#Thread En rejoignant #Reconquête, Guillaume Peltier est revenu aux sources de sa vie politique, débutée il y a 26 ans à l’extrême-droite.
Ironie du sort, c’est dans une revue catho intégriste du nom de “Reconquête” que Peltier a fait certains de ses premiers pas en politique🔽
Passé par le FN, le MNR, le MPF et LR avant d’intégrer Reconquête, Peltier s’est souvent attiré les quolibets de la presse d’extrême-droite à cause de sa bougeotte politique : “chevalier gland”, “girouette à échecs”, “variant français”...
Des petits surnoms pas très sympas.
En rejoignant Reconquête, Peltier revient cependant à l'origine de son engagement politique. Il y compte d'ailleurs de nombreuses et vieilles connaissances comme Philippe de Villiers, dont il fut l’un des lieutenants jusqu'en 2008.
Chez Reconquête, Peltier recroisera aussi très certainement Philippe Schleiter, son ex-patron chez les jeunes du MNR.
Philippe Schleiter est aujourd’hui chargé des investitures aux législatives pour le Z. Nous avons eu l’occasion d’en parler ici :
Peltier sera sans doute en revanche plus gêné de retrouver Bruno Mégret, soutien déclaré de Zemmour, au 10 rue Jean Goujon.
Dans le livre “La Droite forte année zéro” de Marika Mathieu, paru en 2013, Peltier affirme “détester” Mégret et n'avoir pour lui “aucune empathie”.
Mais intéressons-nous plutôt aux premiers pas de Peltier en politique. En 1996, il est étudiant en histoire et rejoint le Front national.
Jean-Marie Le Pen, qui compte déjà à son actif plusieurs condamnations pour des propos racistes, en est encore le président incontesté.
Au sein du FN Guillaume Peltier se tourne vers les cathos tradis de Chrétienté Solidarité. Il fayotte avec assiduité auprès de son président Bernard Antony et participe à l’université d’été du mouvement, où il passe son temps à intriguer.
Chrétienté Solidarité est un satellite du FN. Le mouvement dispose de sa propre revue, au nom évocateur : “Reconquête”.
Ses unes dans les années 90 témoignent des marottes du mouvement : francs-maçons, religion et anti-communisme.
Les numéros de Reconquête sur la phalange espagnole et les francs-maçons n’effarouchent pas Guillaume Peltier.
Dans le n°150 de la revue, en date de juin 1998, il commet un article au titre ronflant, tiré d’un vers du “Cid” : “Va, jeune français, marcher où l’honneur te demande”
Pour l'anecdote, le vers en question est tiré d'une tirade de Don Diègue (à l'acte III, scène 6) dans laquelle il exhorte Rodrigue à chasser les Maures hors d'Espagne.
Ce numéro 150 dans lequel a écrit Peltier s’en prend vertement aux enseignants et à leurs syndicats. C’est d’autant plus ironique que Peltier deviendra lui-même professeur l’année suivante après ses études à la Sorbonne.
On relèvera au passage que la couverture de ce numéro est réalisée à partir d’un dessin de Chard. Cette dessinatrice d’extrême-droite, qui collabore habituellement avec Rivarol et Présent, se distingue par ses caricatures antisémites particulièrement ignobles.
L’aventure Chrétienté Solidarité ne durera pas. Peltier, qui a les dents longues, monte sa propre équipe, la “Jeunesse Action Chrétienté”.
Bernard Anthony l’accuse aujourd’hui d’avoir agi sur l’instigation de Mégret, pour le concurrencer en interne au FN.
La “Jeunesse Action Chrétienté” (JAC) de Peltier fera vite long feu. Ce groupuscule éphémère mérite cependant de passer à la postérité pour sa propagande anti-PACS complètement cringe #MalaiseEnMalaisie#NoPacsaran
L’eurodéputé RN Nicolas Bay fera d’ailleurs partie de la JAC, avant de suivre Peltier au MNR.
S'il fait aujourd’hui semblant d’hésiter à rejoindre le Z, on ne peut pas dire que le suspense soit vraiment très intense, au vu de la trajectoire de ses anciens amis.
En 1999, Peltier finit par claquer la porte du FN après un nouveau dérapage de Le Pen.
Il rejoint le MNR, qui se fait fort à l’époque de remplacer le FN par un parti plus respectable réalisant la fameuse “#UnionDesDroites” (ça ne vous rappelle rien ?).
Peine perdue : comme Reconquête aujourd’hui, le mouvement devient rapidement un aimant à militants radicaux, jusque-là tenus en marge du FN.
Peltier se retrouve à cohabiter avec plusieurs groupuscules extrêmes et ne sent pas super à l’aise.
