« Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses le pouvoir arrête le pouvoir. »
Montesquieu, L’Esprit des Lois (1748)
Revisitons Montesquieu, et reprenons les 2 pouvoirs sous le contrôle d'intérêts privés : les médias et la création monétaire.
À l'époque de Montesquieu, la parole était monopolisée par l'Église. Pour les penseurs de l'époque, il suffisait d'affaiblir l'Église pour libérer la pensée. Depuis, les médias ont conquis ce pouvoir, et quiconque acquiert ce pouvoir est capable de "fabriquer" l'opinion.
À l'époque de Montesquieu il était difficilement concevable que la création monétaire puisse se faire à partir de rien, en tapotant sur le clavier d'un ordinateur. Ce pouvoir est aujourd'hui entre les mains des banques commerciales et de la BCE contrôlée par le lobby bancaire.
Les temps changent, et les choses évoluent. Il est temps de mettre en place des garde-fous pour que les pouvoirs des médias et de la création monétaire soient sous le contrôle des citoyens, et non au service d'une caste financiarisée ! Voilà l'urgence pour sauver notre société.
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Le #Portugal, avec une notation financière à la limite du "junk bond" (dette pourrie), vient de rentrer dans le club des États qui se financent avec des taux négatifs.
Cela est dû à la politique monétaire de la #BCE qui par ses rachats de dettes souveraines fait baisser les taux.
Dans la logique financière, cette situation est un non sens total. Si le Portugal et une dizaine d'États empruntent à des taux négatifs, cela veut dire qu'ils rendent moins d'argent que ce qu'ils empruntent.
Cela signifie que ces États ont un avenir plus que certain.
La #BCE par son action, crée une distorsion du réel, rendant le futur non pas certain (taux nuls), mais plus que certain ! Cette institution se donne des pouvoirs divins.
Mais comme nous savons que la #BCE n'est pas Dieu, quelles sont les conséquences possibles de son action ?
Tout ce qui a un prix peut s'échanger en #bourse. Mais jusqu'à là, les cupides n'avaient pas encore osé spéculer sur un élément vital à la vie : l'eau.
C'est chose faite depuis hier, Wall Street peut enfin spéculer sur l'eau. Et ça promet déjà : +2.42% dès le premier jour !
Déjà, nous avons permis aux cupides de faire commerce du Temps, car qu'est-ce qu'un prêt avec intérêts si ce n'est une avance à aujourd'hui de nos gains futurs contre un surplus de notre travail, une partie de notre temps (pour payer les intérêts).
Maintenant, nous laissons les cupides spéculer sur l'eau. Certains vont nous dire que cela est restreint à l'eau en Californie, et cela nous atteindra jamais. C'est comme cela que procèdent les "diablotins", ils avancent à petits pas, profitant de notre manque de vigilance.
Les #Médicis ont construit leur richesse en endettant les paysans aux abois dont ils finissaient par confisquer les biens.
700 ans se sont écoulé, et les méthodes sont les mêmes pour déposséder les gens : les endetter, puis racheter leurs commerces pour une bouchée de pain...
Les Médicis, un riche clan d'usuriers, ont placé 2 Papes et 2 Reines 🇨🇵.
De nos jours #Goldman Sachs a placé un des siens à la tête de la #BCE, la #BNP son numéro 2 à la tête de la Banque de France, et la Banque #Rothschild 2 de ses employés à la Présidence de la République 🇨🇵 !
De nos jours, les Médicis n'existent plus, l'interdit de l'usure a été ringardisé grâce à la sémantique: seuls des taux exagérément élevés sont qualifiés d'usuraires.
Mais la logique reste la même: la dette avec intérêts est le prélude à la captation des richesses et du pouvoir.
La gauche se divise enfin sur la dette : d'un côté, il y a les adeptes de la monnaie-dette, comme @sterdyniak ou David Cayla ; de l'autre, ceux qui avancent l'idée d'une monnaie libre de dette, comme @nico_dufrene, @alaingrandjean, @jcs_mbf ou @GaelGiraud_CNRS.
(À dérouler)
Nous touchons là au cœur du problème. Comment peut-on être de gauche et critiquer le capitalisme financier, sans se questionner et remettre en cause le rôle profond de la dette, dont la monnaie est devenue, par construction, la coquille.
La dette conduit par nature à des situations d'ascendance psychologique, sociale et politique, des créanciers sur leurs emprunteurs. Or de nos jours, 100% de la monnaie créée n'existe que du fait d'un crédit, ou d'une dette d'État ou de multinationale rachetée par la #BCE.
En 1932, Joseph Caillaux, Ministre des Finances à 7 reprises entre 1902 et 1935, s'adressant "à la postérité plus ou moins éloignée", explique que "l'heure était venue de la grande pénitence économique et financière"
(Fil à dérouler)
Il explique que "l'avènement de la tourmente fut retardé par les inflations monétaires que les gouvernements distribuèrent à l'envie dans le monde et qui eurent à peu près les mêmes effets que la piqûre de morphine que le médecin inflige à son patient, qui endort le mal...
... mais qui le laisse cheminer sourdement, et qui lui ménage une irruption d'autant plus violente qu'elle a été artificiellement retardée. Donc, à la fin de 1929, a commencé à éclater une crise qui s'est développée puis qui prend de jour en jour un aspect plus redoutable...
À l'époque du capitalisme-à-papa, les actions étaient risquées, elles rapportaient des dividendes à leurs détenteurs dans les bonnes années, dégringolaient dans les mauvaises années, avec les actionnaires obligés de mettre la main à la poche.
À dérouler...
Depuis une dizaine d'années, à chaque fois que les bourses baissent, la #BCE agit pour faire remonter les cours.
Les actionnaires n'ont plus besoin de mettre la main à la poche, le risque n'existe plus, ils ne font que profiter des dividendes, et des cours élevés grâce à la BCE.
Si la bourse n'est plus risquée, c'est grâce à la #BCE qui joue le rôle d'assureur tout risque.
Cette assurance cachée coûte chère à la collectivité, mais peu de gens le comprennent :
- exacerbation des inégalités de richesse
- transfert de pouvoir politique vers les possédants