Vidéo + exemples en images arrêtées de choses qu'on ma mises sous les yeux sans aucune barrière, sous forme de #thread. DONC attention : c'est violent.
(Le nombre de vues sur ces contenus évolue toujours de façon exponentielle ; la violence se partage extrêmement vite, et sans contrôle. 4,5M de vues pour Yuriy. Probabilité que ça tombe sur des yeux et des cerveaux fragiles : très élevée.)
(C'est parfois d'un level ahurissant totalement digne des sites spécialisés dans les contenus gores ; et bien souvent, cela s'accompagne de propagandes politiques, je ne juge pas du tout les inclinaisons associées c'est pas le sujet, mais c'est grave.)
Sur BG les commentaires moquaient souvent la mort ou la violence, évidemment, en particulier lorsque les victimes étaient d'un bord politique opposé. Durant BLM les droitards s'amusaient face aux images de manifestants percutés. C'est quoi cet esprit ?
Autre problème, plus complexe, les vidéos qui dénoncent les abus de pouvoir de la part de policiers ou les agressions racistes et/ou militantes. Même si voir/montrer peut être utile, peut mobiliser l'attention etc même souci ça tombe sous les yeux sans avertissement (en général)
J'sais pas si vous vous rendez-compte là. Je n'ai pas screenshot la totalité des choses qui me sont tombées sous les yeux, mais j'avais le projet de dénoncer tout ça régulièrement en m'appuyant sur ces images. Maintenant songeons-y :
Refaites-vous le thread un petit coup. Agression hyper violente, meurtre à bout portant, voiture israélienne vs insurgé palestinien, bastons qui finissent mal, corps en décomposition, images de décapitations, syndicats policiers qui véhiculent des contenus similaires (...)
...victimes d'accidents ou de catastrophes comme à Beirut, mutilations lors de guerres civiles, attaques terroristes au couteau etc. Tout ça est visible sans filtre sur des réseaux sociaux grand public. C'est inacceptable. Il faudrait sérieusement y réfléchir.
Et moi j'espère ne pas me prendre un ban pour tout ça (@TwitterFrance / @Twitter) le but n'est pas d'horrifier, au contraire, mais de m'adresser aux gens qui le font avec ou sans la conscience de le faire.
C'est la "facilité" de se dire : "Tiens tu piges pas ce que je te dis alors mange toi cette image horrible dans la gueule". Surtout lorsqu'il s'agit de débattre de questions politiques. Comme l'insulte, "le choc des photos/vidéos" c'est rompre la pensée et le dialogue.
OUI des choses horribles se produisent dans le monde. OUI parfois c'est lié à des situations à dénoncer, qui devraient changer, notamment liées aux FDO ici ou ailleurs, OUI des jeunes agressent d'autres gens, OUI le racisme peut tuer.
Mais ça ne coûte pas grand chose de partager ces contenus là avec un minimum de méthode et de conscience, pour le coup, un minimum d'altruisme et de considération pour les autres. Je suis régulièrement outré par tout ça.
La violence de la société, que beaucoup de gens dénoncent, ne la favorisent-ils pas lorsqu'ils font vriller des gens, les persuadant qu'il n'y a que du sale dans le monde, quand une fois par semaine ils tombent sur un truc similaire.
Durant BLM c'était festival... Ne peut-on pas simplement décrire ce qu'on a vu, puis fournir un lien extérieur pour que celzéceux qui souhaitent voir, qui ont besoin de "la preuve" etc puissent faire leur propre démarche ?
Bref. Un vrai sujet ; sur lequel je regrette de ne pas avoir orienté mon cursus en master cinéma/documentaire. "De l'utilité de faire saigner la rétine de mon voisin"...
A partager si vous estimez que faire réfléchir sur tout ça peut avoir son utilité...
(Si jamais ce thread vous parle ou aut', évitez de liker les messages qui comportent des images sans description/texte, et/ou sans renvoyer au propos du message initial, ce serait dommage que je participe à ce qui m'énerve)
Dernier exemple édifiant et faisant partie de notre histoire récente, le pauvre Ahmed Merabet, dont j'ai d'ailleurs visités la soeur et le beau-frère un jour (des gens tellement accueillants et courtois❤️). Souvenons-nous de ce qu'il s'est produit ⬇️
Jordi Mir, concitoyen qui vivait à Paris, a vu depuis son balcon cette scène, probablement alerté par les tirs, il a sorti son smartphone pour documenter la réalité. Puis, le moment fatal. Il ne pouvait pas rester "seul" à avoir vu cela, il lui fallait partager.
