L'audience s'apprête à reprendre. Trois enquêteurs doivent être entendus aujourd'hui.
Le premier devrait tout d'abord revenir sur les constatations du Stade de France.
L'audience reprend. Le président fait tout d'abord un petit rappel sur "le port du masque, obligatoire pour tout le monde. En espérant que les choses évolueront et qu'on pourra un jour s'en passer au cours de ces débats mais ce n'est pas encore le cas".
Le premier témoin, Xavier Vo-Dinh, 48 ans qui n'a pas demandé à être anonymisé rappelle le président, s'avance à la barre.
Il annonce qu'il fera "projeter des photos pour illustrer [s]on propos".
Le président rappelle qu'il y aura la projection de vidéos au Stade de France.
L'enquêteur explique qu'il arrive avec son groupe de la section antiterroriste de la brigade criminelle au Stade de France à 23h20.
"On s'est vus confirmer que trois explosions avaient eues lieu autour du Stade de France. Le bilan est de 4 morts dont les 3 kamikazes"
A la barre, l'enquêteur rappelle que "la capacité d'accueil du Stade de France est de 80 000 spectateur. Il était plein ce soir-là" avec autour "des bureaux, plusieurs restaurants, un magasin Decathlon notamment".
L'écran géant est abaissé derrière la cour. La première image projetée est "un plan assez large pour comprendre la situation du Stade de France". Les portes de A à J y sont renseignées. "La première explosion a eu lieu à hauteur de la porte D "au niveau du restaurant Events".
Sur une autre photo, on découvre la vitrine du restaurant Events, brisée par l'explosion du première kamikaze. De nombreux débris de verre sont au sol.
L'enquêteur précise : "j'éviterai au cours de mon exposé de projeter des photos avec des corps ou des débris de corps".
Sur la photo suivante, un carré blanc a été ajouté pour cacher le corps du premier kamikaze. L'enquêteur détaille : "la jambe gauche a été arrachée, mais elle est toujours reliée au corps par les vêtements, le bras gauche est manquant."
Enquêteur : "à proximité du kamikaze, on va retrouver des morceaux de tissus rouge, jaune et noir déchiquetés. On va pouvoir reconstituer la tenue vestimentaire du kamikaze".
L'enquêteur poursuit les projections des photos des alentours du Stade de France, cette fois au niveau de la porte H où a eu lieu la 2e explosion.
Sur un plan, il montre "la zone de dispersion : on va retrouver des débris de l'engin explosif jusqu'à 50m de l'épicentre".
L'enquêteur passe à la description du 2e kamikaze : "le corps du kamikaze compte la tête et le haut du buste avec le bras gauche sans la main". La jambe gauche et la jambe droite, "dans un survêtement du Bayern de Munich" sont retrouvées à plusieurs mètres l'une de l'autre.
L'enquêteur poursuit la description des éléments du corps du kamikaze retrouvés éparpillés : "un morceau de cote", "un morceau de pouce", "un morceau de chair humaine".
"Nous avons retrouvés des morceaux de fils électriques, un bouton poussoir etc."
L'enquête poursuit avec "les constatations rue de la Cokerie", située à 150 mètres du Stade de France, où a eu lieu l'explosion du troisième kamikaze.
Là encore, des impacts de boulons sur les voitures et camions qui étaient garés à proximité du lieu de l'explosion. Enquêteur : ""je vous présente ces véhicules pour avoir une idée du pouvoir vulnérant de l'engin explosif. On retrouve des impacts sur les vitres jusqu'au 4e étage"
L'enquêteur indique sur un plan des lieux : "on va retrouver une jambe gauche derrière la Mercedes et la jambe droite derrière la Clio. Le visage du kamikaze est celui d'un homme de 18 ans."
Enquêteur : "pour les 3 kamikazes, les conclusions du légiste attestent d'une mort instantanée par fragmentation. S'agissant de la victime, lors de l'autopsie, onze écrous vont être découverts sur le corps dont un au niveau du poumon et qui est à l'origine du décès de la victime"
A l'écran, plusieurs photos des différents éléments des ceintures explosives des kamikazes retrouvés sur les lieux : fils électriques, bouton poussoir, morceaux de plastiques etc.
