L’uranium étant une forme d’énergie très concentrée, le coût du combustible compte peu dans le coût de l’électricité nucléaire.
[2/X]
@mbompard@LaurentGarnier_@montebourg Ainsi, la Cour de comptes évaluait en 2014 à 60 €/MWh le coût de production de l’électricité nucléaire, au sein duquel elle évalue à 5,7 €/MWh (soit 10%) le coût du combustible.
@mbompard@LaurentGarnier_@montebourg On pourrait aller + loin en considérant les importations de minerai d’uranium (car +/- 50% de la valeur du combustible est constituée par les étapes de séparation, enrichissement et préparation du combustible : en effet, on ne met pas du minerai brut dans le réacteur…).
[4/X]
@mbompard@LaurentGarnier_@montebourg Les importations d’uranium représentent moins de 1G€/an en France. Rapportées à la production électrique nucléaire (380 TWh en 2019 selon RTE), ça fait 2,6 €/MWh, soit 4% du prix de l’électricité.
On compare des choses qui ne sont pas comparables (c’est l’une des limites du LCOE, soulignée par l’Agence internationale de l’énergie dans ses trois derniers World Energy Outlook).
[7/X]
@mbompard@LaurentGarnier_@montebourg Le service rendu n’est pas le même : l’éolien et le solaire produisent en fonction des conditions extérieures, le nucléaire produit à la demande.
[8/X]
@mbompard@LaurentGarnier_@montebourg Si on intègre les coûts système, c’est-à-dire le renforcement du réseau et le coût de gestion de l’intermittence, le nucléaire (même nouveau) reste compétitif.
@mbompard@LaurentGarnier_@montebourg En fait, la comparaison du prix du MWh en sortie de centrale (nucléaire ou éolienne) sans tenir compte du service rendu (pilotable ou non, facteur de charge, extrema de la variabilité…) est à peu près aussi pertinent que de comparer le prix au km entre vélo et voiture.
[10/X]
@mbompard@LaurentGarnier_@montebourg Le km à vélo coûte certes moins cher mais ce seul argument ne conduira pas à lui seul à éliminer la voiture par manque de compétitivité, car les deux ne rendent pas le même service.
[11/X]
@mbompard@LaurentGarnier_@montebourg C’est d’ailleurs pour ça que l’énergie dont la consommation a le plus augmenté au niveau mondial ces dernières années est le gaz (et non pas l’éolien ni le solaire, ce qui serait le cas s’ils étaient vraiment plus compétitifs).
@mbompard@LaurentGarnier_@montebourg@IEA Sur ce sujet, voir également le récent rapport de ENCO commandé par le gouvernement des Pays-Bas et livré l'été dernier.
@mbompard@LaurentGarnier_@montebourg@IEA Notamment pages 50 et 51 : « With this correction for system costs new nuclear can compete with VRE’s, and can be used as a complementary electricity source, next to solar PV and wind, to maintain stable and reliable grid. »
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@mbompard@LaurentGarnier_@montebourg@IEA 3. « nuclear power cannot be seen as a transition or bridging technology because it misses to be the ‘best-in-class‘ in the sector concerning its climate mitigation potential »
C'est faux.
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Source : IPCC, AR5, WG3, pages 539 et 1335
@mbompard@LaurentGarnier_@montebourg@IEA 4. « it would lead to a lock-in of carbon-intensive coal plants for up to 10-20 years until the new built nuclear plants to replace them would become operational »
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@mbompard@LaurentGarnier_@montebourg@IEA C’est ironique quand on pense que l’Allemagne prévoit de sortir du charbon (sans nucléaire) en 2038, donc dans près de 20 ans, et ne prévoit pas de sortir du gaz fossile…
@mbompard@LaurentGarnier_@montebourg@IEA C'est ironique aussi quand on considère que la Belgique prévoit d'↗️ la part de fossiles dans son bouquet élec dans les 10 prochaines années (< 40% aujourd’hui à près de 60% en 2030), pour sortir du nucléaire qui représente 50% de son bouquet électrique aujourd’hui.
[18/X]
@mbompard@LaurentGarnier_@montebourg@IEA Le rejet du nucléaire nous condamne à dépendre à long terme de combustibles fossiles du fait de l’intermittence de l’énergie éolienne et solaire et des limites géographiques au déploiement de l’hydroélectricité.
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@mbompard@LaurentGarnier_@montebourg@IEA Ce paramètre est bien visible en Allemagne où la forte progression des EnR n’a pas permis de réduire la puissance pilotable installée. Les capacités nucléaires et à charbon qui ont été fermées ont été remplacées par du gaz et de la biomasse.
Shell, l'une des principales majors pétrolières au monde, annonce avoir passé son pic d'extraction de #pétrole et estime le déclin à venir à 1 ou 2% par an.
Cette annonce s'inscrit dans un contexte plus large. Les découvertes de #pétrole conventionnel déclinent depuis les années 60-70 et sont inférieures aux extractions depuis les années 80.
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Les compagnies pétrolières privées ont donc le plus grand mal à renouveler leurs réserves, d'autant que l'instabilité du prix du pétrole rend risqué tout investissement dans des gisements particulièrement chers à exploiter.
Si certain(e)s en doutaient, la France n'extrait quasiment plus de matières fossiles sur son territoire, à l'exception d'un peu de pétrole, notamment dans le bassin parisien et aquitain (et encore, ça représente 1% du pétrole consommé dans l'Hexagone...).
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Graphique : SDES
Cette situation n'empêche pas la France de continuer à consommer beaucoup de combustibles fossiles (importés).
L'usage de #GNL pour les navires permet de réduire les émissions de polluants à effets sanitaires (SOx et NOx) mais pas les émissions de gaz à effet de serre ayant un impact sur le #climat.
Même conclusion dans cette étude de @TheICCT_Fuels, qui montre un très léger bénéfice climatique à 100 ans du GNL pour certaines motorisations de navires (pas toutes).
Par contre, à 20 ans, les fuites de méthane (un gaz ayant un potentiel de réchauffement global plus élevé que celui du dioxyde de carbone), peuvent rendre l'usage de GNL plutôt que des fiouls classiques défavorable pour le climat.
La centrale du Bugey est composée de 4 réacteurs de 900 MW (soit deux fois Fessenheim).
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Du fait de l'ordre d'appel des capacités sur le réseau, si cette centrale devait être arrêtée, l'absence de sa production se traduirait par une sursollicitation des dernières capacités appelées sur le réseau européen, soit des centrales à gaz et charbon.
Maybe for the first time, an EU institution, the European Environment Agency (EEA, @EUEnvironment), recognizes that "green growth" may not be feasible and that "global decoupling of economic growth and resource consumption is not happening".
The EEA notes that "technological development has so far been associated with increased consumption rather than the reverse" and that
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"while population growth was the leading cause of increasing consumption from 1970 to 2000, the emergence of a global affluent middle class has been the stronger driver since the turn of the century."
La Russie investit dans l'extraction du pétrole en Arctique. Cette zone pourrait lui fournir 50 millions de tonnes de pétrole par an initialement, puis 100 Mt/an...
Cela représenterait 1 à 2% de la consommation mondiale de #pétrole.
Les entreprises pétrolières qui réduisent leurs investissements dans le pétrole et investissent dans d'autres énergies sont celles (surtout les majors privées internationales) qui ne parviennent plus à renouveler leurs réserves (BP, Total...).
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Les réserves sont aujourd'hui détenues à plus de 60% par des compagnies pétrolières nationales (Saudi Aramco, Iranian National Oil Company, Irak National Oil Company...).