Bonjour à tous,

Au procès des attentats du #13Novembre 2015, l'audience va bientôt reprendre pour son 35e jour.

Le compte-rendu de l'audience d'hier par @sophparm est à retrouver ici > franceinter.fr/justice/proces…
Au programme aujourd'hui : les témoignages des présidents d'association @lifeforparis et @13onze15 notamment.

LT à suivre ici.
Retrouvez @sophparm l'antenne de @franceinter
Et toujours les dessins de @ValPSQR
@lifeforparis @13onze15 @sophparm Avec @sophparm nous avions dressé les portraits des présidents qui s'apprêtent à témoigner.

Pour @13onze15 , Philippe Duperron > franceinter.fr/justice/philip…

Pour @lifeforparis Arthur Dénouveaux > franceinter.fr/justice/proces…
Arthur Dénouveaux est le premier à témoigner. Il demande à diffuser une vidéo "du début du concert".

Vidéo disponible ici >
Arthur : "il y avait 3 raisons pour lesquelles je voulais projeter cette vidéo : elle répond à la question pourquoi plus d'une millier de personnes voulaient aller au Bataclan ce jour-là, à la question de savoir ce que voient les terroristes quand ils arrivent dans cette salle.
Arthur : "et enfin, pour qu'après 5 semaines d'auditions, vous vous représentiez ce qu'était le Bataclan ce soir-là".
"Je suis arrivé au concert un peu en avance, j'ai pris une bière au bar et je me suis installé dans la fosse, dans la zone E".
Arthur : "j'ai reconnu les tirs d'arme automatique, je me suis dit qu'il fallait que je me couche et que je tente de sortir, en restant coucher pour ne pas se prendre de balle. En étant patient et en rampant, j'ai fini par arriver à sortir par la sortie à gauche de la scène."
Arthur : "j'ai des souvenirs très parcellaires, le souvenir d'avoir rampé sur des corps, d'avoir vu des gens morts, d'avoir croisé des Anglais à l'extérieur dont Patrick qui est retourné chercher son copain qui avait pris une balle dans le bras, à l'intérieur."
Arthur : "ça a pris du temps d'assumer d'être victime et pas témoin de quelque chose. J'ai eu un travail qui consiste en trois deuils : le deuil de ceux qui sont morts à votre place, le deuil de la personne qui vous étiez et le deuil du regard des autres sur vous".
Arthur : "le journal Le Monde avait fait un mémorial en quelques lignes sur chacune des victimes. J'avais 29 ans à l'époque et se pose la question de savoir ce qui aurait été écrit sur moi. Est-ce ma vie avait fait sens?"
Arthur : "j'ai de la chance, je suis vivant, la psychothérapie a bien fonctionné, j'ai une petite Céleste et une petite Diane. Mais cela reste difficile. Et c'est de la que naissent les associations : l'idée de rentrer dans l'action et sortir de la passivité d'être victime".
Arthur : "on porte tous en nous la culpabilité du survivant. Moi je ressens plutôt la responsabilité du survivant. Parce que survivre à ça nous oblige à vivre plus, à créer une énergie positive.
Tout cela, ça a créé @lifeforparis "
Arthur : " l'idée c'était de régler les problèmes, se créer une béquille, mais que cette béquille ne soit pas éternelle et qu'un jour on puisse dissoudre l'association."
Arthur : "je viens vous parler en tant que président de @lifeforparis Mon rôle c'est un peu d'organisation, une petite touche d'humour parfois mais pas du tout d'être au-dessus de tout le monde. On est d'avantage un collectif. "
Arthur : "on s'est posé la question de ce que c'est être victime. Il y a la séparation avec les autres, une nouvelle vie qui commence sans continuité avec celle d'avant et enfin, il y a la sacralité de la victime dans la société et ses 5 semaines ont pu sembler liturgiques."
Arthur : "et puis il y a une dernière chose c'est qu'on n'a pas été visé pour nous-même mais pour autrui et pour viser la société.
Qu'est-ce qu'on fait une fois qu'on est victime? On vit. Vivre c'est exister, du latin exsistere, vibre en dehors de soi".
Arthur : "pour le procès, la difficulté qu'on avait c'est que c'est un attentat de masse et que donc beaucoup de gens avaient des vécus très proches. Mais on a compris qu'on avait droit à des redites. Et je crois que chaque déposition a ajouté un petit quelque chose."
Arthur : "il est un peu tôt, probablement, pour tirer un bilan de ces cinq semaines de procès. Je crois qu'on a compris qu'un procès comme celui-là, c'est aussi un combat de témoignages. Et la parole qui est venue du box nous a incité, nous parties civiles à venir à la barre. "
Arthur : "je n'ai pas de définition du terrorisme, mais ce que j'ai entendu c'est que le terrorisme c'était la tranquillité impossible. Soit dans une boulimie de vie, soit dans l'incapacité de faire quoi que ce soit. Mais ce n'est plus possible de vivre normalement."
Arthur : "une grande question qui reste c'est que toutes les précautions ont été prises pour que les parties civiles puissent ne pas être choquées. Je pose la question de savoir si ça n'apporterait pas quelque chose au débat d'avoir quelques images, sons".
Arthur : "j'ajouterai quand même que dans le monde dans lequel on vit, il suffit de taper dans Google "fosse Bataclan" pour avoir des images horribles. Et je trouverais étrange qu'en 9 mois de procès, elles ne soient pas diffusées une seule fois".
