L'une des conclusions que je retire de l'étude Futurs énergétiques 2050 de @rte_france, c'est qu'il sera très difficile d'atteindre la neutralité carbone en 2050 tout en préservant la sécurité d'approvisionnement électrique.
Même le scénario avec le plus de nucléaire (N03) nécessite une multiplication par 7 du solaire photovoltaïque, par 2,5 de l'éolien à terre et un fort déploiement de l'éolien en mer.
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Et je ne parle pas des scénarios sans nucléaire pour lesquels les trajectoires sont encore plus tendues du fait d'une filière électrique (nucléaire) en moins.
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Dans ces scénarios, plusieurs trajectoires peuvent échouer : et si nous ne parvenons pas à construire 14 EPR ? Et si l'ASN juge impossible de prolonger les réacteurs nucléaires au-delà de 60 ans ? Et si le déploiement éolien est freiné par une opposition croissante ?
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Et si on ne parvient pas à isoler les bâtiments autant que prévu ? Et si on ne parvient pas à construire 3-4 GW de nouvelles STEP ? Et si la population n'accepte pas 13-15 GW de flexibilité de la demande (ça aussi c'est un pari) ?
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Si on ne veut pas que l'échec probable de l'une ou plusieurs de ces trajectoires ne compromette la décarbonation et la sécurité énergétique 🇫🇷, il ne faut pas réduire les marges mais au contraire s'en redonner. Tout d'abord, il ne faut refuser aucune énergie bas carbone.
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Certes, sur le papier on peut se passer d'une source d'électricité bas carbone. RTE a étudié des scénarios sans nucléaire mais il aurait pu faire la même chose sans PV ou sans éolien à terre, ou sans éolien en mer.
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En pratique, ça nécessite de parier sur des trajectoires encore plus ambitieuses – disons-le clairement : irréalistes – par ailleurs.
Ensuite, il ne faut pas essayer d'appliquer un scénario, quel qu'il soit, au plus juste.
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Il faut se redonner des marges. C'est-à-dire que pour le moment, il faut viser le maximum possible dans chaque filière, à la fois côté production et flexibilité.
Tout le monde se focalise sur le nucléaire et les EnR mais la flexibilité est tout aussi importante.
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Il sera ensuite temps d'ajuster dans les années et décennies à venir en fonction de la situation de chaque filière : coûts, acceptation, capacités industrielles, etc.
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Pour reformuler simplement ce qui précède, la prudence voudrait qu'on s'appuie sur les scénarios M pour ce qui est du développement des EnR et sur le scénario N03 pour ce qui est du développement du nucléaire.
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En parallèle, nous devons fortement accélérer sur les questions de flexibilité hors centrales thermiques (qui portent le risque de permettre une dépendance durable au gaz fossile) : STEP, flexibilité de la demande, Vehicle to Grid, etc.
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Et dans tous les cas, c'est maintenant qu'il faut s'y mettre, pas l'an prochain.
Plus on attendra et plus les trajectoires à suivre deviendront peu réalistes.
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Gerhard Schröder, ancien chancelier d'Allemagne et initiateur de la politique de sortie du nucléaire de son pays, vient d'être proposé pour rejoindre le conseil d'administration du groupe gazier public russe Gazprom.
Ami proche du président Poutine, Gerhard Schröder avait déjà été engagé par Gazprom à la fin de son mandat pour présider la société en charge de la construction et de l'exploitation du gazoduc reliant la Russie à l'Allemagne Nord Stream.
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Il a plus tard rejoint le conseil d'administration du groupe pétrolier public russe Rosneft.
La Russie menace d'envahir l'Ukraine à tout moment et utilise le levier du gaz pour faire pression sur l'Europe afin de la dissuader d'agir.
Même avec 14 EPR et même en prolongeant les réacteurs actuels jusqu'à 60 ans, RTE a montré qu'il y aurait besoin de plusieurs dizaines de GW d'éoliennes.
Lutter contre les énergies bas carbone, c'est faire le jeu des combustibles fossiles.
En outre, même les scénarios avec beaucoup de nucléaire reposent sur des trajectoires qui seront difficiles à tenir.
Il importe de se redonner des marges, et pas de les réduire encore en refusant des énergies bas carbones.
[2/7]
Par exemple, si on n'arrive pas à isoler autant les bâtiments que prévu, qu'on n'arrive pas à construire suffisamment de centrales nucléaires ou d'éoliennes, qu'on n'arrive pas à avoir 15 GW de flexibilité de la demande ou 3-4 GW de STEP en plus, que fait-on ?
Le Comité consultatif sur le changement climatique irlandais suggère de rationner les combustibles fossiles pour que le pays atteigne ses objectifs climatiques
On peut discuter de la méthode, mais pour limiter le changement climatique, il faut réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre, et pour cela, il faut réduire d'autant notre consommation de combustibles fossiles.
Les petits pas ne suffiront pas.
2/10
Certes les moteurs de voitures actuelles sont plus efficaces que ceux d'il y a 40 ans, mais ces progrès ont surtout permis d'alourdir les voitures, de dégrader leur aérodynamisme et de les rendre plus puissantes, pas de faire des économies significatives d'essence...
5 Mb/j, c'est environ 5% de la consommation mondiale de pétrole... assurée par ce seul site d'extraction de pétrole non conventionnel "de schiste".
[2/11]
Cependant, comme vous pourrez le noter sur le graphique ci-dessous, le nombre d'appareils de forage en activité "rig count" est encore aujourd'hui significativement inférieur à son niveau pré-Covid.
Furthermore, the price of #nuclear power is unrelated to its environmental footprint, which is the point of the taxonomy.
The question of the price should be in no way an argument for the inclusion or exclusion of nuclear energy in the taxonomy.
[2/10]
That being said, if you want to talk about energy costs, you can't just talk about LCOE. You also have to take into account system costs (networks and flexibility).
Ce que l'article ne dit pas, c'est que c'est incompatible avec l'objectif allemand d'atteindre la neutralité carbone en 2045.
[2/5]
Par contre, l'article défend bien une inclusion laxiste du gaz fossile dans la taxonomie (liste des investissements durables que la Commission européenne est en train de mettre en place).