"Ma lieutenante était relativement jeune, j’ai mis ma main sur son torse en lui disant : n’y allez pas, c’est pas joli à voir. Ensuite, j’ai appelé l’officier de permanence qui a prévenu certainement la DGGN" poursuit le premier témoin #13Novembre
"Le temps m’a paru extrêmement long, j’ai eu l’impression que 20 minutes s’étaient écoulées entre la 1ere et la 2e explosion alors qu’il ne s’est écoulé que 4 minutes en réalité" (Major de gendarmerie) #13Novembre
"A l’époque des attentats, j’avais 33 ans de gendarmerie. Les gendarmes, les policiers, les pompiers, on a tous une formation et on est préparé pour vivre des scènes hors normes, c’est notre métier. On nous appelle, on se prépare, on s’équipe" #13Novembre
"Ce soir-là - désolé je ne veux pas comparer - mais contrairement à la BRI, au RAID qui se sont équipés, nous, on était sur l’explosion, on a d’abord dû absorber le choc, comprendre ce qu’il se passait et là improviser avant que les gestes réflexe reviennent" #13Novembre
Il explique s'être fait tatoué pour "garder une trace" de cette soirée du #13Novembre. Puis s’effondre en parlant de ses enfants : "le 14 au matin, ma femme m’a dit : il faut que tu parles aux petits". Je leur ai dit «Posez moi cinq questions chacun»
Depuis cette matinée du 14, le major explique "ne plus en parler en famille". #13Novembre
Deux autres gendarmes de la garde républicaine, tous deux très affectés psychologiquement, viennent de témoigner à la barre. Difficile de retranscrire en direct l'intégralité de leur témoignages, tous deux très émouvants #13Novembre
Renaud, jeune adjudant du régiment de cavalerie revenait tout juste de congé paternité ce soir du #13Novembre. Il raconte la stupeur, les deux déflagrations, la panique sur place.
À leur retour, un premier débriefing "super important" avec ses camarades, son capitaine et le major se tient le soir même. "Là y’a des vrais patrons", dit-il. #13Novembre
Il souffle, puis craque en évoquant son retour à la maison : "Je mets une heure avant de me débloquer, avant de parler à ma femme (...) Ma première fille avait 5 semaines, elle aurait pu ne jamais connaître son père", lâche-t-il en larmes. #13Novembre
Une fois chez lui, il regarde la télé : "J’étais hypnotisé (...) et je sais pas pourquoi, je dors comme un bébé. Je retourne au travail et le lendemain, on était attendu, y’avait tout un défilé de responsables qui voulaient nous voir par politesse" #13Novembre
"Je me suis rendu compte que quand j’ai l’uniforme, ça va à peu près. On a les chevaux en plus, je vais pas faire l’apogée de l’équithérapie, mais quand même ça fait du bien". Mais à la maison, le jeune gendarme vit dans "l’inquiétude" et "l’hypervigilance" #13Novembre
L'impact de l'attaque au Stade de France s'installe dans la durée pour Renaud. "Après la naissance de ma 2e fille, ma femme avait quasiment fait ses valises, j’ai accepté de nous, de me faire aider. On s’est sauvé comme ça", dit-il pudiquement #13Novembre
Pierre, autre gendarme a lui aussi évoqué la déflagration provoquée par l'attentat sur la sphère familiale: "Ce soir là ils ont pas mis la terreur seulement sur les victimes, dans les blessés mais aussi dans les familles, tout le monde a été touché par ces attentats" #13Novembre
Grégory, autre gendarme, s'avance. Il décrit "l'onde de choc" de la première explosion: "On a notre tenue, un gros blouson, pourtant ce qui me traverse, c’est une onde de choc, ça fait pas peur, ça fait pas mal mais c’est quelque chose qu’on connaît pas" #13Novembre
"Quand on n’est pas préparé, on se pose énormément de questions. Après forcément, c’est tout le récit de mes camarades, la 2e explosion, les débris, j’avais des bouts de chaire dans les cheveux. Je m’en étais pas rendu compte avant", raconte-t-il #13Novembre
Comme la majorité de ses camarades, Grégory ne s'est pas arrêté après les attentats du #13Novembre. Il a immédiatement repris le travail. Mais depuis, le gendarme a quitté la métropole : "Ma thérapie, c’est l’outre-mer", glisse-t-il