Arthur : "il faut bien retenir que les terroristes ne nous frappent pas pour ce que nous faisons, mais pour ce que nous sommes. Et toute justification a posteriori de guerres, n'est pas quelque chose qui fonctionne."
Arthur : "personne ici n'a traité les accusés de monstres. Mais quand on dit que c'et des êtres humains qu'on juge aujourd'hui, on voit ça comme une exigence d'assumer ce qu'ils ont fait et de ne pas se cacher derrière une idéologie."
Arthur : "quelqu'un ici a parlé du mythe de Sisyphe. Je crois que Sisyphe était seul. Et ce qu'ont fait tous ici dans cette salle, magistrats, avocats, interprètes, c'est dire aux victimes : "vous n'êtes pas seules". Et ça, j'espère que ça perdurera après."
Président : "concernant la projection des images que vous évoquez, j'avoue que c'est une question que je me suis posée au fil du procès, on va y réfléchir.
Et on va peut-être diffuser du son, le son des revendication, après les questions."
Président : "est-ce que vous avez été approché en tant qu'association par des personnes qui n'étaient pas victimes directes?
Arthur : "oui, on a décidé que des personnes touchées mais pas victime direct pouvaient être adhérents mais pas membres".
Arthur : "on a une interactivité permanente parce qu'on a des groupes Facebook où s'échangent chaque jour une centaine de messages. On a plus vu des personnes aller voir des psychologues et se retrouver ensuite entre elles dans un cadre plus informel."
Arthur : "le nombre de personnes qui vont mal diminue, même si ce n'est pas une injonction à ne plus le dire.
"Vous n'aurez pas ma haine", on est un bon nombre à viser ça. Mais ce n'est pas le cas tous les jours et ce n'est pas le cas à toute heure de la journée".
Arthur au sujet de l'association @lifeforparis : "on a 450 adhérents à jour de cotisation et de 800 à 1000 membres de gens qui ont au moins deux interactions avec l'association dans l'année.
On a plus eu d'adhésions à l'approche du procès."
Arthur : "on a des gens de tous les sites. Mais on a une sous-représentation des victimes du Stade de France et des personnes blessées gravement qui ont passé plusieurs mois à l'hôpital. Car quand elles sont sorties, nous on avait déjà avancé, on était déjà dans la résilience."
Arthur : "on se reconnaît dans la souffrance qu'on a, plus que dans les faits qu'on a subis. C'est pour cela que nous sommes plus larges que vous [le procès, ndlr] ne le serez jamais. Et c'est bien normal."
Arthur : "les gens se sentent bien après avoir témoigné. Ils sont contents d'avoir été entendus par la puissance publique, C'est positif. Paradoxalement, c'est tellement serein que ça pourrait nous déshabituer de la difficulté d'en parler en famille. Mais vous n'y êtes pour rien"
Avocate générale: "si on fait le compte, c'est une minorité de parties civiles qui est venue témoigner à la barre. Vous avez une explication?"
Arthur: "il y a une certitude sur le fait que notre récit commun va être porté. A peu près toutes les facettes du récit vont être dites"
Arthur : "je pense que la fin de la phase judiciaire marquera pour nous la fin d'une très grande étape. Donc on a déjà évoqué le fait qu'on n'aura plus de raison d'être. Je pense que dès que les procès seront terminés, on se posera la question de notre dissolution."
Le président annonce la diffusion d'un extrait sonore : "il s'agit d'une partie de l'enregistrement du dictaphone [retrouvé sur le balcon du Bataclan, ndlr] au tout début, sur la revendication, des paroles prononcées par les assaillants à ce moment-là".
La diffusion débute. On entend les voix des terroristes dans un grand brouhaha. "Dépêche. Vas-y! Tout le monde à terre. Nous on vous bombarde ici, sur terre, on n'a pas besoin d'avion ici. Vous avez voté pour François Hollande? Remerciez-le"
Suite de l'extrait sonore. Un tir. Puis une voix : "le premier qui se lève, je tire."
"Le premier qui bouge ou qui fait pas ce qu'on dit, on lui met une balle dans la tête. Celui qui essaie de faire le justicier, je le tue. C'est bien compris?"
Suite de l'extrait sonore. Les terroristes s'expriment calmement.
Des tirs.
"Comme ils font, on le fait. Vous ne pourrez vous en prendre qu'à votre président François Hollande. Qui combat les musulmans. Aujourd'hui, l'heure de la vengeance a sonné".
Suite de l'extrait sonore : "Vous pourrez vous en prendre à votre président François Hollande. C'est lui qui vous a mené à ce massacre. Et ce n'est que le début."
Un tir. Des cris.
Puis on entend plusieurs tirs. Et un boum correspondant à l'explosion du 1er terroriste.
Place au témoignage de Philippe Duperron, président de @13onze15
"Je salue la qualité du témoignage qui m'a précédé. Arthur a à peu près l'âge de mon fils Thomas qui est mort le #13Novembre "
Philippe : "l'association @13onze15 réunit, depuis l'origine, des victimes des tous les lieux d'attentats. Et toutes les situations de victimes : blessés physiques, psychologiques et les parents endeuillés. L'association a été fondée le 16 janvier 2016."
