkozy #Bismuth : « Ne doit-on pas s’interroger de mettre pendant 7 mois sur écoutes le chef de l’opposition ? En 2013 pour des faits remontant à 2006, 2007 ? (…) Moi, ça me choque. On le sait tous : les écoutes judiciaires ne restent pas des écoutes judiciaires. »
#Sarkozy #Bismuth : #PointPeople
J'ai oublié de vous signaler l'arrivée d'Alain Finkielkraut dans le prétoire, à la suspension d'audience. Il a pris place au premier rang.
#Sarkozy #Bismuth : Rien à voir avec le tweet précédent. Mais on ne va pas se mentir : ça rigole beaucoup moins que lors de la précédente plaidoirie.
#Sarkozy #Bismuth : Sur la répartition des choses, c'est donc clair : Paul-Albert Iweins est sur la légalité des écoutes et les perquisitions des avocats. Quelques explications à ce propos.
#Sarkozy #Bismuth : Pour qu'un avocat soit placé sur écoutes, il faut que le bâtonnier soit, au préalable, informé.
#Sarkozy #Bismuth : Quant aux perquisitions, Paul-Albert Iweins indique que le bâtonnier connaît, au préalable, l'adresse du lieu qui va être visité mais pas le nom de l'avocat. J'avoue que je ne vois pas trop la différence, pour le coup.
#Sarkozy #Bismuth : Je cherche mais je ne vois pas comment intégrer des images des Pieds nickelés ou d'Astérix dans le compte-rendu de l'intervention du bâtonnier...
#Sarkozy #Bismuth : « Alors il reste les écoutes elles-mêmes sur lesquelles je pourrais ne pas m’expliquer. Mais j’ai dit que je m’expliquerai uniquement sur les éléments extra (inaudible)… »
#Sarkozy #Bismuth : « Sur le CD-Rom, mardi, vous avez pu voir qu’on était perdus. Il y avait bien des bouts. Mais aucun ne correspondait aux procès-verbaux des policiers. Moi, ça m’a troublé. »
#Sarkozy #Bismuth : « Dès le début, les policiers n’ignorent pas qu’ils écoutent des conversations entre un avocat et son client. Ils ont donc connaissance de leur stratégie de défense dans les autres dossiers. Ils ne transcrivent pas mais ils savent ! »
#Sarkozy #Bismuth : « C’est un peu comme si la défense avait accès aux lignes du parquet. ‘Tiens, qu’est ce que je vais requérir, etc ?’ Je pense que vous seriez choqué. »
#Sarkozy #BIsmuth : Le mot que j'ai raté tantôt, c'est « extrinsèque ».
google.com/search?q=extri…
#Sarkozy #Bismuth : Très intéressant, Paul-Albert Iweins parle désormais de la technique des "filets dérivants". En clair, on vous met sur écoutes pour une affaire X mais on "pêche" en même temps des infos sur l'affaire Y et Z...
#Sarkozy #Bismuth : Et l'avocat d'expliquer que c'était la même chose lors des perquisitions dans les années 1980. Le juge venait pour un dossier X mais n'hésitait pas à emporter des éléments sur un dossier Y s'il les trouvait.
#Sarkozy #Bismuth : Paul-Albert Iweins explique que la loi a évolué et que désormais le juge est obligé d'annoncer ce qu'il vient chercher.
#Sarkozy #Bismuth : Je connais un juge qui a vu sa perquisition annulée il y a quelques années pour avoir oublié cela. Il s'agit de celui qui avait perquisitionné Jean-Marc Morandini défendu par un certain ... Hervé Témime.
20minutes.fr/societe/209722…
#Sarkozy #Bismuth : Paul-Albert Iweins a l'air sympa. Mais il vient de montrer qu'il n'était pas du genre à se laisser marche sur les pieds lors d'un échange avec le parquet financier.
#Sarkozy #Bismuth : L'avocat assure qu'une des slides / diapositives projetées par le parquet lors des réquisitions était erronée. Jean-Luc Blachon réagit derrière son bureau.
#Sarekozy #Bismuth : « Ne faites pas cette tête ! Je vous ai demandé de me communiquer votre slide. Vous m’avez dit que vous y réfléchiriez. J’en ai conclu que vous en le vouliez pas. Mais on peut la rediffuser si vous voulez ! On verra votre erreur... »
#Sarkozy #Bismuth : En l'espèce, il s'agissait d'une slide sur les échanges téléphoniques entre Thierry Herzog et Gilbert Azibert. Or, selon l'avocat, il n'y a eu aucun échange entre le 10 et le 29 janvier.
#Sarkozy #Bismuth : Alors que Paul-Albert Iweins vient de parler du « raccrochage aux branches permanent [du parquet] qui [lui] paraît insensé. ».

