En 🇫🇷, ces dernières décennies, le pouvoir d’achat a ↗️ et les inégalités de niveau de vie sont restées relativement stables.

Pourtant, le sentiment de déclassement est fort dans les classes populaires.

Pourquoi ? Il faut regarder la consommation des ménages.

Épisode 2/3
👇
Le premier épisode de cette mini-série sur les inégalités portait sur les données françaises de la dernière période (⤵️).

Voici donc la suite :
II – Les contraintes sur le budget des ménages

Nous avons de plus en plus de biens à notre disposition et la ↗️ des inégalités de revenu est modérée (surtout après redistribution).

Cependant, la part des 🇫🇷 constatant une amélioration de leur niveau de vie depuis 10 ans s’est effondrée.
1979 : 46 %,
2019 : 24 % (@InseeFr).
Il y a d’ailleurs ici un clivage entre classes sociales.

Si l’on prend les individus qui doivent s’imposer régulièrement des restrictions, on voit que la situation s’est améliorée pour les hauts revenus entre 1983 et 2007, mais pas pour les autres.
Comment expliquer cela ? Voici trois pistes.

1) L’essoufflement du pouvoir d’achat

Évolution moyenne du pouvoir d’achat des ménages.
Années 1960 : +5,9 %,
années 1970 : +4,2 %,
années 1980 : +1,5 %,
années 1990 : +2,0 %,
années 2000 : +2,3 %,
années 2010 : +0,9 %.
[Cela comprend d’ailleurs la stimulation du pouvoir d’achat par l’endettement public, puisque ce dernier a été multiplié par ~6 en 40 ans !]

Sur le plan du pouvoir d’achat, il semble d’ailleurs que les années 2020 ne démarrent pas sous les meilleurs auspices…
Une croissance du pouvoir d’achat de 4 %/an, c’est un doublement du niveau de vie en 18 ans ! À ce rythme de ↗️, les inégalités paraissent sans doute moins pesantes.

À 1 %, il faut attendre presque trois générations (70 ans) pour un doublement, ce qui change les perspectives.
Au vrai, dans les dernières années, il y a même eu un début de régression !

Depuis 2008, « le niveau de vie moyen de chaque génération devient comparable, et même inférieur à partir de 2013, à celui de la génération précédente au même âge » (@InseeFr).
Notons entre autres, la ↗️ des impôts indirects sur les produits (hors TVA) :
+1 point de PIB entre 2007 et 2019 (= 24mds€).

La caractéristique de ces impôts (tabacs, boissons, électricité, carburants) est de peser davantage sur les budgets du grand nombre que du petit nombre.
2) Les dépenses « pré-engagées » (ou parfois : « contraintes »)

D’après l’INSEE, ce sont des dépenses liées à des contrats difficilement renégociables à court terme : cantine, abonnements TV, assurances et surtout logement (loyer, eau, énergie, emprunts).
Le poids des dépenses pré-engagées n’a cessé d’augmenter (quoique le rythme se soit ralenti).

13 % du revenu disponible brut en 1960,
22 % en 1980,
27 % en 2000,
29 % en 2018 (@InseeFr).
La part des dépenses pré-engagées dans le budget des ménages varie beaucoup selon la catégorie sociale (2011) :
➡️ 22 % pour les 25 % ayant le plus haut niveau de vie,
➡️ 28 % dans les classes moyennes (au-dessus du 4ème décile),
➡️ 38 % sous le seuil de pauvreté.
Et, surtout, l’évolution a été très défavorable aux classes populaires.

Variation du poids des dépenses pré-engagées des ménages entre 1979 et 2005 :
+7 points pour les 10 % du haut.
+17 points pour les 4ème, 5ème et 6ème déciles de niveau de vie,
+24 points pour le 1er décile.
La hausse du coût du logement représente le principal problème.

Entre 1998 et 2018, les loyers et charges ont augmenté de 1,9 % par an, soit un rythme supérieur à celui de l’inflation (1,4 %) (INSEE).

Le prix du gaz et du fioul ↗️ en général plus vite que le RSA ⤵️ (ONPE).
Là encore, les difficultés sont plus grandes en bas de l’échelle.

En 2015, dans le secteur libre, le taux d’effort net des ménages pour le logement était de (INSEE) :
➡️ 19 % pour les 25 % du haut (+3 points entre 2001 et 2013),
➡️ 49 % pour les 25 % du bas (+8 points).
Voilà d’ailleurs pourquoi le taux d’inflation de l’INSEE suscite régulièrement des débats.

Comme le coût du logement ↗️ plus vite que le reste et pèse davantage sur les budgets modestes, la hausse du pouvoir d’achat tend à être surestimée pour les classes populaires.
Une autre conséquence :

- Quand l’🇩🇪 a réclamé aux travailleurs des efforts de modération salariale dans les années 2000, l’immobilier stagnait.