D'une part pour être "certain qu'il ne rêvait pas", car on ne vit pas de telles horreurs tous les jours, mais aussi pour ne pas être "le seul" à l'avoir vécue. Résultat, les proches de Ahmed ont vu cette scène en boucle à la télévision. Frère, mari, proche, collègue.
Voici ce qu'ont vu des concitoyens à la télévision, un homme qu'ils portent dans leur coeur, être abattu au sol par un terroriste. Par la suite d'ailleurs, des complotistes ont utilisé ces images pour sous-entendre que c'était fake. Oui oui...
Photos du trottoir et des tâches de sang ("une balle dans la tête ça ne fait pas ça, c'est du ketchup ajouté après pour les photos ça!"), analyses des mouvements du policier, tout y est passé. Et encore une fois, via les réseaux grand public et sans filtres.
Je n'arrive pas à accepter que l'on puisse en être là ; pour moi, nous sommes tous plus intelligents, plus malins, je surestime peut-être certain.e.s d'entre vous (un peu de lol quand même). Mais nous valons mieux, nous sommes plus dignes.
Tout comme pour les articles/informations fakes, il convient de prendre le temps lorsqu'on tombe sur un contenu violent, avant de partager n'importe comment. Il faut songer aux effets de tels partages, qui ne sont bénéfiques à personne.
Quant aux situations qui nécessitent une intervention de la justice ou de la police ; typiquement les violences domestiques, notamment à l'encontre d'enfants (j'ai vu des vidéos ici d'enfants battus face caméra), quelqu'un pense-t-il à la contacter, la justice ?
A quoi bon voir une femme en Colombie qui éclate la tronche de son enfant de 4 ans, à coups de poings, à coups de pieds sur le crâne (j'ai vu ça ici) alors que nous sommes à des milliers de km ? Vais-je l'identifier moi ? NON. La LOGIQUE.
Alors quel intérêt de partager ces choses ? Que peut-on faire ? Voir cette violence crue ne peut souligner que notre impuissance, et nous désespérer. C'est 1) inutile, 2) néfaste.
Franchement @education_gouv, j'adorerais être missionné pour parler de ces choses là à des jeunes, au collège, au lycée, dans un cadre serein et bien préparé, en prenant garde de ne pas heurter les gamins. (Vous leur montrez Nuit et Brouillard d'ailleurs hein).
Je cherche du boulot en ce moment en plus. Donnez moi un SMIC + un défraiement pour le carburant, et je vous prépare un truc afin d'aller à la rencontre de ces jeunes étudiants pour les avertir et les orienter vers de meilleures pratiques.
Ca me tient à coeur ce sujet. Je pense que l'impact de ce phénomène est jusqu'ici négligé, on parle porn, on parle doxxing et harcèlement, mais on ne parle tout simplement pas de contenus violents et gore. Faire parler et échanger les jeunes sur le sujet devient souhaitable.
Il est INACCEPTABLE d'entendre dire régulièrement que les jeux vidéos, le cinéma ou la musique peuvent induire des comportements violents chez certains gosses sans jamais prendre le temps d'attaquer autre chose que la fiction.
Je vous avais demandé de croiser les doigts bon sang. Maintenant je vais p'tet faire la plonge dans un lycée privé catho. Bravo hein. La postulation la moins passionnante. (Par contre le lycée est magnifique, joli cadre de travail).
Par contre faut pas trop songer à l'actualité du moment. Sinon les tables de pingpong tu les regarde vite de façon malsaine.
PUNAISE, de la plonge en 35h/sem c'est foufou. 7h/jour en plonge. Punaise.
Je regrette que le procès du #13novembre ne soit pas retransmis publiquement, ou de savoir qu'on ne pourra sans doute pas le visionner ultérieurement. Dans certains cas la réforme que Moretti espérait me semble intéressante. Après tout le procès Barbie fut diffusé.
Ou mieux, si le support vidéo est trop dérangeant ; un ouvrage en plusieurs volumes, la retranscription intégrale du procès, ce serait une lecture édifiante j'en suis certain. Et je voudrais lire cela. (Ces attentats m'ont plongé dans une belle dépression à l'époque.)
D'ailleurs j'avais mis le temps à le comprendre et je ne voulais pas en parler aux gens autour, par décence. Je n'y étais pas, je n'ai perdu aucun proche. Mais un jour j'ai lu des articles à propos d'un potentiel de PTSD collectif induit par les médias. Je pense être concerné.