#MicrofictionESR
Juillet 2021. Les services d'enseignement et emplois du temps de l'an prochain commencent enfin à prendre forme. En bout de course, après une année éreintante, les enseignants commencent à lever le pied, volontairement ou d'épuisement...
Tremblants et en sueur, les enseignants s'imaginent devoir tout jeter, devoir tout refaire... Ils comptent leurs chaises... 1, 2, 3... La quatrième est cassée. Elle était déjà là alors qu'ils étaient étudiants.
Et puis ils reçoivent de document, et le lisent, et le comprennent... Ils comprennent que décidement, tout ceci n'est pas très sérieux. Qu'il doit s'agir d'une forme très particulière d'humour. Ou de déconnexion. Ou d'un jemenfoutisme d'un cynisme à peine concevable.
Que quoi qu'il en soit, peu importe, puisque manifestement plus rien n'importe... Ni la réalité, ni la vérité... Ni les jeunes, ni l'avenir... Génération OSEF. Politique du TKT OKLM. Droit dans le mur, en klaxonnant. Fiers d'y aller. Prêts à se battre pour ne pas diverger.
Alors ils partent. En vacances. Le coeur lourd mais l'esprit léger. Car si plus rien n'a d'importance, pourquoi continuer à s'en faire ?
Pourquoi se faire un sang d'encre puisque la vérité officielle est que tout va bien ?
Et finalement... Pourquoi ne pas aimer cette vérité officielle ? Tellement mieux que notre réalité. Tellement mieux que notre quotidien.
Tellement mieux, surtout, que notre avenir.
Partons le coeur lourd, mais l'esprit léger, prendre de vraies vacances bien méritées.
PS : attention quand même au graphique de la CP-CNU.
Les courbes ne peuvent pas se "croiser", les échelles étant très différentes.
Peut-être plus parlant encore, ce graphique qui représente les recrutements nécessaires et réalisés pour conserver le taux d'encadrement de 2010 dans les universités.
Les valeurs de 2019 et 2020 seront pires. Bien pires.
« Le retour au 100% en présence sur l’ensemble des campus universitaires, annoncé en mai, doit être la boussole de préparation de rentrée. »
« Cela ne doit pas exclure pour autant la préparation d’un «scénariode repli» »
J'entends bien les collègues qui estiment que les réformes changent peu de choses.
Mais alors comment expliquer qu'on ait dû supprimer 248 articles, en ajouter 467, et en modifier 1141 depuis mai 2017, soit pratiquement un tiers du code de l'éducation ?
Le pic que vous voyez sur la partie règlementaire le 2020-01-01 correspond à la réforme des rectorats (et aussi de la voie professionnelle) :
397 articles modifiés !
Pour un truc qui n'a été discuté nulle part et que tout le monde ignore.
Organiser la rareté des primes permet de mettre en concurrence les enseignants : peu importe qu'ils s'investissent beaucoup, il faut qu'ils le fassent plus que leurs collègues.
Jusqu'au burn out pour les honnêtes, ou jusqu'à la tricherie pour les autres.
#TutoESR Salut à toi jeune dirigeant de l'ESR !
Tu en as marre de perdre ton temps à gérer des vieux fonctionnaires ? Tu as envie d'avoir un peu de fun avec ton établissement, mais tu as peur que tes collègues te voient venir ?
Présente tout ça sous forme de débat, mais ne met strictement aucun point d'interrogation dans ta présentation et surtout ne pose aucune question aux élus. Ne prends pas le risque de proposer des alternatives ou d'ouvrir un débat.
Campus connectés : est-ce qu'on ne pourrait pas faire mieux ? #HoldMyBeer
Une proposition comme ça viteuf, juste pour démontrer que l'univers des possibles et telllllleeement plus large que ce qu'on nous sert à longueur de journée.
🔽
A la base le problème est simple : on a des étudiants dans des territoires reculés qui ne sont pas acceptés sur Parcoursup, et/ou qui n'ont pas les moyens de rejoindre un campus central pour faire des études.
L'idée : un local et un coach fournis par la mairie du coin, pour accueillir un groupe de jeunes qui suit des cours en ligne d'une université un peu moins du coin.
Où ça va et pourquoi faire, personne ne sait très bien. Ca sent la com' à plein nez.
[#VeilleESR#Parcoursup] Cyril Hanouna se propose de trouver des solutions pour le passage des examens cette année, et invite Jean-Michel Blanquer et des étudiants sur son plateau.