Point de situation des opérations en Ukraine-25 février 0800. ⏬
Rappel sur les forces en présence :
Armée combinée russe comme la 41e A ou la 1ère armée blindée de garde (1ère ABG) = ensemble 8 à 20 groupements tactiques interarmes (GTIA, blindés-infanterie-artillerie), d’infanterie légère régulière ou non, d’artillerie ou de soutien log.
Une armée combinée russe = capacité de combat de l’armée de Terre française. Huit ont été identifiées en Ukraine plus un nombre indéterminé de groupements d’assaut par air (hélicoptères, aérotransport) ou par mer.
Deux armées sont encore en réserve proche.
Forces ukrainiennes : 42 brigades capables de former chacune de un à trois GTIA + une dizaine groupements de défense aérienne et d’artillerie + milices. Les forces sont organisées en divisions ad hoc sur les zones de combat sous la direction d’un commandements régional.
Pour rappel, la capacité de manœuvre des forces ukrainiennes est entravée
- à court terme, par la supériorité russe dans les espaces vides (une force ukrainienne lourde et visible peut être rapidement décelée et frappée depuis le ciel)
- à moyen terme, par la fragilité logistique
La capacité de manœuvre russe est entravée de son côté :
- par la résistance ukrainienne, surtout dans les espaces denses (villes, forêts)
- par le terrain et la météo qui contraint les GTIA blindés à rester sur les axes.
Norme : > 20 km/jour, la progression est rapide.
Situation par zone
Kiev abordée depuis l’Ouest et le Nord-Est par 36e Armée + forces d’assaut par air + forces infiltrés (en tenue civile ?). Un avion IL76 portant des forces d'assaut a peut-être été détruit (= fortes pertes).
La 41e A (dont 90e division blindée) contourne la résistance de Tchernihiv et devrait aborder Kiev sous peu. La 6e A (ou 20e A ?) progresse rapidement en direction de Kiev depuis la frontière Est.
Kharkov : la ville résiste, la 1ère armée de chars de la garde contourne. Grande activité signalée autour de la ville. La 1ère ABG semble avoir fait la jonction avec les forces Nord et peut-être Sud (8e A).
Donbass : peu de progression. Les 8e et 49e A qui regroupent les forces irrégulières du Donbass et sans doute venues aussi de Russie, sont plus faibles et la résistance ukrainienne, établie depuis des années, plus forte.
Côte sud. Extension des activités de la 58e A et des forces d’assaut par air et navales. Possible opération amphibie dans la région de Marioupol, et peut-être Odessa. Volonté de conquérir la côte.
Evolution possible à court terme
Siège de Kiev (objectif principal) en cours. Sa durée dépendra entièrement de la motivation des forces ukrainiennes, mais résultat inéluctable. Estimation : une semaine avant proclamation de victoire russe, 5 à 6 semaines de combat résiduel.
Combats à l’est du Dniepr, peuvent durer encore une semaine avant la dislocation des forces ukrainiennes.
Les principales réserves de forces russes sont actuellement en Biélorussie. Nouvel engagement très probable dans l’ouest de l’Ukraine en direction de Rivne.
Evolution possible à long terme
Le potentiel de résistance de l’armée ukrainienne est limité à quelques semaines, peut-être plus dans certains grands bastions urbains. La mise en place d’un nouveau pouvoir pro-Kremlin devrait suivre la prise de Kiev et des principales villes.
La principale inconnue réside dans la capacité de structuration des « bataillons de volontaires » à se structurer en force de guérilla de longue durée et à faire de l’Ukraine un piège pour Vladimir Poutine.
La Moldavie -elle-même en conflit avec la Russie sur la question de la Transnistrie- et possible zone arrière de cette guérilla est une région clé qui fera rapidement l'objet de l'attention russe.
FIN
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Point de situation des opérations en Ukraine 27 février 10h00 ⏬
Impression générale : pause opérationnelle russe dans la région de Kiev avant attaque de la ville. Avancée russe lente sur le front du nord-Est entravée par la résistance de Kharkov. Front fixe sur le Donbass.