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#Sarkozy #Bismuth : « Alors très rapidement parce que j’ai promis d’être court... »

Spoiler : Il ment. Il est loin d'en avoir fini.
#Sarkozy #Bismuth : Paul-Albert Iweins rappelle que Thierry Herzog est poursuivi pour violation du secret professionnel, précise que lors de l'instruction, des éléments ont fuité dans la presse.
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#Sarkozy #Bismuth : Qu'il a déposé plainte pour violation du secret de l'instruction mais que sa plainte, elle, a été classée sans suite.
#Sarkozy #Bismuth : « La violation du secret d’instruction n’intéresse pas le ministère public quand elle sert ses intérêts. »
#Sarkozy #Bismuth : Paul-Albert Iweins est finalement parvenu à faire rire l'auditoire ... sans le faire exprès.
Alors qu'il se lançait dans un développement, il s'est repris... « Je vais peut-être pas en parler de ça... »
#Sarkozy #Bismuth :
- Non mais faut peut-être que j'en laisse un peu à Hervé [Témime]...
- Non, mais moi, ça me va, réagit celui-ci en souriant.
#Sarkozy #Bismuth : Alors que Paul-Albert Iweins vient de pousser la 32e chambre du tribunal judiciaire dans une faille spatio-temporelle en évoquant "Les Guignols de l'Info" et la marionnette de Nicolas Sarkozy...
#Sarkozy #Bismuth : Et alors qu'on était au fond de la faille, Paul-Albert Iweins nous a poussé encore plus au fond dans une autre faille en citant un extrait de la Bible : « Seul l’Eternel peut sonder les reins et les cœurs ! Pas le PNF »
saintebible.com/jeremiah/17-10…
#Sarkozy #Bismuth : Vous l'aurez compris que "Pas le PNF" ne fait pas partie de la citation originelle de Jérémie dans la Bible.
#Sarkozy #Bismuth : « Nous ne demandons aucun privilège. Mais seulement d’être respecté. Je suis sidéré que parce que j’ai plaidé, dans votre esprit, je suis proche de la mafia. Ah si ! Vous avez parlé des avocats qui ont plaidé dans Bettencourt. Comme si on était suspects. »
#Sarkozy #Bismuth : Il appelle le parquet et les avocats à se parler et joue l'apaisement.
#Sarkozy #Bismuth : « En tout état de cause, votre dossier ne repose que sur des suspicions que nous avons démontées. »
#Sarkozy #Bismuth : « Aussi, vous permettrez à Thierry Herzog de continuer à appartenir à ce barreau dont on veut l’exclure alors que c’est sa vie. C’est sa vie ! Il l’a servi avec honneur comme en témoignent les centaines de messages reçus depuis le début de l’audience ! »
#Sarkozy #Bismuth : Il demande sa relaxe et se rassoit. Suspension d'audience de 15 minutes avant la plaidoirie d'Hervé Témime.
#Sarkozy #Bismuth : L'audience est reprise.
#Sarkozy #Bismuth : Hervé Témime prend donc la parole, en défense de Thierry Herzog.
#Sarkozy #Bismuth : « Au premier jour du procès (...) mes premiers mots étaient pour dire que TH était innocent, qu’il n’avait commis aucune infraction, qu’il devrait être relaxé et qu’il n’aurait jamais dû être renvoyé et que, s’il le fallait, nous le démontrerions. »
#Sarkozy #Bismuth : « Alors que l’accusation s’est effondrée, le parquet s’est néanmoins livré à un réquisitoire impitoyable, faussement rigoureux, d’un excès qui ne supplée jamais l’accomplissement de la charge de la preuve. »
#Sarkozy #Bismuth : « Un réquisitoire totalement déconnecté de l’audience, de la réalité, de la vie et profondément injuste. »
#Sarkozy #Bismuth : « Ce n’est bien sûr qu’un réquisitoire. »
#Sarkozy #Bismuth : « Comme nous avons eu l’honneur d’une visite surprise du procureur financier, je vais lui dire ce que j’aurais aimé lui répliquer. En relation avec votre jugement et non pas pour le plaisir stérile. »
#Sarkozy #Bismuth : Large passage sur le fait que, heureusement, aucun journaliste n'a été écouté. Mais écouter un avocat, c'est aussi grave !
#Sarkozy #Bismuth : « Je cite votre nom, M. Blachon [procureur adjoint qui porte l'accusation]. Car vous avez cité celui de Maître Laffont et on cite toujours le nom de Maître Laffont avec plaisir. »