On passe à la projection de photos partielles des corps des kamikazes. On y distingue les vêtements déchirés qu'ils portaient ce soir là, en l'occurrence des survêtements à l'effigie du Bayern de Munich, baskets et drapeaux allemands.
Enquêteur : "après les premières constatations, nous sommes retournés au service au petit matin et on a fait le lien avec les équipes en charge des vidéos. On va retrouver les deux kamikazes des porte D et H ensemble" sur des images de vidéosurveillance.
L'enquêteur poursuit l'analyse des image de vidéosurveillance du Stade de France : "on voit le kamikaze qui se déplace de la buvette Events jusqu'à un groupe pour se fondre dans ce groupe.
On voit aussi le 2e kamikaze isolé et qui va rejoindre un autre groupe".
Fin de l'audition de l'enquêteur.
Avant le tour de questions habituel, le président fait projeter une vidéo. "Ce sont des extraits de vidéosurveillance", précise le président.
La première vidéo, qui dure 5 minutes 39 secondes, montre l'explosion du deuxième kamikaze, au niveau de la porte H du stade de France, l'arrivée des premiers secours, de la police etc.
Même scène, sous un autre angle, dans une deuxième vidéo.
Président : "les 2 premières explosions ont lieu à 3 minutes d'intervalle, à peu près dans le même secteur, alors que la 3e explosion a lieu une demi-heure plus tard, complètement en dehors du Stade de France."
Enquêteur : "je n'ai pas d'explication au déclenchement plus tardif"
L'enquêteur donne des éléments pour tenter d'expliquer le lieu et l'heure de la 3e explosion :"on le voit se diriger vers le RER B, peut-être a-t-il espéré trouver plus de monde au RER ? En tous cas, il a marché jusqu'à trouver un groupe pour faire le plus de victimes possibles"
L'enquêteur en réponse à une question de la première assesseure : "les écrous [des ceintures explosives ndlr] n'ont pas été décomptés, je n'ai donc pas le nombre exact mais on parle de plusieurs centaines d'écrous."
Me Berger-Stenger (PC) relève que des gardes républicains étaient sur place et que l'enquêteur ne l'a pas mentionné : "ils étaient primo-intervenants. C'est eux qui sont intervenus en premier, ils ont porté secours. Et personne ne les a contacté pour être entendus."
Me Berger-Stenger (PC) poursuit au sujet des gardes républicains présents au Stade de France : "l'une d'entre eux a croisé et parlé avec un des terroristes, Bilal Hadfi. Il lui a demandé où se trouvait le MacDo et en partant il lui a dit qu'elle avait de beaux yeux".
Me Mouhou (PC) interroge l'enquêteur sur le faits que les kamikazes se font exploser à des endroits où il y a peu de monde : "la question est savoir si ce sont des cibles par défaut au motif que les terroristes voulaient se faire exploser avec la foule qui attendait d'entrer"
Fin de l'audition de l'enquêteur. L'audience est suspendue avant les constatations des scènes des crime des terrasses.
L'audience reprend. Deux nouveaux enquêteurs doivent être entendus au sujet des constatations effectuées après les fusillades des terrasses du Petit Cambodge, du Carillon et de la Bonne Bière.
Mais avant cela, une avocate de la défense souhaite alerter sur "une nouvelle difficulté liée au menottage : les accusés qui sont assis, restent dans le box et ne vont pas aux toilettes ont été menottés."
"Je vais clarifier cela avec le service d'ordre" promet le président.
L'enquêteur qui s'avance à la barre souhaite rester anonyme. Il explique qu'il travaillait pour la section antiterroriste de la brigade criminelle et est intervenu sur la première scène de crime des terrasses, en l'occurrence le Petit Cambodge et le Carillon.
Enquêteur : "tous les enquêteurs de notre groupe sont des enquêteurs expérimentés qui avaient vu beaucoup de scènes de crimes, de corps. Mais les premiers instants c'était de la sidération : en voyant cet enchevêtrement de corps, le sang, le matériel médical abandonné."