Philippe : "il s'agit de se réconforter ensemble et aussi de tendre la main aux autres. C'est fondamentalement le rôle de l'association que de faire entendre nos voix auprès de tous les acteurs. Et nous avons, avec @Arthur_Dvx la volonté de rapprocher nos deux associations."
Philippe : "on est là pour apporter des réponses aux questions qui nous sont posées et accompagner nos adhérents dans leurs parcours : leurs parcours de soin, de retour à l'emploi.
Nous avons été les interlocuteurs de la délégation interministérielle de l'aide aux victimes."
Philippe : "nous avons travaillé sur la question du deuil. Un rapport a été sur la question du décès. Quelques fois, ce sont les médias qui annoncent aux parents le décès d'une victime. Et il y a là un dysfonctionnement contre lequel, il y a lieu de lutter."
Philippe : "un des sujets est aussi la récupération politique ou l'utilisation malveillante qui peut être faite des victimes et leur image.
J'ai parlé de la fraternité, l'autre volet c'est la vérité. Vérité dans la restitution des expériences vécues."
Philippe : "la vérité est protéiforme. Il y a la vérité politique, celle dont vous nous avez dit qu'elle n'était pas ici le lieu de recherche. Nombre des fondateurs de l'associations ont été auditionnés dans le cadre de la commission d'enquête parlementaire."
Philippe : "il y a la vérité de l'islam. Et c'est aussi un des buts que nous poursuivons : la prévention de la radicalisation. La vérité de l'islam évidemment n'est pas celle qu'on revendique ici. On sait que l'islam est très éloigné de l'islamisme radical."
Philippe : "plusieurs victimes ont cité des versets du Coran qui montre combien l'islam pas plus qu'aucune autre religion n'invite à tuer en son nom.
Nous intervenons ainsi dans les écoles mais aussi en milieu pénitentiaire."
Philippe : "et puis il y a la vérité judiciaire. Celle des témoins et enquêteurs qui sont allés sur place, la vérité des parties civiles. C'est une vérité cruelle mais qui doit être exprimée pour toutes les parties civiles."
Philippe : "je suis convaincu que tous les témoignages portés ici, toute cette douleur et difficulté à se reconstituer permet de prendre, peut-être plus encore que les images et les sons, la mesure des ravages. "
Philippe : "deux mots de la culpabilité qui s'est exprimée ici. C'est presque banal que de dire que personne ne peut en vouloir à ceux qui ont survécu. Et c'est donc aussi la vérité que de dire que ceux-là ne sont coupables de rien."
Philippe : "ce procès participe du processus de résilience. Les victimes viennent ici déposer quelque chose et repartent un peu allégées de cela."
Philippe : "je voudrais terminer par des remerciements. A vous monsieur le président pour votre bienveillance et cet accent qui nous amène le rayon de soleil qui fait cruellement défaut dans cette salle. A la cour. A l'ensemble du personnel pour leur accueil. A notre avocat ..."
Philippe : "remerciements aux forces de police. Au commissaire C. de la BAC 75, les personnels des hôpitaux, les voisins qui ce soir-là ont ouvert leurs portes, apporté une couverture ou une boisson. Et puis tous nos adhérents."
Président : "merci de vos remerciements. On ne fait que notre travail. On fait comme on peut, nous aussi. Et tant mieux si c'est, en tous cas assez souvent, bien perçu."
Philippe : "l'un des objectifs que nous poursuivons est d'approcher autant que possible la résilience.
Je suis convaincu que la parole, l'échange et le partage sont salutaires. Nous nous employons à tendre la main à répéter que nous sommes là pour ça, d'abord."
Philippe : "la mémoire est un vrai sujet pour nous. Et pour ce qui nous concerne, il n'est pas envisagé de dissoudre l'association" @13onze15 [contrairement à ce qu'a évoqué Arthur Dénouveaux pour @lifeforparis ]
Président : "quelle serait votre position sur la diffusion éventuelle d'images [de la fosse du Bataclan ndlr] ?
Philippe : "c'est de la douleur ajoutée à la douleur. Bien sûr le procès n'est pas destiné aux parties civiles, il est là pour faire apparaître la vérité la plus vraie"
Philippe : "l'association @13onze15 nous comptons 400 adhérents, payant cotisation"
Assesseure : "et parmi ces adhérents, combien de parties civiles?
- de l'ordre de 20 à 25% de nos adhérents.
Philippe : "la première attente [des victimes adhérente de l'association ndlr] est que le procès ait lieu, que justice passe. Il est important que nos accusés soient défendus. Je voudrais saluer le travail des avocats de la défense. Que la justice de la République passe."
Me Reinhart : "une question quant à l'utilisation de photos des victimes. Une marque de champagne ou récemment à des fins politiques. Est-ce que l'association réussit sur ce sujet à combattre cette utilisation?"
Philippe : "l'association s'emploie à combattre ces utilisations."
Philippe sur le sentiment des victimes vis-à-vis du procès : "je pense qu'il y a une satisfaction et dans l'esprit de beaucoup le sentiment de continuer à avancer et de franchir une étape importante."