Rires dans la salle.
#Sarkozy #Bismuth : Hervé Témime s'adresse véritablement au procureur national financier qui n'est pas là...
#Sarkozy #Bismuth Il rappelle que le procureur national financier appelle ses équipes à faire preuve de « sincérité, de prudence, de rigueur et de délicatesse... »

Sourires dans la salle.
#Sarkozy #Bismuth : Et il enchaîne avec les deux procureurs qui ont requis : « En cinq heures de réquisitoire [un peu moins de 4h en vrai], pas une fois, vous n’avez prononcé le mot preuve. Alors que c’est le seul qui aurait dû guider votre démonstration. »
#Sarkozy #Bismuth : Et le voilà qui dénonce « des propos d’une brutalité inutile, blessants et profondément injustes. Des demandes de peine hallucinantes et humiliantes à l’égard de Maître Herzog. »
#Sarkozy #Bismuth : « Je défends Thierry Herzog qui est innocent et j’en suis très fier. Et je vais finir de vous démontrer qu’en respectant simplement les règles que vous avez, chaque jour, vous le relaxerez. »
#Sarkozy #Bismuth : L'avocat explique que le tribunal n'a de compte à rendre à personne. Ni au parquet financier, ni aux enquêteurs.
#Sarkozy #Bismuth : Cette introduction étant faite, Hervé Témime attaque sur le fond, sa plaidoirie. « Si je suis trop long et je vais essayer de ne pas l’être, je vous demanderai une suspension. 

