Fils d'un notable parmi les plus opposés au Prophète Muḥammad ﷺ, ʿAmr ibn al-ʿĀṣ a mis des années à embrasser l’islam. En 615, il est l'envoyé qui au nom des Qurayshites ira réclamer au Négus d’Abyssinie le renvoi des musulmans ayant fui les persécutions mecquoises.
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Ailleurs il participe aux batailles de Badr, de Uhud et de Khandaq, dont il prendra la tête, en l'an 5H (627G). Son destin bascule alors trois ans plus tard, quand, après de mûres réflexions, il décidait lui aussi d’embrasser l’islam.
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Quittant La Mecque pour Médine aux côtés de Khālid ibn al-Walīd, il se convertira face au Prophète ﷺ. Connu pour ses faits d’armes et son verbe, ʿAmr se voit confier des missions diverses, à la guerre ici, il est encore envoyé à Oman pour y appeler les gens au Qurʾān.
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Devenu un conseiller écouté des califes bien-guidés après le décès du Prophète ﷺ, ʿAmr sert de commandant dans les conquêtes musulmanes de la Syrie, aidant notamment à Yarmouk. Sous le règne de ʿUmar, à partir de 13H (634G), il aide à la conquête de Jérusalem...
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devient le gouverneur de la Palestine, et reçoit la mission de ramener l’Égypte dans le giron de l’Empire musulman. Aidé de 4000 hommes, ʿAmr va mettre un peu plus de trois ans à sa conquête. Fin stratège, il a d'abord fait la conquête des cités les plus modestes...
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avant de capturer la capitale. Par cette conquête en V, il avait acculé les Byzantins contre la Méditerranée, en un unique point, leur empêchant tout secours. Sur tous les plans, la prise de l’Égypte avait ainsi été une réussite. Des Arabes par milliers s’y installent.
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Une ville est ainsi spécialement créée pour les accueillir, Fustat, où une première mosquée au nom de ʿAmr est aussitôt bâtie. Gouverneur d'Égypte, il fait reconstruire l’antique Canal ayant jadis relié le fleuve à la Mer rouge et propose de nombreuses réformes.
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Mais l'entente avec le calife ʿUthman est précaire et ʿAmr est destitué de son poste. Redevenu un homme d'épée, il se range du côté de Muʿāwiya dans son affaire contre ʿAlī. Mais ʿAmr fait tout pour que la situation ne vire pas plus au drame :
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C'est lui qui, à la bataille de Siffīn, aura l’idée de hisser des feuillets du Qurʾān sur des lances afin de tout régler par un arbitrage. Il échappera pour cela à un attentat des kharijites, lesquels voulaient la guerre, avant de mourir la veille de lʿĪd al-Fiṭr 43H (664G).
Pour en savoir plus : A. J. Butler, The Arab Conquest of Egypt..., ed. P. M. Fraser, Londres, 1978 / Ḥasan, Ḥasan Ibrāhīm, Taʾrīkh ʿAmr b. al-ʿĀṣ, Le Caire, 1926 / Abu Soleyman al-Kaabi, La conquête de l’Egypte & l’art de la guerre d’’Amr Ibn Al-’As, Nawa, 2015.
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Dans la religion musulmane, qu'il en soit de l'exégèse du Qurʾān, des sciences du Ḥadīth, de l'histoire des Prophètes ou de la jurisprudence, le travail nécessaire à l'exploitation des données a été fait et refait au point qu'il paraît difficile de découvrir quelque chose..
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qui n'était pas déjà connu. En cause : l'isnād (إسناد), ou le principe de la chaîne de transmission. Nulle autre civilisation n'a en effet réussi à perpétuer son culte tel qu'il pouvait être à l'origine faute d'avoir pris les précautions nécessaires à sa préservation.
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Ni les chrétiens ni même les Juifs ne peuvent ainsi s'assurer de suivre correctement la sunna de « leurs » Messagers : l'isnād étant chez eux un principe inconnu, la plupart des données se sont ainsi évaporées dans les couloirs du temps.
La main de Fatma (aussi appelée khamsa ou Tafust), a été tour à tour été utilisée, sous des formes variées, comme amulette, talisman ou bijou, ceci du Maghreb au Moyen-Orient en passant par la Turquie.
