Bonjour à tous. L'audience ne va pas tarder à reprendre aujourd'hui au procès du #13Novembre2015 avec le début de l'audition des parties civiles du Bataclan. La cour va entendre leur témoignage pendant quatre semaines.
L'audience a repris. Seize auditions de parties civiles sont prévues aujourd'hui. Parmi elles, Edith et Bruno, qui s'étaient confiés à @franceinfoplus dans cet article francetvinfo.fr/faits-divers/t… #13Novembre2015
Jean-Charles est le premier à s'avancer à la barre. "Ce soir là j‘étais sur le trottoir du Bataclan, je venais d'arriver au café qui s’appelait l'Apérock Café". Avec le patron du bar, ils fument une cigarette. C’est là qu’ils sont arrivés" #13novembre #Bataclan
"Mon ami a eu le réflexe de faire rentrer les clients de son établissement et de fermer le rideau. Moi j’ai eu le réflexe de remonter vers le Bataclan, ils étaient face à nous, j’ai vu qu’ils étaient quatre et j’insiste sur le chiffre quatre." #13novembre #Bataclan
"Je me suis retrouvé entre le bus du groupe et la remorque.Quand ils sont rentrés dans le hall j’ai voulu rentrer avec eux car je suis stupide, je suis Ardéchois, on a toujours un couteau sur soi pour bricoler manger du saucisson, ce soir là je l’avais pas." #13novembre #Bataclan
Finalement Jean-Charles est récupéré par des amis de l'Apérock café. Il n'a pas été blessé ce soir-là. Le président lui demande s'il est sûr d'avoir vu quatre terroristes (seul trois ont été identifiés au #Bataclan). Il maintient #13novembre
Irmine s'avance à son tour. Cette femme élégante de 55 ans était positionnée dans l'entrée du #Bataclan avec un ami, Fabian. "Quand l’attaque s’est produite, il était derrière moi, avec son imper blanc. c’est la raison pour laquelle je suis là aussi." #13novembre
Irmine:"Je me retrouve au sol face à terre dans le noir, j’ai l’impression qu’il y a un mouvement, j’entends un homme d’une voix assez aigue, voire juvénile crier 'la France n’a rien à faire en Syrie, faut qu’elle parte, le premier qui bouge je le tue" #Bataclan #13novembre
Irmine : "On était au sol, je suis dans un gouffre, un trou noir, j’entends des bruits de pétards, je me dis 'tiens c’est étrange, bizarre de faire une surprise à ce moment là et après je réalise." #Bataclan #13novembre
Irmine:"je me demande où est mon ami, j’avais vu une femme enceinte pas loin de moins, je me demande ce qu’elle est devenue, je sens un bras sous moi, j’essaie de le toucher, pour avoir une réaction, savoir ce qu’il en est. Pas de réponse." #Bataclan #13novembre
Irmine:"Et puis il y a un homme qui prend la parole, qui crie, au milieu de cet espace étrange hors du temps, 'sortez vite ils sont en train de recharger leurs armes" #Bataclan #13novembre
Irmine : "Je suis prostrée je réagis pas, je suis terrorisée. Je me lève, je regarde a côté et je vois l’imperméable, les chaussures de Fabian." Son ami a été tué. #Bataclan #13Novembre
Irmine: "J'essaie de le prendre par les jambes, le tirer, j’arrive pas, j’essaie une deuxième fois, ça va pas non plus (elle pleure). C’est horrible j’ai envie de rester là et je pense à mes enfants, mon mari je me dis 'ils ont besoin de moi', je cours et je sors." #13Novembre
Irmine est prise en charge par des jeunes dans un immeuble puis par les pompiers. "J’ai eu beaucoup de chance, les balles m’ont frôlé la poitrine, j’ai eu des points de suture." #13novembre #Bataclan
Irmine : "Il y a des cicatrices de peau et de coeur et d’âme" #13novembre #Bataclan
Jean-Marc, 40 ans, lui succède à la barre. "Je suis venu au #Bataclan avec cinq amis, nous sommes rentrés dans la salle vers 20h30.Nous étions à peu près une quinzaine à se connaître dans la salle. Moi et ma compagne de l’époque, on décide d’aller fumer une cigarette" #13novembre
Jean-Marc "tombe nez à nez avec les trois assaillants. J’ai aperçu des flammes sortir de leurs armes et ils tiraient des rafales en direction de tout le public. Tous les gens se sont mis à hurler, tombant parce qu’elles étaient touchées ou sous l'effet du mouvement" #13novembre
Jean-Marc :"je suis retourné vers la fosse, prostré, pendant plusieurs longues minutes la fusillade a continué, j’essayais de lever la tête pour apercevoir mes amis, en vain, j’ai entendu dire qu’une porte était ouverte sur la gauche de la salle" #13novembre
Jean-Marc: "J’ai relevé la tête, j’ai pu apercevoir ma compagne s‘élancer vers cette sortie. Les coups de feu ont continué, je me suis recouché contre le sol, ça a duré plusieurs minutes encore, les tirs se sont espacés, je n’avais que le son pas l’image" #13novembre #Bataclan
Jean-Marc:"Face contre terre, je me couvrais le visage, j’ai vu néanmoins un des assaillants se rapprocher de moi, j’ai vu son pied, j’ai senti des douilles tomber sur ma tête. Ils ont continué leurs tirs individuels avec cette phrase 'vous remercierez votre président Hollande'"
Jean-Marc : "Le téléphone d'une personne à côté de moi a sonné, elle a été prise pour cible. Le mien vibrait, ça résonnait contre le parquet, j’essayais d’adapter ma position pour éviter de me faire repérer j’ai continué à faire le mort jusqu’à la fin de l’attaque." #13novembre
Jean-Marc :" Je n’ai plus relevé la tête jusqu’au moment de l'explosion (de l'un des terroristes). Je me suis recouché rapidement car il y avait tjrs des tirs, je ne savais pas si c'était des échanges avec les forces de l’ordre ou pas" #13Novembre #Bataclan
Jean-Marc est très éprouvé dans son témoignage, il murmure presque. "J‘ai entendu que les deux autres assaillants montaient à l’étage. J’avais l’impression d’être à découvert, d’être à la merci des tireurs, je suis sorti peut après 23h." #13novemre #Bataclan
Jean-Marc: "Ayant constaté l’ampleur du massacre, un policier a dû me hurler dessus pour me forcer à sortir tellement j’étais stupéfait. Je me suis retrouvé dans un bar rue Oberkampf." #Bataclan #13novembre
jean-Marc : "Je me souviens d’une jeune femme en pleurs qui ne savait pas comment annoncer à sa famille que son conjoint y était resté. Nous, nous étions tous saufs. Un de nos amis a été touché sur le flanc droit mais il s’est remis de ses blessures" #13novembre #Bataclan
Jean-Marc: "J’ai passé la nuit à chercher des réponses, pourquoi nous étions tous mes amis et moi vivants, par chance. Je suis un miraculé, j’ai pu passer à travers les balles. La question que j’ai encore c’est 'pourquoi, pourquoi on a été pris pour cibles'" #13novembre #Bataclan
Jean-Marc est en "colère contre les assaillants et son propre pays", "dont on peut pas s’empêcher de penser que les actes ont eu des conséquences". Il se sent "coupable d’être encore en vie et de ne pas l’apprécier à sa juste valeur" #13novembre #Bataclan
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