Spoiler : Il va être long. Il y aura une suspension
#Sarkozy #Bismuth : « C’est sans crainte que j’aborderai le fond. C’est avec la certitude absolue que vous relaxerez Thierry Herzog. »
#Sarkozy #Bismuth : « Pour aller faire une perquisition chez un avocat, il faut une ordonnance. Nous avons une ordonnance qui expose les raisons pour lesquelles la perquisition est envisagée. Les écoutes ne sont qu’une présomption. Il faut aller chercher une preuve. »
#Sarkozy #Bismuth : « Dans leurs ordonnance de renvoi, les magistrats ne motivent plus du tout la perquisition de la même raison. C’est après avoir su qu’il y avait des interceptions de la ligne Bismuth que la perquisition a eu lieu ! »
#Sarkozy #Bismuth : A ce propos, Hervé Témime évoque carrément la possibilité d'un "faux intellectuel".
#Sarkozy #Bismuth : « Les journalistes sont plus attachés à leurs secrets. Non, les journalistes les défendent mieux. Un juge ne rentre pas chez Mediapart. Un juge ne rentre pas au Canard enchaîné. Et je leur dis ‘Bravo’ »
#Sarkozy #Bismuth : Ahurissant. Hallucinant. Dingue. Les qualificatifs sont légion pour qualifier, selon lui, la décision d'écouter un avocat. Toujours le même débat...
#Sarkozy #Bismuth : Evidemment... Le téléphone de Paul-Albert Iweins sonne en pleine plaidoirie. Hervé Témime se retourne vers lui et sourit : « Merci Paul-Albert. Non mais vas-y réponds... » Rires dans la salle.
#Sarkozy #Bismuth : Hervé Témime bat en brèche cette instruction car le juge a continué à vouloir entendre les suspects alors que son enquête était suspendue.
#Sarkozy #Bismuth : A peine quelques notes et Hervé Témime y va. Sans filet. Il est bon. Technique et drôle en même temps.
#Sarkozy #Bismuth : Il critique le parquet qui a manqué de recul. « Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. »
#Sarkozy #Bismuth : « Alors, oui, vous écarterez des débats les retranscriptions des écoutes téléphoniques.
Ma vie n’a aucun intérêt. Mais le hasard fait que depuis que j’ai 21 ans – il y a peu de temps, 42 ans – j’ai eu à m’occuper du secret professionnel. »
#Sarkozy #Bismuth « Si vous saviez le nombre d’avocats qui auraient voulu témoigner leur soutien à Maître Herzog, vous seriez stupéfait. Mais ce n’est pas une défense corporatiste.
Non. C’est simplement que le respect du secret professionnel devrait nous réunir. »
#Sarkozy #Bismuth : Il revient sur l'audition d'Henri Leclerc qui l'a ému. « Pardon de mon émotion à cet instant. C’est un homme que nous admirons et que nous aimons et qui va bientôt, peut-être, arrêter son métier. »

#Sarkozy #Bismuth : « Quel est le fondement du secret professionnel? Ce n’est pas l’intérêt du client. Ce n’est pas l’intérêt de l’avocat. C’est l’intérêt de la justice. Parce que c’est la balance (il étend les bras pour mimer). Il y a des droits de la défense pour l’équilibre. »
#Sarkozy #Bismuth : Cela fait donc 40 minutes qu'Hervé Témime insiste sur le fait que son client, Thierry Herzog, n'aurait jamais dû être écouté.
#Sarkozy #Bismuth : Il fait projeter la cote D163. Un PV dans lequel les enquêteurs indiquent "reconnaissons formellement [Thierry Herzog et Nicolas Sarkozy] à la voix".
#Sarkozy #Bismuth : L'écoute remonte au 6/2/2014. Pour lui, tout aurait dû s'arrêter là. A partir du moment où on sait qu'on écoute un avocat, on doit arrêter l'écoute. D'autres pays le font, avait expliqué un peu plus tôt Hervé Témime.
#Sarkozy #Bismuth : Démonstration implacable à partir de cette écoute. La retranscription de la conversation N°67

NS : Rien de spécial ?
TH : Non, il n’y a rien eu…
#Sarkozy #Bismuth : « Oh, c’est très grave. Non, mais franchement ! (Rires) dans la salle. Mais il y a plus grave ! »
#Sarkozy #Bismuth : « Cette conversation dure 8 minutes. Mais les policiers ont retranscrit les 5 secondes les plus palpitantes, les plus accablantes. Cela veut donc dire que pendant 8’23 minutes, ils vont entendre l’intégralité de la conversation
.../...
#Sarkozy #Bismuth : .../...
qui peut tout à fait être relative à leur stratégie de défense dans le dossier dans lequel le juge a justement ordonné ces écoutes. Ce n’est pas admissible ! »
#Sarkozy #Bismuth : Autrement dit, si le PV évoque 5 secondes de conversation, les policiers ont écouté, espionné 8 minutes en réalité...
#Sarkozy #Bismuth : Et puis tranquillement, Hervé Témime enchaîne et atomise Céline Guillet, la première vice-procureure, qui a projeté un nuage de mots pendant ses réquisitions, prouvant que le mot "Agenda" est le plus prononcé...
#Sarkozy #Bismuth : « Il ne suffit pas d’utiliser un moyen moderne pour démontrer quelque chose d’intelligent. »

