23e journée d'audience au procès des attentats du #13novembre. Les auditions des victimes de l'attaque du Bataclan vont se poursuivre, et ce jusqu'à la fin du mois d'octobre. LT à suivre pour @20Minutes
L'audience est reprise. Jérôme, 48 ans, pull bleu foncé s'avance à la barre. "Je voudrais présenter mes sincères condoléances à toutes les personnes qui ont perdu quelqu'un", dit-il en préambule #13novembre
"On était sept ce soir-là. On a été boire quelques verres pour se retrouver, on a loupé la première partie du concert". Puis le groupe d'amis entre dans la salle: "On se trouvait entre le bar et les premières marches pour descendre dans la fosse", indique Jérôme #13novembre
Jérôme décrit une ambiance "festive" et "bon enfant" "jusqu’au moment où": "On entend trois détonations qui donnent l’impression d’une problème d’enceinte et juste après vous avez deux autres ou trois autres rafales, le bruit, c'était celui d’une arme à feu" #13novembre
Les amis de Jérôme et Jérôme s'accroupissent. Il dit ensuite que la temporalité est brouillée, qu'il lui est impossible de dire si les moments suivants ont duré 5 ou 30 minutes. "Un des terroristes est resté vers le bar et a commencé à « nettoyer »", dit le témoin #13novembre
Jérôme décrit cette scène glaçante : "Il avait des personnes allongées devant lui, et il tirait, calmement. Il se rapprochait et méthodiquement il tirait. Je l’ai entendu dire plusieurs fois « Chut » et il tirait" #13novembre
"Il a touché deux de mes amis et derrière moi, il a rechargé sa kalachnikov. Ce bruit-là, je le garderai toujours avec moi", confie Jérôme, la voix tremblotante #13novembre
"Il a tiré. La balle est passée entre moi et un de mes amis, j’ai senti une chaleur intense passer à côté de ma joue gauche et vous aviez cette odeur de poudre et cette odeur de sang", poursuit Jérôme, ancien trader à Londres #13novembre
Puis le terroriste s'engouffre dans un escalier. Jérôme et ses amis parviennent alors à sortir par la sortie de secours donnant passage Amelot. L'un de ses amis, touché à quelques cm de la moelle épinière parvient à "courir" avec "l'adrénaline", dit le témoin #13novembre
Aujourd'hui Jérôme est au RSA et est retourné vivre avec sa mère. Il raconte :"J’ai pas retrouvé de travail (...) Vous perdez beaucoup de choses, vous avez peur de la foule, vous avez des difficultés à rester concentré au début, il faut apprendre à travailler, à se reconstruire"
Le témoignage de Jérôme est terminé. Sophie (@so__parra) est à la barre actuellement. Le soir du #13novembre, Sophie assiste au concert au Bataclan avec Léa, l'une de ses amies. Dans la salle ce soir-là, raconte-t-elle, l'ambiance est "faite de rires et de bière"
Dans un sourire, Sophie explique à la cour qu'en arrivant dans la salle, elle cherche une estrade pour ne rien louper du concert. "Comme vous le voyez, je ne suis pas très grande", dit-elle #13novembre
"Mon regard a croisé celui d’une fille très jeune, on a rit ensemble parce qu’elle n’était pas très grande non plus", se souvient Sophie. #13novembre
Puis les terroristes font irruption dans le Bataclan et commencent à tirer. "J’ai été blessée très vite, la douleur était similaire à un coup de marteau qu’on m’aurait mis dans la jambe", décrit Sophie #13novembre
C'est en essayant de récupérer sa veste que Sophie mesure l'ampleur de sa blessure. "J’ai constaté que j’avais un monticule de chair sur la jambe et c’est comme ça que j’ai compris que j’avais pris une balle dans la jambe" #13novembre
Elle entend les terroristes revendiquer leur acte en évoquant la guerre en Syrie. Sophie dit qu'elle pense alors : "Est ce que moi seulement je saurais placer la Syrie ou l’Irak ?" #13novembre
Elle décrit le "sourire" des terroristes "quand ils tiraient à bout portant sur les gens". "À côté de moi, il y avait un garçon que j’ai senti mourir alors que 10 minutes avant on avait rigolé ensemble parce j’avais failli tomber de l’estrade où j'étais" #13novembre
