la Commission souligne que depuis l’apparition de la pandé-mie, la nécessité d’agir en situation d’incertitude pose des exigences particulières pour toutes les déci-sions politiques et la communication liées à la pandémie
Ces exigences comprennent la nécessité de tenir compte, en plus des paramètres épidémiologiques, de la solidarité entre les générations, des impacts au niveau des communautés, ...
des conséquences sociales, économiques et psychologiques des mesures de lutte contre la pandémie, en particulier en ce qui concerne l'équité intergénérationnelle
Les décisions visant à éviter une crise sanitaire peuvent et doivent être fondées sur des principes et des valeurs éthiques.
L’application de ces principes doit également prendre en compte les circonstances particu-lières, politiques et scientifiques, ainsi que les besoins et les points de vue possiblement divergents de la population.
Au vu de cette complexité, la Commission souligne dans sa prise de position qu'elle n'est pas en mesure de se positionner dans le détail sur les mesures spécifiques prises par le politique ni sur un éventail d’options alternatives envisageables.
En effet, la mise en évidence des principes éthiques pertinents, qui re-lève de la compétence de la Commission, ne se traduit pas automatiquement par une prise de position unique lorsqu’ils sont appliqués aux contextes de décision concrets.
en particulier dans ce contexte de pandémie, il est indispensable que les décisions politiques reposent sur une pesée des biens et des intérêts moralement pertinents, tout en tenant compte de la com-plexité des situations concrètes
Dans le cadre de ces évaluations, il importe de réaliser que les biens et intérêts mis en balance peuvent être de nature et d’importance variable.
Certains biens (par exemple, la vie, la santé, l’inclusion dans la société) sont des conditions préalables à l’accès à d'autres biens (par exemple, le revenu, la propriété, la nourriture).
Les tensions qui apparaissent lorsque l’on pondère l’importance de ces différents biens ne peuvent être résolues indépendamment du contexte spécifique.
De l'avis de la Commission, les pondérations qui pourraient donner lieu à des controverses doivent dès lors être discutées aussi ouvertement que possible.
Sous l’angle de la justice, il convient également de garder à l'esprit que si les mesures de lutte contre la pandémie ont des effets contraires sur différents groupes sociaux, ...
cette difficulté ne devrait pas être discutée uniquement sous l’angle du conflit et du choix entre une revendication de groupe plus « légitime » qu’une autre.
Selon la CNE, toutes les vulnérabilités de groupe doivent être considérées sur un pied d'égalité et, en principe, traitées de manière équivalente et – si possible – simultanée
Il convient donc de poursuivre une stratégie qui, par exemple, permette à la fois de protéger de manière adéquate les groupes à risque et de prendre en compte les besoins spécifiques des enfants et des adolescents qui souffrent particulièrement des restrictions en vigueur
la Commission rappelle également que, selon l’important principe de proportionnalité, les restrictions de liberté qui affectent l'ensemble de la population ne peuvent être justifiées que sur la base de l'intérêt public et pour une durée limitée
la prise de décision et l'action en situation d'incertitude posent des exigences toutes particulières en matière de communication au public.
En l'absence de connaissances fiables au moment de la décision, c’est souvent lorsque les mesures sont déjà mises en oeuvre que l'on peut évaluer si elles reposent sur des connaissances certifiées et des critères de décision adéquats
La CNE promeut l'esprit d'une culture ouverte de l'erreur, qui implique une communication transparente et un examen systématique des objectifs atteints ou non, des possibles erreurs d'appréciation, des besoins d'adaptation des décisions.
Il s’agit donc de montrer comment les enseignements tirés de l’expérience passée sont intégrés dans les décisions futures
Voilà, je vous ai finalement mis presque tout le communiqué de presse, il était très bien résumé n/n
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La protection des droits politiques doit forcément inclure le droit de manifester pour des causes avec lesquelles on n'est pas d'accord. La Suisse protège bien ces droits. Même si elle est criticable, la manifestation de Liestal était autorisée
En revanche, l'absence de mesures de protection est une gifle aux soignants qui travaillent aux limites depuis un an pour sauver des vies, et aux patients souffrant d'autres maladies qui ont dû attendre leur traitement pendant que les hôpitaux étaient surchargés
Certains de ces patients attendent encore. Pour certains, la taille de la 3e vague va déterminer leur avenir. Même si la plupart des manifestants n'a simplement pas conscience de cela, ils leur envoient malgré tout un puissant message de "nous en s'en contre-*%t"
Le problème du trolley, donc. C'est une expérience de pensée philosophique: donc une histoire complètement inventée qui sert à explorer nos intuitions. Attention, l'indignation fait partie de nos intuitions donc si vous n'aimez pas ou maitrisez mal l'indignation ne lisez pas
Voici une représentation classique du problème du trolley (en français "que feriez-vous?"):
Les cas augmentent actuellement. Nous avons dans nos mains la possibilité d’infléchir cela. En agissant maintenant nous verrons un effet dans une dizaine de jours. C’est le temps qu’il faut pour que nos comportements aient un effet
Si les cas augmentent, c’est principalement en raison des variants plus contagieux, dont la transmission est plus difficile à maitriser. Le variant B117 est 50% plus contagieux. Il est désormais dominant en Suisse: 9 infections sur 10
Nouveau sondage Sotomo sur la situation du #COVID19 en Suisse et les avis sur les mesures au sens large. Lecture intéressante. Ce tableau a pas mal été commenté en Suisse alémanique. C'est un bel exemple pour la méthode et la contextualisation des données. 2-3 commentaires: 1/n
Premier point, une partie importante d'entre nous en a marre de cette pandémie et souhaite une réouverture dès que possible. Ce résultat est attendu. Sommes-nous pour autant impatients d'ouvrir à n'importe quel prix? A première vue, ce tableau dit que souvent, oui 2/n
En fait, ce tableau ne permet pas de répondre à cette question. Pourquoi? La première raison est que la pesée n'est pas présente dans la question (en petit sous la figure). On demande aux personnes des dates, pas des considérations de risque épidémique 3/n
Parmi les questions fréquentes, comment se fait-il que ce #vaccin contre le #SARSCoV2 soit arrivé si vite et cela signifie-t-il qu'il est moins sûr? Un fil là-dessus 1/
Raison 1: le financement a été réuni en un temps record, avec des soutiens considérables de fonds publics
Habituellement le financement de recherches sur les vaccins est difficile et prend beaucoup de temps 2/
Au fond, les vaccins ne sont habituellement pas très intéressants sur le plan financier. N'en déplaise aux personnes qui soupçonnent Big Pharma de vouloir inventer des maladies pour nous vacciner, ce serait financièrement stupide de faire ça 3/
Une traduction officielle va suivre, je vous la fais en version courte ici:
Les mesures adoptées le 11 décembre ne sont pas suffisantes. Des mesures nationale sont nécessaires pour réduire considérablement les nouvelles infections, et elles doivent être introduites le plus rapidement possible.