Bonjour, nous voici ce jeudi au palais de justice de Paris, sur l'île de la Cité, pour suivre l'audience du jour au procès des attentats du #13Novembre2015 pour les quotidiens du groupe @Ebra.
La journée sera marquée par la projection d'images des attentats commis à Saint-Denis et sur plusieurs terrasses parisienns.
Le président Periès a annoncé qu'il s'agit de «vidéos sans le son» des kamikazes se faisant exploser devant le Stade de France, et de «vidéos et des photographies panoramiques, assez éloignées» des terrasses de bistrots, le Carillon, Le Petit Cambodge et La Bonne Bière.
Cette séquence, qui s'annonce dure pour les parties civiles, devrait se poursuivre vendredi, avec une journée entièrement consacrée aux constatations réalisées au Bataclan. Un enregistrement sonore de l'attaque, durant 30 secondes, sera diffusé.
Hier les accusés ont pu exprimer leur positionnement global dans le dossier, dans une courte prise de parole. Salah Abdeslam en a profité pour se lancer dans de nouvelles provocations. bienpublic.com/recherche?q=at…
La cour a aussi entendu un enquêteur, et elle a commencé à examiner les premières images du dossier.
C'est ainsi que l'on a pu voir une invraisemblable vidéo d'Abdehamid Abaaoud et Chakib Akrouh, deux des terroristes des terrasses, entrer tranquillement et souriants dans le métro à Montreuil, juste après les attaques.
Cette audition a été l'occasion de mettre en lumière certains comportements irrationnels des terroristes après les attaques, comme l'abandon à Montreuil d'une des trois voitures qu'ils ont utilisées, avec 3 kalachnikovs et 81 munitions à l'intérieur.
Même questionnement quant à la Clio que Salah Abdeslam abandonne dans le 18e arrondissement de Paris. Pourquoi à cet endroit? Idem pour les terroristes du Stade de France, arrivés en retard et qui sont coincés à l'extérieur.
La cour s'intéressera aujourd'hui au Stade de France, puis aux terrasses du Carillon, du Petit Cambodge, de la Bonne bière, et sans doute du Casa Nostra. Demain, le Bataclan. En début de semaine, retour aux terrasses: Belle Equipe et Comptoir Voltaire.
12h54: l'audience est reprise au procès des attentats du #13Novembre2015
Petit rappel de l'obligation du port du masque par le président, pour commencer. "J'espère que les choses évolueront dans le bons sens et que l'on pourra s'en passer. Pour l'instant ce n'est pas le cas."
Premier témoin de la journée: il s'agit d'un policier qui est intervenu au Stade de France. Membre de la brigade criminelle de Paris, il était chef de groupe à la section antiterroriste le soir des attentats.
"Trois explosions avaient eu lieu au SDF. Les deux premières devant les entrée du stade, la 3e près d'une porte et d'un McDo évacué après les deux premières explosions."
"Le premier bilan fait état de 18 blessés. On saura plus tard qu'il est bien plus important."
"Deux périmètres de sécurité sont mis en place."
Les policiers interviennent dans le cadre du plan "attentats multiples", avec des "équipements de protection individuels".
Les policiers commencent par délimiter les périmètres des trois zones de constatation.
Le témoin commence par une explication de la situation géographique du Stade de France: "l'accès privilégie les transports en commun."
Première explosion: porte D. Premières photo. On y voit simplement la rue.
Deuxième photo avec la buvette du restaurant situé à proximité de la porte D.
Il s'agit de l'avenue Jules-Rimet à Saint-Denis.
"J'éviterai de présenter des corps ou partie de corps dans mes photos", explique le policier.
Une photo montre l'impact de l'explosion sur la facade du restaurant. L'épicentre de l'explosion se situe entre le restaurant et sa buvette. Un "couloir" de 2m de large environ.
Sur la photo, un panneau blanc cache le corps du kamikaze: le bras gauche est manquant, la jambe gauche est arrachée mais reliée au corps
"Contre la grille du stade, on retrouve (25m environ) un os. Entre les buvettes, des morceaux de chair humaine, une main."
"A hauteur de la rue de l'Olympisme, nous allons retrouver un doigt." Des morceaux de corps sont aussi retrouvés à l'intérieur du restaurant.
