Mais cette année, la météo aura réservé quelques pièges :
D’abord il a fait doux et sec en fin d’hiver / début de printemps : La végétation s’est réveillée avec trois semaines d’avance
Une fois que les arbres étaient bien en fleurs, il a gelé.
Du coup, ça tue les fleurs.
Certaines parcelles de céréales ont gelé aussi
Ensuite, quelqu’un a oublié de fermer le robinet, et il a plu beaucoup, mais alors beaucoup.
On avait même avec des collègues, commencé à construire un grand bateau en bois au cas où .
Je dis ça parce qu’il y a un ancien qui m’a dit que c’était des cycles de 40 jours : 40 jours de beau temps suivi de 40 jours de pluie, c’est normal
Du coup, ça ralentit le développement de la végétation, qui manquait de chaleur.
On a donc commencé de moissonner plus tard que d’habitude
Et là , on a eu une semaine de grand beau temps chaud, et de moisson hyper intensive
Après, il a re-plu.
La qualité des céréales donc commencé à se dégrader
Ensuite, on a eu quelques jours de beau, on a avancé, et on a arrêté à nouveau avec la pluie
Et nous voilà fin août avec encore des céréales à moissonner.
Ce qui au passage complique grandement la gestion des salariés, à qui on demande de caler les vacances le plus tôt possible pour faire un planning, et à qui on demande au dernier moment de les décaler, si ils le peuvent
Et tant qu’à faire, il faut aussi respecter la Réglementation et le droit du travail en ce qui concerne le nombre d’heures.
Si, si , ça fait en général .
Pendant ce temps, les marchés font les montagnes russes, parce que sinon ça manque de piment
Sans compter qu’on a une qualité de céréales qui n’est absolument pas celle qu’on avait espéré à une époque.
Bref, il est temps que cette moisson se termine, je crois qu’on en a tous un petit peu marre
MAIS L’avantage, c’est que chaque année, on recommence à zéro ou presque .
Les semis de colza pour la récolte 2022 ont commencé, le choix des semences de blé est bien avancé, il sera semé cette automne et moissonné l’été prochain .
Nous sommes donc forcément optimistes : même après une récolte difficile, on en sème une autre, on change ce qui n’a pas marché, on s’adapte, et on se met en ligne pour celle d’après
On regarde de près ce qu’on aurait pu faire mieux, ce que nous aurait pas pu maîtriser de toute façon, et ce qui est modifiable.
Ça peut être l’abandon d’une culture, la mise en place d’une nouvelle, une gestion différente du risque prix, plein de choses.
Et puis, on croise un peu les doigts, pour que le sort nous soit favorable .
Parce qu’après tout, on est jamais à l’abri de faire une très bonne année !
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Il faudrait selon eux des « communautés autonomes », et il surtout « s’extraire du capitalisme ». Ca peut marcher à la marge : chacun est libre de vivre en totale autonomie sur sa ferme.
Les exemples cités ici sont soit des #ZAD comme a #NDDL, soit des jardins partagés : un des points communs est donc de n’avoir jamais acheté ou loué les terres en question, mais les avoir soit occupés par la force, soit en avoir obtenu la jouissance par une administration.
Mais au-delà de l’anecdote, il faut comprendre que l’Italie, qui est très importatrices de matières 1ères agricoles car très déficitaire, veut reprendre la main et, petit à petit, remets en place des productions en filière tracée
Le but est de réussir à produire au moins le « haut-de-gamme » que ce soit en farine, ou ici, avec des noisettes. @Barilla fait la même chose avec le blé tendre pour ses biscuits.
Le prix des céréales dans le monde remonte, c’est vrai.
Mauvaise récolte et en Amérique du Nord, moins bon que prévu en Russie, qualité très dégradée en France, etc.
En face de cela il y a toujours autant de besoin à couvrir, voir même de plus en plus au fur et à mesure de l’augmentation de la population mondiale et de son niveau de vie.