1)On lit déjà Molière dans des éditions modernisées. Comparez vos éditions à celles du temps de Molière (dispos sur Gallica) vous allez avoir quelques surprises quant à l'orthographe !
2)Ces pièces seront essentiellement destinées à l'enseignement en FLE (FrançaisLangueEtrangère)
Je doute que toutes ces personnes qui disent "pas touche à la langue de Molière" ou qui fustigent les jeunes générations "incapables de lire Molière" savent qu'elles-mêmes ne lisent pas du tout Molière dans la version originale... 😛
C'est pour faire le buzz @franceculture de mettre "Molière est-il devenu trop difficile pour les écoliers d'aujourd'hui" alors que les pièces sont destinées surtt à de l'enseignement FLE?
Essayez d'apprendre l'anglais avec la langue originale de Shakespeare vous allez galérer!
Par ailleurs, où doit-on mettre la limite de la traduction en français moderne si on ne veut pas dégrader la langue? A Molière? Avant? Si on ne traduisait pas Christine de Pizan ou même Rabelais je pense que quasi personne (cultivé·e ou pas) ne les lirait, ce serait bien dommage
Perso je fais (un peu) de FLE, de temps à autre, en détention, et je serai contente de pouvoir faire découvrir Molière grâce à ces éditions! tout en continuant à utiliser les éditions en cours (déjà modernisées) pour les autres niveaux !
La "langue de Molière" avec sa graphie (et quelquefois sa prononciation "joye"/"monoye") bien différente de la nôtre... je ne vois pas pourquoi des gens qui apprennent le français comme langue étrangère ne commenceraient pas par ça, tout fout le camp de nos jours.🧐
Par ailleurs, personnellement je ne partage pas tout ce que dit Marc Escola dans cet article sur l'approche de Molière (même si j'ai bien envie de voir ce que vont donner ces éditions!!!) Mais pour vraiment discuter de l'article, il faudrait déjà le lire! franceculture.fr/emissions/affa…
Rappel: l'obstacle à l'enseignement du français et de Molière, ce n'est pas telle ou telle initiative d'édition. C'est la dégradation des conditions d'enseignement. Le scandale, le mépris de classe, c'est la quasi suppression des heures de français en lycée pro.
Je rappelle qu'en lycée pro, les heures de français sont réduites et accolées aux matières professionnelles. Selon des collègues, ça veut dire qu'on apprend à lire par ex des bons de commande, des programmes, mais plus de littérature. Pourquoi ça ne fait pas le buzz?
Et pour savoir (vraiment) de quoi on parle (ça ne fait pas de mal) il faut remonter à la source, cet article de @RFI : rfi.fr/fr/podcasts/de…
Pour @franceculture au-delà de la présentation problématique du projet, il faudrait vraiment corriger la mention sur Corneille et Racine au "13ème siècle"... 🧐
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D'où vient le français? Non pas en droite ligne du latin classique, mais d'un mélange entre le latin populaire et d'autres langues. Pour citer Bernard Cerquiglini ❤️: "un créole de latin vulgaire (beaucoup) et de gaulois (très peu), mal prononcé par des seigneurs germaniques".
Cette définition a mis du temps à s'imposer. Il est maintenant reconnu que le français vient du latin parlé, populaire (dit vulgaire) et non classique. Mais l'hypothèse a fait scandale: La Ravalière en parlait comme d'une "source très bourbeuse et très ignoble".
On a pendant longtemps pensé que le français venait du latin classique, et même du grec (surtout au XVIe siècle, où des humanistes fascinés par le grec essayaient de "forcer" la filiation entre français et grec...)
Quand je parle des études en détention, on me dit souvent que les personnes détenues n'ont que ça à faire, que ça doit être trop bien d'avoir tout ce temps libre pour progresser. Petite liste des difficultés qu'on rencontre quand on cherche à faire des études en prison. ⬇️
-L'accès aux cours : il n'y a pas assez de profs pour toutes les personnes détenues (là avec le virus c'est encore plus limité). L'offre est limitée. Pour le sup c'est de l'enseignement à distance. Ca peut être assez difficile de se procurer les cours et les livres.
