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La philosophie nécessite la sagesse de s'élever au-dessus de sa personne, de son ego, pour atteindre la conscience des choses.
Être philosophe n'est pas un titre, c'est un état d'esprit. Tout le monde peut l'être.
Étudier la philosophie ne fait pas de vous un philosophe.
La réponse de @picharbonnier est symptomatique de notre époque. Les "experts" n'acceptent pas de revenir à des concepts basics, à re-visiter "les classiques de leur domaine", à sortir du tourbillon de leurs connaissances. En somme à se remettre humblement en question.
Après des années de trading sur les produits dérivés, les produits les plus techniques en finance, je suis devenu maître dans mon domaine. Mais à ma "retraite", j'ai pris le temps d'une introspection professionnelle et tout mon monde et mes connaissances se sont effondrés.
Dans mon périple de déconstruction de mes connaissances, Aristote, Saint Thomas d'Aquin, Nietzsche, m'ont aidé à reconstruire une pensée économique "saine". Grâce à eux, j'ai pu comprendre les enjeux de l'économie et de la finance, et d'en déceler les schémas qui se répètent.
C'est en revenant à la base, à des penseurs qui ont attaqué l'économie et l'usure par le biais de la philosophie (au sens noble), que j'ai pu remettre en question le monde complexe dans lequel j'ai baigné 18 ans !
Ces grâce à ses penseurs classiques que j'ai pu voir la finance sous l'angle du commerce du temps, de la prédiction d'un futur incertain, de la pathologie qui consiste à vouloir accumuler à l'infini, soit par peur de la mort (avares), soit par envie de la défier (cupides), etc...
Cet angle philosophique m'a sorti de ma technicité professionnelle, pour me plonger dans l'humain, qui est quasiment inexistant en finance.
La finance est alors apparu comme un outil de domination, d'une minorité d'hommes sur une majorité.
Grâce à cette introspection, je me suis extirpé de la technique, pour me poser des questions de morale, d'éthique, d'équité, et de justice. D'un seul coup, la finance n'était plus un domaine technique à mes yeux, mais une question éminemment sociale et politique (au sens noble).
C'est cette réforme intellectuelle que je partage avec vous aujourd'hui.
Ce "reset" intellectuel n'aurait jamais été possible sans le temps du recul. Il n'aurait jamais été possible si je n'étais pas prêt à déconstruire la seule lecture du monde que l'ont m'avait apprise.
Ainsi, un philosophe formé dans l'école la plus prestigieuse de France s'est senti insulté car je lui ai conseillé gentiment de relire Aristote, les scolastiques et Nietzsche pour mieux comprendre l'économie d'aujourd'hui.
Cette situation m'a fait penser à la réflexion du Professeur Jacquard, lui-même sorti de la prestigieuse Polytechnique : "On est en train de sélectionner les gens les plus dangereux".
Ainsi, on comprend mieux la défiance des citoyens envers les "élites".
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Au lieu de proposer d'annuler la #dette publique française que nous devons à la Banque de France qui est détenue par l'État à 100%, @bayrou préfère l'idée de rejeter la dette sur les générations futures.
La dette est une épée Damoclès qui permet de dominer l'État et les citoyens.
Les décideurs politiques cèdent aux pressions des banques et de la finance, du gouverneur de la Banque de France, des économistes usuraires : la dette doit être gravée au plus profond de notre mémoire, au fer rouge.
Cette culpabilité imposée au Français est un moyen de contrôle !
Pourtant 20% de la dette publique, qui correspond à peu près à la dette détenue par la Banque de France, est une dette entre nous (État) et nous-mêmes (Banque de France, société détenue à 100% par l'État).
Pourquoi nous infliger alors cette culpabilité de la dette ?
En temps normal, les taux d'intérêts élevés peuvent avoir pour cause :
- une rareté du capital
- une perspective de croissance élevée
- un risque de défaut élevé
- un décision de la banque centrale pour contrer l'inflation (-> rendre le capital plus rare en élevant son loyer)
De nos jours, les taux d'intérêts sont bas à cause de l'abondance de capital par la création monétaire :
- depuis le milieu des années 90 jusqu'en 2008 du fait de la création monétaire par le crédit immobilier
- depuis 2010 à cause des banques centrales.
En aucun cas les taux d'intérêts sont bas du fait d'un monde plus sûr. N'écoutez pas les mensonges qui nous présentent un tableau trompeur de la situation économique actuelle.
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Deux nouvelles contradictoires sur les banques :
1/Le régulateur bancaire européen appelle les banques à se préparer au pire pour 2021
2/la #BCE pourrait autoriser les banques à verser des dividendes à leurs actionnaires.
Rappelons que jusqu'en 2009, dans le capitalisme ancien, celui où les banques centrales respectaient plus ou moins le libre marché, les actionnaires devaient renflouer les banques en périodes de crise.
Les actionnaires étaient sollicités lors d'augmentations de capital.
Bien entendu, le dividende était fortement réduit dans ces périodes, avec une incitation à le percevoir sous forme d'actions : il aurait été contradictoire de demander une aide financière aux actionnaires, pour ensuite leur rendre cet effort sous forme de dividende en cash.
Une annulation de la dette publique détenue par la #BCE peut déséquilibrer le bilan comptable de la Banque Centrale.
Mais un autre déséquilibre qui s'accentue de plus en plus doit nous alarmer : le déséquilibre social et politique que la dette fait peser sur la société.
La dette publique rachetée par la BCE sur les marchés financiers a pour effet de créer des bulles des actifs qui augmentent le patrimoine des ultra-riches. En même temps que les inégalités de richesse s'exacerbent, les milliardaires profitent d'un transfert de pouvoir inquiétant.
Sournoisement, alors que nous héritons de plus de dette, les ultra-riches héritent de plus de richesse, qui se traduit par plus de pouvoir médiatique et politique.
Ce déséquilibre, qui met en danger la démocratie, passe bien avant le déséquilibre du bilan comptable de la #BCE.
De plus en plus de gens se rendront compte que la #dette n'est qu'une construction de l'esprit pour soumettre les citoyens ordinaires.
Une partie de la dette publique est prise au piège dans le bilan de la Banque de France, dont l'État est le seul actionnaire.
Il faut l'annuler !
Non seulement il faut annuler la dette publique détenue par la Banque de France pour le compte de la #BCE, mais en plus il faut comprendre qu'il n'est pas nécessaire que l'argent "public" de la #BCE transite par les marchés financiers.
La #BCE peut financer directement les États.
Il faut aller plus loin, et tordre le bras de la finance qui nous contrôle grâce à de l'argent qui n'est même pas le sien puisqu'il est créé par la #BCE.
Nous pourrions commencer par une création monétaire libre de dette de 3% du PIB pour financer l'État.
« Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses le pouvoir arrête le pouvoir. »
Montesquieu, L’Esprit des Lois (1748)
Revisitons Montesquieu, et reprenons les 2 pouvoirs sous le contrôle d'intérêts privés : les médias et la création monétaire.
À l'époque de Montesquieu, la parole était monopolisée par l'Église. Pour les penseurs de l'époque, il suffisait d'affaiblir l'Église pour libérer la pensée. Depuis, les médias ont conquis ce pouvoir, et quiconque acquiert ce pouvoir est capable de "fabriquer" l'opinion.
À l'époque de Montesquieu il était difficilement concevable que la création monétaire puisse se faire à partir de rien, en tapotant sur le clavier d'un ordinateur. Ce pouvoir est aujourd'hui entre les mains des banques commerciales et de la BCE contrôlée par le lobby bancaire.