Et comme ses camarades, la voix de Grégory se serre quand il évoque sa famille, ses enfants. Il raconte avoir également trouvé une forme de soulagement en témoignant et en racontant son histoire - auprès de chercheurs - dans le cadre d'une initiative lancée par l'ONAC #13Novembre
Jonathan, capitaine de gendarmerie est le dernier membre du régiment de cavalerie à témoigner. Lui aussi est en tenue, il retire son képi en arrivant à la barre. #13Novembre
Il démarre son témoignage en rendant hommage à Manuel Dias, tué par les kamikazes du Stade de France le soir du #13Novembre. Il tient aussi à énumérer tous les membres du régiments présents cette nuit-là sur les lieux de l'explosion et absents au procès
Le gendarme est très ému lui aussi en évoquant ses collègues. On sent qu'un lien très fort les relie les uns aux autres depuis cette soirée #13Novembre
"Ça faisait trois mois que j’avais pris mes fonctions. J’avais 40 ans, 15 ans d’ancienneté de service", explique l'homme à la barre. Après la première explosion de la porte D, Jonathan comprend qu'il ne s'agit pas d'une fuite de gaz. #13Novembre
"J’entends des choses tomber au sol mais sans pouvoir identifier ce que c’est (il s'agit des boulons contenus dans les ceintures explosives des kamikazes) puis un cri déchirant dans un silence de mort : « bande d’enculés», je pense immédiatement à une agression" (Capitaine)
"J’aperçois ce qui me semble être des fils, dépasser des corps, je pense Kamikaze, je pense danger de mort, risque de sur explosion et je décide de faire un gel des lieux. Les militaires sont perdus et pourtant ils vont agir et se concentrer sur leurs missions" #13Novembre
Puis survient la 2e explosion : "Je suis en état de sidération, je reste sans rien faire, je suis transit, je me souviens avoir baissé la tête et j’entends bien que l’explosion vient de la droite, j’en suis incapable d’évaluer la distance". #13Novembre
"Ce moment de sidération reflète pour moi une image : celui du mur du stade de France qui se dresse devant moi et d’entendre le public applaudir et crier de joie et je pense que je suis en face de deux mondes : la vie et la mort" #13Novembre
"À partir de cette 2e explosion, j’ai peur de mourir à chaque instant, j’ai peur que ça explose à n’importe quel endroit, je vois en chaque personne arrivant sur nous un kamikaze. Il y avait un camion, mon cerveau a fait une fixation, j’ai dû le faire contrôler 10 fois"
"Nous sommes tellement stressés, qu’on dégaine nos armes de service et on met en joue chaque personne qui arrive à notre position", raconte le gendarme, très ému tout au long de sa déposition #13Novembre
Il raconte qu'au bout d'un moment, le chef du dispositif de la DOPC sur place, le commissaire Simonin, lui demande de "dégager". "Ce sont ses mots", indique le gendarme à la barre #13Novembre
Il fait ensuite le terrible récit du retour à son régiment pour ses "13" camarades. "Je constate une scène apocalyptique en arrivant, mes militaires sont dans un état second", se souvient-il. Il leur propose alors un débriefing mais une capitaine manque à l'appel #13Novembre
"Je la retrouve contre un mur, derrière une porte en bois, prostrée sur elle même, en pleurs. Et au moment où je m’approche, elle saute sur moi et me serre fort. Et s’effondre en larmes", dit-il, la gorge nouée. #13Novembre
"Au moment où elle s’écarte, je constate que son blouson est recouvert de sang sur les manches", raconte-t-il. Il décide alors de contacter sa hiérarchie pour "demander un soutien psychologique" : "On me répond qu’il est tard", lâche-t-il #13Novembre
"Là, je ne vous cacherai pas que je me sens abandonné, seul et ne sachant que faire". #13Novembre
Il raconte ensuite le long parcours de reconstruction, pour lui comme pour ses camarades. "J’ai l’impression d’avoir été seul, devant l’inconnu et devant l’incompréhension de mes chefs directs. Je demanderai que soit rédigé un événement grave (...) Il me sera refusé" #13Novembre
"Aucun des militaires n’a été placé en arrêt maladie, la France était attaquée, il fallait tenir debout pour continuer à la défendre et être présent sur l’ensemble de nos missions", poursuit le capitaine de gendarmerie #13Novembre
