A mes contacts belges : je vous invite à signer la pétition ci-après initiée par plusieurs scientifiques et chefs d'entreprises, appelant le gouvernement belge à prolonger au moins deux réacteurs nucléaires.
Le gouvernement belge doit en effet se prononcer sur cette question en mars. Or, la situation énergétique a changé depuis la décision de sortie du nucléaire en 2003 :
- les extractions gazières norvégiennes et hollandaises sont entrées en déclin ;
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- l'Europe est de plus en plus dépendante de la Russie pour le gaz, un levier que Moscou nous a clairement montré ces derniers mois être prêt à utiliser ;
- alors que la dépendance 🇪🇺 à la Russie augmente, la Russie travaille activement à réduire sa dépendance à l'Europe ;
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- le marché mondial des hydrocarbures (et notamment pétrole) devrait continuer à se tendre dans les prochaines années ;
- les trois quarts de l'énergie utilisée en Belgique sont encore des combustibles fossiles (pétrole et gaz).
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Enfin, s'attaquer au peu d'énergie bas carbone dont dispose la Belgique est contreproductif sur le plan du climat.
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Fermer ces 7 réacteurs entraînera au minimum un surcroît d'émissions de CO2 de 19 millions de tonnes par an, en supposant que les centrales à gaz soient toujours marginales (alors que le charbon l'est aussi une partie du temps, ce qui alourdira en pratique ce bilan).
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Pour le climat et la sécurité énergétique, c'est-à-dire éviter une aggravation de la précarité énergétique et une désindustrialisation massive, il est urgent de se mobiliser pour maintenir le plus grand nombre de réacteurs possibles en activité en Belgique.
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Cela n'est évidemment aucunement incompatible avec un développement ambitieux des EnR et des économies d'énergie (sobriété et efficacité), aussi indispensables pour ↘️ la conso de combustibles fossiles du royaume, ce qui devrait être la priorité sur le plan énergétique.
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Pour le moment, les gisements de gaz de Sibérie occidentale et ceux de Sibérie orientale ne sont pas connectés.
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Carte : Gazprom
Ainsi, la Russie ne peut pas massivement vendre le gaz de ses gisements occidentaux (qui alimentent l'Europe) à la Chine, elle-même approvisionnée par les gisements de Sibérie orientale.
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La Russie peut exporter du gaz des gisements de l'ouest vers l'Asie par navire sous forme liquéfiée, mais le potentiel reste limité.
Cette dépendance représente encore une certaine garantie d'approvisionnement (hors crise comme actuellement) pour l'Europe.
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Il y aura évidemment des débats publics pour la construction des réacteurs, comme il y en a pour la construction de champs éoliens. Donc cette question n'en est pas une : le débat est obligatoire.
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C'est d'ailleurs entre autres pour ça que la construction ne débutera pas avant quelques années. Les étapes administratives pour lancer de tels chantiers sont particulièrement lourdes.
Si je devais prendre une analogie, je dirais que l'Allemagne est en train de sauter de l'avion en espérant trouver un parachute pendant sa chute : 1. il est incertain que ces pays puissent produire massivement du H2 bas carbone, à plus forte raison, renouvelable.
2. il est incertain que ce H2 soit économiquement abordable, surtout s'il est vraiment d'origine renouvelable 3. son transport complexifierait encore son équation économique (et dégraderait son bilan carbone) 4. les volumes disponibles seront dans tous les cas limités.
J'ai vraiment l'impression que le débat sur l'énergie part sur de la science fiction. On a besoin de quelque-chose pour boucler l'équation donc on part du principe qu'on l'aura forcément, sans se demander si c'est réaliste, voire simplement plausible.
Une équipe internationale de chercheurs, dont @tlaval_pa et @ciais_philippe du LSCE, viennent de publier une étude dans Science quantifiant les sources « ultra-émettrices » de #méthane – puissant gaz à effet de serre – de l'industrie pétro-gazière.
En partenariat avec l'entreprise française @Kayrros spécialisée dans la mesure et l'analyse de données environnementales et climatiques, les chercheurs ont détecté et quantifié le méthane émis par les sources les + intenses de l'industrie pétro-gazière (> 25 tonnes/heure).
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Ces « ultra-émetteurs » de méthane sont principalement localisés au Turkménistan, en Russie, aux États-Unis, en Iran, en Algérie et au Kazakhstan.
L'une des conclusions que je retire de l'étude Futurs énergétiques 2050 de @rte_france, c'est qu'il sera très difficile d'atteindre la neutralité carbone en 2050 tout en préservant la sécurité d'approvisionnement électrique.
Même le scénario avec le plus de nucléaire (N03) nécessite une multiplication par 7 du solaire photovoltaïque, par 2,5 de l'éolien à terre et un fort déploiement de l'éolien en mer.
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Et je ne parle pas des scénarios sans nucléaire pour lesquels les trajectoires sont encore plus tendues du fait d'une filière électrique (nucléaire) en moins.
Gerhard Schröder, ancien chancelier d'Allemagne et initiateur de la politique de sortie du nucléaire de son pays, vient d'être proposé pour rejoindre le conseil d'administration du groupe gazier public russe Gazprom.
Ami proche du président Poutine, Gerhard Schröder avait déjà été engagé par Gazprom à la fin de son mandat pour présider la société en charge de la construction et de l'exploitation du gazoduc reliant la Russie à l'Allemagne Nord Stream.
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Il a plus tard rejoint le conseil d'administration du groupe pétrolier public russe Rosneft.
La Russie menace d'envahir l'Ukraine à tout moment et utilise le levier du gaz pour faire pression sur l'Europe afin de la dissuader d'agir.