Thread by @qffwffq

On gagne du terrain sur la 3e dose.
On gagne rien sur les antivaxx.

Bah c'est très bien comme ça.

C'est mon opinion, ce qui veut dire qu'il existe des arguments valables en faveur d'une politique plus active pour aller chercher les derniers réfractaires.

Sauf que :

1/ les ~10% de non vaccinés sont des purs réfractaires. Ils sont dans une démarche idéologique, parfois masquée par des excuses insolites, mais rien ne les empêche de faire la démarche de se faire vacciner s'ils le veulent.

2/ actuellement (20 décembre 2021) on ne manque pas de doses, mais de bras pour vacciner.

Mobiliser ces bras pour se battre avec des cinglés, pour au maximum obtenir l'accord d'un par jour, n'est pas pertinent en terme de santé publique.

3/ les données qui sortent jour après jour confirment que deux doses sont de facto inutiles, alors qu'avec un rappel on récupère une protection de 60 à 75% contre omicron.

Plus on peut faire de rappels, plus on protège les hôpitaux

4/ y'a un truc que beaucoup de gens (surtout des matheux, comme quoi la logique n'est pas cosubstantielle à cette discipline) ne comprennent pas : là, aujourd'hui, les hôpitaux sont déjà au taquet et on déjà déprogrammé énormément de patients.

Donc là, aujourd'hui, nous sommes déjà dans l'incapacité d'assurer nos missions. Toute surcharge, même minime ne va pas provoquer, mais aggraver la perte de chance des patients, en particulier atteints de pathologie évolutives (cancer au premier rang)

Pour le dire autrement, si on imagine que la vague omicron est comparable en terme de formes graves à la première sur les non triples vaccinés, on n'a pas de solution à proposer.

C'est trop tard.

D'où mon opinion : il fait laisser tomber le combat noble mais perdu d'avance, de conversion des antivaxx, et permettre à tous les autres d'accéder à la troisième dose le plus vite possible.