Il faudrait selon eux des « communautés autonomes », et il surtout « s’extraire du capitalisme ». Ca peut marcher à la marge : chacun est libre de vivre en totale autonomie sur sa ferme.
Les exemples cités ici sont soit des #ZAD comme a #NDDL, soit des jardins partagés : un des points communs est donc de n’avoir jamais acheté ou loué les terres en question, mais les avoir soit occupés par la force, soit en avoir obtenu la jouissance par une administration.
Vous admettrez que ce n’est pas la plus commune ni la plus généralisable des méthodes.
Personnellement, j’ai tendance à croire qu’autoriser à occuper des terrains appartenant a autrui (que ce soit l’état ou autre), m’autorise moi à venir m’installer chez vous, si l’envie m’en prenait.
Mais c’est l’occasion aussi de rappeler quelques évidences :
✅98 % des Français (j’arrondis) ne SONT PAS AGRICULTEURS. Ils ne produisent donc pas de nourriture
✅100 % des Français mangent tous les jours , il leur faut donc de la nourriture
✅70% des Français (de mémoire) sont des urbains : ils ne disposent pas de terrain pour cultiver quoi que ce soit.
Oh, ça n’a pas toujours été le cas : après la guerre, une personne sur trois bossait dans l’agriculture.
Il faut donc, par nécessité, que d’autres produisent pour ceux qui ne peuvent pas. Or, sans machines, ils seraient bien incapables de produire toute cette nourriture.
Et rajoutons que la mentalité agricole a bien changé : Après la guerre, « paysan » était une condition sociale, un mode de vie. Même si cela reste vrai par certains aspects, on constate que de plus en plus, agriculteur est une profession qui se rapproche peu a peu des autres :
On prend un peu plus le temps de vivre, de sortir du métier, de passer du temps avec ses proches, sa famille, ses amis.
Parce que c’est ça aussi, qu’a apporté la mécanisation: moins de souffrance physique, plus de confort, plus de temps libre .
Personne ne reviendra jamais en arrière : les tracteurs sans cabine en plein soleil, sans direction assistée, les décisions « au pif » parce qu’on avait pas d’aide informatique, ce n’est pas si vieux que ça, je l’ai connu quand j’étais gamin.
D’ailleurs les enfants, parlons-en : ça faisait des « petites mains » qui faisaient plein de trucs à pas cher
Les épouses aussi : « femme d’agriculteur » , c’était un métier à part entière, et c’était surtout de la main d’œuvre très bénévole. Aujourd’hui, de (très) nombreux conjoint(e)s travaillent a l’extérieur, et prétendent aussi avoir une vie en dehors de la ferme
Et les enfants ne sont plus corvéables à merci.
Et qui leur en voudrait ?
Parce que c’est ça aussi, qu’a permis la mécanisation: bénéficier comme tout le monde d’une vie familiale « presque normale », et d’une vie sociale en dehors du cercle agricole.
Alors oui par contre, c’est cher. Rien n’est gratuit. Mais à l’époque de la voiture électrique, des smartphones hyper puissants , donnez moi une bonne raison, une seule, pour laquelle le monde agricole devrait se tenir éloignée des innovations technologiques ?
Que l’on souhaite, pour soi-même, une vie simple et frugale sur une ferme, c’est tout a fait légitime et entendable, chacun est absolument libre de vivre comme il veut et personne n'a le droit de s'y opposer.
Mais prôner cela comme étant une voie d’avenir pour l’agriculture, c’est juste rêver debout.
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Mais au-delà de l’anecdote, il faut comprendre que l’Italie, qui est très importatrices de matières 1ères agricoles car très déficitaire, veut reprendre la main et, petit à petit, remets en place des productions en filière tracée
Le but est de réussir à produire au moins le « haut-de-gamme » que ce soit en farine, ou ici, avec des noisettes. @Barilla fait la même chose avec le blé tendre pour ses biscuits.
Le prix des céréales dans le monde remonte, c’est vrai.
Mauvaise récolte et en Amérique du Nord, moins bon que prévu en Russie, qualité très dégradée en France, etc.
En face de cela il y a toujours autant de besoin à couvrir, voir même de plus en plus au fur et à mesure de l’augmentation de la population mondiale et de son niveau de vie.