- La 🇫🇷 a voulu la même chose après 2008, mais dans un contexte de hausse continue du coût du logement !

(@CohenEliem, Buigues)
Enfin, la hausse des prix de l’immobilier accentue les inégalités entre classes (en + de créer des différences entre générations).

Entre 1998 et 2015, les trois premiers déciles de patrimoine ont été les grands perdants ⤵️

(1er graph en € courants ; 2ème merci @JulienBlasco)
On se souvient que l’indice de Gini des patrimoines était légèrement plus faible en 🇮🇹 et en 🇪🇸 qu’en 🇫🇷 ⤵️

Peut-être est-ce en partie lié à l’accès à la propriété de la moitié des ménages avec le moins de patrimoine net :
🇫🇷 22 %,
🇮🇹 40 %
🇪🇸 70 %.

3) L’évolution des normes de consommation

Quand on enlève les dépenses pré-engagées et les dépenses alimentaires, les écarts de niveau de vie s’accroissent énormément.

Ainsi, le rapport entre le 1er décile et le dernier décile passe de 3,3 à 10,5 (2011).
En valeur absolu : pour une personne seule, 840€ au niveau du 1er décile et 2 800€ au seuil du dernier.

Mais hors alimentation et dépenses pré-engagées, il reste respectivement 180€ et 1 890€ pour : transport, santé, habillement, équipement, loisirs, vacances, épargne, etc.
Dans ces conditions, il y a peu de place pour les « extras ».

Et gare à l’accroc : « Si on a une dépense supplémentaire, on va rogner sur autre chose. On se restreint sur l’alimentaire. Ou on décale la date du coiffeur si c’est le mois du coiffeur » (couple, 2 enfants).
Ou encore : « […] pour quelques dizaines d’euros manquants, [Christine a été] contrainte de souscrire un crédit personnel […] pour finir le mois en cours, les nouvelles échéances de prêt amputant à nouveau de plusieurs dizaines d’euros son budget mensuel » (Ana Perrin-Heredia).
En parallèle, s’impose dans la société de nouveaux produits et de nouvelles normes de consommation.

Ex. 1990-2018 :
- Les dépenses totales de consommation ont ↗️ de moitié.
- Mais les dépenses de l’économie de l’information (dont mobile et internet) ont été multipliées par 6 !
Et si, en 2017, le premier quintile des ménages dépensait 760 euros pour le poste « communication », contre 1 130 euros pour le dernier quintile, ce budget pesait quand même plus de 2 fois plus lourd pour les ménages modestes.
Très bien. Mais les équipements numériques représentent du superflu plutôt que du nécessaire, non ?

Après tout, 1/2 du salaire des travailleurs urbains partait dans le pain au XVIIIe siècle. Aujourd’hui, des gens se présentent à la banque alimentaire un smartphone à la main…
Ce n’est pas anecdotique.

Un sondage de @InstitutCSA auprès des utilisateurs de banques alimentaires montre que, entre 2014 et 2020, le budget alimentaire a servi de variable d’ajustement au profit de l’énergie, mais aussi de la téléphonie !

(⚠️Pb d’échelle sur le graph !)
Les gens sont-ils fous ? Ou trop gâtés ?

Eh bien … peut-être que ce que nous appelons superflu est en réalité nécessaire.

« Le nécessaire en tout genre a quelque chose de révoltant quand ce sont les possesseurs du superflu qui le mesurent » (Germaine de Staël).
D’objet de luxe, le smartphone est devenu indispensable, comme naguère l’électricité, l’eau courante, la voiture.

Particulièrement en bas de l’échelle sociale : démarches administratives, consultation des offres d’emploi, absence d’internet fixe, etc. (@Uneheuredepeine).
En fait, au-delà des besoins vitaux, il y a dans la consommation un besoin essentiel d’intégration sociale.

Faut-il aux enfants des appareils numériques pour « ne pas être exclus socialement » ?
- Oui à 57 % pour les CSP+,
- et même à 69 % pour les CSP- (@opinionway).
L’abondance matérielle dans l’absolu est une chose. Mais il faut aussi s’intégrer à une société qui se réorganise en permanence autour de nouveaux équipements.

Et, au final, la consommation reste une phénomène social : distinction, imitation, publicité, marques, etc.
Bilan ?

Quand on tient ensemble la stagnation récente du pouvoir d’achat, le poids croissant du coût du logement (+ de l’énergie) et l’élévation continue des normes de consommation, on saisit mieux à quel point les budgets modestes peuvent être de + en + contraints.
Voilà qui éclaire le paradoxe 🇫🇷 :
- Nous vivons dans l’abondance matérielle et les inégalités de niveau de vie augmentent à peine.
- Pourtant, en 40 ans, la part de personnes se restreignant sur l’alimentation a été multipliée par 3 ; par 7 pour les soins médicaux !
D’un côté, il n’y a pas d’explosion des inégalités en 🇫🇷 et il est important de rétablir les faits, d’où mon premier épisode.