Comme les autres, Jonathan est entièrement changé par l'attentat. "Je n’étais plus le même à la maison : impatience, énervement, colère. Beaucoup trop de temps passé au travail, souvent le soir tard" #13Novembre
La reconnaissance de leurs souffrances et de leur traumatisme interviendra petit à petit mais tardivement. Le dépôt de plainte, pour l'ensemble du régiment, sera finalement accepté par sa hierarchie #13Novembre
L'audience est suspendue pour 15 minutes. #13Novembre
L'audience est reprise. Le président annonce que les vidéos capturées le soir des attentats du #13Novembre aux abords du Stade de France vont être projetées
"Il s'agit de vidéos amateurs qui ont circulé sur les réseaux sociaux", précise l'avocate des gardes républicains qui souhaite diffuser les images à l'audience #13Novembre
On distingue les gendarmes de la garde républicaine, agenouillés auprès d'une victime blessée à terre. #13Novembre
Sophie Dias, la fille de Manuel Dias témoigne à la barre. Son père est la première victime des attentats du #13Novembre
"La soirée du #13Novembre, je me trouvais au Portugal pour préparer mon mariage, je m’apprêtais à aller au restaurant. Ma maman m’appelle pour avoir mon retour sur ma journée de préparatifs et interrompt l’appel car elle avait reçu un double appel de mon père" (Sophie Dias)
Son père, Manuel Dias explique à sa mère qu'il va aller dîner et qu'il a stationné son véhicule à proximité de la porte D du Stade de France #13Novembre
Après cet appel, Sophie Dias part au restaurant et découvre les images des attentats sur l'une des télévisions dans l'établissement où elle se trouve #13Novembre
"Je me rassure comme je peux". À ce moment, Sophie Dias n'est informée que de l'attaque au Bataclan. Mais elle décide quand même de contacter son père: "Mais son portable ne répond pas, j’insisterai une dizaine, vingtaine de fois" #13Novembre
"Je contacte mon frère qui est aussi inquiet que moi (...) Je contacte son employeur qui prend alors la route vers le Stade de France pour tenter, à ma demande, de retrouver sa trace". Un mot est alors retrouvé sur la voiture de Manuel Dias #13Novembre
"Je commence à m’inquiéter de plus en plus, l’angoisse m’envahit. Le lendemain, je contacte l’ambassade et le consulat, je leur demande de m’aider, mon père étant de nationalité portugaise", poursuit Sophie Dias #20Minutes
Le numéro vert mis en place le soir du #13Novembre par le gouvernement est injoignable depuis l’étranger, indique Sophie. "Ma mère finit par avoir quelqu'un et on lui dit que mon père n’est pas dans la liste des victimes décédées"
"Dans la nuit, je reçois plusieurs appels du consulat du Portugal, de la police, qui me martèlent que mon père n’est toujours pas sur la liste". Mais l'appel du Consulat, le lendemain à "12h" est "sans appel": "On me confirme que mon papa est bien décédé" #13Novembre
"Le monde s’écroule, impossible de prévenir ma mère, nous avons été rapatriés d’urgence. Les collègues de mon papa nous récupère à l’aéroport, à notre arrivée, nous retrouvons ma mère effondrée", poursuit Sophie Dias #13Novembre
Débute alors pour la famille Dias "le parcours du combattants" qui va les "anéantir chaque jour de plus en plus". Sophie Dias raconte les nombreuses démarches, le manque d’empathie de ses interlocuteurs, la nécessité de justifier leur "statut de victime" #13Novembre
Sa fille tient ensuite à parler de son père. "Mon papa était un papa poule comme il en existe peu, qui m’attendait dans la voiture quand je passais l’examen du bac ou le permis". Il était "le bon vivant, l’agitateur des réunions familiales" #13Novembre
Manuel Dias, dit sa fille, la "soutenait dans ses projets", "se levait en pleine nuit lorsque je sortais le soir et que je ne rentrais pas". "C'était un papa aimant, qui prenait du plaisir à passer le weekend avec nous et nous chouchoutais" #13Novembre
Après la mort de son père, Sophie Dias raconte : "Ma vie n’a plus été la même, j’ai dû me marier sans mon papa, sans qu’il puisse m’accompagner à l’église" #13Novembre
