77e journée d'audience au procès des attentats du #13novembre
Hier, on a entendu deux des accusés qui comparaissent libres. Le compte-rendu par @sophparm c'est par ici > franceinter.fr/justice/proces…
Et aujourd'hui, place à l'interrogatoire du 3e accusé qui comparait libre, installé sur un strapontin : Abdellah Chouaa.
Sa femme et son ex-femme doivent également être entendues aujourd'hui.
Me Sorrentino, avocat d'Abdellah Chouaa, indique en préambule à la cour qu'une plainte a été déposée en Belgique par la mère de son client pour "menaces de mort" : "cela s'est passé dans la nuit de samedi à dimanche dernier."
Me Adrien Sorrentino : "la mère de monsieur Chouaa a reçu des appels malveillants à plusieurs reprises Cette personne a dit à la mère de monsieur Chouaa que celui-ci avait dénoncé des frères musulmans et qu'il allait mourir. Elle a donc immédiatement porté plainte."
Ceci étant dit, place au premier témoin de la journée. Il s'agit d'H. Chouaa, ex-épouse de l'accusé Abdellah Chouaa. Elle témoigne depuis Bruxelles en visioconférence et apparaît, voile mauve tunique assortie et sur le grand écran de la cour d'assises.
H. Chouaa : "Abdellah était mon époux de 2008 à 2013. On a un enfant en commun qui a 11 ans. Abdellah Chouaa est aussi mon cousin. Il était toujours doux, il avait bon caractère, il est un papa poule. Notre divorce était plutôt parce qu'on n'avait pas la même vision des choses".
H. Chouaa : "après le divorce, on n'a plus eu de contact pendant quasi un an. Petit à petit, on a renoué contact mais c'était limité. Je savais qu'il travaillais etc, mais pas ses fréquentations.
Quand on était marié, il n'avait pas trop de copains. Il était très axé famille."
H. Chouaa : "moi je ne savais très bien les faits qui lui étaient reprochés. J'avais appris son incarcération par un membre de la famille.
Et puis il m'a dit qu'on lui reprochait d'avoir accompagné [Mohamed] Abrini à l'aéroport quand il devait partir en Turquie."
Président : "est-ce qu'il s'intéressait à l'Etat islamique?"
H. Chouaa : "non, on n'en a jamais parlé. Abdellah [Chouaa, ndlr] c'était pas quelqu'un de religieux."
- ce qui se passait en Syrie ce n'était pas que religieux
- oui, on savait ce qui se passait par les médias.
Président : vous connaissez le père d'Abdellah Chouaa?
H. Chouaa : c'est mon oncle
- il est très rigoureux dans la religion ?
- c'est un homme de religion qui prêche la parole de Dieu. Il fait des conférences. Mais de là à dire que c'est un salafiste ou radicalisé, pas du tout.
H. Chouaa : "on l'a accusé de former des futurs combattants. C'est vraiment une grande injustice."
Selon l'ex-épouse d'Abdellah Chouaa, les accusations à l'encontre de son ancien beau-père sont fausses et liées au divorce de celui-ci. "La maman d'Abdellah était limite hystérique"
Le président rappelle qu'un frère de d'Abdellah Chouaa a dénoncé leur père à la police qui "envoyait des jeunes en Syrie" : "c'est anodin comme démarche"
H. Chouaa : "la vengeance peut amener à des choses folles. Aujourd'hui ils se sont réconciliés, ils ont de très bons rapports"
Le président rappelle aussi que l'accusé Abdellah Chouaa avait lui-même alerté la police suspectant un autre de ses frères de vouloir partir en Syrie.
H. Chouaa : "Abdellah m'a dit que sa mère était inquiète. Ils n'avaient plus de nouvelles de lui et il devait partir en Turquie".
H. Chouaa au sujet de son ex-mari, Abdellah Chouaa : "il était très généreux mais ses priorités c'était de s'occuper de lui, ses plaisirs.
Il se disait que j'étais là. Je travaillais aussi et du coup je payais le loyer et toutes les charges. Ca explique en partie notre divorce."
Me Adrien Sorrentino, avocat d'Abdellah Chouaa : "vous avez dit que c'était un bon vivant"
H. Chouaa : "il était connu dans la famille comme étant le petit rigolo. Il aimait profiter de la vie, de son fils".
Me Adrien Sorrentino : "vous faisiez des reproches à Abdellah sur sa pratique religieuse?"
H. Chouaa : "oui, sur la prière notamment. Il la faisait pas. Moi je lui disais qu'en tant que musulman, c'était la base."