De l’autre, le « ressenti » des classes populaires est lui aussi étayé par des faits qu’il importe de prendre en compte.
Cependant, je crois que le tableau ne permet pas encore de saisir tous les ressorts du sentiment de déclassement et d’injustice exprimé par une fraction importante de la population 🇫🇷

Il reste une dimension essentielle : la place des classes populaires dans la cité.
Ce sera donc pour le 3ème et dernier épisode 😇

(Dès que possible, je mettrai le lien après les sources 👇👇)
Sources :
- Jugement sur les 10 dernières années (1979 et 2019) : @LucieBrice, Patricia Croutte, @SandraHoibian, dans @InseeFr, France, portrait social, édition 2019, p. 87.
- Restrictions selon les classes : @regis_bigot, @credoc, novembre 2007, p. 4, credoc.fr/publications/u….
- Évolution du pouvoir d’achat du revenu disponible brut (données et image) : @InseeFr, juin 2020, insee.fr/fr/statistique….
- Citation de @InseeFr : Revenus et patrimoines, 2018, fiche 1.14, p. 134.
- Impôt sur les produits hors TVA : @InseeFr, tableau 3.217.
- Dépenses pré-engagées : @InseeFr, tableau « Dépenses de consommation des ménages pré-engagées aux prix courants ».
- Dépenses pré-engagées par catégorie sociale (et image) : Michèle Lelièvre, Nathan Rémila, DREES, mars 2018, p. 10 drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications/l….
- Évolution des dépenses pré-engagées (ici « contraintes ») par catégorie sociale et image : @regis_bigot, @credoc, mars 2009, p. 2-3, credoc.fr/publications/l….
- Évolution loyer et inflation : @InseeFr, juillet 2020, insee.fr/fr/statistique….
- Gaz, fioul et RSA (et image) : ONPE (Observatoire national de la précarité énergétique), janvier 2021, p. 16, onpe.org/tableau_de_bor….
- Taux d’effort net (avec taxe d’habitation et ordures ménagères) : @InseeFr, Revenus et patrimoines, 2018, fiche 2.12, p. 181.
- Comparaison entre Allemagne et France : @CohenEliem, Pierre-André Buigues, Le décrochage industriel, 2014, p. 108.
- Image de l’évolution des patrimoines par décile : Aline Ferrante, Rosalinda Solotareff dans @InseeFr, Revenus et patrimoines, 2018, p. 32.
- Image de la part des propriétaires selon le quartile : @InseeFr, octobre 2018, insee.fr/fr/statistique….
- Comparaison avec Espagne et Italie : @InseeFr, Revenus et patrimoines, 2018, fiche 2.10, p. 177.
- Niveau de vie arbitrale (et image) : Michèle Lelièvre, Nathan Rémila, DREES, mars 2018, p. 5, drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications/e….
- Témoignage du couple : Élodie Alberola, Isa Aldeghi, Jörg Muller, @credoc, septembre 2016, p. 2, credoc.fr/publications/l….
- Citation d’Ana Perrin-Heredia (l’original comporte des italiques) : dans @NDuvoux, @cedriclomba, Où va la France populaire ?, PUF/Humensis, 2019, p. 73.
- Dépenses économie de l’information (et image) : @InseeFr, février 2020, insee.fr/fr/statistique….
- Budget « communication » : @InseeFr, septembre 2020,
insee.fr/fr/statistique….
- Salaire au XVIIIe siècle : Jean-Charles Asselain, Histoire économique de la France, vol. 1, Seuil, 1984, p. 37.
- Citation de Germaine de Staël : De l’Allemagne, Garnier-Flammarion, 1968, vol. 1, p. 149.
- Sur le Smartphone : @Uneheuredepeine, Où va l’argent des pauvres, Payot, 2020, p. 110-111.
- Sondage @opinionway : @eleonorequarre, août 2020, opinion-way.com/en/opinion-pol….
- Restrictions pour l'alimentation et les soins médicaux : @LucieBrice, Patricia Croutte, @SandraHoibian, dans @InseeFr, France, portrait social, édition 2019, p. 89.

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11 May
Mon premier fil sur les inégalités a eu beaucoup plus de succès que prévu, puisque je suis passé de 600 à 1 200 abonnés en trois jours !

Un immense merci à toutes celles et ceux qui ont partagé le fil, et en particulier à @ordrespontane qui a très gentiment initié le mouvement.
J’en profite pour dire un mot sur ce compte.