Des morceaux de tissus déchiquetés sont aussi récupérés, issus des vêtements portés par le kamikaze.
Dans la poche, un bout de papier manuscrit avec deux numréos de téléphone.
Sur le corps, les policiers récupèrent également des restes de la ceinture explosive.
Ils récupèrent aussi les écrous projetés, les piles de la ceinture et les éléments du mécanisme déclencheur.
Les ingénieurs du laboratoire central nous montrent aussi un interrupteur qui se trouve entre les buvettes, à proximité du corps.
"On va rassembler des morceaux de scotch qui ont pu servir à maintenir entre eux les éléments de l'engin explosif improvisé.
Le corps de la victime se trouve à proximité immédiate de celui de la victime, son pied le touche. Sur la photo, il est également couvert d'un panneau blanc.
On peut retenir de cette présentation de la première explosion que le kamikaze a activé sa ceinture dans un espace assez réduit entre la façade d'un restaurant et sa buvette, sans dote pour faire un maximum de victimes.
Le témoin passe maintenant à l'explosion de la porte H du Stade de France, où Mohammad Al Mahmod s'est fait exploser, faisant de nombreux blessés mais ausun mort.
"La zone de dispersion est un peu plus importante que pour la première explosion: des débris jusqu'à 50m de l'explosion, qui est au milieu de la chaussée", explique le policier.
Les dégâts: dans la buvette, la vitre du frigidaire présente un trou. Idem sur la façade d'un magasin. Un fourgon de police qui passait a aussi été impacté.
Nous allons retrouver le corps du kamikaze: la tête et le haut du buste avec le bras gauche. Il est à plusieurs mètres du lieu de l'explosion. Il porte un haut rouge aux couleurs du Bayern Munich.
Ses deux jambes sont retrouvées à deux endroits différents, plus loin.
Des morceaux d'os, de côte humaine, de chair, de peau, de colonne vertébrale, et les mains sont retrouvés jusqu'à 50 de distance de l'explosion.
*50 mètres
Là encore, les policiers retrouvent les éléments de la ceinture explosive, notamment le bouton poussoir.
D'autres éléments permettent de situer l'épicentre de l'explosion: des tâches de sang et un pantalon abandonné ensanglanté.
Un portefeuille retrouvé sur place a permis d'identifier une victime qui est passée en courant derrière le kamikaze quand celui-ci a activé sa ceinture explosive.
Les CRS remettent aussi le lendemain un morceau passeport syrien retrouvé sur place. Des passants retrouveront d'autres morceaux du même passeport. C'est celui de Mohammad Al Mahmod.
Le témoin passe à la 3e explosion: elle se situe à 150m du Stade de France.
Le McDonald's a été évacué après les deux premières explosions.
C'est à cet endroit que Bilal Hadfi se fait exploser, faisant une cinquantaine de blessés.
Le policier présente les photos de nombreux véhicules impactés par l'explosion. Certains sont maculés de sang et de chair humaine.
"Si je vous montre ces photos, c'est pour donner une idée du pouvoir vulnérant de l'engin explosif." Des impacts sur des immeubles sont retrouvés jusqu'au 4e étage.
Là encore le corps du kamikaze est disloqué et retrouvé en plusieurs morceaux. Les membres sont dispersés en plusieurs endroits.
Les empreintes de la main gauche sont vite prises pour pouvoir identifier le kamikaze.
Là encore le terroriste portait un survêtement du Bayern Munich.
Les écrous sont ramassés, et les policiers retrouvent là aussi des débris d'une pile 9V. Pas de bouton poussoir retrouvé sur cette scène de crime.
Des débris de téléphone portable sont retrouvés. Dessus, l'ADN du kamikaze. Mais l'appareil est trop abîmé pour être exploité.
Au détour d'une phrase, on se souvient qu'un matche de foot avait lieu ce soir-là: les enquêteurs ont retrouvé des sacs avec des maillots et des drapeaux des vendeurs à la sauvette.
On voit maintenant des photos des cordelettes découvertes sur les trois scènes de crime. Elles servaient à maintenir les ceintures explosives aux corps des kamikazes.