Enquêteur : "puis, on a mis de côté l'aspect humain et nos émotions pour se concentrer sur le professionnel."
Sa voix se raffermit et il entame son exposé sur les constatations effectuées ce soir-là, photos à l'appui.
Enquêteur : "Voilà à quoi ressemble la scène de crime au moment où nous avons commencé nos constatations : une scène de guerre tout simplement".
Sur la photo : les deux terrasses du Petit Cambodge et du Carillon. On y voit, de loin, plusieurs corps à terre. "Il y avait 13 morts"
L'enquêteur s'exprime un peu difficilement, on perçoit son émotion : "11 victimes se trouvaient sur la voie publique. Il n'y avait aucune victime à l'intérieur du Carillon même s'il y avait énormément de trace de sang. Il y avait deux corps à l'intérieur du Petit Cambodge."
L'enquêteur cite, une à une chacune des victimes identifiée sur cette certaine de crime : "nous avons pu identifier le corps de Amine Mohamed Ibnolmobarak". Il poursuit avec "la jeune Nohémi Gonzales de nationalité américaine".
Enquêteur : "pour la victime suivante, il s'agit d'une erreur que j'ai commise personnellement. Il a été difficile de faire une identification juste dans un premier temps. Je m'excuse également auprès de toutes les personnes blessées car je ne connais pas leur identité."
Enquêteur : "La 3e victime, la jeune femme, ne portait pas de pièce d'identité dans sa veste, mais elle est tombée sur un sac à main. J'ai regardé la pièce d'identité et dans l'obscurité j'ai vu que le visage, jeune et jolie, pouvait correspondre".
L'enquêteur s'est en réalité trompé de personne. Il s'agissait de Chloé Boissinot. Il répète encore : "je m'en excuse". Il explique être allé lui-même à l'IML corriger son erreur au sujet "de cette jeune femme au manteau moutarde".
L'enquêteur poursuit l'identification des victimes des terrasses du Petit Cambodge et du Carillon : "les soeurs jumelles Charlotte et Emilie Meaud, les soeurs Marion Petard-Lieffrig et juste à côté d'elle Anna".
Il continue : Alva Berglund, Asta Diakite, Raphaël Hilz ...."
L'enquêteur poursuit encore, citant une à une chacune des victimes décédées : "Justine Moulin, Sébastien Proisy, Stella Verry"
Il raconte aussi les objets personnels retrouvés sur place, les nombreuses douilles.
L'enquêteur indique : "nous avons pu travailler dans de bonnes conditions, les policiers avaient sécurisé la zone, personne n'est venu nous déranger. La seule chose qu'on entendait c'étaient les portables qui sonnaient sur les corps".
Une nouvelle photo montre des impacts de balles sur les vitres du Petit Cambodge : "je vous laisse voir comment les tireurs ont tiré sur les vitres pour atteindre les personnes à l'intérieur. Je précise que les restaurants étaient pleins", poursuit l'enquêteur.
Enquêteur : "au total, pendant toute la nuit de constatations, nous avons saisis 121 douilles percutés sur cette scène de crime [du Carillon et du Petit Cambodge, ndlr]. Cela correspond à plus de 4 chargeurs de kalachnikov".
Enquêteur : "On a pu retracer que la Seat s'est arrêtée, les trois auteurs sont descendus et chacun a fait feu sur chaque côté : les personnes attablées, celles qui partaient ... je ne peux pas vous dire qui a tiré sur quelles victimes. "
L'enquêteur achève son exposé, toujours très ému : "il y a eu des victimes qui avaient 36 plaies par armes à feu."
Place au tour de questions.
L'enquêteur explique comment l'une des victimes a été tuée au volant de sa voiture : "la Clio s'est malheureusement engagée derrière la Seat qui a stoppé net et d'où sont descendus les trois auteurs."
L'enquêteur de la section antiterroriste de la brigade criminelle qui est en train de témoigner à la barre explique avoir travaillé sur cette scène de crime avec 7 collègues. Il y sont arrivés vers 23 heures. "Et je suis le dernier à être parti, il était 8h30 du matin".
