La centrale du Bugey est composée de 4 réacteurs de 900 MW (soit deux fois Fessenheim).
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Du fait de l'ordre d'appel des capacités sur le réseau, si cette centrale devait être arrêtée, l'absence de sa production se traduirait par une sursollicitation des dernières capacités appelées sur le réseau européen, soit des centrales à gaz et charbon.
Le surcroît annuel d'émission de GES, par rapport au cas où Bugey reste ouverte, serait compris entre 12 et 20 millions de tonnes équivalent CO2, en déphasage complet avec ce qu'impose l'urgence climatique.
Ensuite, en demandant à l'Autorité de sûreté nucléaire (@ASN) de refuser la prolongation de la centrale, les élus sous-entendent que le pouvoir politique a quelque-chose à dire dans les décisions de l'ASN.
Et c'est grave.
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L'ASN est une autorité indépendante chargée de réglementer et contrôler la sûreté. Elle n'a pas à subir de pressions politiques, que ce soit pour fermer une installation ou maintenir ouverte une installation dont elle estime qu'elle devrait être fermée.
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Enfin, les mesures "compensatoires" proposées sont sans commune mesure avec ce que produit la centrale du Bugey.
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Par exemple, les élus disent qu'ils développeront le solaire PV. Mais la centrale du Bugey produit à elle seule plus de deux fois ce que produisent la totalité des panneaux photovoltaïques en France (11,6 TWh en 2019)...
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Idem pour le biogaz. Soyons clairs : il faut le développer.
Mais déjà le gaz n'est pas de l'électricité, et là aussi il y a un problème d'échelle :
- injection de biogaz dans les réseaux 🇫🇷 : +/- 200 GWh/mois ;
- Bugey produit 2 000 GWh/mois.
L'usage de #GNL pour les navires permet de réduire les émissions de polluants à effets sanitaires (SOx et NOx) mais pas les émissions de gaz à effet de serre ayant un impact sur le #climat.
Même conclusion dans cette étude de @TheICCT_Fuels, qui montre un très léger bénéfice climatique à 100 ans du GNL pour certaines motorisations de navires (pas toutes).
Par contre, à 20 ans, les fuites de méthane (un gaz ayant un potentiel de réchauffement global plus élevé que celui du dioxyde de carbone), peuvent rendre l'usage de GNL plutôt que des fiouls classiques défavorable pour le climat.
Maybe for the first time, an EU institution, the European Environment Agency (EEA, @EUEnvironment), recognizes that "green growth" may not be feasible and that "global decoupling of economic growth and resource consumption is not happening".
The EEA notes that "technological development has so far been associated with increased consumption rather than the reverse" and that
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"while population growth was the leading cause of increasing consumption from 1970 to 2000, the emergence of a global affluent middle class has been the stronger driver since the turn of the century."
La Russie investit dans l'extraction du pétrole en Arctique. Cette zone pourrait lui fournir 50 millions de tonnes de pétrole par an initialement, puis 100 Mt/an...
Cela représenterait 1 à 2% de la consommation mondiale de #pétrole.
Les entreprises pétrolières qui réduisent leurs investissements dans le pétrole et investissent dans d'autres énergies sont celles (surtout les majors privées internationales) qui ne parviennent plus à renouveler leurs réserves (BP, Total...).
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Les réserves sont aujourd'hui détenues à plus de 60% par des compagnies pétrolières nationales (Saudi Aramco, Iranian National Oil Company, Irak National Oil Company...).
Tel un locataire peu scrupuleux délogé de force et qui vandalise son appartement avant de partir, l'héritage du Président Trump laissera des traces : ici l'exemple du #pétrole en Alaska.
La semaine dernière (donc +/- 10 jours avant la fin de son mandat), l'administration Trump a attribué des concessions pour l'exploitation pétrolière dans la réserve nationale sauvage Arctique (ANWR) en Alaska, qui attisait les convoitises depuis les années 70.
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Point positif, que ce soit du fait de la demande pétrolière déprimée à cause de la pandémie ou des risques réputationnels à explorer et extraire dans cette zone, l'industrie pétrolière s'est montrée peu intéressée par ces enchères.
Pour que le nucléaire puisse contribuer significativement à la lutte contre le changement climatique à l'échelle mondiale, les réacteurs à neutrons rapides seront indispensables.
En effet, si les réserves d'uranium sont loin de poser problème au niveau actuel de consommation, la situation pourrait changer si le parc nucléaire mondial devait être multiplié par un facteur entier dans les prochaines décennies.
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Or les réacteurs à neutrons rapides permettent d'utiliser tout l'uranium extrait et pas seulement les 0,7% d'uranium 235 (l'autre isotope, présent à 99,3%, est l'uranium 238).