Le taux est si bas qu'il risque d'entériner une taxation plus faible pour les multinationales que pour les PME, qui elles n'ont pas de filiales dans des paradis fiscaux.
C'est pourquoi l'économiste Thomas Piketty estime qu' « il s’agit ni plus ni moins de l’officialisation d’un véritable permis de frauder pour les acteurs les plus puissants » lemonde.fr/blog/piketty/2…
Les recettes fiscales dégagées par le taux de 15 % seraient largement insuffisantes pour répondre aux défis mondiaux sociaux, écologiques et économiques.
Avec un taux minimum de 15 %, les recettes fiscales supplémentaires pour l'Union européenne ne s’élèveraient qu’à environ 50 milliards d’euros contre 170 milliards si un taux minimum de 25 % était appliqué, comme le réclament les ONG ainsi que les économistes de l'@icrict.
Ce taux minimal « plancher » de 15 % risque fort de devenir un taux « plafond » en entraînant une course à la baisse des taux.
En effet, les gouvernements des pays qui présentent un taux nominal plus élevé pourraient arguer qu’il faut s’aligner sur ce taux de 15 %, avec pour conséquences des pertes budgétaires importantes et une aggravation de l’injustice fiscale et sociale.
Il n'est même pas certain que les multinationales soient réellement taxées à 15%. Car il existe un risque de contournement de la réforme, grâce à l'ingéniosité des entreprises aidées de leurs cabinets conseil, par exemple en manipulant le calcul du bénéfice imposable.
Mais aussi parce que des exemptions figurent dans le projet de réforme, qui permettent aux multinationales de réduire les bénéfices soumis à l’impôt minimum d’un montant égal à 5 % de la valeur de leurs actifs et de leur masse salariale dans chaque pays.
Cette dérogation leur permet une réduction de l’assiette fiscale sur laquelle l’impôt minimal mondial sera appliqué, qui pourrait entraîner un manque à gagner de l’ordre de 15 % à 31 % des recettes annoncées.
Le premier pilier de la réforme prévoit de taxer les profits des firmes dans les pays où elles vendent leurs produits et services quand le deuxième pilier prévoit de taxer les multinationales dans le pays où elles ont leur siège.
Cet accord privilégie donc les marchés de consommation et les pays dans lesquels se situent les sièges des multinationales au détriment des pays de production (en majorité les pays en développement), alors que l'#EvasionFiscale prive les Etats du Sud de recettes très importantes.
Pour toutes ces raisons, Attac considère qu'il serait préférable d'instaurer une taxation unitaire des multinationales, une solution qui ne demande que de la volonté politique. france.attac.org/se-mobiliser/q…
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Thread de réponse à Bernard Arnault, qui multiplie les mensonges dans son interview à la Voix du Nord où il réagit à l'action d'Attac à la #Samaritaine. lavoixdunord.fr/1042692/articl…
Tout d'abord Bernard Arnault prétend que "l'opinion publique, dans sa très grande majorité, à 90 ou 95%, à désapprouvé cet acte et nous a soutenus".
Pourtant aucune étude ne vient soutenir cette affirmation.
A-t-il basé cette estimation sur les réactions des éditorialistes ?
En revanche 2 sondages publiés hier montrent un large soutien de l'opinion aux revendications portées par cette action.
Ainsi les sondés veulent taxer les riches pour financer le système de retraites.
Le recent scandale #OpenLux a ainsi montré que LVMH détient 24 filiales au Luxembourg, la 2e entreprise française la plus présente après BNP. lemonde.fr/les-decodeurs/…
Ce matin, nous étions à la Samaritaine et devant le siège de LVMH pour dénoncer l’enrichissement indécent des milliardaires pendant la crise sanitaire, avec la complicité du gouvernement ! #ProfiteursDeLaCrise
Une trentaine d’activistes d’Attac ont déployé une banderole géante sur le siège du groupe de Bernard Arnault où l’on peut lire « Le Gang des Profiteurs. Faisons payer les #ProfiteursDeLaCrise ».
D’autres activistes ont projeté de litres de la gouache noire sur les vitrines de la Samaritaine et ont déployé des banderoles à l’effigie du milliardaire.
[Thread] Macron ment (encore) sur la suppression de l'ISF.
Il est contredit par des sources officielles : administration des finances publiques et même le comité d'évaluation des réformes du capital qu'il a lui même nommé ! leparisien.fr/video/video-em…
Non l'ISF ne faisait pas fuir "ceux qui réussissent"!
Les données fournies par la Direction générale des finances publiques montrent ainsi qu’en moyenne, entre 1997 et la fin de l’ISF, ce sont 0,2 à 0,3 % des redevables de l’ISF qui quittaient le territoire chaque année.
De plus les riches qui quittent la Fravce ne le font pas seulement pour des raisons fiscales mais aussi professionnelles, familiales...
[Thread #MedefGate] Pendant que les négociations sur la lutte contre l’évasion fiscale des multinationales se poursuivent entre la Commission, le Conseil et le Parlement européens, la France se fait le relais du patronat français.
Selon les informations du média en ligne @Contexte, une note émise par le ministère de l’Économie et des Finances circulerait à Bruxelles. Ce texte, qui se base sur les préconisations du @medef, a même été coécrit par une experte en fiscalité du lobby patronal.
Or, cette note soutient la position du Conseil de l’Union européenne, beaucoup moins ambitieuse que le Parlement pour cette législation sur la transparence fiscale, attendue de longue date.
[Thread] Une multitude de travaux montre que le séparatisme se trouve du côté des très fortunés. Chaque année un peu plus, ils font sécession du reste de la société.
Plutôt que d'alimenter les fantasmes islamophobes, Macron devrait lutter contre le #SéparatismeDesRiches !
Spatialement, les riches cultivent l'entre-soi et leurs comportements conduisent à une « ghettoïsation par le haut ».
Fiscalement, les riches font sécession en échappant à l'impôt via différents mécanismes légaux ou illégaux.
Economiquement, les riches sont les profiteurs de la crise.
Sur le pan écologique, les riches ont un mode de vie incompatible avec la lutte contre le dérèglement climatique.