La jeune femme tient aussi à remercier les gardes républicains qui ont témoigné juste avant elle: "Ils m’ont été d’une aide précieuse pour faire notre deuil. Sans eux je n’aurais jamais pu savoir où se trouvais mon papa, ils ont pu m’expliquer où il se trouvait" #13Novembre
Elle conclut son témoignage et appelant à ne pas oublier les attaques survenues au Stade de France et surtout à ne pas oublier son père "et non pas «le passant» comme certains médias ont pu l’appeler, mais Manuel Dias, décédé au Stade de France". #13Novembre
Interrogée par son avocat Me Reinhart, Sophie Dias fustige le processus d'indemnisation mené par le FGTI, le fonds de garantie des victimes de terrorisme #13Novembre
Elle évoque "toutes ces expertises beaucoup trop longues, à raconter notre avant-pendant-après #13Novembre" : "C’est très difficile de s’y replonger à chaque fois et impossible de faire notre deuil. C’est inhumain de nous demander autant d’explications encore cinq ans après"
Bilal Mokono est maintenant à la barre. Il était aux abords de la porte D du Stade de France avec son fils âgé de 13 ans le soir des attentats du #13Novembre
Très volubile, Bilal Mokono raconte sa soirée du #13Novembre. Avant la première explosion, il se trouve avec son fils et l'un de ses amis à proximité de la brasserie Events où se trouvait un stand de grillades. "On voulait une bonne merguez", dit-il en riant
Je suis désolée pour ce live-tweet un peu ralenti. À la barre en ce moment, une jeune femme blessée par les écrous d'une ceinture explosive d'un des kamikazes du Stade de France témoigne. Son récit est très fort #13Novembre
Le soir du #13Novembre, Marylin, 33 ans, faisait une pige avec un réalisateur. Elle devait interviewer des supporters allemands. "C’était en parallèle de ma formation, c’était relativement bien payé, c’était facile – je parle couramment allemand – donc j’ai accepté"
"On a fait notre travail, à 21h on avait fini. On était au niveau de la porte A (...) le réalisateur m’a demandé si je pouvais aller du côté des restaurateurs pour faire quelques plans de dernière minute. Je me suis dirigée d’un bon pas vers le long de l’avenue Jules Rimet"
"J’avais remarqué énormément de camions de CRS, je me suis dit « tiens on n’est bien protégé », je ne savais pas que le Président était à l’intérieur du Stade". À proximité des restaurants ce soir-là, "l’ambiance était assez détenue", se souvient la jeune femme #13Novembre
"Les commerçants éteignaient leur marmite, je me souviens voir une personne, une serveuse fumer à la porte d’un restaurant. Et d’un seul coup, il y a eu l’explosion qui m’a stoppée net. Je ne suis pas tombée mais j’ai été stoppé par le bruit, par le souffle" poursuit Marylin
Elle ajoute : "Je me suis dit, pardonnez l'expression : « Oh putain une bombe. Oh putain un attentat. Oh putain je suis en vie, il faut que je me barre ». Je suis partie en courant, j’ai eu ce réflexe de fuir" #13Novembre
"J’avais senti des impacts au niveau de jambes, au niveau du visage, mais je voyais que je pouvais marcher donc j’avançais et j’ai eu un réflexe d’aveuglement autour de moi. J’ai rien vu de ce qui se passait autour de moi, j’ai pas vu de corps, pas de morts" (Témoin) #13Novembre
"Je me suis renfermée sur moi-même, y’avait que sauver ma peau, c’était pas très glorieux mais ça a été ma réaction. J’ai retrouvé Xavier, le réalisateur, qui a été reporter de guerre, je me suis accrochée à lui comme à une bouée de sauvetage", poursuit Marylin #13Novembre
Son collègue l'installe alors dans un restaurant : "J’avais peur d’être défigurée, mais il m’a rassuré en me disant que mon visage était bien blessé mais qu’il était bien là (...) On m’a mis une serviette sur le visage, et c’est là qu’il y a eu une 2e explosion" #13Novembre
Marylin est ensuite orientée vers l'enceinte du Stade de France. "Au bout de dix minutes j’ai été prise en charge par un camion de la sécurité civile et c’est là que l’adrénaline a arrêté de faire effet, j’ai commencé à avoir mal, à avoir peur". #13Novembre
