Interview d'Hervé Kempf, rédacteur en chef de @Reporterre. Le contenu est assez révélateur d'une vision de l'écologie qui n'envisage pas la remise en question.
Selon @KEMPFHERVE, quelqu'un qui change d'opinion sur le nucléaire est nécessairement vendu aux lobbies. Il n'envisage pas que cette évolution de la pensée puisse être renseignée ni réfléchie.
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Concernant des gens comme @bricelalonde ou @FdeRugy qui sont devenus favorables au nucléaire APRES avoir été ministres (et pas avant), on peut difficilement leur reprocher d'avoir changé d'opinion pour arriver au pouvoir.
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Il est plus logique d'imaginer que c'est ce qu'ils ont appris en étant au pouvoir qui leur a fait comprendre l'intérêt (environnemental, en matière d'indépendance, de décarbonation, de coût de l'énergie...) de l'énergie nucléaire.
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Le journaliste explique ensuite que le nucléaire n'a jamais été considéré pour lui même, avec ses caractéristiques environnementales propres, par les milieux "écologistes". Il a toujours été perçu comme un symbole repoussoir parmi d'autres.
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L'entretien contient des erreurs : « L’Allemagne est sortie du nucléaire »
Non, elle en sortira en 2022. Il lui reste 8,5 GW de capacités nucléaires à fermer, soit env. 8,5% de son parc pilotable. Et le bilan de l'opération est très discutable.
Quant à la Belgique, mentionnée par @KEMPFHERVE, sa décision de sortir du nucléaire la contraint à subventionner la construction de centrales à gaz fossile et on peut estimer l'impact de cette sortie à 20-64 MtCO2éq/an...
Contrairement à ce que suggère H. Kempf, la 🇫🇷 n'est pas isolée dans son soutien au nucléaire. De nombreux pays en 🇪🇺 et ailleurs font également ce choix : GB, FI, PL, CZ, CN, RU, US, JP, BY, NL...
H. Kempf parle ensuite de la fermeture de Superphénix, qu'il qualifie d'« acquis énorme », c'est son opinion et je lui laisse.
Par contre il est faux de dire qu'il « ne marchait pas du tout ».
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Ses débuts ont été complexes (c'était un réacteur expérimental), mais en 1996, l'année d'avant sa fermeture, son taux de disponibilité a atteint 95%. Donc il fonctionnait.
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Je m'arrête là concernant cet entretien, la suite est très politique.
Je finirai en regrettant que les problèmes écologiques soient uniquement associés au nucléaire dans cet entretien, en oubliant que la France consomme essentiellement des combustibles fossiles.
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L'écologie est à la confluence de plusieurs disciplines et les positions ne doivent pas se résumer à des symboles ou des a priori sur telle ou telle énergie. Il faut mettre les mains dans le cambouis et voir le potentiel et les impacts environnementaux de chaque énergie.
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Erreur de frappe dans le [7/12] : il fallait lire 20-34 MtCO2éq/an et non pas 20-64 MtCO2éq/an...
Toutes mes excuses !
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Dans cet article, Victor Court (chercheur à l'IFPEN) explique que la mauvaise prise en compte des effets rebonds entraîne une sous-estimation de la demande énergétique mondiale future, qui met en péril les politiques climatiques.
Quand l'efficacité énergétique d'un moteur progresse (par exemple), on va en profiter pour rouler plus, ou augmenter sa puissance, plutôt qu'économiser de l'énergie.
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Plus généralement, si vous consommez moins d'énergie dans un procédé, il vous coûtera moins cher, donc vous aurez de l'argent en plus... que vous dépenserez ailleurs.
Ce qui est amusant avec l'étude RTE-AIE sur un système à part élevée de renouvelables, c'est que de nombreux commentateurs l'invoquent pour défendre leur position. Je me demande combien l'ont lue.
Il s'agit d'une étude de faisabilité technique : est-ce que physiquement et techniquement c'est envisageable ?
Ce n'est pas une démonstration de l'intérêt, ni une étude du coût économique et social de faire cela.
Le rapport est très clair là-dessus.
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Page 14 : « The report does not address whether those scenarios are socially desirable or appealing, or how much they cost and whether they are financially sustainable. »
Il est tout à fait positif que la production de biométhane (issu de méthanisation) ↗️ en France, car il peut se substituer à des carburants fossiles.
Cependant, l'utiliser pour produire de l'électricité n'est probablement pas le meilleur usage qu'on puisse en faire.
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Des alternatives bas carbone existent pour produire de l'électricité (nucléaire, hydraulique, éolien, PV...) tandis que certaines conso énergétiques nécessiteront durablement des combustibles, notamment dans l'industrie et la mobilité lourde (navires, bus, camions...).
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Certes le plus simple quand on produit du biométhane est de l'utiliser dans des applications actuellement servies par du gaz fossile.
Cependant, atteindre la neutralité carbone impose d'adopter une approche systémique.
Il reste 2 centrales à charbon en 🇫🇷 : Saint-Avold exploitée par Gazel Energie, qui devrait bientôt fermer, et Cordemais, exploitée par EDF, qui pourrait bénéficier d'un sursis pour stabiliser le réseau normand moyennant une conversion à la biomasse (projet Ecocombust).
[2/5]
La France touche donc à la fin de sa sortie du charbon et c'est très bien. C'est très bien... mais ce n'est qu'une petite partie du sujet et ça ne suffit pas à rendre la France "vertueuse" sur le plan du #climat.
Si on suppose (hypothèse arbitraire) que ce gisement produira 500 000 b/j, il sera épuisé en 3-4 ans (c'est sans tenir compte des taux de récupération qui ne sont pas de 100%).
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En attendant, Pemex, la compagnie pétrolière nationale mexicaine, a vu ses extractions décliner de 1,8 Mb/j depuis 2004 (ses extractions étaient de 3,4 Mb/j en 2004 et sont de 1,6 Mb/j aujourd'hui...).
L’uranium étant une forme d’énergie très concentrée, le coût du combustible compte peu dans le coût de l’électricité nucléaire.
[2/X]
@mbompard@LaurentGarnier_@montebourg Ainsi, la Cour de comptes évaluait en 2014 à 60 €/MWh le coût de production de l’électricité nucléaire, au sein duquel elle évalue à 5,7 €/MWh (soit 10%) le coût du combustible.