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Deux nouvelles contradictoires sur les banques :
1/Le régulateur bancaire européen appelle les banques à se préparer au pire pour 2021
2/la #BCE pourrait autoriser les banques à verser des dividendes à leurs actionnaires.
Rappelons que jusqu'en 2009, dans le capitalisme ancien, celui où les banques centrales respectaient plus ou moins le libre marché, les actionnaires devaient renflouer les banques en périodes de crise.
Les actionnaires étaient sollicités lors d'augmentations de capital.
Bien entendu, le dividende était fortement réduit dans ces périodes, avec une incitation à le percevoir sous forme d'actions : il aurait été contradictoire de demander une aide financière aux actionnaires, pour ensuite leur rendre cet effort sous forme de dividende en cash.
Les augmentations de capital et les dividendes annulés ou réduits c'était le monde d'avant. Depuis 2010, la #BCE intervient à la place des actionnaires pour sauver les banques qui s'écrouleraient sans cette aide.
Non seulement les actionnaires ne prennent plus leurs responsabilités, mais en plus, ils risquent de toucher des dividendes alors que les autorités européennes de régulation bancaire annoncent le pire pour 2021.
Les banques ont le privilège d'avoir placé aux plus hautes instances monétaires leurs anciens collaborateurs.
C'est le cas de l'ancien usurier de #Cetelem, l'actuel gouverneur de la Banque de France, @FrancoisGalhau, ex numéro 2 de BNP, qui plaide pour un paiement des dividendes.
En résumé, le libéralisme est "libéral" quand il s'agit de geler les salaires des fonctionnaires, de délocaliser, de virer des salariés, etc... mais le libéralisme est un socialisme quand il s'agit des affaires des ultra-riches.
Rien ne changera tant qu'ils seront au pouvoir...
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Une annulation de la dette publique détenue par la #BCE peut déséquilibrer le bilan comptable de la Banque Centrale.
Mais un autre déséquilibre qui s'accentue de plus en plus doit nous alarmer : le déséquilibre social et politique que la dette fait peser sur la société.
La dette publique rachetée par la BCE sur les marchés financiers a pour effet de créer des bulles des actifs qui augmentent le patrimoine des ultra-riches. En même temps que les inégalités de richesse s'exacerbent, les milliardaires profitent d'un transfert de pouvoir inquiétant.
Sournoisement, alors que nous héritons de plus de dette, les ultra-riches héritent de plus de richesse, qui se traduit par plus de pouvoir médiatique et politique.
Ce déséquilibre, qui met en danger la démocratie, passe bien avant le déséquilibre du bilan comptable de la #BCE.
De plus en plus de gens se rendront compte que la #dette n'est qu'une construction de l'esprit pour soumettre les citoyens ordinaires.
Une partie de la dette publique est prise au piège dans le bilan de la Banque de France, dont l'État est le seul actionnaire.
Il faut l'annuler !
Non seulement il faut annuler la dette publique détenue par la Banque de France pour le compte de la #BCE, mais en plus il faut comprendre qu'il n'est pas nécessaire que l'argent "public" de la #BCE transite par les marchés financiers.
La #BCE peut financer directement les États.
Il faut aller plus loin, et tordre le bras de la finance qui nous contrôle grâce à de l'argent qui n'est même pas le sien puisqu'il est créé par la #BCE.
Nous pourrions commencer par une création monétaire libre de dette de 3% du PIB pour financer l'État.
« Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses le pouvoir arrête le pouvoir. »
Montesquieu, L’Esprit des Lois (1748)
Revisitons Montesquieu, et reprenons les 2 pouvoirs sous le contrôle d'intérêts privés : les médias et la création monétaire.
À l'époque de Montesquieu, la parole était monopolisée par l'Église. Pour les penseurs de l'époque, il suffisait d'affaiblir l'Église pour libérer la pensée. Depuis, les médias ont conquis ce pouvoir, et quiconque acquiert ce pouvoir est capable de "fabriquer" l'opinion.
À l'époque de Montesquieu il était difficilement concevable que la création monétaire puisse se faire à partir de rien, en tapotant sur le clavier d'un ordinateur. Ce pouvoir est aujourd'hui entre les mains des banques commerciales et de la BCE contrôlée par le lobby bancaire.
Le #Portugal, avec une notation financière à la limite du "junk bond" (dette pourrie), vient de rentrer dans le club des États qui se financent avec des taux négatifs.
Cela est dû à la politique monétaire de la #BCE qui par ses rachats de dettes souveraines fait baisser les taux.
Dans la logique financière, cette situation est un non sens total. Si le Portugal et une dizaine d'États empruntent à des taux négatifs, cela veut dire qu'ils rendent moins d'argent que ce qu'ils empruntent.
Cela signifie que ces États ont un avenir plus que certain.
La #BCE par son action, crée une distorsion du réel, rendant le futur non pas certain (taux nuls), mais plus que certain ! Cette institution se donne des pouvoirs divins.
Mais comme nous savons que la #BCE n'est pas Dieu, quelles sont les conséquences possibles de son action ?
Tout ce qui a un prix peut s'échanger en #bourse. Mais jusqu'à là, les cupides n'avaient pas encore osé spéculer sur un élément vital à la vie : l'eau.
C'est chose faite depuis hier, Wall Street peut enfin spéculer sur l'eau. Et ça promet déjà : +2.42% dès le premier jour !
Déjà, nous avons permis aux cupides de faire commerce du Temps, car qu'est-ce qu'un prêt avec intérêts si ce n'est une avance à aujourd'hui de nos gains futurs contre un surplus de notre travail, une partie de notre temps (pour payer les intérêts).
Maintenant, nous laissons les cupides spéculer sur l'eau. Certains vont nous dire que cela est restreint à l'eau en Californie, et cela nous atteindra jamais. C'est comme cela que procèdent les "diablotins", ils avancent à petits pas, profitant de notre manque de vigilance.
Les #Médicis ont construit leur richesse en endettant les paysans aux abois dont ils finissaient par confisquer les biens.
700 ans se sont écoulé, et les méthodes sont les mêmes pour déposséder les gens : les endetter, puis racheter leurs commerces pour une bouchée de pain...
Les Médicis, un riche clan d'usuriers, ont placé 2 Papes et 2 Reines 🇨🇵.
De nos jours #Goldman Sachs a placé un des siens à la tête de la #BCE, la #BNP son numéro 2 à la tête de la Banque de France, et la Banque #Rothschild 2 de ses employés à la Présidence de la République 🇨🇵 !
De nos jours, les Médicis n'existent plus, l'interdit de l'usure a été ringardisé grâce à la sémantique: seuls des taux exagérément élevés sont qualifiés d'usuraires.
Mais la logique reste la même: la dette avec intérêts est le prélude à la captation des richesses et du pouvoir.