Petite réflexion sur le syndicalisme à la Sncf et en général actuellement.
Thread humeur perso⤵️⤵️⤵️
Parler du syndicalisme à la sncf, c’est comme traverser un terrain de manœuvre avec de vrais mines, les yeux bandés, à pieds joints.
C’est un sujet clivant, surtout sur un réseau social.
Je fais donc une mise au point:
-j’effacerai tout commentaires désobligeant.
- j’exprime mon avis perso qui n’engage que moi.
Je suis, enfin j’étais, syndiqué à @force_ouvriere depuis 2004.
J’ai arrêté de payer ma cotisation en décembre.
Pour moi, le boulot n’est pas fait.
Et ce sentiment vaut pour tous les autres syndicats (quasiment).
Depuis que je suis syndiqué, j’ai fait grève, j’ai fait des manifs (plein).
Souvent c’est moi qui préparait le camion pour défiler dans les rues de là Tulle ou Brive.
Tu te lèves le premier, tu prépares la sono, le camion, les drapeaux.
Tu ranges tout à la fin.
Premier arrivé, dernier parti.
Je l’ai fait souvent, avec passion, et ce sentiment d’être utile.
Faire une manif c’est dire au gouvernement qu’on est pas content.
J’ai fait toute les grandes grèves à la sncf. 2003, 2005, 2007, 2010, et j’en oubli…
La dernière pour les retraite de décembre 2019, j’ai fait deux semaines. Puis j’ai compris un truc.
Enfin plusieurs trucs.
De un, le gouvernement se fout totalement des manifs.
Tu peux être un million dans la rue, ils s’en foutent mais alors royalement.
C’était valable pour Sarkozy, pour Hollande (El Khomri), pour Macron.
De deux, les manifs ne passent plus à la télé le soir au JT, enfin pas comme avant,
En gros, tu vois 5 minutes un premier sujet sur la manif, puis après, 20 minutes sur les Black-bloc qui petent tout.
Résultat, les gens lambda ne voit que ça.
Un manif où les casseurs ne sont plus en queue de cortège, mais devant.
Ils en viennent même à chasser les leader syndicaux. Un comble.
Et si tu regardes les chaînes infos d’extrême droite, tu ne vois QUE les Black-bloc.
Le message syndical ne passe plus.
Aujourd’hui, n’importe quel gouvernement n’a qu’à jouer la montre pour faire passer n’importe quel recul social.
Pour la réforme des retraites de 2019, on a dû notre salut qu’à un Virus qui a bloqué l’agenda social au point mort.
Et depuis décembre 2019, on ne voit plus du tout les syndicats.
Nul part.
Ou sont les Martinez de la CGT, les Veyriers de FO ?
On les voit plus.
Alors évidement à l’échelon des entreprises, localement, les soldats des syndicats font le boulot.
Comme ils le peuvent, avec des moyens limités.
Mais à la tête des syndicats, ils n’y a plus personnes?
On l’a vu récemment avec la grève des profs.
75% des effectifs en grève, du jamais vu.
Et les responsables ne profitent même pas du fait qu’ils sont en direct avec le premier ministre pour porter des sujets bien plus important (salaires).
Les représentant syndicaux sont ils eu aussi détaché de leurs bases comme les partis politiques?
Je crois que oui, il n y a qu’à voir le mouvement des gilets jaunes qu’ils n’ont pas vu venir.
Côté SNCF, ne croyez pas que c’est calme, tout au contraire.
Regardons la quasi-grève de décembre des TGV.
Il y avait près de 75 à 80% des conducteurs qui s’étaient porté grévistes potentiel.
(Il fait faire une déclaration d’intention DII préalable avant)
Un tel taux, chez des conducteurs qui sont souvent moins enclins à faire grève que les autres, relève d’un malaise profond.
Là c’était une direction locale qui ne savait pas écouter ses agents et qui faisait n’importe quoi.
Résultats, il y a eu un gros flou artistique avec une direction qui a sorti les rames sévère pour rattraper tout ça.
(Et une prime de 600€).
Ce n’est pas parce qu’il y a peu de mouvements sociaux (et de grève) que la situation est apaisée chez nous.
Je prédirais même que la prochaine grande grève partira d’un coup (sans DII) avec ce que l’on appelle un « posé de sac à l’arrache ».
