Situation générale
Equilibre des forces. Les capacités d’attaque russes sont contrées par la capacité de défense ukrainienne. Les forces russes recherchent le déblocage par les renforcements et probablement la victoire sur les forces ukrainiennes du Donbass.
Campagne aérienne : il faut distinguer ce qui relève de la campagne globale de frappes sur l’ensemble de l’Ukraine de la campagne de conquête. Cette dernière est ralentie, mais la première est active. Multiplication des frappes, le plus souvent par missiles (700) sur l’Ouest.
On assiste à une bataille de harcèlement des voies d’approvisionnement depuis les pays de l’OTAN : frappes sur les routes et attaque par missiles sur la base de Yavoriv près de la frontière polonaise, provoquant de nombreux morts.
Il s’est agit également de lancer un avertissement aux volontaires étrangers et peut-être aussi aux pays frontaliers de l’OTAN.
On peut imaginer l’emploi de brigades spetsnaz et de la 45e Brigade aéroportée pour harceler la zone Ouest Ukraine, et peut-être au-delà des frontières.
Zone Kiev : La progression des 5 armées russes est entravée par la résistance des poches ukrainiennes sur les frontières Est et Nord (Chernihiv), puis celle de la périphérie Ouest (Irpin) et Est (Brovary) de Kiev. La plupart des forces russes en cours de réorganisation.
A l’Ouest, les 35 et 36e Armées (15 GTIA au total) + 31e Brigade d’assaut aérien + 79e Division aéroportée ont échoué à prendre Irpin et à progresser vers Vassylkiv (Sud-Ouest).
Contre-attaques ukrainiennes (destruction du PC de la 31e BAA ? d’un pont du génie près de Gostomel)
Rappel : armée = unité de manœuvre russe, volume très variable, proportionnel au nombre de GTIA (soit un bataillon de 500/1000 h associant chars-infanterie-artillerie) plus des unités d’appui (artillerie, génie, artillerie anti-aérienne) et de soutien logistique.
Au nord, 41e et 2e Armées (20 GTIA au total) bloqués par les petites poches de résistance près de la frontière et surtout par la résistance zone Cherniihv-Nyzhyn (10-15 000 soldats Ukrainiens ?)
A l’est, la 1ère Armée blindée de la Garde (24 GTIA ?) entravée par la zone de résistance de Soumy et poches secondaires (1ère bataille), le long de l’axe Soumy-Brovary (2e bataille) et à l’est de Kiev (3e bataille) où il ne reste que 8 GTIA.
Le risque majeur à court terme pour la défense de Kiev réside dans la capacité de la 36eA à couper l’axe Sud de la capitale.
On ne voit pas comment les forces russes pourraient réaliser un bouclage de la ville, sans avoir réduit les principales poches de résistance arrière.
Zone Est : C’est la zone la plus critique de l’armée Ukrainienne et celle où l’armée russe peut obtenir une victoire importante sur les forces ukrainiennes (au moins 8 brigades régulières-24 GTIA- soit le quart de la force de manœuvre terrestre ukrainienne.
Les 4 armées russes de la zone (6e, 20e, 8e et partie de la 58e + 1er et 2e Corps d’armée de RPD et RPL + 810e brigade d’infanterie navale) représentent environ plus de 40 GTIA russes + forces séparatistes.
Un quart de ses forces sont consacrées aux sièges de Kharkiv et Marioupol, le reste est consacré à exercer une pression sur Ysium (Nord du front du Donbass) et Staromlynivka (Sud). les forces ukrainiennes résistent et même contre-attaquent (Kharkiv), mais pour combien de temps ?
Effort russe à attendre du côté de Zaporajjia et Dnipro par la 58e Armée dès que Marioupol sera prise et les forces de siège où si d’autres renforts disponibles via Rostov. La position ukrainienne serait alors difficile.
Zone Sud-Ouest : forces insuffisantes pour prendre Mykolaev. Peut-être arrivée de la 336e Brigade d’infanterie navale (et donc renoncement à une opération amphibie ?) en renfort. Progression importante de la 7e Division aéroportée vers Voznesensk, isolement possible de l’unité.