Il la regarde fixement en disant ça. Ca tacle.
#Sarkozy #Bismuth : « Vous avez fait ce nuage de mots à partir de 19 conversations sur 3.700. Ca fait 0,005. 0,54 %. C’est à dire 1 conversation sur 200... »
#Sarkozy #Bismuth : « Vous devrez rejeter toutes ces écoutes déloyales ! »
#Sarkozy #Bismuth : On le rappelle (encore et encore, c'est que le début...) : L'accusation repose quasi exclusivement sur les écoutes.
#Sarkozy #Bismuth : Nicolas Sarkozy, assis entre Thierry Herzog et Gilbert Azibert, acquiesce à l'exposé d'Hervé Témime. Le masque sous le nez, il semble apprécier la plaidoirie.
#Sarkozy #Bismuth : Le talent d'Hervé Témime dans cette plaidoirie est d'alterner entre une analyse technique implacable et un ton clair et même parfois, badin. Toujours avec quelques feuillets sur son pupitre. En regardant l'auditoire en permanence.
#Sarkozy #Bismuth : Alerte « Je vais être trop long »
#Sarkozy #Bismuth : Avant de faire une pause, Hervé Témime annonce qu'il va évoquer deux choses.

J'ai une brillante collègue du nom de @cocale qui m'a appris l'expression : "On n'est pas sortis des ronces..."
#Sarkozy #Bismuth : Il parle de Thierry Herzog :
« C’est un homme d’une générosité absolue. Parfois on a envie de lui dire ‘Mais t’es trop CON !’
D’un optimisme pénitent. Il voit le verre complètement plein quand il n’y a rien. Et il est protecteur de ses clients... »
#Sarkozy #Bismuth : Et là, après 1h10 de plaidoirie...
« A l’aune de ses premières observations », dit Hervé Témime.
#Sarkozy #Bismuth : Hervé Témime hausse un peu la voix et raconte que lors de sa perquisition, Gilbert Azibert appelle Thierry Herzog lui demandant d'être son avocat. Parce qu'il n'a pas compris qu'on lui reprochait un délit avec lui !
#Sarkozy #Bismuth : A plusieurs reprises, Hervé Témime serre l'épaule de Thierry Herzog, assis juste devant lui. En signe de sympathie et de soutien.
#Sarkozy #Bismuth : Suspension pour dix minutes.
#Sarkozy #Bismuth : L'avantage de twitter depuis la salle d'audience remplie d'avocats et de magistrats, c'est qu'ils peuvent en direct corriger / rectifier quand j'écris des erreurs. Et j'en ai commis une...
#Sarkozy #Bismuth : Tout à l'heure, pendant la plaidoirie de Me Iweins, j'ai précisé que le bâtonnier prévenu avait l'adresse mais pas le nom des avocats perquisitionnés. Ajoutant, cela ne fait guère de différence.
#Sarkozy #Bismuth : En réalité, on ne leur indique qu'une adresse "à proximité". Autrement dit, ils ne savent pas avant d'arriver chez leur collègue. De manière à protéger tout le monde.
#Sarkozy #Bismuth : Pour faire valoir ce que de droit, comme on dit.
#Sarkozy #Bismuth : L'audience reprend. Hervé Témime enchaîne pour désamorcer les accusations de "corruption" et de "trafic d'influence".
#Sarkozy #Bismuth : « Dominique Allegrini l’a dit de manière drôle : 0 + 0 + 0, ça vaut pas grande chose .Mais je ne veux pas être drôle. »
#Sarkozy #Bismuth : « Vous n'avez pas le début du commencement d'une preuve permettant de déterminer l'existence d'un pacte de corruption. »
#Sarkozy #Bismuth : Après @VincentDesry hier, quasi tous les avocats ayant travaillé sur le dossier dans l'équipe de défense ont le droit à leur citation par Hervé Témime.