H. Chouaa : "Abdellah c'était quelqu'un de serviable. Pour quoi que ce soit, il était là. Je me rappelle d'une fois à 3h du matin, un copain en panne l'a appelé. Il a pas posé de questions, il est parti."
Dans cette affaire, "je pense qu'il a juste été utilisé comme un pion".
H. Chouaa : "moi je qualifierais Abdellah [Chouaa, ndlr] de naïf. Quand on était encore ensemble, je me souviens d'un de ses copains qui profitait de lui. Moi je lui disais, mais il me répondait : mais non ..."
Fin de l'audition de l'ex-femme d'Abdellah Chouaa. Place à sa compagne actuelle qui s'avance à la barre.
"Je m'appelle Lamia, je travaille dans une société pharmaceutique". La jeune femme, blonde, chemisier noir, paraît très stressée.
"Détendez-vous", la rassure le président.
Lamiae : "je présente mes sincères condoléances aux victimes, je partage leur douleur. Parce que c'était choquant pour nous tous.
J'ai rencontré mon mari [Abdellah Chouaa, ndlr] en 2016, après les faits. C'était un homme souriant, travailleur, dynamique, un type bien".
Lamiae : "puis, il m'a raconté ce qu'on lui reprochait. Pour moi, ça a été un choc. Même si j'avais des sentiments, j'ai voulu être prudente.
Puis, il m'a présenté son fils, sa famille. Et j'ai réalisé que c'était l'homme avec qui je voulais fonder ma famille. On s'est mariés."
Lamiae : "un jour en 2018, j'étais enceinte de six mois, on a défoncé la porte de chez nous. J'ai vu des gens cagoulés, armés. J'étais limite toute nue avec mon mari. J'étais choquée. Ils l'ont menotté, ils l'ont pris. Je suis restée sous le choc.
Puis, ils l'ont relâché".
Lamiae : "puis, il y a eu un autre mandat d'arrêt, de France. Ils sont venus le prendre devant tout le monde, dans la rue. Il était sorti chercher le pain. Et il est resté un mois en détention préventive. Puis on a appris qu'il allait passer en cour d'assises"
Lamiae : "je suis très très triste parce que je sais que mon mari n'a rien à voir dans tout cela. C'est quelqu'un de très bien. On a deux enfants.
Quand il revient à Bruxelles, il fait les marchés pour qu'on puisse payer les trajets [jusqu'à Paris pour venir au procès, ndlr]
Lamiae : "mon mari n'est pas fait pour être là. Il est vraiment très très loin de ce monde-là. Ce sont des barbares qui ont fait ça, des psychopathes et des malades mentaux. Je souffre vraiment.
Qu'est-ce qu'il a fait de mal pour être là? C'est ça la question ... "
Président : "vous avez rencontré le père d'Abdellah Chouaa ? Certains ont dit qu'il était radical"
"J'avais entendu ça. Mais il me voit, il m'appelle "ma fille", "ma fille" et il ne me dit jamais rien du tout sur le foulard ou rien", raconte Lamiae, qui ne porte pas le voile.
Président : "est-ce que votre mari Abdellah Chouaa vous a parlé de Mohamed Abrini?"
Lamiae : "oui, il m'a dit qu'il l'avait accompagné à l'aéroport mais il ne savait pas où il allait. Et on lui reproche de lui avoir envoyé un mandat d'argent".
- D'accord, il vous a tout raconté.
Me Sorrentino, avocat d'Abdellah Chouaa : "quels sont les habitudes d'Abdellah Chouaa vis à vis de la religion?"
Lamiae : "il est musulman, mais il ne pratique pas. Il n'est jamais allé à la mosquée, il n'a jamais fait ramadan. Moi je fais ramadan mais je ne porte pas le foulard"
Fin de l'audition de l'épouse d'Abdellah Chouaa. Place à l'interrogatoire de l'accusé qui s'avance à la barre, veste de costume noire, chemise blanche.
Il s'explique à son tour sur la supposée radicalisation de son père : "mon père, il est imam. Il n'est pas radicalisé."
Abdellah Chouaa : "mon frère, qui était un délinquant, avait été chassé de la maison par mon père. Et quand il y a eu le divorce avec ma mère, il a trouvé l'occasion de se venger, il a fait de fausses accusations contre lui : il a dit dans les médias qu'il était radical".
