Bonjour à tous. L'audience ne pas tarder à reprendre au procès des attentats du #13Novembre2015. L'audition des parties civiles se poursuit, avec une quinzaine de personnes attendues à la barre, dont plusieurs anglophones.
L'audience a repris #13novembre2015 Mélissa et Sylvie, la nièce et la soeur de Frédéric, tué au Bataclan, s'avancent ensemble à la barre.
Mélissa : "Frédéric, mon petit frère, a été assassiné le 13 novembre dans cette salle du Bataclan. Nous ne connaissons pas ces derniers instants de vie, nous savons qu’il a été retrouvé en zone F, qu’il a été tué par un fragment de balle d’1 cm." #13novembre2015
Melissa : "Il est mort rapidement d’hémorragie selon le rapport de l’IML. Peut être l'un de vous présent à ses côtés pourra nous apporter une réponse sur ses derniers instants". La photo de Frédéric est projetée, ainsi que le plan de la salle d'audience #13novembre2015
Sylvie, la soeur de Frédéric surnommé "titi", était en Inde quand elle a appris sa mort. Elle hurle dans le temple qu'elle est en train de visiter, rompant le silence #13novembre2015
Le 18 novembre, Sylvie se rend à l’IML : "Le voir sans vie, là derrière cette vitre, sans pouvoir le toucher, puis attendre le permis d’inhumation, ramener ses vêtements dont son tee-shirt irlandais, son petit pot de gel pour lui faire sa houpette." #13novembre2015
Mélissa : "L’enterrement de “titi” aura lieu le lendemain de celui de Stéphane", son ami d'enfance mort de ses blessures au Bataclan. #13novembre2015
Mélissa précise que la compagne de Frédéric, qui était également au Bataclan, a fait un malaise le jour de l’enterrement dû à une double embolie pulmonaire, les pompiers lui ont fait un massage cardiaque que le parvis de l’église. #13Novembre2015
Dans ce témoignage à deux voix, Mélissa et Sylvie lancent un message aux rescapés : "Beaucoup culpabilisent d’être vivants mais c’est par votre témoignage qu’on réalisera l’horreur des actes perpétrés." #13novembre2015
Mélissa : "Demain ça fera un an que Samuel Paty a été lâchement assassiné, encore un symbole. Conflans-Sainte-Honorine, j’y suis née c’est chez moi, le lendemain nous y somme allés pour rendre hommage à ce pauvre homme." 13novembre2015
Florence, la mère de Caroline Prenat, assassinée au Bataclan, s'avance à la barre avec son fils, Cédric. Une photo de sa fille enfant, souriante, enveloppée dans une serviette de plage, est diffusée sur l’écran de la salle d’audience. #13novembre2015
Alors que d'autres photos de sa filles adulte défilent sur l'écran, Florence commence par remercier "tous ceux qui se sont occupés de Caroline". "Maud dans les bras de laquelle elle est décédée, Gilles le commissaire de la BAC qui l’a sortie du Bataclan" #13novemre2015
Florence remercie aussi "Marc de la BRI, qui m’a annoncé la mort de Caroline le samedi vers 15h très doucement, très humainement, qui a un peu adouci l’horreur, toutes les personnes qui se sont occupés de moi à l’IML" #13Novembre2015
Florence:"Merci à toutes les personnes à la préfecture à la restitution de ses affaires, ils ont tous été doux, d’une grande humanité, ils nous ont tous un peu porté et c’était bien" #13novembre2015
Florence :"Je suis là pour toi aujourd'hui ma puce et ce depuis le 8 septembre et l’ouverture de ce procès. Celui qui t’a tuée ne sera pas jugé car il est décédé de son propre chef. Mais comme toi qui ne nous a jamais quitté depuis le #13novembre, lui aussi est dans ce tribunal"
Florence, qui se dit "profondément chrétienne", "n’arrive pas à comprendre le pourquoi de votre action". "Dans mon coeur et mes pensées il y a aussi Elo, une amie de ma Caroline, tuée dans la fosse, et Maud, qu’elle ne connaissait pas mais avec qui elle est morte enlacée"
Florence énumère les petits noms qu'elle donnait à sa fille: "Caroline, minette, ma puce, ma Caro, ma mine, petite mangouste, petite chouette, rayon de soleil, beaux yeux, petit chat". #13novembre2015
Caroline Prénat était graphiste. "On fait tous l’éloge des disparus mais s’agissant de Caroline, c'est impossible de faire autrement", dit sa mère. "C'est un modèle micro puce fine timide calme et sensible." #13novembre2015
Florence : "Je suis tellement désolée de ne pas être là", lui dit-elle en pleurs. "Maintenant je dois vivre avec cette peine d’avoir laissé derrière moi la plus merveilleuse des reines." #13novembre2015
Florence parle des circonstances de la mort de sa fille : "Tu as reçu une balle dans le genou et le haut de ta cuisse, tu as longé le bar, tu as dit à la fille qui était avec toi il faut sortir, vous vous êtes cachées devant la porte battante." #13novembre2015
Florence :"D’après ce que je sais, l'homme le plus grand s’est retourné, une balle dans le coeur pour la personne avec qui tu étais, et une balle dans le crâne pour toi.