Ce sont maintenant des photos des piles, des fils électriques et d'un bouton poussoir qui sont projetées.
Toutes ces photos et explications retracent le travail colossal de la police technique et scientifique le soir des attentats. Après l'intervention des secours, il fallait geler les zones, et tout relever méticuleusement.
Son maintenant projetées des images des vêtements portés par les kamikazes: survêtements, baskets, sous-vêtements.
Le policier passe aux images de vidéosurveillance prises ce soir-là.
Sur la première image, on distingue à peine deux des trois terroristes.
Sur d'autres, on voit les 3 hommes marcher pour se rapprocher du Stade de France.
Les caméras du Novotel les filme quand ils passent devant l'hôtel.
Une photo de la première explosion apparaît. Très flou, on y distingue à peine le restaurant visé.
Arrive une photo du 2e kamikaze "isolé".
On le suit image par image, sur ces captures d'écran.
Il essaie de se fondre dans des groupes de passants, puis il active sa ceinture quand un homme passe derrière lui en courant.
Le voilà qui apparaît sur la caméra de surveillance d'un bar.
24 caméras de vidéosurveillance se trouvent dans le secteur. Autant dire que le parcours des kamikazes est largement identifiable.
On suit maintenant le 3e kamikaze, Bilal Hadfi, qui déclenche son engin explosif à 21h53.
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"Des victimes sont acheminées sur des barrières ou sur des chaises." "C'est terrible, dit-il. Il y a des personnes décédées, des gens encore stabilisés, avec des potences. Des blessés sont sur le trottoir, hagards."
"Il y a des victimes qui crient, qui hurlent, ensanglantées", explique le policier.
"Il n'y a pas d'autre mot: c'est la sidération", dit-il en décrivant son état d'esprit quand il arrive devant le Bataclan.
Bonjour et bienvenue au palais de justice de Paris pour cette journée d'audience au procès des attentats du #13Novembre2015 qui s'annonce importante: la cour va se plonger dans les constatations réalisées au Bataclan, où 90 personnes ont été tuées.
Hier déjà, elle a examiné les scènes de crime du Stade de France et de deux fusillades sur les terrasses parisiennes: Le Carillon et Le Petit Cambodge, puis La Bonne Bière et le Casa Nostra. leprogres.fr/faits-divers-j…
Au-delà des éléments exposés, l'émotion des enquêteurs était palpable hier. "C'était une scène de guerre", a ainsi déclaré l'un des policiers intervenu sur la scène de crime Carillon-Petit Cambodge.
Bonjour, nous venons d'arriver au palais de justice de Paris pour le procès des attentats du #13Novembre2015. Ce mercredi marque la première semaine d'audience. @EBRApresse
L'audience du jour devrait être marquée par une première prise de parole des accusés sur les charges qui pèsent contre eux.
Le président a en effet proposé hier qu'ils puissent donner aujourd'hui leur position générale sur le dossier, afin de ne pas attendre les premiers interrogatoires d'accusés, prévus début novembre, pour s'exprimer.
Bonjour à tous, pas de live-tweets du procès des attentats du #13Novembre2015 pour nous aujourd'hui. La cour entendra la juge d'instruction belge en charge du dossier, Isabelle Panou.
La magistrate avait déjà témoigné devant la justice française à l'occasion du procès de l'attentat manqué du #Thalys (21 août 2015).
A sa demande, son visage n'était pas apparu sur les écrans de visioconférence, pour des raisons de sécurité.
Bonjour à tous, nous sommes de retour pour @EBRApresse au palais de justice de Paris pour la reprise, après un 1er we de pause, du procès des attentats du #13Novembre2015
Comme vous avez déjà pu le lire, la cour va désormais entamer l’examen des faits à proprement parler, et l’audition d’un premier témoin : un responsable de la Sdat, la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire. vosgesmatin.fr/faits-divers-j…
Demain, c’est la juge d’instruction belge en charge du dossier outre-Quiévrain qui viendra déposer. Suivront jusqu’au mois d’avril des dizaines d’autres témoins et experts. L’ancien président @fhollande est sans doute le plus attendu à cette heure. Il déposera la 10 novembre.