Président : "en mai 2014, vous êtes allé au commissariat signaler que votre frère avait changé et pris un avion pour la Turquie et vous pensiez qu'il voulait se rendre en Syrie"
Abdellah Chouaa : "il a eu de mauvaises fréquentations à Molenbeek et d'un coup il était plus le même"
Abdellah Chouaa : "et puis un jour j'avais plus de nouvelles. Je suis descendu voir ses amis. Ils m'ont dit qu'il venait de prendre un avion pour la Turquie. Alors j'ai décidé d'aller au commissariat. Je me suis dit que je préférais le voir en prison que mort en Syrie."
Président : "il avait quand même essayé d'y aller [en Syrie, ndlr]?"
Abdellah Chouaa : "oui il a essayé. Tous les jeunes à l'époque partaient. Du jour au lendemain, il allait plus à la mosquée, il se levait tôt le matin. Avant, il rentrait tard le soir, il fumait du shit, buvait"
Abdellah Chouaa : "avant il [son petit frère, ndlr] ramenait des filles à la maison. Et puis en une semaine, même pas, 3-4 jours, il ne ramenait plus personne. Il a changé. Et puis il est parti."
Président : "on va évoquer les autres accusés, dont Mohamed Abrini au sujet duquel vous avez fait des déclarations très évolutives ..."
Abdellah Chouaa : "oui, c'est vrai."
- vous avez d'abord dit que vous n'aviez rien remarqué, puis que vous aviez constaté sa radicalisation
Abdellah Chouaa : "en 2018, j'étais avec ma femme enceinte, on m'interpelle à la maison. Et quand j'arrive devant la juge, elle me dit que je vais être extradé en France, ne plus voir la lumière du jour parce que j'avais tué 130 personnes. J'étais choqué, j'ai dit n'importe quoi"
Aujourd'hui, Abdellah Chouaa explique n'avoir jamais compris que Mohamed Abrini s'était radicalisé.
"Certes, j'ai déjà vu Mohamed Abrini regarder des vidéos [de l'Etat islamique, ndlr] mais il regardait son petit frère [Souleiman, parti rejoindre Daech, ndlr]
Abdellah Chouaa : "dans le quartier, j'étais le seul a avoir un grand appartement, un duplex, tout le monde venait et allait sur le PC. Il n'y avait pas de codes.
Et Mohamed Abrini, il regardait aussi du foot, des films pornos aussi ... je lui avais même fait la remarque."
Abdellah Chouaa : "Mohamed Abrini et Ahmed Dahmani m'ont jamais montré qu'ils étaient radicalisés. Tous les jeudis, j'allais dans une soirée salsa avec eux. Peut-être parce qu'ils savaient que j'avais dénoncé mon frère [lors de son départ en Syrie, ndlr]."
Abdellah Chouaa au sujet de Mohamed Abrini qu'il accompagne à l'aéroport pour partie en Turquie (et ensuite en Syrie): "moi j'ai vu le billet : c'était dix jours aller-retour, all inclusive. C'est sûr qu'il s'intéressait à son frère [parti en Syrie, ndlr] mais bon j'ai pas pensé"
Abdellah Chouaa : "maintenant, je me dis que j'étais vraiment con"
L'accusé revient aussi sur un envoi d'argent à Mohamed Abrini alors qu'il est en Turquie.
Le président : "ce n'est pas vous qui avez envoyé cet argent?"
"C'était mon ami, j'aurais pu. Mais je ne l'ai pas envoyé"
"Il y a des éléments qui sont troublants", indique le président au sujet d'une ligne téléphonique qu'Abdellah Chouaa nie avoir jamais utilisée.
"Je ne l'ai jamais eu", insiste-t-il. "Même mon avocat m'avait dit de dire que c'était mon numéro. Mais non."
Abdellah Chouaa : "j'ai même rendu ma femme malade avec cette histoire de numéro.
Je lui disais : pourquoi on me colle ce numéro? Moi je suis sincère, je ne l'ai jamais utilisé".
Le numéro en question est une ligne téléphonique qui a de nombreux contacts avec Mohamed Abrini lorsqu'il est en Turquie, y compris au moment de l'envoi d'argent via Western Union.
Abdellah Chouaa nie quant à lui être à l'origine de cet envoi d'argent.
Abdellah Chouaa : "un jour Mohamed Abrini m'appelle d'Angleterre. Je lui ai dit : t'es pas en Syrie? Ta femme m'a dit que t'étais en Syrie. Il m'a dit qu'il était en Angleterre et si je pouvais aller le chercher à l'aéroport de Roissy. Moi j'étais content qu'il revienne".
Président : "et vous, vous vous êtes pas posé de questions, vous allez chercher Mohamed Abrini à l'aéroport?"
Abdellah Chouaa : "voilà, je me suis pas posé de questions. J'étais content qu'il revienne."
Président : "et vous le récupérez où?"