Tu as eu peur, tu as souffert, tu es morte violentée, tu as ressenti de la terreur je le sais." #13novembre
Florence : "Je n’ai pas pu te câliner te prendre dans tes bras, je n’ai pas pu m’occuper de toi pour ta dernière toilette. Moi je suis une maman désenfantée, on a tué la chair de ma chair au pif, sans savoir, sans âme sans humanité juste par jalousie." #13novembre2015
Florence : "Ceux qui ont tué étaient du même âge que toi, ils ne savent pas ce que c’est que de perdre un enfant, je suis une douleur sur pied." #13novembre2015
"Pendant 8 longs mois, j’ai attendu le rapport de police et enfin j’ai vu des photos de toi là-bas au Bataclan. Vous étiez toi et cette femme que tu ne connaissais pas, enlacées. C'était une découverte, tu n’as pas souffert seule, tu étais accompagnée." #13novembre2015
Florence parle toujours à sa fille, dont une photo est toujours encore à l'écran: "je te remercie de ta présence dans ma vie, de t’avoir rencontré, je t’aime." #13novembre2015
Florence remercie son fils, "qui a appris en même temps que moi ta mort, nous sommes tombés ensemble et nous ne sommes plus quitté pendant 10 jours, tu m’as aidée, écoutée, consolée." #13novembre2015
Florence a eu un cancer dans les six mois qui ont suivi la mort de sa fille, fait six mois de chimio. Elle évoque la naissance de son petit-fils, il y a 15 mois, "un trésor" qui a ramené un peu de lumière dans sa vie. #13novembre2015
Sylvie, la mère d’Elodie Breuil, l'amie de Caroline Prénat, est à son tour à la barre. Elle précise d'emblée que sa fille de 23 ans est "morte dans la fosse d’une balle dans la tête". #13novembre2015
Sylvie raconte l'angoisse de l'attente, son mari et son fils qui font les hôpitaux puis la nouvelle qui tombe. Ils sont revenus à la maison et ils m'ont dit 'Elodie est décédée'. Je me suis assise quelque part pour ne pas tomber par terre." #13novembre2015
Sylvie va la voir à l'IML : "Elodie avait la joie sur son visage, elle n’a rien vu, elle devait danser, rire, elle n'a rien senti, rien vu." #13novembre2015
Sylvie décrit Elodie comme "une jeune femme blonde aux magnifiques yeux bleus. Tout le monde l’aimait, elle état très gentille, très bienveillante, elle voulait que les gens soient heureux autour d’elle, c’était un grand coeur, c’était notre rayon de soleil" #13Novembre2015
Sylvie : "J’ai tjrs Elodie en moi et sa force avec moi. Je sais quelle est quelque part en haut et on est ensemble". Elle parle elle aussi du bonheur d’avoir un petit-fils de 18 mois. C’est le miracle de la vie, tout cela m’aide à vivre." #13Novembre2015
Sylvie s'interroge : "Comment on peut ne pas respecter la vie ? En tant que maman, on donne la vie, il faut la respecter. A quel moment, il y a la bascule, comment un jeune homme fait devient un terroriste? C’est qqchose d’anormal, j’aimerais comprendre" #13novembre2015
Sylvie : "Je me mets à la place des parents de ces gens là. Je me dis qu’ils doivent aussi être malheureux de ne pas comprendre pourquoi leur enfant en est arrivé là." #13novembre2015
C'est au tour de Nicolas de témoigner. Ce rescapé était au #Bataclan avec son amie. Ils avaient acheté des places devant la salle à la dernière minute. Nicolas tient à rassurer la dame qui leur a revendu les billets, ils s'en sont sortis. #13novembre2015
Après les premières tirs. Nicolas a entendu "cours" ! Avec son amie, "on s'est couchés, l'idée étant de se protéger. Ce qui est horrible c'est qu'on trouve rien pour se protéger d'autre que d'autres personnes". Il raconte les "pluies de balles" des terroristes. #13novembre2015