La jeune femme, qui se trouvait à 17 mètres de la première explosion avait "des brûlures aux 2e et 3e degrés, des hématomes un peu partout et un impact au niveau de la joue droite". #13Novembre
"Au bout d’un moment on m’a dit « on va vous évacuer dans l’infirmerie du SDF », moi j’avais très envie de fuir cet endroit, mais on m’a emmenée là quand même. On a été dispatché en fonction de l’état des blessures"
"Je faisais partie des blessés légers, je répétais que je ne voulais pas voir de blessés graves, par auto-protection. On a passé plusieurs heures dans cette salle, on était tous choqués, du sang ruisselait et les infirmières ne pouvaient rien nous donner pour la douleur"
Son collègue Xavier contacte alors le compagnon de Marylin, qui a contacté sa famille: "J’ai délégué complètement la communication parce que j’étais blessée à la joue et pas en état de parler à qui que ce soit" #13Novembre
Vers minuit, la jeune femme est évacuée dans un hôpital à Montreuil. "J’avais pas envie d’aller dans cet hôpital, il avait pas bonne réputation, mais on m’a pas laissé le choix". À l’arrivée, raconte-t-elle, le chirurgien a essayé de faire une extraction à vif dans sa joue
Elle décrit une "prise en charge violente" puis brandit à la cour un petit tube médical. À l'intérieur, on distingue un gros boulon métallique : "On m’a extrait cet écrou de 18 millimètres" qui s'était enfoncé dans sa joue. #13Novembre
Pendant son hospitalisation, la témoin dit avoir pris conscience de l'ampleur des attentats. "je me suis tenue éloignée des médias dès le début et jusqu’à aujourd’hui. J’ai travaillé dans les médias et ça a été un choix pour moi de ne pas être médiatisée du tout" #13Novembre
Marylin fait ensuite le récit de "sa vie en éclat" et du stress post-traumatique. "J’avais tous les symptômes : hyper vigilance, peur de tout (...) j’arrivais à peine à sortir de chez moi et à assumer mon quotidien" #13Novembre
Malgré tout, elle parvient à terminer sa formation pour travailler dans l'humanitaire. Elle trouve un emploi dans une ONG mais à un poste sous-qualifié par rapport à ses compétences: "J’ai pris un poste en bas de l’échelle alors que j’étais plus leadeuse qu’exécutante avant"
"La vie à Paris était devenue insupportable, je ne sortais plus, il fallait que les gens viennent chez moi, je me suis pas mal renfermée, j’ai arrêté les concerts, les spectacles", poursuit la jeune femme #13Novembre
Comme Sophie Dias et Bilal Mokono, Marylin évoque les "déboires" avec le FGTI, "les galères sur tout, les expertises, un besoin de justification constant qui est très pénible à vivre", confie-t-elle #13Novembre
En 2018, elle tombe enceinte. Mais son stress post-traumatique continue de générer des angoisses. Elle évoque "une grossesse très difficile". Sa fille nait et Marylin décide de quitter Paris pour s'installer dans la Nièvre #13Novembre2015
L'attentat, dit-elle, a également changé sa relation avec son compagnon: "J’étais devenue colérique, je pétais des câbles (...) j'avais des crises d’angoisse pour les transports en commun" #13Novembre2015
"Le couple n’a pas survécu (...) tout est parti en éclat en fait donc on est séparé". Aujourd'hui, elle dit "prendre les choses à la fois". "début septembre, c'était la rentrée de sa fille. Fin septembre c’était le témoignage devant cette cour", ajoute-t-elle #13Novembre2015
Après ce témoignage particulièrement émouvant, Marilyn dit, confuse : "J’avais vachement bien structuré mon truc et là j’ai tout dit dans le désordre". Le président la rassure, la remercie pour son témoignage "très complet" #13Novembre2015
Une nouvelle partie civile venait d'entamer son témoignage. Mais elle vient de quitter la barre, submergée par l'émotion. #13Novembre2015
J'interromps momentanément ce LT pour cause d'article à écrire ! Merci de l'avoir suivi jusque là et le compte-rendu de ces premiers témoignages sera à retrouver ce soir sur le site de @20Minutes

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