L'enquêteur donne un nouveau chiffre pour rendre compte de la rapidité de cette première attaque, par les trois terroristes du commando des terrasses : "121 cartouches ont été tirées en l'espace de deux minutes et 31 secondes exactement."
Me Reinhart (PC) demande à l'enquêteur s'il peut qualifier la tuerie.
Celui-ci répond : "il ne m'appartiens pas de le faire. Je peux juste vous dire que nous avons 36 orifices par balle sur une victime, 22 sur une autre, 14 sur une troisième. Je vous laisse vous-même qualifier."
Fin de l'audition de l'enquêteur. Le président demande à faire entrer "le 3e et dernier témoin" de la journée. Il s'agit d'un autre enquêteur qui doit relater les constatations effectuées sur la terrasse de la Bonne Bière.
L'enquêteur arrivé à la barre et commandant de police à la brigade criminelle, a lui aussi souhaité témoigner de manière anonyme. Il annonce qu'il fera diffusé des photographies et deux vidéos.
"Sans le son", précise le président "pour prévenir les parties civiles sur ce point".
Enquêteur : "le #13Novembre tous les membres de la brigade criminelle ont été rappelés. On s'est armés. Et on s'est rendus sur les lieux [de la Casa Nostra et de la Bonne Bière, ndlr]. A 23h15, je suis arrivé avec mon équipe, soit moins de deux heures après les faits."
L'enquêteur explique qu'à son arrivée sur place, "on nous communique le bilan : 5 décédés, 8 personnes en urgence absolue et 11 en urgence relative. Les décédés sont restés sur place. Les blessés ont été évacués."
L'enquêteur explique que "ce soir-là, notre priorité a été de nous attacher aux personnes décédées", et à identifier les cinq corps retrouvés au niveau du restaurant La Bonne Bière.
Cinq personnes tuées en "56 secondes" précise le témoin à la barre.
L'enquêteur annonce qu'il va montrer une vidéo de 35 secondes : "elle est très violente. Derrière les images que vous allez voir, il y a 5 personnes qui vont être assassinées. Je suis désolé pour les familles".
Il s'agit d'images de vidéosurveillance de la ville de Paris.
Le président prévient : "s'il y a des gens qui veulent sortir, il peuvent le faire."
La projection de la vidéo démarre. On voit les terroristes descendre de voiture, tirer en rafales. Les personnes en terrasses s'effondrer. Une autre ramper vers l'intérieur du restaurant.
L'enquêteur poursuit avec la projection de photos de l'intérieur de La Bonne Bière, où on été tirés les corps des personnes assassinées. Elles sont identifiées par des cavaliers, ces marqueur de plastique jaune porteurs des lettres A, B, C ...
L'enquêteur chargé des constatations au café La Bonne Bière raconte à son tour, ému, "les téléphones qui n'arrêtaient pas de sonner : On avait tous envie de répondre mais on ne pouvait pas."
Il se racle la gorge, avant de poursuivre son récit et la projection des images.
Enquêteur : "au vu des impacts [de balles ndlr], les tireurs ont tiré sur les personnes assises [en terrasse ndlr] et les impacts au sol montrent qu'ils ont également tiré sur les personnes au sol. La volonté de tuer est manifeste."
A son tour, l'enquêteur cite une à une les victimes assassinées sur cette scène de crime : "Milko Pierre Jozic, Elise Dogan, Kheir Eddine Sahbi dont on a retrouvé les documents dans l'étui à violon près de lui, Lucie Dietrich où on a retrouvé sept passages de projectiles ...."
Enquêteur : "... et il y a un jeune homme qu'on ne peut pas identifier. On note un maximum de signes distinctifs, il avait un tatouage. Il s'agit de monsieur Nicolas Degenhardt".
L'enquêteur annonce la projection d'une deuxième vidéo, qui provient de la pizzeria Casa Nostra située juste en face : "elle dure 56 secondes, elle est violente également. Choquante. Comme pour l'autre vidéo, je m'en excuse de la diffuser mais c'est important pour comprendre."
La vidéo débute. On y voit l'intégralité de l'attaque, depuis l'intérieur de la Casa Nostra. Les terroristes tirer. Les personnes en terrasses tombent. Une autre parvient à se réfugier dans la pizzeria. Puis un des terroristes s'approchent et achève une victime au sol.