Effort russe au sud vers Marioupol et Zaporojie au détriment de la zone du Dniepr. Trois éléments russes en réserve : 35eA en Biélorussie face à l’ouest de l’Ukraine, force amphibie de la mer Noire, puissance de frappe à longue distance (missiles, LRM et artillerie lourde).
Point de situation des opérations en Ukraine 25 février 0945
Après une phase de préparation de frappes paralysantes sur l’ensemble du pays, on assiste à six attaques aéroterrestres simultanées, menées chacune par une armée combinée plus parfois par des unités d’assaut aérien.
L’effort principal est clairement en direction de Kiev, selon la méthode de l’ « attaque à grande vitesse » avec la saisie de l’aéroport de Gostomel par une brigade d’assaut aérien précédant de peu la progression très rapide de la 90e DB ( ?) sur l’axe principal Gomel-Kiev.
Cette attaque principale est appuyée par deux attaques secondaires, plus lentes
- à l’ouest dans la région de Tchernobyl/ Korosten, en vue de fixer les forces Ukr, poursuivre vers Kiev ou vers Jytomir.
- à l’est dans la région Chotska, en direction de Kiev.
La voie de l'épée : Offensives à grande vitesse dans le Donbass- août 2014/janvier 2015 (version agrandie de l'article précédent) lavoiedelepee.blogspot.com/2022/02/l-offe…
Quelques enseignements que l'on peut en tirer 1. La Russie a engagé dans ces offensives entre 6 et 12 groupements tactiques interarmes (GTIA), soit avec l'infanterie légère engagée en parallèle presque l'équivalent de ce que pourrait déployer l'armée de Terre française.
2. Elle a fait cela tout en niant être engagée directement au combat. Ce qui apparemment arrangeait tout le monde (sauf les Ukrainiens) car personne n'avait envie de participer à une escalade.
Voici donc revenir le marronnier du service militaire. Je pense que je vais donc stocker ce thread pour le ressortir plus facilement⏬
1 Petit rappel pour commencer : Art 1 du code la Défense « La mission des armées préparer et d’assurer par la force des armes la défense de la patrie et des intérêts supérieurs de la nation». Il n’est écrit nulle part que...
2...les armées aient à servir de maison de correction, de centre de formation professionnelle, de palliatif à des peines de prison, d’anxiolytique pour la population, d’antigang à Marseille, de supplétif à la police nationale, de fournisseurs de photos sur l'antiterrorisme...
Je crois que je souscris, comme toujours je crois, à chaque mot de Christophe Guilluy. lefigaro.fr/vox/societe/ch…
Comme je ne vais partager l'article payant et que la plupart ici vont réagir sur le titre, je résume ici l'article.
1-Le noyau de l’électorat de Macron est toujours constitué des bourgeoisies de droite et de gauche, des gens intégrés. Les gagnants de la mondialisation.
2-De l’autre côté, les désaffiliés, ceux qui ne sont plus intégrés éco, classe pop mais aussi classe moyenne. Ce décrochage est selon Guilluy la cause principale des maux de notre société et du sentiment d’insécurité (on pourrait peut-être parler de stress) au sens très large.
Toujours surpris de voir ceux qui envisagent de transposer les méthodes de contre-insurrection à la sécurité intérieure (soit depuis à peu près aussi loin que ma mémoire remonte, avec des mots différents) n'en conservent que le côté coercitif, en gros l'élimination des méchants.
Mais oublient le : "Eliminer les méchants c'est bien, mais au fait pourquoi y'a-t-il des méchants ?"
H1 : Ce sont de purs malfaisants ! ça arrive mais ce n'est pas l'espère dominante.
H2 : Il y a peut être des bonnes raison pour risquer de prendre du plomb.
La base est donc de s'attaquer "aussi" à ces raisons multiples, etc.. C'est dans tous les manuels et dans tous les plans pour lutter contre les organisations armées, au Sahel par exemple. Vous pouvez flinguer à tout va, mais si on ne fait que ça, il en viendra d'autres.