Me Haeri (défense) : il peut y avoir à partir de la semaine prochaine des propos qui sans vouloir blesser peuvent apparaître comme blessant et c'est une articulation difficile. Peut-on considérer que vos associations forment le point d'achoppement par la pédagogie notamment ?"
Philippe : "ce à quoi nous nous sommes employés auprès de nos adhérents est de faire comprendre quels sont les rôles de chacun. Et il y a le rôle des avocats des accusés dont les propos vont être ressentis comme des agressions. Mais c'est cette règle là qui doit être appliquée."
Fin des auditions de parties civiles. Le président rappelle que d'autres, encore sur liste d'attente, seront entendues plus tard dans ce procès.
Place aux témoins prévus aujourd'hui. Avec, pour commencer, le docteur Matthieu Langlois, médecin du Raid.
Matthieu Langlois : "avant de commencer à vous parler du #13Novembre , je voudrais vous préciser le rôle d'un médecin du Raid. Depuis la prise d'otages dans la maternelle de Neuilly, le Raid a intégré dans ses équipes un médecin pour intervenir au plus près."
Matthieu Langlois : "ces médecins sont recrutés en fonction de leurs compétence en traumatologie grave, de gestion des hémorragies et de capacités physiques pour supporter les contraintes émotionnelles, capables de décider sous stress."
Matthieu Langlois : "quand je suis rentré au Raid en 2008, le rôle du médecin était de soutenir un assaut et de gérer un ou deux blessés. Après l'affaire Mohamed Merah, on a fait évoluer les missions des médecins pour anticiper des tueries ou des prises d'otages massives"
Matthieu Langlois : "ce qu'on faisait avant c'était qu'on attendait que la zone soit sécurisée pour intervenir. On a mis en place des outils pour pouvoir intégrer des interventions de secours à des interventions de police."
Dr Langlois : "le #13Novembre on est déclenchés par nos bipper vers 21h50. Le motif c'est "attentat terroriste sur Paris". On rejoint notre base, on s'équipe. Le patron du Raid me dit que deux équipes sont constituées : pour le Bataclan et pour les terrasses."
Dr Langlois : "on se dirige en convoi vers le Bataclan. A ce moment-là, on a peut d'informations. On arrive sur place autour de 23h. Je vois le Bataclan et le passage Amelot. On voit des corps sur le trottoir. Et des policiers nous disent : planquez-vous, ça tire."
Dr Langlois : "on avance en colonne, je suis à l'arrière avec le "Med 2" avec le patron du Raid. Plus on avance vers l'entrée, plus la situation de chaos nous paraît évidente. La progression est difficile car il y a énormément de corps. Il faut enjamber des corps."
Dr Langlois : "on entre jusqu'à la fosse pour une évaluation de la situation. Il y a énormément de blessés et de morts tous piégés dans cette zone là. On a pour information que deux terroristes sont à l'étage avec des otages. On nous dit qu'il y a potentiellement un colis piégé."
Dr Langlois : "je me dis "on n'a pas le choix", il va falloir y aller. Si on n'y va pas maintenant, ce sera trop tard. On ne peut pas attendre que l'assaut soit donné et l'ensemble du théâtre soit dépiégé". J'ai un échangé avec le patron du Raid, je vois qu'il a un petit doute."
Dr Langlois : "on a le feu vert, avec "Med 2", on se répartit les rôles : faire l'évaluation de la gravité des blessés on fera quelques très rares gestes de sauvetages dans la fosse et puis l'évacuation aidés par les policiers, de la Bac notamment."
Dr Langlois : "le rôle psychologique du médecin est très important. L'importance de la confiance que le médecin transmet aux policiers et aux victimes est quelque chose qui m'a marqué"
Dr Langlois : "l'évacuation de tout le rez-de-chaussée, de la fosse mais aussi un peu partout, est quelque chose qu'on a fait pendant environ 40 minutes."
Puis, le Dr Langlois explique qu'on l'avertit qu'"environ 80 personnes se sont réfugiées sur le toit, des bureaux et qu'il est hors de question qu'elles soient évacuées en repassant par l'intérieur du Bataclan".
Dr Langlois : "mais je savais les victimes dans une détresse psychologique telle que leur demander d'enjamber un balcon et descendre par une échelle, je me dis que ça ne va pas être possible."
Il monte. "Je crois un jeune homme blessé donc je le prends sur mes épaule".
Dr Langlois : "on se retrouve avec quatre échelles de pompiers, assez étroites et on fait descendre les blessés en premier, avec des harnais type montagne pour les assurer avec une corde. Lorsqu'on lance cette opération, l'assaut n'est toujours pas donné."
Après l'assaut, le Dr Langlois "retourne sur la base".
"Je vois dans le regard du médecin 2 qu'on est absolument vidés physiquement et psychologiquement. Et je me dis qu'on a vraiment donné notre maximum."
Dr Langlois : "les policiers qui m'ont le plus aidé dans tout le travail d'évacuation, de brancardage, c'était les policiers de la BAC mais aussi d'autres commissariats."
Dr Langlois : "ce qui a été totalement hors norme pour nous c'est l'aspect émotionnel. La veille, je faisais un exercice type tuerie de masse, les blessés c'était des mannequins en plastique. Evidemment, ce n'est pas pareil."