Abdellah Chouaa : "il m'a dit qu'il était porte de Clignancourt. Je me souviens même des magasins de contrefaçon".
- et pourquoi pas à Roissy qui depuis Bruxelles est une heure avant Paris?
- je me le demande encore aujourd'hui.
Ce moment où le président fait un petit point sur les différences de langue entre la France et la Belgique : "c'est comme je sais et je peux".
Sur ce, petite suspension avant la suite des questions à l'accusé Abdellah Chouaa.
Bonne pause café !
Suite des questions à Abdellah Chouaa. La 1ere assesseure l'interroge sur des vidéos djihadistes visionnées depuis son ordinateur. "Vous les avez cherchées vous-mêmes?"
"Non, jamais", affirme l'accusé qui explique que ses copains se servaient aussi de son ordinateur.
Abdellah Chouaa ne varie pas : "les seuls vidéos [djihadistes, ndlr] que j'ai vues c'était avec Mohamed Abrini au sujet de son petit frère [Souleiman, partie rejoindre l'Etat islamique, ndlr]. C'était par curiosité pour son petit frère".
Assesseure : "pourquoi, alors que vous en voulez à Mohamed Abrini d'être parti en Syrie, vous allez le chercher à son retour?"
Abdellah Chouaa : "il m'appelle d'Angleterre et il m'a rassuré comme quoi il n'était pas parti en Syrie. Quand on part en Syrie, on ne revient pas."
Assesseure : "et vous l'avez cru?"
Abdellah Chouaa : "je l'ai cru, oui. Il m'a dit qu'il était parti en Turquie se défouler. Et puis il m'a montré des photos de Manchester".
Nicolas Le Bris : "quels éléments vous ont conduit à dénoncer votre frère?"
Abdellah Chouaa : "d'un coup, il change de tenue, il prie plus. Et comme il y en avait beaucoup dans le quartier qui partait en Syrie, j'ai eu peur, je me suis dit : il est en train de se radicaliser"
Nicolas Le Bris (avocat général) : "donc en réalité, avec assez peu d'éléments vous avez compris tout de suite et vous allez voir les services de police?"
Abdellah Chouaa : "tout à fait, c'est mon petit frère"
- donc quand on veut voir les choses, on peut les comprendre aisément.
Nicolas Le Bris : "Mohamed Abrini a raconté que tout le quartier venait chez vous. Et ils regardaient des vidéos [djihadistes, ndlr]?"
Abdellah Chouaa : "ils ne venaient pas voir des vidéos, ils venaient s'amuser. Ils savaient que qu'il y avait toujours des copines chez moi."
Me Eric Bourdot (partie civile) : "quel était l'avis de Mohamed Abrini sur la radicalisation de son frère ?"
Abdellah Chouaa : "moi je l'avais vu une fois lui mettre une baffe quand il l'a vu traîner ave des jeunes devant la mosquée".
Abdellah Chouaa : "Mohamed Abrini ne m'a jamais montré qu'il était radicalisé. Ce n'est pas le même que celui qui est ici. Je ne le reconnais plus. A l'époque, il aimait faire la fête, l'argent. Il y avait une fille qui venait le chercher, je me disais : si sa copine l'apprend.."
Alors que les questions des avocats de parties civiles s'enchaînent, le président s'agace un peu : "de nouvelles questions, svp." Et d'énumérer les sujets qui ont "déjà été abordés en long en large et en travers ...."
Ce moment où l'accusé est interrogé sur la photo de profil d'un de ses comptes Facebook. S'agit-il d'un lionceau, un des symboles de l'Etat islamique?
Abdellah Chouaa regarde la photo qu'on lui tend : "c'est un petit chat, j'aime bien les chats."
Me Marie Violleau, avocate de Mohamed Abrini : "on fait un peu de vous aussi, pas seulement un accusé, mais aussi un témoin concernant Mohamed Abrini. C'était qui en 2015?"
Abdellah Chouaa : "c'était mon ami, quelqu'un qui aimait le casino, les filles, la fête ..."
Abdellah Chouaa au sujet de son ami de l'époque et aujourd'hui co-accusé Mohamed Abrini : "c'est à cause de lui que je suis ici. Et j'espère qu'il s'en rendra compte. Parce que j'ai rien demandé moi."
A la barre, Abdellah Chouaa s'interrompt. Pleure.
Me Marie Violleau : "il avait quoi comme pratique de la religion Mohamed Abrini?"
Abdellah Chouaa : "aucune. Aucune pratique. C'était quelqu'un qui aimait faire la fête.
Et puis je lui faisais confiance et il pouvait me faire confiance.
