Il est tout à fait positif que la production de biométhane (issu de méthanisation) ↗️ en France, car il peut se substituer à des carburants fossiles.
Cependant, l'utiliser pour produire de l'électricité n'est probablement pas le meilleur usage qu'on puisse en faire.
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Des alternatives bas carbone existent pour produire de l'électricité (nucléaire, hydraulique, éolien, PV...) tandis que certaines conso énergétiques nécessiteront durablement des combustibles, notamment dans l'industrie et la mobilité lourde (navires, bus, camions...).
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Certes le plus simple quand on produit du biométhane est de l'utiliser dans des applications actuellement servies par du gaz fossile.
Cependant, atteindre la neutralité carbone impose d'adopter une approche systémique.
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Plutôt que de maintenir des dépendances au gaz (sous prétexte qu'on a du biogaz) dans des domaines où l'on pourrait faire autrement, il faut se projeter dans l'avenir et voir comment on pourra faire fonctionner notre société dans son ensemble sans combustibles fossiles.
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Le biométhane devrait donc davantage être vu comme un nouveau vecteur énergétique à utiliser en priorité dans les applications qu'il est le seul à pouvoir décarboner, plutôt qu'un simple substitut (onéreux) au gaz fossile dans ses applications actuelles.
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Ce qui est amusant avec l'étude RTE-AIE sur un système à part élevée de renouvelables, c'est que de nombreux commentateurs l'invoquent pour défendre leur position. Je me demande combien l'ont lue.
Il s'agit d'une étude de faisabilité technique : est-ce que physiquement et techniquement c'est envisageable ?
Ce n'est pas une démonstration de l'intérêt, ni une étude du coût économique et social de faire cela.
Le rapport est très clair là-dessus.
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Page 14 : « The report does not address whether those scenarios are socially desirable or appealing, or how much they cost and whether they are financially sustainable. »
Il reste 2 centrales à charbon en 🇫🇷 : Saint-Avold exploitée par Gazel Energie, qui devrait bientôt fermer, et Cordemais, exploitée par EDF, qui pourrait bénéficier d'un sursis pour stabiliser le réseau normand moyennant une conversion à la biomasse (projet Ecocombust).
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La France touche donc à la fin de sa sortie du charbon et c'est très bien. C'est très bien... mais ce n'est qu'une petite partie du sujet et ça ne suffit pas à rendre la France "vertueuse" sur le plan du #climat.
Si on suppose (hypothèse arbitraire) que ce gisement produira 500 000 b/j, il sera épuisé en 3-4 ans (c'est sans tenir compte des taux de récupération qui ne sont pas de 100%).
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En attendant, Pemex, la compagnie pétrolière nationale mexicaine, a vu ses extractions décliner de 1,8 Mb/j depuis 2004 (ses extractions étaient de 3,4 Mb/j en 2004 et sont de 1,6 Mb/j aujourd'hui...).
L’uranium étant une forme d’énergie très concentrée, le coût du combustible compte peu dans le coût de l’électricité nucléaire.
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@mbompard@LaurentGarnier_@montebourg Ainsi, la Cour de comptes évaluait en 2014 à 60 €/MWh le coût de production de l’électricité nucléaire, au sein duquel elle évalue à 5,7 €/MWh (soit 10%) le coût du combustible.
Shell, l'une des principales majors pétrolières au monde, annonce avoir passé son pic d'extraction de #pétrole et estime le déclin à venir à 1 ou 2% par an.
Cette annonce s'inscrit dans un contexte plus large. Les découvertes de #pétrole conventionnel déclinent depuis les années 60-70 et sont inférieures aux extractions depuis les années 80.
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Les compagnies pétrolières privées ont donc le plus grand mal à renouveler leurs réserves, d'autant que l'instabilité du prix du pétrole rend risqué tout investissement dans des gisements particulièrement chers à exploiter.
Si certain(e)s en doutaient, la France n'extrait quasiment plus de matières fossiles sur son territoire, à l'exception d'un peu de pétrole, notamment dans le bassin parisien et aquitain (et encore, ça représente 1% du pétrole consommé dans l'Hexagone...).
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Graphique : SDES
Cette situation n'empêche pas la France de continuer à consommer beaucoup de combustibles fossiles (importés).