"Plus tard, dit-elle, j’ai appris son nom. Il s’appelait Pierre Innocenti", poursuit la jeune femme. Très émue, Sophie raconte comme elle s'est protégée derrière le corps de Pierre pour échapper aux terroristes #13novembre
Malgré sa blessure par balles, Sophie parvient à sortir de la salle de concert par le passage Amelot. "Nous avons couru jusqu’à une entrée d’immeuble ou Léa m’a laissé en sécurité", puis finalement, un chauffeur Uber avec son client acceptent de les prendre en charge #13novembre
Sophie remercie ces deux hommes à la barre. Amenée à l'hôpital, Sophie découvre qu'elle a été touchée à deux endroits en réalité. Son mollet est touché et une balle s'est logée dans son bassin. #13novembre
Opérée le 14 novembre de la jambe, la jeune femme d'origine Lyonnaise reste 12 jours à l’hôpital. La balle, restée dans son bassin, n'est pas retirée. Puis elle sort de l'hôpital quelques jours avant son anniversaire. "Le plus triste de sa vie", dit Sophie #13novembre
Les semaines suivantes, pour Sophie, c'est le "flou". "Je m’en voulais d’être encore vivante, je ne comprenais pas pourquoi j’étais encore vivante". Mais sa prise en charge psychologique se passe mal, certains professionnels s'endorment en séance, une autre fond en larmes.
Une rencontre avec une psy lui "sauvera la vie" finalement et Sophie démarre un traitement par EMDR. Mais la balle restée dans son bassin provoque d'importante douleur. L'opération devient nécessaire #13novembre
"Après ça, les douleurs étaient moindres", poursuit la jeune femme qui décrit toutefois d'importantes séquelles: "J’ai 80 cm de cicatrice sur la jambe (...) quand je marche beaucoup je boite". #13novembre
La balle logée dans son bassin a fait d'autres dégâts. Sophie apprend qu'elle ne pourra pas tomber enceinte alors qu'elle en avait le projet avec son compagnon. "Autre chose qu'ils m'ont volé", dit-elle à la barre, très émue #13novembre
Mais le couple s'engage dans un parcours de FIV, "qui a marché", raconte Sophie: "J’ai pu avoir une merveilleuse petite fille (...) Ma fille c’est mon oxygène, ma bouée de sauvetage dans tous mes coups de moins bien", conclut la jeune femme à la fin de son récit #13novembre
La cour a entendu Hugo et Sandrine. On écoute Claire désormais. "Le vendredi 13 novembre 2015, j'ai 30 ans, j'étais avec Romain, mon compagnon qui témoignera après". C'est leur 1ere sortie après la naissance de leur fils #13novembre
La jeune femme, cheveux châtains au carré, parle de "l'odeur" de la poudre après les premiers tirs: "J’ai la tête tournée vers l’entrée, Romain me force à me coucher par terre, je me baisse tout en me demandant « Pourquoi quelqu'un jette des pétards ? »" #13novembre
Claire aperçoit alors l'un des terroristes : "Je vois cet homme en tee-shirt blanc, en train de tirer, les cheveux court, le visage dégagé. Je comprends que c’est pas une blague" #13novembre
Claire lit son texte, calmement : "Je me retourne face contre terre entourée des bras de Romain (...) J’entends la voix de l’homme, il a un ton accusateur mais je ne comprends pas ce qu’il dit. Je dis à Romain que je l’aime, que je ne veux pas qu’il meurt" #13novembre
"À chaque détonation j’ai tremblé (...) On sent qu’ils tirent au coup par coup, j’ai peur d’être blessée, de souffrir", poursuit Claire qui témoigne juste avant son compagnon, Romain #13novembre
Le couple parvient à sortir de la salle, avant 22h. Claire et son conjoint se réfugient dans un local au rez-de-chaussée à quelques encablures de la salle, "Il y avait 5 ou 6 blessés" #13novembre
Puis les secours arrivent, Claire et Romain parviennent à rassurer leurs proches puis sont emmenés dans la soirée au 36 quai des Orfèvres pour faire leur déposition. C'est à ce moment-là que Claire "réalise" ce qu'elle vient de vivre. #13novembre
"Ce qui reste après la sidération, c’est la peur". Etre victime du #13novembre, conclut Claire, c'est être "limitée par la peur, inquiète, anxieuse, s’imaginer toujours le pire, essayer de tout anticiper"
Un an après le #13novembre, le couple est retourné au Bataclan. Claire explique qu'elle avait besoin de voir où elle et Romain se trouvaient ce soir-là.