Mon ambition ? Rien de moins que proposer une alternative crédible pour 2022 😇

J’expose donc mes idées en rédigeant des fils sur les différents éléments de notre conjoncture : classes sociales, inégalités, industrie, écologie, etc.
Ce n’est pas de la recherche ou du journalisme, car je formule une véritable proposition POLITIQUE.

Voilà pourquoi je ne m’attends pas à ce que nous soyons d’accord sur tout (ni même sur quoi que ce soit). Mais j’espère vous convaincre que le cap que j’envisage est raisonnable…
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7 May
La dénonciation des inégalités est très présente dans le débat public.

Cependant, pour ce qui concerne la 🇫🇷, les inégalités de niveau de vie ont très peu augmenté.

A-t-on alors affaire à un ressenti non étayé par les faits ?

Tâchons d’y voir un peu plus clair
👇
Cette question est de première importance, car le problème de la répartition est au cœur de la vie politique.

- Que l’on demande plus d’égalité : en 2020, 64 % des 🇫🇷 estimaient que la justice sociale impliquait que l’on prenne aux riches pour donner aux pauvres (@CEVIPOF).
- Ou que l’on juge que nous sommes allés trop loin : « Une petite minorité contribue de manière illimitée […], tandis que les autres […] ne produisent pas, ne contribuent pas, mais bénéficient sans condition de transferts sociaux sans cesse croissants » (@NicolasBaverez).
Read 37 tweets
5 May
Emmanuel Macron en appelle sans cesse à l’unité du pays, surtout depuis le début de la pandémie.

En vain, car les 🇫🇷 ne se rassemblent pas autour de lui.

Pourquoi donc ?

Tout simplement parce qu’on ne mène pas une politique d’union nationale avec un programme partisan !
👇
Depuis le bandeau de son livre de campagne (« Réconcilier la France ») jusqu’à ses derniers appels autour de la #FranceUnie (⤵️), E. Macron ne cesse de dénoncer les divisions.

N’est-ce pas dans cet esprit qu’il a voulu dépasser le clivage droite/gauche ?

Mais si du point de vue électoral E. Macron s’est placé au centre, il n’en va pas de même du point de vue social ! Là, il se situe clairement du côté des classes supérieures, c’est-à-dire du petit nombre.

Peut-être est-il même le président qui a le plus manifesté cet ancrage.
Read 39 tweets
1 May
On associe la lutte des classes au marxisme. Mais, avant la parution du Manifeste du parti communiste (1848), les penseurs libéraux savaient déjà que la société se divisait en classes sociales luttant pour la répartition des richesses.

Aujourd'hui, quelques citations 😀
👇
Adam Smith en 1776 : « Les ouvriers désirent obtenir autant que possible, les maîtres donner aussi peu que possible. Les premiers sont prêts à se réunir pour augmenter les salaires, les autres pour les diminuer ». Image
James Madison (l’un des Pères fondateurs des États-Unis) en 1787 : « […] la source la plus commune et la plus durable de factions [au sein d’une république] a été la variété et l’inégalité dans la distribution de la propriété ». Image
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26 Apr
En 🇫🇷, le commerce avec la 🇨🇳 depuis les années 2000 aurait détruit 104 000 emplois (estimation haute).

Mais, dans le même temps, ce commerce aurait permis un gain annuel de 30mds€ de pouvoir d’achat pour les ménages !

Est-ce donc au final un bon deal ?
Ouvrons le débat !
👇
Ces chiffres sont issu de la dernière étude du @CAEinfo (par @XJaravel et @IsabelleMejean) sur la stratégie de résilience de la 🇫🇷

Comme toujours avec le CAE (Conseil d’analyse économique), on a une étude bien présentée, solidement documentée et très intéressante.
@XJaravel et @IsabelleMejean rappellent à la fin que chaque emploi détruit à cause des importations chinoises a permis un gain de pouvoir d’achat de 280 000€ !

Cela devrait donc nous mettre en garde contre les réponses protectionnistes, même si elles sont de + en + populaires. Image
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20 Apr
Entre 1974 et 2019, la 🇫🇷 a perdu 2,6 millions d’emplois dans l’industrie de fabrication.

Mais, pour les gens qui, comme moi, n’ont pas vécu les choses directement, cela reste une statistique très abstraite.

Voici donc 5 témoignages glanés çà et là.
👇
(Les sources sont à la fin.)

1) L’usine sidérurgique de Florange en Moselle (57). Malgré sa promesse de campagne, @fhollande a reculé, et il ne reste plus grand-chose du site industriel détenu par Mittal.

(@montebourg consacre un chapitre de son dernier livre aux péripéties.)
Mais comme le confiait @edouardmartinEU et ses amis à @jeanlassalle, il s’agit de bien plus que d’une fermeture d’usine.

« Parce que pour nous, une usine, ce n’est pas seulement un lieu où l’on produit quelque chose, c’est une réalité structurante »
Read 30 tweets

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