Thread by @maxcordiez

Pour le moment, les gisements de gaz de Sibérie occidentale et ceux de Sibérie orientale ne sont pas connectés.

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Carte : Gazprom

Ainsi, la Russie ne peut pas massivement vendre le gaz de ses gisements occidentaux (qui alimentent l'Europe) à la Chine, elle-même approvisionnée par les gisements de Sibérie orientale.

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La Russie peut exporter du gaz des gisements de l'ouest vers l'Asie par navire sous forme liquéfiée, mais le potentiel reste limité.

Cette dépendance représente encore une certaine garantie d'approvisionnement (hors crise comme actuellement) pour l'Europe.

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Tout d'abord, cette dépendance de la Russie à l'Europe doit être relativisée par sa réciproque : la forte dépendance de l'Europe au gaz russe pour se chauffer, produire son électricité et faire tourner ses industries.

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Cette dépendance est croissante, au fur et à mesure que les extractions gazières européennes déclinent, et elle limite les marges de manœuvre des pays européens en cas de dérapage de la crise ukrainienne.

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Ensuite, le projet de gazoduc Force de Sibérie 2 (pointillés gris) devrait accentuer ce déséquilibre s'il voit le jour d'ici 10 ans. Il vise à connecter les champs gaziers de l'ouest à ceux de l'est, et à doubler les capacités d'exportation à destination de la Chine.

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Ainsi, la Russie aurait davantage le choix de sa clientèle pour le gaz extrait à l'ouest.

L'approvisionnement gazier russe est, pour l'Europe, un terrain de plus en plus instable.

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Notre approvisionnement dépendra de manière croissante de la bonne volonté du Kremlin, qui elle-même dépendra des positions géopolitiques européennes.

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Il est temps d'en prendre conscience et de réagir pour réduire notre dépendance au gaz fossile, sous peine de risquer de voire notre autonomie stratégique vis-à-vis de la Russie de plus en plus affaiblie.

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