L'audience est suspendue et reprendra dans 15 minutes #13novembre
L'audience est reprise. Shaili, 24 ans, arrive à la barre. "À l'époque j'avais 18 ans, je venais d'avoir mon Bac avec mention", dit la jeune femme à la longue chevelure brune. #13Novembre2015
"J’avais un petit copain formidable, ma première vraie histoire d’amour, j’allais même à la salle de muscu, j’étais une personne active et impliquée dans ce que j’entreprenais, je faisais de la musique, j’allais à des concerts deux fois par semaine", raconte Shaili #13Novembre
Comme à son habitude, Shaili arrive tôt devant le Bataclan. Vers 14h. Elle échange avec Jesse, le chanteur du groupe Eagle of death Metal. Il lui offre un vinyle, vinyle qu'elle ne récupérera jamais. #13Novembre2015
En arrivant dans la salle au début du concert, Shaili se place devant la scène, au niveau des barrières. Quand les tirs commencent, la jeune femme tourne la tête vers le stand de Merchandising: "Je vois un homme, je sais pas lequel des trois, la vingtaine, en survêt" #13Novembre
Le terroriste, arme à la main a "l’air glacial, il ressemble à un robot inhumain qui n’a pas d’expression", raconte Shaili. Collée contre la barrière, elle se "recroqueville le plus possible" : "C’était pas possible de pas être à découvert" #13Novembre2015
"J’ai le souffle coupé, derrière moi ils tirent encore au coup par coup", poursuit la témoin qui décrit un "jeu d’enfant sadique". Pour elle, à ce moment-là, une certitude: "Je sais que je vais mourir ici maintenant, qu’il y a pas d’autres issues" #13Novembre
"Pour moi le 13, je suis morte", lâche Shaili. Lorsque les terroristes rechargent leurs armes une première fois, un premier mouvement de foule a lieu mais la jeune femme est "écrasée par la foule contre la barrière" #13Novembre2015
Puis Shaili se souvient d'un second mouvement. "Je saute par dessus la barrière, je me fracasse la gueule de l’autre côté, je cours, je rampe, je plonge dans les escaliers, j’arrive sur une porte de sortie". #13Novembre
Shaili se réfugie dans un café à proximité de la salle. Recroquevillée sous le bar du café, Shaili est traversée par une "crise de panique incontrôlable": "La première d’une longue liste", dit-elle. "J’essaie de reprendre mon souffle mais j’y arrive pas" #13Novembre2015
Avec rage, Shaili raconte l'après. Sa rupture avec son amoureux, sa plongée dans l'alcool, son incapacité à tisser des liens, à poursuivre son école de musique: "J'ai aucune perspective d'un avenir meilleur", estime-t-elle. "Je suis pas vivante, je respire" #13Novembre2015
À propos du procès, elle dit que pour elle, ça a été l'occasion pour la première fois depuis six ans de ne pas se sentir en trop ou "hors sujet". Elle dit aussi qu'elle a encore beaucoup de "trous" dans sa mémoire et qu'elle aimerait en récupérer des "bouts" #13Novembre2015