#Sarkozy : Encore une fois, il martèle comme tous les avocats l'ont fait avant lui : « Les écoutes permettent d’aller chercher les preuves qu’on n’a pas ! »
#Sarkozy #Bismuth : Et il enchaîne avec les perquisitions... « On peut se poser la question : pourquoi pas de perquisition chez M. Sarkozy. Pardon M. Le président, on peut se poser la question d’un traitement de faveur... » (Rires dans le prétoire)
#Sarkozy #Bismuth : En réalité, si les enquêteurs n'ont pas perquisitionné chez N. Sarkozy, c'est parce qu'ils cherchaient des documents de la Cour de cassation. Et ils savaient qu'ils les trouveraient plus facilement chez T. Herzog et G. Azibert et non pas chez l'ex-Président.
#Sarkozy #Bismuth : Imaginez une salle entière d'une centaine de personnes écoutant Hervé Témime. Imaginez que le seul bruit qui trouble ça, c'est le couinement métallique d'un banc. Ca commence à m'agacer...
#Sarkozy #Bismuth : « Mais quelle preuve ? Quelle preuve vous avez de cela ? » On parle ici d'un déjeuner au cours duquel Gilbert Azibert aurait récupéré des informations.
#Sarkozy #Bismuth : « Je ne veux être ni grandiloquent, ni excessif. Mais comment peut-on construire une accusation pareille ? Comment peut-on penser qu’on a pu remettre en cause l’intégrité des plus hauts magistrats ? »
#Sarkozy #Bismuth : « Qui [ose faire ça] ? Je vous pose la question. Et j’aurais aimé posé cette question au chef du PNF. Le PNF que je souhaite être maintenu mais qui ne fonctionne pas comme il fonctionne en 2014. »
#Sarkozy #Bismuth : L'heure avance et Hervé Témime se lâche de plus en plus. Il évoque un magistrat. « Il a participé à une discussion. Non ! A un webinar ! Les temps sont durs... »
#Sarkozy #Bismuth : Nouvelle vanne : « Me Herzog peut vous parler de procédure pénale pendant des heures. Il vous serine. Vous en avez rien à faire et il vous parle. C’est pas une surprise qu’il soit devenu ami avec Gilbert Azibert. »
#Sarkozy #Bismuth : « Lui [Gilbert Azibert], il vous parle de la QPC qu’il a fait alors qu’il est mis en examen. Cela pose des question sur la santé mentale et le traitement pour soigner l’addiction à la procédure pénale.. »
#Sarkozy #Bismuth : One more time :

« Vous n’avez pas la preuve de la culpabilité. Donc la relaxe, elle est évidente ! »
#Sarkozy #Bismuth l A plusieurs reprises, Hervé Témime a également loué "la fraîcheur" et "la jeunesse" de Dominique Allegrini, l'avocat de Gilbert Azibert.
#SArkozy #Bismuth : « Mon presque patron m’a appris quand j’avais 21 ans. Pour un avocat, le maître mot, c’est la crédibilité. Comme un fil qui vous relie au tribunal. C’était Jean-Yves Liénard. Si vous perdez votre crédibilité, c’est fini. »
#Sarkozy #Bismuth : « Quelle crédibilité peut-il rester à une accusation ? Quelle crédibilité un tribunal impartial, modéré (…) peut-il donner ... ? »
#Sarkozy #Bismuth : « Quand on est magistrat, on a une obligation de prudence. Ce n’est pas une leçon que je donne. Je déteste les donneurs de leçon. Mais on ne peut pas donner des accusations comme ça... »
#Sarkozy #Bismuth : Nouvelle vanne. Hervé Témime vient de dire qu'il allait se référer à ses conclusions au risque de devoir demander une suspension pour continuer demain. Une partie du prétoire a souri. L'autre a pris peur...
#Sarkozy #BIsmuth : « Trafic d’influence. Je vais aller vite. Je me rapporte à mes écritures... »