Dr Langlois : "on est sous la menace et notre but c'est d'être rapide sur l'évaluation, les gestes qu'on va devoir faire et les extractions.
Sauver sous la menace c'est en faisant des choses très simple et en évacuant sans faire ce que je ferais au Samu."
Dr Langlois : "on a créé une échelle de priorisation. Et cette évaluation demande beaucoup d'expertise médicale. Mais on est tout sauf des robots donc ce sont des décisions difficiles mais très humaines."
Dr Langlois : "j'ai eu le souvenir d'une jeune femme blessée à la tête et j'avais décidé d'évacuer d'autres blessés plus urgents car elle me paraissait tellement atteinte que je préférais donner une vraie chance à d'autres. J'ai appris qu'elle était décédée le lendemain matin."
Président : "est-ce que vous êtes en mesure d'évaluer le nombre de personnes dans la fosse au moment au vous arrivez ?"
Dr Langlois : "on a évalué à environ 200 personnes, en comptant les personnes déjà décédées."
Dr Langlois : "on sait pourquoi on s'est entraîné aussi durement. Car ça a été une phase d'une intensité physique et psychologique très marquante pour moi. Le fait d'être dans l'action nous a protégés. Mais malgré tout, c'est une nuit qui nous marquera à vie, c'est sûr."
Président : "avez-vous vu des blessés par armes blanches?"
Dr Langlois : "j'ai vu des victimes avec des lésions compatibles avec des tirs d'AK47 qui sont des lésions très traumatisantes. Je n'ai pas vu une seule victime avec des lésions compatibles avec une arme blanche."
Dr Langlois : "ce qu'il faut bien comprendre c'est que ce sont des armes avec un pouvoir vulnérant considérable. On sait qu'il y a des projectiles qui ont impactés plusieurs personnes. Tout cela, on l'a vu. Des pieds arrachés, un bras arraché ..."
L'audience est suspendue jusqu'à 16h30 avec l'audition de Denis Safran, médecin de la BRI.
L'audience reprend avec l'arrivée à la barre de Denis Safran, médecin de la BRI.
"J'étais à une réception lorsque mon téléphone a sonné. L'un de mes amis, avocat à Bordeaux me demande s'il se passe quelque chose à Paris. J'appelle immédiatement la permanence du préfet de police"
Denis Safran : "mon bip sonne et je vois inscrit "retour service immédiat". Je me change sur le trottoir, je me mets en tenue BRI et je fonce vers le 36, quai des orfèvres. Et nous partons en direction de "je ne sais pas quoi"."
Denis Safran : "je suis au sein de la première colonne de la BRI, qu'on appelle la colonne Alpha. Je constate d'emblée sur le trottoir le chaos qui règne avec des victimes déjà inanimée. Et nous entrons au Bataclan."
Denis Safran : "le chef de colonne ouvre les portes du Bataclan et je peux avoir cette vision d'horreur qu'on vous a, je pense, maintes fois décrite. Je reste à l'entrée de la fosse à disposition du chef de colonne. Et c'est là que les victimes vont sortir".
Denis Safran : "j'ai été rejoint après par le médecin chef du Raid et nous avons oeuvré ensemble.
Mais bien avant notre arrivée, des gens avaient déjà été sortis. Et on a tout fait pour qu'un maximum de gens sortent le plus rapidement possible."
Denis Safran : "les victimes arrivent en détresse respiratoires et puis il y a les hémorragies. Et la seule façon de sauver ces victimes là, c'est qu'elles soient au plus vite au bloc opératoire. Les Américains ont appelé ça la "golden hour". Là, ce sont des "golden minutes".
Denis Safran explique que, faute de suffisamment de brancards, ce sont les barrières Vauban qui sont utilisées pour évacuer les blessés.
"Puis, j'ai quitté le poste que j'occupais dans le hall pour me rendre dans les étages."
Denis Safran : "j'ai eu l'heureuse surprise de voir que tous les otages étaient sortis indemnes, physiquement, en tous cas. On m'a dit qu'un policier de la BRI avait été blessé à la main. Et j'ai passé le reste de la soirée à explorer le Bataclan à la recherche de blessés"
Denis Safran : "il y avait une jeune femme très grièvement blessée cachée derrière la cuvette des toilettes avec un bras quasiment arraché. Je me souviens qu'un policier de la BRI l'a chargée sur ses épaules pour la confier aux services de secours."
Denis Safran : "à titre personnel, je ne me souviens pas de beaucoup de détails. Je me souviens de l'action en général, mais nous sommes dans un espèce de tunnel. L'obsession c'est de prendre en charge les victimes le plus vite possible."
Denis Safran : "c'était une masse de gens. Et c'est ça qui était frappant. On s'est dit : mais comment va-t-on faire pour prendre en charge tous ces gens?"
Denis Safran : "l'outil qui m'a été le plus utile ce soir là, c'était ma paire de ciseaux : pour découper les T-shirt et voir où a saigne. Et pour certains, de rouler les T-shirt en boule et de demander au copain d'appuyer le temps d'aller à l'hôpital".
Président : "vous avez du faire ce tri entre les personnes qui n'avaient aucune chance, celles prioritaires, celles qui l'étaient moins. Vous avez une idée des proportions?"