Puis Nicolas entend l'explosion du premier terroriste sur la scène, "les lambeaux humains" qui retombent. "On était prostrés, très immobiles". A l'arrivée de la BRI, ils finissent par être évacués, miraculés. #13novembre2015
Nicolas:"j’ai repris le plus vite possible ma vie normale, je n’ai pas cherché d’aide plus que ça Puis je me suis rendu compte que j'avais plus de séquelles que je ne pensais. Dans des situations difficiles, j’ai tendance à chercher des issues de secours rapidement" #13novembre
Nicolas, "plutôt quelqu’un de confiant face aux aléas de la vie", trouve qd même qu'il arrive à surmonter ces évènement de façon pas trop négative. "J’étais avec mon amie, tout les deux on a été indemnes" #13novembre2015
Sébastien, qui était au Bataclan avec son ami Chris et l'amie de ce dernier, Sophie, est à la barre. Elle s'en est sortie mais pas Chris. Sébastien raconte qu'ils se sont perdus de vue au moment des premiers tirs. #13Novembre2015
"On passe devant le merch et on remonte la coursive on tombe tous ensemble les uns sur les autres. Je suis allongé côté droit, le mur dans mon dos, la vue sur la fosse, un horizon de corps." #13novembre2015
Sébastien: "Je suis surpris de ne pas être encore touché, je me dis qu’on peut maîtriser le tireur mais au son je comprends qu’ils sont trois. Le temps se tord, les rafales s’enchaînent." #13novembre2015
Sébastien : "Quand ils s’arrêtent c’est pour entendre les gémissements, les pleurs et le son métallique des armes qu’on recharge, la poudre ça sent fort, le sang ça sent fort, la personne collée à moi ne bouge pas, je ne l’entends pas respirer." #13novembre2015
Sébastien:"je vais mourir, maintenant ce soir allongé dans une salle de concert, j’avais envie de vivre plein de choses, d’avoir un enfant. Mon tel est dans ma poche, j’ai envie d’appeler ma femme, de lui dire que je l’aime, d’être forte, mais je vais me faire repérer."
Sébastien:"je me dis c’est peut être mieux si je me retourne, une balle dan le dos c’est moins douloureux, mais je vais me faire repérer. Ils crient pour nous apprendre que c’est la faute à Hollande." #13novembre2015
Sébastien voit "le terroriste aller ans la fosse abattre froidement ceux qui sont à ses pieds. Je ne veux plus le voir alors je ferme les yeux, j’ai l’impression que les tirs s'éloignent, j’ouvre les yeux, j’en vois deux au balcon." #13novembre
Sébastien:"Là je fais un pari. S’il y en a un qui est au-dessus de moi je suis foutu, il faut que je me lève, tant qu'à prendre une balle autant que je sois debout." #13Novembre2015
Sébastien: "Je me lève, j’ai plus de son, plus de vision, comme les oeillères d’un cheval. Je veux aller vite mais c’est un enchevêtrement de corps, j'enjambe les gens en essayant de ne pas leur marcher de dessus - il pleure -, pour ne pas leur faire de mal." #13novembre2015
Sébastien : "Je leur demande pardon. Je me casse la gueule au niveau du merch, je me relève une deuxième fois, je tombe sur mon manteau, le ramasse et dans ma tête, je me dis 'on s'en bat les couilles tu perds du temps'." #13novembre2015
Sébastien: "Je vois un mec en noir avec un fusil, je me dit c’est foutu, en fait c’était un flic. Le son revient, je sors et tourne à droite devant le Bataclan café" Il envoie un sms à son ami Chris, pas de réponse #13novembre2015
Le pied cassé, Sébastien va trouver refuge dans un appartement au 2e étage. "On était une une quarantaine, des petites filles passaient pour nous offrir des chocolats. J’en profite pour remercier cette famille qui nous accueilli et qui a eu l’onde de choc après." #13novembre2015
Le lendemain, Sébastien apprendra la mort de Chris, Christophe Lellouche, 33 ans, le lendemain par sa soeur. "Je n'ai pas de mots pour dire ce que j'ai ressenti.