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Très largement antérieure à l'arrivée des premiers versets du Qurʾān, la main de Fatma est née à l’époque carthaginoise, des siècles avant l'ère chrétienne, avant d'être d'abord reprise ici et là. Associée à l'époque à la déesse Tanit...
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ses adeptes prétendaient déjà qu'elle protégeait du mauvais œil. Populaire aussi au sein des communautés juives d'Afrique du Nord, la main de Fatma est souvent assortie chez les Juifs d'un poisson - symbole de chance...
Né à Médine en 610G, Zayd ibn Thābit n’a que 11 ans lorsqu’il embrasse l’islam. À son arrivée à Médine, en 622 de l’ère chrétienne, le Prophète (pssl) est aussitôt présenté au jeune homme qui connaît déjà tout ou presque du Qur'ān.
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Le Messager d’ALlāh (pssl) est d’autant plus étonné qu’il a face à lui l’un des rares lettrés de la ville. Devenu le scribe officiel du Prophète (pssl), il rédige ses lettres et apprend le syriaque et l’hébreu afin de mieux échanger avec les Juifs.
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Répétant inlassablement le Qur'ān, l'apprenant à d'autres, il se spécialise encore dans le domaine de l'héritage. Il connaît si bien les chiffres qu'il sera, sous le règne de 'Umar, appelé à faire les calculs nécessaires pour la répartition du butin ou le rachat des terres.
Né en 1212H (1797G) au Daghestan, Shāmil est dans les premières années de sa vie un enfant chétif. Entraîné à se battre, il finissait, sur le tard, par rattraper ses handicaps et acquérir, à l’âge adulte, un corps musclé de près de deux mètres.
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Devenu un as au maniement de l’épée et à la course à cheval, Shāmil étudie en parallèle l'islam auprès des oulémas du Daghestan. Si bien qu'il en devient un zélé défenseur. Condamnant l’alcoolisme, le tabagisme, la promiscuité sexuelle, l’écoute de la musique et la danse...
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Il fait encore grand bruit en déclarant l’obligation aux siens d’aller à la guerre contre les Russes, à ce moment entrain de prendre le contrôle du Caucase. Quand en 1245H (1829G), son sheykh et ami, Ghāzī Muḥammad, est élu imam du Daghestan, Shāmil devient son lieutenant.
Né vers 1184H (1770G) dans la région du Sénégal, ʿUmar ibn Saʾīd est un notable musulman capturé, puis vendu en esclave, à Charleston, aux États-Unis. Maîtrisant l’arabe et les sciences islamiques, il compose alors quelque 14 manuscrits, en arabe, dépeignant son récit.
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« Avant ma venue au pays des chrétiens, ma religion était celle de Muḥammad, le prophète d’AlLāh. (...) J’allais à la mosquée avant l’aube, je lavais ma figure, ma tête, mes mains, mes pieds. J’effectuais les prières de la mi-journée, de la fin de l’après-midi (etc.)
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Je donnais l’aumône chaque année (...) (et) m’engageais (...) au jihād contre les infidèles. J’allais à La Mecque et à Médine comme l’ont fait ceux qui en avaient les moyens » dit-il dans l'un d'eux. Ailleurs, il retranscrit la sourate al-Mūlk, puis la sourate al-Nās.
Tout montre que Montpellier était une ville où croiser des musulmans était courant, au 12e siècle chrétien. Des stèles ont en effet été découvertes, indiquant la mort d'un certain Abū Ayyūb, puis d'un faqīh anonyme.
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Le premier aurait été, selon l'inscription en arabe figurant sur sa tombe, un tālib (étudiant) dans le domaine du rā'y (science de l'interprétation) et l'autre, un juriste, mort en 533H (1139G). Que faisaient un étudiant et un juriste musulman à Montpellier, à cette époque ?
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Les spécialistes estiment qu'une communauté musulmane structurée devait y vivre, laquelle avait ses référents religieux. Le chroniqueur Benjamin de Tudèle, en 554H (1160G), note que la ville est « fort fréquentée par toutes les nations, tant chrétiennes et mahométanes »..