Un mouvement que la direction, et les centrales syndicales n’auront pas vu venir. Il suffira d’une étincelle pour que ça pete.
(Vous l’aurez lu ici en premier).
Normalement, la grande direction voit le problème et à commencé à tourner la barre côte social avec des mesures spécifiques.
Est-ce trop tard? Je ne le sais pas.
En tout cas @YVeyrier , si vous voulez que je revienne au syndicat, il va falloir franchement vous sortir les doigts du cul
Si vous n’êtes pas capable de vous entendre avec le « syndicat concurrent » aka la CGT pour imposer votre agenda social, alors c’est un au revoir définitif
J’en ai plus que marre de ne faire que des actions pour « ralentir » les réformes.
La dernière fois que des syndicats ont fait réellement reculer un gvt, c’était en 1995, c’est loin.
Et quand je vois votre ancien secrétaire @jcmailly qui a monté un cabinet de conseil avec Raymond Soubie, un cadre de la Sarkozy, je me demande bien avec quel membre de LREM vous allez monter votre boîte?
Quand vous aurez perdu vos troupes, vous ne pourrez plus mener de batailles.
PS: avec l’argent économisé, je vais m’abonner au @RCLens , au moins eux, ils gagnent souvent.
Rajout: j’ai eu une très bonne discussion téléphonique avec @YVeyrier , il m’a rappelé de son portable.
Nous avons partagé nos ressentis respectifs sur le monde syndical actuel qui traverse bien sûr une période difficile avec la pandémie.
C’est vraiment sympa quand quelqu’un qui est à un poste élevé discute avec un gars de la base, et c’est toujours enrichissant.
Nous sommes d’accord sur le fait que la pandémie, le calendrier électoral, et le rôle des médias, fait que les syndicats ne sont pas, aujourd’hui,
mis sur le devant de la scène comme j’aimerai personnellement qu’il le soit.
Et pourtant ce ne sont pas les sujets de mécontentements qui manque parmi la population.
Je reste convaincu que le monde syndical, avec son histoire de plus de un siècle, doit se re inventer face à un monde qui change.
Et c’est aussi un appel au gvt (et au futur président(e)), si vous ne voulez pas d’un futur mouvement social encore plus incontrôlable que les
gilets jaunes, alors écoutez les syndicats.
Continuer de se passer d’eux comme le font les politiques actuels, amènera de manière sûre, à des expressions de colères difficilement gérable.
Ps: et donc merci à Yves de s’être sorti les doigt du… et d’avoir pris le temps d’écouter la base.👍😊
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Aujourd’hui je vous parle d’un sujet hyper tabou, car extrêmement dangereux et très sensibles:
Les chefs des conducteurs.😁
Thread.
Depuis le début du début de la vapeur, chaque équipe de conducteur a un « chef conducteur ».
A l’époque on l’appelait le CTRA (Chef de Traction Autorisé).
Et il avait une célèbre blouse noire pour bien le différencier des blouses bleus des mécaniciens.
Le chef vient de temps en temps dans la cabine de conduite voir comment il conduit, et sinon il est au dépôt dans son bureau avec des armoires pleines de règlements derrière lui.
C’était au début de ma carrière, une histoire de salopette rouge, d’un film célèbre, par un matin d’été.
Un de ces événement que tu n’oublies pas.
Thread histoire vécue.⤵️⤵️⤵️
C’était au tout début de ma carrière de conducteur, en 2001, je conduisais le premier RER C d’un petit matin d’été au départ de Ermont Eaubonne, direction la capitale.
Le premier RER, c’est toujours particulier.
Il y a les premiers travailleurs du matin, les derniers fêtards du soir.
Pas grand monde ce jour là, mois d’août oblige.
Aujourd’hui je vous parle de l’origine du mot Tortillard.
Retour vers le passé.
Thread ⤵️⤵️⤵️
Nous sommes dans les années 1920 - 1925.
L’apogée du chemin de fer.
Il y a des trains un peu partout, mais ce n’est pas tout à fait les mêmes.
Aux grands trains classiques qui roulent à travers la France s’ajoutent des « tramways départementaux ». Des petits trains en voie métrique ou en voie de 60 cm.