De ses propres mots, Peltier trouve ses nouveaux camarades du MNR “malades”, “totalement surexcités”, “totalement extrémistes et caricaturaux”.
C’est pourquoi il claque la porte du parti en 2000 et rejoint le MPF.
On espère pour lui que la dérive extrémiste qu'il dénonçait au MNR ne se renouvellera pas une nouvelle fois chez Reconquête... (spoiler alert : c'est plutôt mal parti). #ZemmourSaulieu
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Demain soir 20h, on s’intéressera aux liens inavouables et pourtant bien réels entre un groupuscule d’extrême-droite vraiment sulfureux et Reconquête. #StayTuned 😊⏰
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#THREAD Longtemps tenus en marge de l'extrême-droite mainstream à cause de leur réputation sulfureuse, les identitaires sont aujourd'hui au cœur du dispositif du Z.
Retour en image sur cette époque pas si lointaine où ils étaient encore infréquentables #Dossierde20H 👇
Une équipe de Canal+ s’est intéressée en 2014 à l’implantation de Génération identitaire à Lyon.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les riverains n'ont pas vraiment l'air de se sentir plus en sécurité...
Une impression pour le moins injuste, car comme le précise Perry le Lyonnais dans une interview présentée dans le documentaire, les identitaires sont de simples “militants de la paix”.
2022 n’est pas la première présidentielle à laquelle “Perry Le Lyonnais” a prêté ses talents de stratège. Il y a 10 ans, en 2012, Damien Rieu avait officié au service d’un certain Arnaud Gouillon, éphémère candidat des identitaires, devenu depuis Secrétaire d’Etat... en Serbie👇
Revenons quelques années en arrière et plus précisément le 18 juin 2010. Les identitaires réussissent là leur premier “coup de com’”: un “apéro saucisson et pinard”. Une date anniversaire qui permet d’établir un parallèle douteux entre l'occupation nazie et celle… des Musulmans.
Grisés par ce succès médiatique, les identitaires ne comptent pas en rester là et veulent transformer l’essai.
C’est pourquoi ils ont l’idée à l’automne de présenter leur propre candidat à la présidentielle de 2012.
🔴#BREAKING “Il n’y a pas de nazis dans mon équipe” s’est insurgé Éric Zemmour lundi matin sur France Inter.
Pas de nazis et pourtant : chez Reconquête, ces dernières heures, un remake tragi-comique de la nuit des longs couteaux est à l'œuvre pour “dés-identitariser” le parti.
Première victime de la purge : Philippe Milliau, responsable départemental de Reconquête en Loire-Atlantique. Sa présence dans l’équipe était manifestement devenue trop encombrante ces derniers jours.
Pourtant sans Milliau, le projet Reconquête n'aurait jamais pu voir le jour.
La vitesse avec laquelle Philippe Milliau a été débranché a de quoi surprendre.
Le week-end dernier à Brest, en qualité de responsable Bretagne de Reconquête, Milliau était encore chargé de présenter les responsables des huit circonscriptions du Finistère.
Après nos premiers dossiers (et pas nos derniers, #StayTuned) sur le parcours de "Perry le Lyonnais", nous avons poursuivi notre plongée dans les eaux troubles de Reconquête. Pour ce #DossierDe20H, retour sur le parcours de Philippe Schleiter, de Faurisson à #JeNeSuisPasCharlie🔽
En rejoignant le Z, Guillaume Peltier a peut-être renoué avec l’un de ses anciens amis : Philippe Schleiter, chargé des investitures aux législatives de Reconquête. Neveu du négationniste Robert Faurisson, Schleiter est un pivot de l’ED française. C'est simple #IlEstPartout
Peltier, que l’Incorrect surnommait en juin dernier le “variant français” à cause de sa fâcheuse tendance à changer de crémerie tous les 2 ans (FN-MNR-MPF-UMP-LR-Reconquête), a commencé sa carrière politique au FN en 1996, du côté des cathos tradis de Chrétienté Solidarité.
#Thread : Eric Zemmour n’aime pas trop s’entendre dire que son nouveau crew est composé de militants issus de l’extrême-droite la plus radicale. S’il s’en donnait la peine, il les verrait pourtant juste sous ses yeux 👀🔽
En 2013, “Perry”, qui n’était pas encore le chargé de com du Z, devenait membre du bureau directeur du Bloc identitaire. Le mouvement d’extrême-droite venait de créer quelques mois plus tôt son organisation de jeunesse, Génération identitaire.
Le Bloc identitaire fêtait en 2013 sa 11e année d’existence. Ce mouvement est issu d’Unité radicale ("UR"), un groupuscule nationaliste révolutionnaire dissous quelques mois plus tôt après la tentative d’assassinat de Jacques Chirac par l’un de ses militants, Maxime Brunerie.