Denis Safran : "la priorisation c'est : qui n'a aucune chance, même de passer la porte du Bataclan?"
Denis Safran : "la priorisation repose sur de la clinique. Pour utiliser cette clinique, il faut beaucoup d'expérience. Est-ce que la victime peut parler? Est-ce qu'elle a les muqueuses colorées ? Est-ce qu'elle respire?"
Denis Safran : "je suis tombé sur un jeune homme. Une balle lui avait traversé le poumon. Normalement, il y a un risque de pneumothorax. Mais là, il respirait normalement, me parlait. Je l'ai pris en charge environ une demi-heure après, il était toujours dans le même état."
Denis Safran au sujet de l'assaut :"c'est de l'ordre du miracle. Ou au moins de la chance. Car quand le terroriste a explosé, les boulons sont partis vers le haut. S'ils étaient partis devant, ça ne se serait sans doute pas passé comme ça."
Denis Safran : "q-ce que j'aurais souhaité ce soir-là? Avoir plus de brancards, plus maniables que ls barrières Vauban. Mais on s'est adapté. Et j'ai vu quand même une dynamique, il n'y a pas eu de moment de sidération."
Denis Safran : "il me semble que la coordination entre les médecins de l'avant que nous étions, ceux des postes médicaux avancés et les hôpitaux s'est faite. Il y a eu des cortèges d'ambulance partis avec les motards vers les hôpitaux. C'était inédit."
Denis Safran : "quand on a sorti les gens valides qui ont du enjamber les corps, passer parmi les blessés, glisser dans le sang, après avoir vécu ça ... je pense que tout un chacun qui était dans le Bataclan ce soir-là, s'est vu mourir. C'est formidablement traumatisant."
Président : "est-ce que vous avez pu constaté des personnes blessées par arme blanche?"

