Mon intérêt pour la campagne électorale diminue fortement en ce moment alors que les candidats commencent à dégainer leur programme... Et je crois que cette tribune en souligne très bien la raison.
À mes yeux, un très bon exemple est celui de la rénovation "thermique" des bâtiments, que ce soit du résidentiel ou des bâtiments publics.
Je crois qu'à présent tous les candidats ont annoncé une intention de doubler, tripler, quintupler le rythme actuel, au nom de l'économie d'énergie ou de la lutte contre la précarité énergétique. Ok, l'objectif est consensuel.
Du coup, on pourrait peut-être aller plus loin, non ? Plutôt que de juste annoncer des intentions, on pourrait commencer à expliciter comment, quels problèmes on a rencontré par le passé, comment les résoudre, quel coût, quel argent ?
Ben non.
Idem sur les énergies renouvelables. Côté thermique, on en entend à peine parler, et côté électrique, à deux marginaux près, tout le monde s'entend pour les développer, mais qui a donné des trajectoires, des objectifs chiffrés, des moyens chiffrés ?
Boarf, on se contente de vagues intentions puis on verra une fois élu ce qu'on fait, y'a plus important à court terme.
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Pendant que tout le monde dans les médias se scandalise de l'inclusion, par la commission européenne, de l'inclusion du gaz et du nucléaire, sans faire la part des chose, aux énergies de transition de la taxonomie européenne, je vais m'aventurer à prendre un parti inattendu.
Je pense que c'est une erreur pour le nucléaire qui, par essence, et ça a déjà été signalé à plusieurs reprises ces dernières semaines, ne peut pas être "de transition", car le nouveau nucléaire nécessairement engageant sur un siècle au minimum.
Et je pense que c'est une bonne chose pour le gaz, sous conditions de critères suffisamment pénalisants pour garantir que lui soit, réellement, transitoire. Que les pays d'Europe de l'Ouest jubilent est abusé, mais dans l'Est, il peut vraiment servir.
En premier lieu, rappeler que les objectifs que la France s'est fixée sont reconnus comme étant ambitieux, plus que le minimum exigé par l'UE.
D'autant plus ambitieux que, n'oublions pas, nous partions avec de l'avance.
Évidemment, quand on a déjà fait la partie facile du boulot et qu'on a devant nous le gros morceau, on progresse moins vite que ceux qui en sont encore à la partie facile. C'est d'autant plus dur si on se fixe des objectifs encore plus ambitieux que les autres.
L'impératif de maîtrise des coûts, ça, ok, c'est une évidence. Coûts et délais (y.c. anticipation, si j'ose dire), complèterais-je.
En revanche, l'injonction à une meilleure maîtrise de la sûreté, je la perçois complètement infondée. Répondre à l'exigence d'une amélioration continue de la sûreté, c'est une tâche de fond, qui n'a que peu de jalons, ni aube, ni crépuscule, pas de finalité.
Je suis en train de débunker ça et ça va permettre de réexpliquer plein de choses qui reviennent souvent dans les débats, de refaire le point. C'est cool.
Par contre j'en suis à 55 s de vidéo et 4 pages de Word (avec les images, quand même).
Une belle petite compilation de mensonges, donc, mais avant de parler du fond, @Clemence_Guette, commençons par relever que vous dites « énergie » et, aussitôt, pensez « nucléaire ». Oubliés le climat et les énergies fossiles, ce n’est plus assez vendeur.
@Clemence_Guette Alors oui, un peu plus tôt, vous mentionnez la convention citoyenne pour le climat, l’urgence climatique… Mais ce n’est alors que plus malhonnête d’embrayer sur le nucléaire, d’entretenir cette confusion que trop de citoyens font
Plein de chose à noter 1) Jadot déclare avoir l'intention de faire justement ce contre quoi l'autorité de sûreté nucléaire a alerté 2) Jadot déclare se contenter d'une trajectoire de réduction du nucléaire un peu plus molle que ce qu'avait promis Macron durant son mandat
Et beaucoup plus molle que négaWatt.
Techniquement, en l'état (je pense qu'il ne s'en est pas rendu compte), la trajectoire court terme du programme de Jadot est donc moins anti-nuc que celle de Macron.
J'ai quand même qu'il y a une différence sur la justification du rejet du #nucléaire entre Mélenchon et Jadot. Le premier, c'est "olala, c'est terrifiant, ça va tous nous tuer". Le second semble juste considérer que l'énergie atomique est intrinsèquement maléfique.
Dans le premier cas, on a peur, on fait peur, on est dans une démarche complètement émotionnelle et irréfléchie.
Dans le second cas, c'est juste un postulat de départ, une évidence qu'on ne se préoccupe même plus de justifier, de questionner. Assez curieux.
Je crois que je préfère la méthode Jadot. On s'oppose au nucléaire, point barre. Pas besoin de raconter n'importe quoi pour le justifier, de mentir, c'est comme cela.
(Et on peut garder ses forces pour mentir sur d'autres choses...)