Spoiler : C'est faux. Il va tout vouloir développer.
#Sarkozy #Bismuth : Une nouvelle fois, Hervé Témime tacle frontalement le parquet pour son attitude et son analyse. En enrobant le tout d'un "Soyons magnanimes..."
#Sarkozy #Bismuth : « Il n’y a pas de preuve. Il n’y a pas de preuve. Il n’y a pas de preuve. Où sont les preuves ? Il n’y a pas de preuve. »
#Sarkozy #Bismuth : « Il n’y a rien. Il n'y a rien. Il n'y a rien. Il n'y a rien. » Mais cela ne l'empêche pas d'en parler...
#Sarkozy #Bismuth : L'avocat fait projet un PV de synthèse d'un enquêteur qui dit, en 2014 : « A ce stade de notre enquête, il n’a pas pu être prouvé que d’autres magistrats de la cour de cassation aient été « approchés » par Gilbert Azibert au sujet du dossier Bettencourt »
#Sarkozy #Bismuth : A ce sujet, Hervé Témime remercie le tribunal d'avoir bien voulu "stabilobossé" le passage en question.

Deuxième utilisation de ce verbe lors de ce procès.
On s'oriente vers une entrée dans le Larousse l'an prochain.
#Sarkozy #Bismuth : « Je termine mes explications »