On passe maintenant à l'audition de Geoffroy. Crâne rasé, lunettes à fines montures, il raconte : "Ce soir-là nous étions trois, mon fils qui avait 16 ans à l'époque et mon ami Greg'". Il dit qu'il "s'en veut énormément" d'avoir emmené son fils au Bataclan #13Novembre
"On s’est placé au fond de la fosse, sur la gauche (...) Le concert se passe plutôt bien et puis comme beaucoup, on entend des bruits qui s’apparentent à des pétards. On comprend très vite que ce sont des tirs, j’attrape mon fils, je le couche au sol" #13Novembre
Lorsque l'issue de secours s'ouvre, le fils de Geoffroy parvient à sortir. Mais Geoffroy ne le sait pas. Avec son ami Greg, l'homme reste au sol, devant la scène. "On s’est rendu compte qu’on était couché sur des personnes probablement décédées". #13Novembre2015
"Il va y avoir une explosion, le Bataclan va trembler, des morceaux de chair vont nous arriver dessus. Puis aux alentours de 23h, des policiers vont nous faire sortir. On va se relever, on va voir le carnage et on va sortir", poursuit Geoffroy #13Novembre2015
En sortant, Geoffroy se rend compte qu'il a mal à l'épaule. Il a reçu une quinzaine d'éclats au niveau du bras. Son fils lui, pendant ce temps-là, ne sait toujours pas que son père est sorti vivant du Bataclan #13Novembre
"Il a erré dans le quartier, couvert de sang, avec une seule chaussure, il a demandé de l’aide à un policier qu’il l’a envoyé paître et lui a demandé de dégager. Il avait 16 ans", dit doucement le témoin #13Novembre
Son fils est récupéré par sa mère, venue le chercher. Geoffroy, lui, monte dans une ambulance vers le boulevard Beaumarchais: "Je suis emmené à l’hôpital Saint-Antoine en compagnie d’une jeune femme, blessée au dos et qui hurlait de douleur. Je ne sais pas ce qu'elle est devenue"
Il sort de l'hôpital vers 3 heures du matin. "J'avais plus de batterie sur mon téléphone, y'avait pas une voiture dans Paris cette nuit-là. Alors j’ai marché en direction du bois de Vincennes, j’ai fini par trouver un véhicule qui a bien voulu me déposer chez moi" #13Novembre
Le 16 novembre, Geoffroy retourne à l'hôpital pour un suivi de ses blessures. Il s'y rend avec son fils. Tous deux voient un psy. Pour Geoffroy, l'échange se passe bien. À son fils en revanche, on dit qu'il n'a pas besoin de "suivi psy". Depuis, l'adolescent refuse de consulter
Lui, a bénéficié d'un suivi pendant 10 mois. "Ça m'a fait beaucoup de bien". "Je pense avoir repris une vie, on va dire presque normale, assez rapidement : Les bars, les restaurants, les concerts. Mais avec toujours cette hyper vigilance", poursuit le témoin #13Novembre
Comme beaucoup de survivants, Geoffroy explique avoir "beaucoup de sautes d'humeur" : "Ça c’est ma compagne qui le subit depuis ce #13Novembre. J’ai beaucoup de problèmes de sommeil, une consommation parfois excessive d’alcool et de tabac".