Les parents de Chris eux aussi sont morts ce jour là, c’était leur seul enfant, leur enfant chéri." #13novembre2015
Sébastien parle de l'après. "Il a pris 25 kilos, je mange beaucoup, même la nuit assis par terre devant le frigo." Il parle des angoisses de mort imminente, "jusqu’aller à une vingtaine de fois à l’hôpital. ça va de la douleur de la poitrine à une douleur au bout des doigts."
Sébastien a fini par quitter son boulot en 2018. "Travailler pour une radio musicale près du Bataclan, c’était trop pour moi. Depuis, je suis expert en évitement. Mon psy m’a dit que je pouvais me recycler en expert en analyse de risques", ironise-t-il. #13novembre2015
Sébastien a "souvent honte d’être toujours englué dans tout ça. J’ai honte de ne pas bouffer la vie, de ne pas l’embrasser toute entière. Mais je vais mieux quand même." #13novembre2015
Sébastien : "En ce qui concerne les accusés dans le box, je n'ai pas de haine, la justice doit faire son travail et vous avez la chance de la subir dans une démocratie.
Je me souviens de Chris mais pas de vous." #13novembre2015
Après Sébastien, une jeune femme qui ne veut dévoiler ni son prénom ni son nom. Elle aussi est une rescapée du Bataclan avec son conjoint. Comme une autre partie civile cette semaine, elle précise qu'elle porte le même pantalon que ce soir là. #13ovembre2015
Blessée, elle a perdu de vue son conjoint pendant la tuerie mais a trouvé du soutien auprès de deux personnes, qu'elle nomme "B" et "C". #13novembre2015
Elle a retrouvé "son homme" en parvenant à sortir de la salle. "Lorsque je suis retournée au Bataclan (pour les premières commémorations), j’ai dit au revoir à celle que j’étais, j’ai dit au revoir à cette partie de moi qui est restée collée contre le parquet de la fosse."
"Avec mon conjoint, nous sommes plus soudés que jamais." Ils ont eu une fille en 2018. "Elle va grandir auprès de parents qui ne voient plus les choses de la même manière, cette enfant vit avec une partie de nos traumatismes, avec une histoire qui est aussi la sienne."
"Ce témoignage je le lui dois à elle aussi", conclut-elle. L'audience est suspendue quelques minutes. #13novembre2015
L'audience a repris, avec le témoignage de David et Katie, un couple de Britanniques qui était au Bataclan ce soir là. Ils sont accompagnés d'une interprète. Je lève le pied sur le LT en raison d'un article à écrire. #13novembre2015
Petit incident dans la salle d'audience au début du nouveau témoignage d'un Britannique. "Wait a minute", dit le président. "Qu'est-ce qui se passe dans le box?" L'accusé Mohamed Amri se lève en disant quelqu'un "le fixe" depuis les bancs de la salle d'audience #13novembre2015
"Eh bien vous regardez ailleurs", lui répond le président. "Je regarde où je veux", lui répond Mohamed Amri en le fixant. "Comment ? Vous me parlez sur un autre ton monsieur", répond Jean-Louis Périès. "J'ai pas de ton", s'adoucit l'accusé. #13novembre2015
La personne qui interpellait l'accusé depuis les bancs des parties civiles est escortée à l'extérieur, à la demande du président. #13novembre2015
Selon les confrères dans la salle (je suis dans la salle de presse), cette personne est le compagnon d'une jeune femme tuée à La Belle Equipe. "Je regarde qui je veux ! Espèce de guignol, narvalo !" a-t-il lancé à Mohamed Amri. Il est sorti calmement de la salle #13novembre
Nouvel incident à l'audience. Alors qu'une nouvelle partie civile anglaise commence à déposer à la barre, l'accusé Mohamed Abrini s'agite dans le box. "Qu'est-ce qu'il se passe?", s'agace le président. L'accusé hurle dans le micro en désignant les hommes en uniforme derrière lui
"Avec les gendarmes, y'avait pas de problème, avec cette équipe c'est tous les jours des problèmes !”, éructe Mohamed Abrini. Mohamed Bakkali se lève à son tour : "Il y a beaucoup de contraintes, eux ils veulent nous écraser", lance-t-il en montrant derrière lui.