Denis Safran : "absolument pas. Je n'ai pas vu une victime blessée autrement que par une arme balistique."
Place au témoignage de Martin Hirsch, directeur général de l'AP-HP.

Président : "je suis désolé, on vous prend tous avec un peu de retard, mais c'est un peu le lot des cours d'assises."
Martin Hirsch : "ça a commencé par un appel du directeur du Samu qui me parle d'une fusillade, je lui dis : "je suis au courant de l'exercice" [qui était prévu le jour même ndlr]. - "ce n'est pas un exercice."
- "Je sais qu'on doit prétendre que ça n'en est pas un."
Martin Hirsch finit par comprendre que tout cela est bien réel, ouvre la cellule de crise puis déclenche le plan blanc. "C'est probablement la première fois qu'il est déclenché sur l'ensemble de l'AP-HP parce que nous pressentons qu'on va en avoir besoin."
Martin Hirsch: "faire revenir les personnels pour rejoindre leur poste supposait de leur permettre de circuler dans Paris.
La préoccupation c'est aussi : s'assurer que les lits sont disponibles, que le matériel est disponible, de pouvoir répondre aux interrogations des familles"
Pour répondre aux familles inquiète, "on a armé la cellule avec une vingtaine de personnes pour faire face aux 5000 appels dans les 25 heures qui ont suivi", explique Martin Hirsch à la barre.
Martin Hirsch : "cinq hôpitaux ont pris en charge deux tiers des blessés, soient en raison de leur proximité immédiate, soit de leur taille ou leur spécialité dans la gestion des polytraumatisés.
Une trentaine de blessés étaient placés en urgence absolue."
Martin Hirsch : "sur les 364 patients transférés dans les hôpitaux, nous aurons à déplorer quatre décès.
Pour la seule Pitié-Salpêtrière, dix salles d'opération ont pu être mobilisées en même temps."
Martin Hirsch : "j'ai vu quelque chose que je n'avais jamais vu de la part des patients blessés et leurs familles. Ils remerciaient, prenaient des nouvelles. C'était incroyablement émouvant et surprenant. Pas une récrimination, aucun égoïsme. Une extraordinaire solidarité."
Martin Hirsch : "il y a eu aussi une solidarité entre professionnels. Tout le monde voulait aider, participer.
Ces circonstances nous ont conduit à revoir nos plans blancs. Nous avons revu la conception de nos salles de crises, de nos communications entre cellules de crise"
Martin Hirsch : "on s'est retrouvé pour les équipes médicales dans une situation où beaucoup de victimes avec le même âge, les mêmes goûts, la même vie qu'elles. On a assisté à un processus d'identification très fort."
Martin Hirsch : "j'ai senti pendant ce drame, comme pendant le Covid, que nous avions un rôle, au-delà du rôle opérationnel, plus grand encore. Nous en avons conscience. Et nous nous efforçons tous d'être à la hauteur de ce défi."
Martin Hirsch : "l'orientation des patients n'a pas posé problème. Je crois, en tous cas dans les 72 premières heures, qu'il n'y a pas un seul patient qui a du être transféré d'un hôpital à l'autre parce qu'il avait été mal aiguillé".
Président à Martin Hirsch : "je n'ai pas d'autres questions. Mais vous pouvez transmettre aux équipes la satisfaction générale, exprimée et maintes fois réitérée des parties civiles sur la prise en charge des patients."
Martin Hirsch : "une moitié des blessés pris en charge n'avaient pas leur identité sur eux et n'étaient pas en mesure de la donner. Donc il y a eu un travail très délicat sur l'identification. Jusqu'à des équipes qui ont pris le portable du patient pour appeler les contacts."
Martin Hirsch : "je connaissais une des parties civiles qui m'a appelé pour me demander si son fils était chez nous. Je l'ai cherché. Et je savais que ne pas être chez nous signifiait probablement qu'il était décédé. Mais je n'avais aucun élément de preuve à communiquer."
Martin Hirsch : " les consignes qui étaient données c'était de répondre : "oui, cette personne est chez nous" ou "non, elle n'est pas chez nous". Mais pas d'autres informations. On a été en mesure de répondre à 80% des appels."
Martin Hirsch sur la prise en charge psychologique des professionnels intervenus ce soir-là : "le tout ce n'est pas d'avoir une offre, le plus difficile c'est d'avoir connaissance des professionnels qui n'auraient pas été pris en charge et qui en auraient eu besoin."
Me Burguburu (PC) : "je voudrais revenir sur les identifications, il y a eu 11 erreurs, dont Justine Moulin qui est le cas le plus grave. C'est l'hôpital qui a appelé la famille en disant : elle est là. Alors qu'en réalité était décédée à l'institut médico-légal."
Me Burguburu (PC) poursuit sur le cas de Justine Moulins : "il a fallu attendre quatre jours pour qu'on comprennent qu'en réalité, il s'agissait de Lola".
Martin Hirsch : "son frère était sur place et on avait une patiente non identifiée qui correspondait."
Place au témoignage du Pr Mathieu Raux, directeur médical de crise de l'AP-HP : "je voudrais dire toute l'émotion d'être là ici. Une pensée particulière pour les victimes et leurs proches. Le matin du #13Novembre je participais à un exercice qui a eu un impact sur la soirée"
Pr Raux : "ce sont des personnels non-soignants et, je dois dire, non formés, ont été chargé de l'accueil des familles.
Il y a eu une mobilisation spontanée, avant même le déclenchement du plan blanc. On avait une trentaine de chirurgiens, contre 4 habituellement la nuit."
Pr Raux : "habituellement, nous recevons les patients polytraumatisés un par un, la on en reçu, trois par trois ou sept par sept en une heure."
Pr Raux : "on voyait l'angoisse sur le visage des collègues pré-hospitaliers, les pompiers etc. On voyait bien qu'ils n'était pas dans leur état habituel et ça nous laissait deviner ce qui était en train de se passer dehors."
Pr Raux : "on était sidérés par la sévérité des lésions qu'on pouvait observer. Dans un premier temps, la chirurgie était dite de sauvetage et avait pour objectif de stopper les hémorragies."
Pr Raux : "le dimanche 15 dans la soirée, nous pensions avoir consolider l'ensemble des identités des victimes, mais malheureusement l'histoire nous montrera que nous nous sommes trompés."
Pr Raux : "les lundi et mardi, on a pris des dispositions pour réduire les temps de réponse étant conscients qu'il restait des terroristes dans la nature et qu'on pouvait être amenés à monter de nouveau en pression. Cette séquence a pris fin lors de l'assaut de Saint-Denis."
Est venu ensuite le temps des retours d'expérience, explique le Pr Raux : le besoin d'"un maintien de stock disponible en poches de sang", "l'identification des causes d'infection", la comparaison avec les expériences dans 17 autres pays "pour essayer de comprendre leurs forces"
Pr Raux : "ce soir-là, nous avons fait ce que nous pouvions, ce qui nous semblait le plus adapté pour sauver un maximum de monde. Chaque hospitalier a eu à coeur de s'opposer à la barbarie ce soir-là en faisant de son mieux pour soigner les blessures physiques ou psychiques."
Sur les 28 blessés en urgence absolue pris en charge, "nous avons eu à déplorer trois décès qui ont été considérés comme au-delà de toute possibilité de prise en charge thérapeutique", explique le professeur Mathieu Raux de l'AP-HP.
Place au dernier témoin de la journée : Geneviève Chene, directrice général de santé publique France. "Je voudrais m'associer à la douleur de ceux qui souffrent, ceux qui ont ressenti et ressentent un impact sur leur santé".
Geneviève Chene explique qu'elle va rendre compte de la principale étude menée par Santé publique France suite aux attentats du #13Novembre : "le vécu d'événements extrêmes comme les attentats est associé à des troubles physiques et psychiques qui peuvent durer longtemps."
Geneviève Chene : "le trouble de stress post-traumatique a été le plus étudié. Ce trouble a été constaté dans la population déjà exposée à d'autres attentats. Il se manifeste par des pensées intrusive, des phénomènes d'hypervigilance, des problèmes de sommeil etc."
Geneviève Chene : "nous avons pu observé une augmentation d'alcool, cannabis, médicaments également, déclarée par 4 sur 10 répondants. Les répondants qui n'étaient pas blessés physiques était les premiers à déclarer d'autres troubles physiques : manque de sommeil par exemple."
Geneviève Chene : "deux tiers des répondants vont déclarer avoir eu un recours à un soutien en psychologie mentale dans la période après les attentats."
Geneviève Chene : "cette enquête apporte des informations sur l'impact collectif de ces attentats" : un impact majeur sur la santé mentale, un impact sanitaire plus large de les troubles mentaux (des personnes ont développé des troubles physiques) etc.
Fin de l'audience pour aujourd'hui. Elle reprendra demain à 12h30.