Mais entre temps, Geoffroy a "eu la chance" de devenir papa pour la seconde fois: "Et ça, c’est la vie". Il termine son témoignage en remerciant "ses deux fils", "sa compagne", "son ami Greg", sa famille, ses collègues et ses amis #13Novembre2015
Son ami Gregory vient de témoigner à son tour. À la fin de son audition, Gregory serre son ami Geoffroy dans ses bras #13Novembre2015
En ce moment à la barre, c'est Guillaume qui témoigne. Il est celui qui a été mis en joue par Samy Amimour, juste avant que les policiers de la Bac interviennent et lui sauve la vie. Son témoignage est très fort, il est d'un calme olympien. #13Novembre2015
"Je témoigne aujourd’hui pour éclairer quelques zones d’ombre à propos de l’intervention des policiers" de la Bac au Bataclan, explique en préambule Guillaume, jeune homme aux traits fins et aux épais cheveux noirs #13Novembre2015
"Je suis celui que le terroriste tenait en joue sur la scène et j’ai été sauvé in extremis par ces deux hommes, sans eux, je ne serai probablement pas ici", lâche-t-il tout doucement au début de sa déposition. #13Novembre2015
Lorsque l'attaque démarre, Guillaume a pour premier réflexe de se réfugier "sous un amas de chaises et de cartons stockés dans un coin de la salle", pas loin de la scène. "J’avais pour but d’aller vers une sortie de secours située selon moi derrière la scène" #13Novembre2015
Guillaume poursuit : "J’entends les deux terroristes placés sur le balcon, ils ont mentionné François Hollande, je ne saurais pas décrire précisément ce qui a été dit" #13Novembre2015
Le jeune homme décide de "profiter de cette situation pour prendre la fuite". Survient cette scène surréaliste: "Sauf que j’entend des bruits de pas sur un escalier en bois. Je vois alors le 3e terroriste, qui se révélera être Samy Amimour". #13Novembre2015
Guillaume croise alors le regard du terroriste. Un regard "chargé". Il dit qu'avec ce regard, Guillaume comprend qu'Amimour "ne le tuera pas", ou du moins "pas maintenant" #13Novembre2015
Le terroriste, raconte-t-il, a "une démarche assez nonchalante et sa manière de tenir l’arme m’a particulièrement marqué", se souvient Guillaume: "Il tient son arme par la crosse et semble la balancer comme s’il tenait un jouet" #13Novembre2015
Toujours extrêmement calme, Guillaume poursuit: "On s’attendait à une posture un peu plus professionnelle". Après ce regard, le terroriste s'adresse et lui et lui dit : "Toi tu es avec nous, lève toi, lève toi". #13Novembre2015
Lors de sa déposition pendant l'enquête, Guillaume dira qu'il a presque cru à une blague. À la barre, il raconte : "Je reste sur place une petite seconde. Il commence à s’exciter, à devenir plus strict en me disant : lève toi sinon je te tire une balle dans la tête!" #13Novembre
Jusqu'ici Guillaume s'était protégé de la vision de la fosse. Sommé de monter sur scène par le terroriste, le jeune homme âgé d'une vingtaine d'années vois alors "l’étendue des dégâts". Mains en l'air, il attend sur scène à côté d'Amimour #13Novembre2015
La mission confiée par le djihadiste à Guillaume est très floue. "Il me demande d’aller relever une vieille personne accroupie dans la fosse et qui regardait dans notre direction. Il me dit « Aide ce fils de pute à se relever et on va voir s’il est mort !»" #13Novembre2015
"Ce moment là était assez confus, il semblait lui même improviser sur la façon dont j’allais être utilisé", analyse le jeune homme à la barre. Dans les même temps, il est alpagué par les deux terroristes postés au balcon. Guillaume répond : "Je suis avec vous!" #13Novembre
Posté sur la scène, Guillaume aperçoit alors "deux ombres au fond de la salle" : "J’ai assez vite compris qu’il s’agissait de policiers mais je ne pourrais pas vous expliquer pourquoi (...) et j’ai vu que leurs tirs étaient orientés vers le terroriste qui me tenait en joue"
Les policiers de la BAC visent Amimour. Guillaume en profite pour "sauter" de la scène et "sortir de la salle": "Au moment où je sors, je ressens une grande explosion et je ressens le souffle sur les jambes. J’ai appris plus tard qu’il s’agissait du gilet explosif" #13Novembre
Guillaume est aujourd'hui en reconversion professionnelle. Il n'a bénéficié d'aucun suivi psychologique. En revanche, il a pu revoir le commissaire de la Bac, une rencontre "fondamentale" pour lui, dit-il #13Novembre
"Ça m’a beaucoup aidé, il a été un sauveur pendant l’attentat mais après aussi", estime Guillaume qui dit à la barre sa "plus haute considération pour les forces de l’ordre". #13Novembre2015
C'est la fin de ce live-tweet. Merci encore de l'avoir suivi et merci pour vos petits mots ! Le compte-rendu est à retrouver dans la soirée sur le site de @20Minutes #13novembre

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