Notes
Renforcement russe tout azimut : troupes d’Extrême-Orient, des zones extérieures (Haut-Karabakh, Arménie, Tadjikistan, Syrie), Syriens du 5e corps d’armée sous commandement russe, milices d’Ossétie du sud et d’Abkhazie, recrutement dans les prisons contre amnisties.
Il n’est pas certain que cet apport soit suffisant en volume, et plus encore en qualité pour espérer un renforcement spectaculaire.
Problème : pas de déclaration de guerre, pas de mobilisation générale possible en Russie, contrairement à l'Ukraine.
Pression sur la Biélorussie pour entrer en guerre, mais fortes réticences dans l’armée (on évoque des remplacements d’officiers supérieurs biélorusses par des Russes).
Manifestations et défense civile dans la zone occupée Sud. Arrestation de maires, projet de « république de Kherson », qui indiquerait la volonté de morceler le sud de l’Ukraine en républiques vassales.
Interrogation : pourquoi n’y a-t-il pas de guérilla résiduelle dans cette région, par ailleurs la première et la plus facilement conquise par les Russes ?
Les convois humanitaires peuvent devenir une source de ravitaillement pour les forces russes, autorisées à piller pour compenser les lacunes de leur logistique.
FIN
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Situation générale
Inchangée. Les forces russes n’ont plus lancé d’attaques de grande ampleur depuis le 4 mars. Impression d’une armée qui s’est obstinée à poursuivre un mauvais plan jusqu’à se retrouver imbriquée, dispersée et bloquée devant des localités.
Il est difficile désormais pour elle de relancer une offensive cohérente alors que les renforcements sont limités.
Deux points de déblocage possibles à court terme (deux semaines ?) : face à Marioupol et face à l’armée ukrainienne du Donbass.
Point de situation des opérations en Ukraine 15 mars J+19⏬⏩lavoiedelepee.blogspot.com/2022/03/point-…
Fond de carte @War_Mapper
36A = 36e armée (une armée, entre 10 et 30 000 h)
7DA = 7e division aéroportée
20DM = 20e division d'infanterie motorisée
Situation générale
Peu de changements. Les Russes ont semble-t-il intégré que le siège de Kiev sera une campagne de longue durée et ils portent plutôt leurs efforts à court terme sur la région du Donbass.
Situations particulières
Nord-Ouest : Mouvements sur la frontière biélorusse et reconnaissances de drones russes. Les capacités de manœuvre russo-biélorusses semblent limitées, mais peut-être s’agit-il de fixer des forces ukrainiennes dans la région.
Situation générale : Hors siège de Marioupol, les opérations offensives terrestres russes sont limitées à quelques avancées dans le secteur Nord (Chernihiv, Kiev Est) et Sud-Ouest près de Kherson. Les forces russes sont en revanche sur la défensive sur l’axe Soumy-Kiev.
Les Russes cherchent à relancer une 3e phase d’opérations offensives, sans doute plus séquentielle (un grand objectif après l’autre) par l’arrivée de renforts extérieurs et la récupération de forces après la prise de Marioupol et/ou la réduction de certaines poches de résistance.
Situation générale : L’armée russe en Ukraine est à l’arrêt. Cet arrêt c’est circonstanciel dans de nombreux endroits, afin de se recompléter avant d’attaquer à nouveau, mais c’est aussi l’indice d’un mauvais fonctionnement général.
Situations particulières
Inchangées. Les forces russes sont en pause opérationnelle sur les zones d’attaque, notamment autour de Kiev, et ne progressent pas dans les sièges en cours. On assiste même à des contre-attaques ukrainiennes (Mykolaev, Kharkiv, Est de Kiev).
Situation générale
Progression très lente des forces russes. Incapacité à prendre Kiev avec les moyens et les méthodes actuels. Sièges très lents. Trois hypothèses pour la suite :
1. Blocage général de longue durée jusqu’à ce qu’un des deux camps dispose sur le long terme de suffisamment de ressources nouvelles pour relancer les opérations offensives victorieuses (cf 1918 front Ouest.
Situation
Situation générale : Inchangée. Forces russes dispersées et ralenties. Recherche de déblocage par « effet domino » (la prise d’une ville permet de libérer des forces qui permettent de prendre plus facilement une autre ville).
Ouest : inchangée. Le sort de l’« armée bloquée » (35e A) est toujours aussi mystérieux.