Et aujourd'hui, je lui en veux".
Me Marie Violleau au sujet de la compagne de Mohamed Abrini : "elle était amoureuse?"
Abdellah Chouaa : "elle était folle amoureuse"
- Elle portait le voile?
- non, elle portait pas le voile. Elle conduisait une Renault Megane.
Abdellah Chouaa, toujours très ému : "Abrini je le connaissais bien. Je ne comprends pas pourquoi il est devenu comme ça. Ce n'est pas celui que je vois dans le box. Et je ne sais pas si c'est la mort de son frère [Souleiman, mort en Syrie, ndlr] qui fait qu'il a réagi comme ça".
Me Adrien Sorrentino, avocat d'Abdellah Chouaa évoque à son tour "ce fameux numéro qui m'a fait suer longtemps" en l'occurrence la ligne téléphonique que l'accusation attribue à l'accusé, ce que celui-ci a toujours nié. "Vous avez déclaré que ça pouvait être dans votre entourage"
Element après élément Me Adrien Sorrentino développe l'hypothèse que la ligne attribuée à son client Abdellah Chouaa ce qu'il nie pourrait en fait appartenir à un autre accusé : Ahmed Dahmani.
Cet accusé, détenu en Turquie est jugé en son absence.
Me Sorrentino : "j'ai une dernière question : monsieur Chouaa pouvez-vous nous expliquer ce qu'il s'est passé ce week-end?"
Abdellah Chouaa : "je suis rentré en Belgique. Le samedi matin j'ai reçu un appel de ma mère qui m'a expliqué qu'elle recevait des appels en numéro privés"
Abdellah Chouaa : "les appels disaient que j'avais dénoncé mes frères musulmans et "on va te faire, on va te faire ...". Ma mère a pris peur et on a porté plainte."
Fin de l'audience pour cette semaine. "Elle reprendra mardi à 12h30", indique le président.
Bonne soirée à tous.
Mais pour cela, il faut, comme tous les jours désormais, attendre les sommations d'huissier à l'accusé Ossama Krayem qui refuse toujours de comparaître.
L'audience du jour devrait être consacrée à la suite de l'interrogatoire de Mohamed Bakkali ainsi qu'à l'audition de témoins le concernant, mais l'accusé a fait usage de son droit au silence hier et plusieurs témoins refusent de venir.
Beaucoup d'interrogations donc.
C'est jour de reprise au procès des attentats du #13Novembre
19e semaine, 70e jour d'audience. Et donc fin de la pause imposée par la contamination au Covid de l'accusé Ali El Haddad Asufi.
Hier, le président a annoncé aux avocats que les débats pouvaient reprendre aujourd'hui, "l'état de santé de monsieur El Haddad Asufi le permettant de nouveau".
Et voici d'ailleurs les accusés qui s'installent dans le box les uns après les autres.
Si vous voulez vous rafraîchir la mémoire, la (très courte) dernière journée d'audience est racontée ici > franceinter.fr/justice/proces…
Osama Krayem qui a accepté de venir à l'audience hier pour son interrogatoire, mais il refuse à nouveau de comparaître aujourd'hui. L'audience ne reprend donc que pour être immédiatement suspendue, le temps des somations d'huissier.
On se retrouve donc un peu plus tard avec le LT de l'interrogatoire de l'accusé Adel Haddadi à suivre ici.
L'accusé Osama Krayem refusant toujours de venir dans le box, l'audience sera immédiatement suspendue pour les sommations d'usage. Elle reprendra ensuite avec la 2e partie de l'interrogatoire de Mohamed Abrini, alias l'homme au chapeau.
L'audience reprend pour de bon. Le président indique qu'il "passe outre l'absence d'Osama Krayem aujourd'hui."
"Par contre, il est prévu de l'interroger demain", rappelle-t-il.
17e semaine de procès des attentats du #13Novembre 2015. 65e jour d'audience.
L'audience devrait reprendre normalement aujourd'hui, la dernière expertise médicale de Salah Abdeslam ayant conclu qu'il était en état de comparaître.
Dans les conclusions de cette expertise que nous avons pu consulter, il est indiqué que "depuis le 3 janvier 2022, en application des recommandations en vigueur les plus récentes, il [Salah Abdeslam , ndlr] est apte sur le plan médical et sanitaire à assister aux audiences"
Au sujet du dernier test positif de Salah Abdeslam, les experts ont pris le soin d'ajouter que "la persistance d'une PCR positive plus de 10 jours après le début des symptômes (...) ne correspond pas à une excrétion de virus viable et n'est donc pas associée à une contagiosité".