Une multinationale qui emprunte sur le marché de la dette, ne rembourse pas le montant emprunté pendant la durée du prêt, mais seulement à la fin.
La multinationale ne paye que les intérêts entre le début et la fin du prêt.
Ce système est une aubaine en période de taux quasi nul.
Quand #LVMH emprunte 16 milliards d'€ entre 0 et 0.5% de taux d'intérêts pour acheter une société qui verse 1,75% de dividendes, la multinationale touche de l'argent car les intérêts sont inférieurs aux dividendes distribués. LVMH encaisse autour de 200 millions d'€ par an !
Pas mal pour une opération purement financière ! #LVMH et Bernard Arnault profitent de la monnaie créée de nulle part par la #BCE, déversée ensuite sur les marchés financiers. Surtout que la BCE achète en plus la dette de LVMH, donc participe directement à l'opération financière.
LVMH n'est même pas obligée de rembourser les 16 milliards d'€ empruntés à la fin du prêt, car la multinationale pourra emprunter à nouveau sur les marchés pour rembourser ses créanciers. Surtout que le créancier principal est la très "accomodante" #BCE.
La #BCE est prise à son propre piège : à moins d'un miracle économique, l'autorité monétaire est dans l'obligation de reconduire à l'infini sa politique de rachat de dettes d'États et de multinationales !
Or une dette à taux quasi nul, repoussée à l'infini, s'apparente à un don !
#LVMH profite donc de la situation. La multinationale arbitre à merveille la situation, avec la bénédiction de Christine @Lagarde et la #BCE. Pourquoi B. Arnault se priverait-il d'un don tombé du ciel, ou plutôt de nos poches à tous car la monnaie de la BCE est d'intérêt public !
Bernard Arnault et ses conseillers ont bien compris la situation: si la #BCE arrête de faire des largesses aux marchés financiers, les taux d'intérêts risquent de remonter, et les bulles boursières et immobilières risquent d'exploser. Le rêve n'est pas prêt de s'arrêter pour lui.
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Pour plus de justice fiscale, qu'est-ce que nos dirigeants politiques attendent pour appliquer l'idée énoncée par @gabriel_zucman, à savoir taxer les profits mondiaux des multinationales en fonction des ventes réalisées dans chaque pays ? @BrunoLeMaire gabriel-zucman.eu/pour-une-vraie…
"Il s’agit de partir des profits mondiaux des sociétés et de les ventiler entre Etats à l’aide d’une clé de répartition non manipulable, à savoir le montant des ventes réalisées dans chaque pays."
"Si Apple, par exemple, réalise 10 % de ses ventes mondiales en France, alors 10 % de ses profits mondiaux seraient taxables dans l’Hexagone. Avec cette approche, il deviendrait impossible d’enregistrer des profits disproportionnés en Irlande ou aux Bermudes."
"La baisse des taux d’intérêt offre une prime aux prédateurs d’entreprises."
Ceux qui peuvent s'endetter à des taux quasi nuls peuvent acquérir des entreprises performantes.
Ce cannibalisme financier est possible grâce aux politiques monétaires des banques centrales ! #BCE#FED
Quand les taux sont élevés les rentiers profitent du travail des autres en touchant des intérêts.
Quand les taux sont bas, des prédateurs ayant un accès facile à la dette achètent des entreprises et de l'immo pour profiter du travail des autres en touchant dividendes et loyers.
On se demande tout de même si les rentiers et les prédateurs ne sont pas les mêmes acteurs qui changent de masque selon les situations. Le vrai cancer de notre économie est ce concept de dette avec intérêts qui profitent à une minorité de parasites. #MauriceAllais
Le Président de la banque centrale américaine déclare que la mise en place du "#dollar numérique" est un projet de haute importance.
C'est une révolution qui va permettre aux citoyens américains de posséder dans des comptes de banque centrale des dollars émis par la #FED.
Le projet du "#dollar numérique" a plusieurs objectifs : 1/ rendre le système monétaire américain moins dépendant des banques commerciales (et de leur bonne santé financière) 2/ contrer la montée du #bitcoin 3/ permettre la mise en place éventuelle d'un revenu universel
Je vous conseille vivement l'excellent interview de l'économiste @GaelGiraud_CNRS chez @blast_france.
Comme nous sommes sur ce réseau pour faire progresser le débat, je souhaite revenir sur un passage qui m'a fait bondir : le plaidoyer en faveur de l'inflation.
Fil à dérouler...
Selon l'économiste @GaelGiraud_CNRS, "l'inflation rogne les dettes, et ça fait de la redistribution des riches vers les pauvres" car "ça pénalise les créanciers et ça allège le poids de la dette des débiteurs."
Il poursuit le plaidoyer: "Les débiteurs en général ce sont les pauvres, et les créanciers ce sont les riches qui ont prêté aux pauvres. Donc en fait, la dette favorise ceux qui bossent, qui ont un revenu du travail, qui ont dû emprunter pour s'acheter un appartement, une maison"
C'est l'histoire d'un jeune homme qui voulait devenir riche. Un jour, alors qu'il flâne aux puces de Montreuil, un miroir l'intrigue :
- "Combien pour ce vieux miroir ?" demande-t-il aux vieil homme qui tenait la boutique
A dérouler...
- "Donne m'en ce que tu veux, ce satané miroir m'a rendu riche, mais il m'a volé ma vie..." lui répond le vieil homme sur un ton désabusé.
"Encore un vieux blasé par la vie", se dit le jeune homme, "je le prends et à moi la richesse !"
Arrivé chez lui, il pose le miroir et se met à lui parler :
- "Miroir, au mon beau miroir, alors, explique moi comment devenir riche ?", lui demande-t-il
- "Va prendre un crédit chez ton banquier pour suivre de longues études" lui répond le miroir
@HtamNet@LoicNgy J'en parle souvent. La monnaie créée par les banques centrales fait baisser mécaniquement les taux de rendements du marché obligataire, poussant les investisseurs vers des actifs plus risqués : junk bonds, actions, dérivés, d'où la montée en puissance des fonds spéculatifs.
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@HtamNet@LoicNgy En agissant ainsi, les banques centrales qui ont baissé artificiellement les risques sur le marché obligataire, ne fait que transférer le risque sur d'autres classes d'actifs, ou les investisseurs cherchent du rendement en prenant des risques élevés.
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@HtamNet@LoicNgy Cela crée de l'entropie dans ces marchés, de la prise de risque démesurée des agents économiques, dont les fonds spéculatifs et les petits investisseurs, ne sont que des acteurs de cet écosystème instable.
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