Le compte-rendu du jour, illustré par @ValPSQR est disponible ici >

franceinter.fr/justice/proces…

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29 Oct
Bonjour à tous,

Au procès des attentats du #13Novembre 2015, la 36e journée d'audience va débuter.

Le compte-rendu de l'audience d'hier, illustré par @ValPSQR est disponible ici > franceinter.fr/justice/proces…
Au programme aujourd'hui : les témoignages des présidents d'association @FENVAC et @afvt_org ainsi que plusieurs médecins, chirurgiens et psychiatres

LT à suivre ici.
Compte-rendus dès 13h sur l'antenne de @franceinter

Ainsi que les dessins de @ValPSQR ImageImageImage
L'audience a repris. Une avocate de parties civiles indique que nombre de ses clients se sont sentis frustrés de n'avoir pas pu entendre la diffusion de l'enregistrement du Bataclan hier.
"On voudrais savoir si on pourrait rejouer l'enregistrement en fixant un rendez-vous".
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26 Oct
Bonjour à tous,

C'est aujourd'hui le 33e jour d'audience du procès des attentats du #13Novembre 2015.

Le compte-rendu de la journée d'hier, illustré par @ValPSQR est à retrouver ici >

franceinter.fr/justice/proces…
Aujourd'hui, de nouvelles familles qui ont perdu un proche au Bataclan sont attendues à la barre.

Parmi les témoignages prévus : la soeur de Nick Alexander ou le père de Nathalie Jardin, par exemple.

LT à suivre ici.
Retrouvez @sophparm à l'antenne de @franceinter
Les premiers à venir à la barre sont les proches de Lola O., plus jeune victime décédée dans ces attentats. Elle avait 17 ans.
Sa tante est la première à témoigner : "Lola était la fille unique de ma soeur. Elle était ma première nièce. J'avais 20 ans."
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25 Oct
Bonjour à tous,

C'est aujourd'hui que débute la 8e semaine du procès des attentats du #13Novembre 2015, 32e journée d'audience.

Le compte-rendu de la dernière journée est à retrouver ici >
franceinter.fr/justice/proces…
Au programme aujourd'hui :
de nouveaux témoignages de familles endeuillées du Bataclan.

LT à suivre ici.
Aujourd'hui, c'est @arianegriessel que vous pourrez retrouver à l'antenne de @franceinter

Avec toujours les dessins de @ValPSQR
L'audience reprend avec les premiers témoignages du jour, ceux de la famille de Cécile Misse, assassinée au Bataclan à l'âge de 32 ans avec son compagnon Luis Zschoche.
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22 Oct
Bonjour à tous,

C'est aujourd'hui le 31e jour d'audience au procès des attentats du #13Novembre 2015.

Le compte-rendu de la journée d'hier par @sophparm
est à retrouver ici >

franceinter.fr/justice/proces…
Vous pouvez également retrouver le témoignage d'Aurélie, qui a perdu son compagnon Matthieu Giroud au Bataclan, qu'elle a accepté de nous confié et que nous avons choisi de publier en intégralité >
franceinter.fr/justice/proces…
Au programme aujourd'hui, la suite des témoignages des familles endeuillées du Bataclan.

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Je vous retrouve à l'antenne de @franceinter
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