Mohamed Bakkali : "Nous on doit encaisser tout ce qui est en train de se dire. C'est sept fouilles par jour, on nous dit chut". "Que vous parliez entre vous pendant l’audition des parties civiles, c’est pas normal", réagit le président. #13Novembre2015
"Si y’a bien une chose qu’on écoute et qu’on respecte, c’est bien les parties civiles", rétorque Mohamed Bakkali. "Moui je vous ai vu parler entre vous", répond Jean-Louis Périès. Le ton monte. #13Novembre2015
Mohamed Abrini se lève de nouveau et crie : "Tous les jours je parle avec mon pote [Salah Abdeslam], ça va, ça fait six ans que je l’ai pas vu". "Normalement, vous avez interdiction de communiquer entre vous", rappelle le président très agacé #13novembre
"Que vous communiquiez un peu entre vous pendant les suspensions mais pendant l’audience non !", poursuit Jean-Louis Périès. "C’est juste mon ami d’enfance ça fait six ans qu’on s’est pas vus !", insiste Mohamed Abrini, qui se plaint à nouveau des escortes #13novembre
"J’ai pas l’impression que vous soyez mal traités je regarde ce qui se passe dans le box tout le temps", reprend le président. Salah Abdeslam, qui n'avait rien dit, se lève à son tour alors que la partie civile avait repris son témoignage #13novembre2015
On l'entend vociférer quelque chose mais son micro est coupé. "C’est pas vous qui décidez ce qui se passe ! Vous vous asseyez, et puis c’est tout", tance le président. Salah Abdeslam refuse et lance un "ne me parlez pas comme ça" #13novembre2015
"Vous voulez aussi un outrage à magistrat ?", s'étrangle Jean-Louis Périès. "Stop on se calme, c’est vendredi, on va peut être éviter tout incident", poursuit-il, tentant de ramener le calme. #13novembre2015
Jean-Louis Périès : "Je m’adresse au box : c’est moi qui décide de ce qui se passe dans le box, si vous voulez parler pendant l'audience, je vais vous séparer." On entend des propos indistincts de Salah Abdeslam. "Non mais vous ne me parlez pas comme ça", fulmine le président
Les accusés étaient restés silencieux pour la plupart depuis le début de l'audition des parties civiles. C'est le premier incident qui éclate depuis trois semaines #13novembre2015
L’audience est reprise. Le président commence par "un petit rappel. C’est au président qu’il appartient de régler ce qui se passe à l’intérieur du box. Il y a interdiction de communiquer entre vous, on va veiller à ce que cela soit davantage respecté." #13novembre
Le président : "Deuxième point : les contraintes qui sont imposées, sont normales, aussi bien au niveau des fouilles que des rappels à l’ordre." #13Novembre2015
"Troisième rappel, poursuit Jean-Louis Périès. Je pense avoir fait preuve de considération à l’égard des accusés, j'aimerais qu’il en soit de même de la part des accusés vis à vis de la cour. A bon entendeur, comme dirait l'autre." #13Novembre2015
Mohamed Abrini se lève. "Non non ça demande pas d'autre commentaire", balaie le président. L'avocat de Mohamed Bakkali, Abraham Johnson, intervient : "le respect est maintenu et le sera de part et d'autre". L'incident est clos. #13novembre2015
Après un nouveau témoignage, l'accusé Mohamed Amri se relève. Il s'adresse au président : "Avec tout le respect que je vous dois, tout à l’heure ma façon de vous parler vous a heurté je voulais m’excuser auprès de vous et de la cour" #13novembre2015
Mohamed Amri : "Cette personne là, ça faisait trois jours qu’elle me fixait, je me suis senti menacé dans une cour de justice." "Oui, je suis au courant de l’incident, vous voyez j'ai fait sortir cette personne", évacue le président. L'accusé se rassoit. #13novembre2015