-Je ne parle même pas de l'accès à Internet, quasi impossible ou un ordi, très difficile. Or de plus en plus les cours renvoient vers des sources Internet, demandent de remplir des docs et exercice en ligne, d'écouter des confs, de regarder des vidéos...
L'écriture inclusive, c'est quoi? Pourquoi le débat s'est-il focalisé sur le point médian et pas sur d'autres formes plus en usage? Est-elle plus excluante qu'incluante? Est-ce qu'elle permet vraiment de penser l'égalité?
Toutes les réponses ici ! ⬇️ binge.audio/podcast/parler…
Episode en deux volets avec les linguistes Julie Abbou et Pascal Gygax.
Un épisode pour mieux comprendre la teneur des débats en cours, ce qui fait consensus, ce qui fait polémique et pourquoi. binge.audio/podcast/parler…
Deuxième volet sur le masculin dit générique, ces formes qui pourraient, dit-on, englober au masculin des groupes mixtes. Vrai ou faux? Comment le savoir? Que nous dit la recherche à ce sujet? binge.audio/podcast/parler…
Je suis très étonnée par les affirmations selon lesquelles des profs écriraient des mails en disant "si vous n'employez pas l'écriture inclusive je ne vous répondrai pas" ou un article aurait été refusé pour la seule raison qu'il ne serait pas écrit en inclusif. Infox?
Avez-vous vérifié ces allégations @ClaireConruyt@wallybordas ? Avez-vous vu ces mails ? Interrogé ceux/celles qui dirigent "L'Abécédaire de la haine" (Vraie question, j'espère que vous avez vérifié vos sources et que vous ne vous contentez pas de discours rapportés).
Déjà que ne donner la parole qu'à des détractrices et détracteurs c'est un peu limite,sans signaler que ces personnes appartiennent toutes (sauf erreur de ma part) à Vigilance universités aussi, j'espère au moins qu'il y a eu enquête et pas juste propos rapportés @arretsurimages
Très bonne surprise que la lecture de cet ouvrage de Gisèle Sapiro "Peut-on dissocier l'oeuvre de l'auteur" @EditionsduSeuil Sapiro commence par une vraie réflexion conceptuelle qui permet d'aborder de manière éclairée et renseignée de nombreux cas (Céline, Maurras, Matzneff,etc)
Vraiment, ce livre a un équilibre bien pensé: il est à la fois très renseigné et nuancé (Sapiro est spécialise de la question des rapports entre littérature et politique, elle a beaucoup écrit sur le sujet) et très lisible (il est court, écrit dans une langue très claire).
J'avais écouté certaines émissions radios qui m'avaient fait craindre que ce soit purement descriptif (on passe en revue une série de cas et finalement on ne sait pas trop quoi en penser). Ce n'est vraiment pas le cas. Je le conseille vraiment.
Fil sur un concept du sociologue Max Weber qui est souvent compris (et utilisé) de manière erronée : celui de "neutralité axiologique", qu'on comprend souvent de manière suivante: l'intellectuel (ou le prof) ne doit pas s'engager.
Or ce n'est pas ça que dit Weber. Explications ⬇️
Ce qui est vrai:Weber est rétif à l’engagement des profs parce qu’il considère qu’il ne faut pas faire de la "politique en chaire" et profiter d'un monopole de la parole de manière problématique (en gros profiter de son cours pour déverser ses idées politiques sans contradicteur)
Weber dit qu’il y a deux domaines complètement séparés d’un point de vue logique : les jugements de faits et jugements de valeur. (Il reprend ça à Kant et aux néo-kantiens type Rickert cc @Uneheuredepeine 😉)