A plusieurs reprises, l'enquêteur est invité à préciser le nombre de terroristes auteurs de ces attaques des terrasses. Il est formel : ils sont trois. Il lève le doute, sans aucune hésitation, sur le faits que ce commando ne comptait pas quatre personnes.
Fin de l'audition de l'enquêteur. L'audience est suspendue pour aujourd'hui jusqu'à demain 12h30.
Le compte-rendu de l'audience du jour, illustré par les dessins de Valentin Pasquier, est disponible ici > franceinter.fr/justice/proces…
Demain, l'audience sera consacrée aux constatations réalisées sur la scène de crime du Bataclan.
Un enquêteur en rendra compte à partir de 12h30.
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Au procès des attentats du #13Novembre la salle d'audience vient d'ouvrir dans la perspective de la reprise d'audience à 12h30.
Petite précision d'ailleurs, en réponse à de nombreuses questions sur ces débuts d'audience en décalé ...
... il a été décidé par le président de commencer tous les jours à 12h30 pour deux raisons. La principale est d'éviter de multiplier les déplacements des accusés, notamment pour la pause déjeuner ...
L'autre raison, plus secondaire, est de permettre à tous les professionnels du procès de pouvoir travailler le matin. Le président du procès des attentats de janvier 2015 a par exemple expliqué qu'il se levait tous les jours à 4 heures du matin pour travailler avant l'audience.
La salle d'audience vient d'ouvrir avant la reprise prévue à 12h30. Aujourd'hui, la cour entend la juge d'instruction belge Isabelle Panou pour évoquer l'enquête du côté belge.
Hier, le volet français a été détaillé par un commissaire de la SDAT.
Bonjour à tous,
L'audience du procès des attentats du #13Novembre doit reprendre dans un peu plus d'une heure pour sa 3e journée.
Au programme aujourd'hui : la lecture du rapport du président, prévue pour durer 8 heures environ. Il s'agit d'un résumé des faits et des charges.
Les accusés sont arrivés dans le box. La salle d'audience se remplit progressivement. Les parties civiles sont venues plus nombreuses aujourd'hui pour écouter la lecture du rapport du président, exercice prévu par le code de procédure pénale avant l'ouverture des débats.
Nous sommes prêts sur @franceinter pour l’ouverture du procès des attentats du #13novembre A l’antenne dans quelques minutes et ici tout au long de la journée.
Tout au long de cette journée également, nous vous proposons avec @sophparm une série de témoignages de victimes de ces attentats.
Voici Jérémy, père du petit Maël. Maël avait 5 ans le #13Novembre 2015. Il était au Bataclan. video.twimg.com/amplify_video/…
@franceinter L'audience est sur le point de s'ouvrir devant la cour d'assises spécialement composée. Démarrage d'un procès qui doit durer neuf mois et que nous allons vous raconter avec @sophparm
Dans la salle, il y a foule d'avocats dans le prétoire. Les accusés sont installés dans le box.
Au tribunal de Nanterre, se tient aujourd’hui le procès de Marine Le Pen et Gilbert Collard pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux des photos d’exactions de l’état islamique.
La présidente du Rassemblement national vient d’arriver au tribunal. Elle s’adresse en ce moment aux journalistes présents pour dénoncer un « procès politique » et se dit « victime d’une situation qui devrait indigner ».
L'audience doit démarrer dans quelques minutes. Marine Le Pen et Gilbert Collard font leur entrée dans la salle en compagnie de leurs avocats.
Le verdict sera rendu à 16 heures, mais la salle d'audience vient d'ouvrir et les premières parties civiles y arrivent au compte goutte.
La cour sera la dernière à entrer après 48 heures de délibéré. Le prononcé de son verdict devrait durer 2 heures environ.
Le premier accusé est arrivé dans la salle. Christophe Raumel, seul à comparaître libre, a retrouvé sa place sur son strapontin. Cinq ans de prison ont été requis contre lui. Cette peine lui permettrait de ne pas retourner en prison du fait de sa détention provisoire.