Les parties civiles anglophones sont décidément régulièrement interrompues dans leur témoignage cet après-midi. #13novembre2015
Petite précision : ce sont bien toujours des gendarmes qui encadrent les accusés dans le box, c’est juste que l’équipe a changé. Mohamed Abrini avait l’air de sous-entendre qu’ils avaient été remplacés par des policiers #13Novembre2015
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Bonjour à tous, j'arrive au procès des attentats du #13novembre, qui s'est ouvert depuis un peu plus d'une heure maintenant. Les auditions des parties civiles du #Bataclan se poursuivent
En ce moment à la barre, un témoignage à deux voix avec Fehmi Cem et son interprète en langue turque. Petit moment de légèreté et de sourires dans la salle quand ce dernier a du mal à prononcer le nom du groupe Eagles of Death Metal #13novembre
Fehmi Cem, 29 ans, était étudiant en biologie moléculaire et génétique et venait à Paris pour la première fois pour assister à trois concerts. Lui aussi entend ce qu'il croit lui aussi être des "pétards". "Mais j'ai vu que la personne derrière moi a été touchée." #13novembre
Bonjour à tous. L'audience ne va pas tarder à reprendre au procès du #13novembre2015 avec la suite des auditions des parties civiles du #Bataclan 16 témoignages sont prévus aujourd'hui
L'audience a repris. Le président précise que 70 personnes volontaires pour témoigner n'ont pas encore de date sur le planning pour le faire. "Il n'y a pas de possibilité de fixer leur date de passage, soyez patients", demande-t-il aux avocats des parties civiles. #13novembre
Cédric, 43 ans, tee-shirt noir et bras tatoués, 43 ans, était au concert avec sa compagne. Ce chauffeur-livreur commence à parler très vite et s'arrête. "Désolé, j’ai un peu le vertige." "Vous souhaitez vous asseoir", demande le président. Il reste debout. #13novembre#Bataclan
Cédric:"Je vois des éclairs, j'avais entendu un crack, j’ai cru que c’était un jack de guitare qui s’était décroché, ça va très très vite, et on part sur la coursive gauche. La foule tombe, je me suis pris tout le monde, ma jambe droite était écrasée" #13Novembre#Bataclan
Sa femme parvient à se lever et courir vers un escalier mais lui non. Cédric décrit des scènes très violentes : "Il se sont mis à tirer sur les gens au sol. J'ai entendu des gens s’étouffer dans leur sang, je les ai vu droit dans les yeux qui me regardaient" #13novembre
Bonjour à tous. L'audience ne va pas tarder à reprendre aujourd'hui au procès du #13Novembre2015 avec le début de l'audition des parties civiles du Bataclan. La cour va entendre leur témoignage pendant quatre semaines.
Jean-Charles est le premier à s'avancer à la barre. "Ce soir là j‘étais sur le trottoir du Bataclan, je venais d'arriver au café qui s’appelait l'Apérock Café". Avec le patron du bar, ils fument une cigarette. C’est là qu’ils sont arrivés" #13novembre#Bataclan
Bonjour à tous. L'audience ne va pas tarder à reprendre au procès du #13novembre2015. La cour d'assises spéciale de Paris entame la deuxième semaine d'audition des parties civiles. C'est la dernière journée consacrée aux terrasses, avant le Bataclan demain
Bonjour à tous. L'audience ne va pas tarder à reprendre au procès du #13novembre2015 Aujourd'hui, la cour d'assises spéciale continue d'entendre les victimes des attentats des terrasses. 17 auditions de parties civiles sont prévues. LT à suivre pour @franceinfoplus
L'audience est reprise #13Novembre2015 Les bancs des parties civiles sont fournis. Beaucoup de fils rouges autour du cou
Alice s'avance à la barre. Elle était au Petit Cambodge avec son frère (qui va témoigner après) et trois amis #13novembre20m15