PS : Je pense qu'il a dit exactement la même chose il y a une petite heure environ.
#Sarkozy #Bismuth : Entendons-nous bien : La plaidoirie est bonne. Mais après trois semaines d'audience et de LT, les journalistes et le public (et le parquet pour d'autres raisons, peut-être) aspirent à rentrer chez eux...
#Sarkozy #Bismuth : 19h44 - Premier abandon. Un avocat présent en tant que soutien vient de quitter le prétoire.
#Sarkozy #Bismuth : Hervé Témime est la contrepartie du trafic d'influence supposé. A savoir le "coup de pouce" que Nicolas Sarkozy aurait pu apporter à Gilbert Azibert pour lui obtenir un poste au Conseil d'Etat à Monaco.
#Sarkozy #Bismuth : Hervé Témime relit les extraits d'une écoutes.
« Est-ce qu’on parle d’une promesse claire ? Non.
Et que va-t-il se passer à Monaco ? On va faire des recherches. Et on va se rendre compte que M. Azibert n’a jamais officiellement candidaté à Monaco. »
#Sarkozy #Bismuth : « On va entendre quatre personnes qui vont toutes dires qu’elles n’étaient pas au courant de la candidature de Gilbert Azibert au Conseil d’État. »
#Sarkozy #Bismuth : « On va se rendre compte après que seules les candidatures monégasques sont retenues. C’est-à-dire ni Thierry Herzog, ni Nicolas Sarkozy ni Gilbert Azibert ne savent qu’il n’a aucune chance d’avoir ce poste ! »
#Sarkozy #Bismuth : « Vous n’avez pas une pièce. Vous n’avez pas un docu. Vous n’avez pas un post-it. Vous n’avez pas une annotation. Vous n’avez pas un témoignage. Vous n’avez pas l’avis du conseiller rapporteur. Et voilà pourtant ce qu’on a fait. »
#Sarkozy #Bismuth : « On est arrivé à rien ! Non pas zéro. Mais un chiffre négatif. »
#Sarkozy #Bismuth : Il cite maintenant toutes les cotes censées dire quelque chose, démontrer quelque chose. Oserais-je dire qu'on touche à la fin ?
#Sarkozy #Bismuth : Cela fait plus de 8 minutes qu'il liste tous les actes d'enquête. Et il s'interrompt parfois pour marteler "Rien, rien, rien, rien, rien..."
#Sarkozy #Bismuth : « L’audition du ministre d’État de Monaco [équivalent de Premier ministre] ? Rien… Sans doute un menteur », persifle Hervé Témime.
#Sarkozy #Bismuth : « Voilà. Si nous n’avons pas été exhaustif, c’est par erreur.
Voilà tout ce qui a été fait. Et il n’y a rien ! Rien ! Rien ! Rien ! Pas une preuve. »
#Sarkozy #Bismuth : A force de répéter "Rien", cela devient presque "Rein !" Avec l'accent d'Aimé Jacquet à la période des grands jours pour vous donner une idée.
#Sarkozy #Bismuth : Et s'adressant à Nicolas Sarkozy : « Si vous aviez été [à Evian en vacances au lieu de Monaco], vous ne seriez pas là. »
#Sarkozy #Bismuth : « C’est la vie ! Alors, j’ai fini. Il n’y aura pas de conclusion grandiloquente de ma part. »
#Sarkozy #Bismuth : Derniers mots des prévenus :
Gilbert Azibert : Je n’ai rien à dire.
#Sarkozy #Bismuth : Thierry Herzog : Je n’ai rien à ajouter à ce qui a été complètement dit par mes avocats. Je voudrais simplement dire à tous les avocats assis sur les bancs de la défense, le plus mot de la langue française : Merci
#Sarkozy #Bismuth : Nicolas Sarjozy : Une phrase : « Cette affaire a été pour moi un chemin de croix. Mais si c’était le prix à payer pour que la vérité chemine, je suis prêt à l’accepter. »
#Sarkozy #Bismuth : Nicolas Sarkozy : Je vous ai dit la vérité pendant ces trois semaines. Comme je l’ai dit en garde à vue. J’ai encore confiance en la justice de notre pays
#Sarkozy #Bismuth : Cette affaire est mise en délibéré. La décision sera rendue le lundi 1er mars à 13h30
[Compte-rendu d’audience @20Minutes]
#Sarkozy #Bismuth : Nicolas Sarkozy sera fixé sur son sort le 1er Mars, 15 jours avant l’ouverture du procès Bygmalion où il sera aussi jugé pour « Financement illégal de campagne » cette fois.

m.20minutes.fr/justice/292902…
#Sarkozy #Bismuth : Après trois semaines de LT ponctués d’un nombre incalculable de messages de sympathie de vous tous, il me reste à vous remercier pour votre fidélité. Et à vous donner RDV très vite pour d’autres procès... À bientôt !

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9 Dec
#Bismuth : Aujourd'hui, il gèle à pierre fendre sur le parvis très minéral du tribunal. Je suis donc déjà devant la 32e pour écouter la plaidoirie de l'avocate de #Sarkozy, après les lourdes réquisitions. Mais, pas de panique : l'audience débute à 15h.
20minutes.fr/justice/292696…
#Bismuth #Sarkozy : Je suis à deux doigts d'aller prévenir les gens qui font la queue que l'audience ne démarre pas à 13h30 aujourd'hui. Et ils sont déjà nombreux. Une bonne vingtaine, je dirais.
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8 Dec
#Sarkozy #Bismuth : Bonjour à tous ! Le temps est maussade. Raison de plus pour passer l'après-midi dans la 32e chambre où l'on attend les plaidoiries des parties civiles et les réquisitions du parquet après l'audition animée de Nicolas Sarkozy, lundi.
20minutes.fr/justice/292614…
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#Bismuth : Bonjour ! Un peu d'agitation en ce lundi devant la 32e chambre du TJ de Paris où l'on attend l'audition de Nicolas #Sarkozy dans l'affaire dite «des écoutes de Paul Bismuth». On est déjà en place pour live-tweeter ça, à partir de 13h30.
20minutes.fr/justice/292455…
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